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A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 1 Location de travail Comment se fixent les salaires dans les entreprises ? Comment augmenter.

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1 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 1 Location de travail Comment se fixent les salaires dans les entreprises ? Comment augmenter les salaires ? L’offre de travail est-elle fixe ? L’impôt cause-t-il du chômage ? Pourquoi les salaires diffèrent-ils entre emplois ? Pourquoi le ‘marché’ du travail laisse-t-il tant d’insatisfactions ? FAITS ET DECISIONS ECONOMIQUES PARTIE IV : LES FACTEURS DE PRODUCTION CHAPITRE 12

2 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 2 PLAN : Chapitre 12 : Facteur Travail 1.Introduction : Marché des facteurs 2.Demande de travail et produit marginal 3.Offre de travail 4.L’Equilibre concurrentiel de référence 5.Imperfections du marché du travail 6.Vue keynésienne : négociation 7.Faire le point : marché et négociations

3 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 3 1. Introduction : 1.1. Grandes questions du marché du travail Questions « microéconomiques » : Comment expliquer les salaires et les revenus ? Comment répartir le temps entre travail et loisir (ce chapitre) et le travail entre deux activités (chap. 13) ? Comment combiner l’usage de deux facteurs dans une activité (chap. 13) ? Quelles imperfections de marché expliquent le chômage ? Questions « macroéconomiques » : Comment le travail contribue-t-il à la croissance économique et à l’enrichissement global (chap. 16-17) ? Comment le chômage de masse s’explique-t-il, fluctue-t-il et persiste-t-il (Chap. 12 et 19) ?

4 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 4 1.2. Le travail comme « facteur » : Définitions Distinction entre « facteurs » et « biens » (intermédiaires ou finaux) Une ressource est appelée « facteur » si elle ne « disparaît » pas dans la production d’un bien et peut donc servir plusieurs fois.  biens qui servent à la consommation et non à la production.  inputs ou entrants qui ne servent qu’une fois et sont incorporés au produit. Les facteurs se mesurent par unité d’usage, souvent le temps : heure de travail, heures de machine. Les facteurs se louent par unité d’usage, il existe un prix de location (par heure ou autre unité de temps). Certains facteurs peuvent aussi être achetés. Leur prix dépendra alors de l’ensemble des usages futurs qu’on peut en faire. On n’achète plus les travailleurs (esclavage), mais on peut acheter la terre, les machines, et pas uniquement pour produire (comme facteur), mais aussi pour le plaisir (comme bien de consommation, souvent répétée).

5 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 5 Le travail comme « facteur » : Définitions Définitions de quantité et de prix pour les « facteurs » de production : Mesure de quantité d’un facteur (selon les facteurs) : –Travail : heures (ou journées, ou mois, voire année) de disponibilité d’un travailleur, –Capital physique : heures (ou journée ou toute quantité de temps) de disponibilité d’un équipement, –Terre, immeuble : heure (parking), mois (immeuble), année (terre agricole) de disponibilité d’une surface, –Brevet : période convenue pour droit d’usage (parfois limité), –Capital financier : période convenue de disponibilité des fonds. La comptabilité est faite au moins une fois par an, même si le droit d’usage se prolonge sur plusieurs années et si des avantages sont liés à une durée supérieure à un an. Mesure de prix d’un facteur (selon les facteurs, et comparabilité) : –Travail : salaire (€) par travailleur (L) par heure (h) : €/L.h, ou par autre unité de temps, –Capital physique : loyer (€) par machine (K) par unité de temps (h) : €/K.h, –Terre, immeuble : loyer par unité de surface par unité de temps : €/m 2.an, –Brevet : redevance par unité de temps (et parfois d’usage) : €/x, –Capital financier : loyer (€) par euro (€) par unité de temps (an) : €/€.an = taux d’intérêt : % par an. Le montant en monnaie (€) par unité de temps peut être lié à la production réalisée pendant la même unité de temps (partage de revenu) ou à d’autres paramètres d’évaluation. La comparaison se fait par unité de facteur par unité de temps. Certains facteurs obtiennent une rémunération « résiduelle » (profit) et non « pré-établie ».

6 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 6 1.3. Le marché du travail : Définitions Demande et offre de travail La fonction de demande individuelle de travail donne, pour chaque salaire par unité de temps (heure, mois), la quantité de travail qu ’une entreprise est prête à engager (dans cette unité de temps). La fonction d’offre individuelle de travail donne, pour chaque salaire par unité de temps (heure, mois), la quantité de travail qu’une personne est prête à fournir (dans la même unité de temps) Le marché du travail est à l’équilibre concurrentiel quand le salaire par unité de temps est tel que la quantité de temps de travail demandée est égale à la quantité de temps de travail offert. La quantité se mesure donc en unités de temps (heures) (quantité L = Labor). Le prix (salaire w = wage) se mesure en euros par unité de temps. Travail (heures) Salaire (€ par heure) w Demande Offre

7 1.3. Marché du travail : Définitions et « Emploi » Définition « Economique » : Demande de travail : –Quantité = temps de travail –Prix = salaire par unité de temps de travail. Offre de travail: –Quantité = temps de travail –Prix = salaire par unité de temps de travail. Le langage « économique », axé sur les ressources (dont le travail) et leur prix, se distingue du langage courant qui parle d’ « emploi ». Le langage économique sera cependant attentif à distinguer au besoin –Les heures par personne (marge « intensive » du marché) –Le nombre de personnes prestant des heures (marge « extensive » du marché) A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 7 Demande de travail Demande d’emploi. = Offre d’emploi Offre de travail 

8 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 8 1.4. Loyer et salaire  prix  revenu Unité de temps, Unité de facteur, Produit total : Le loyer d’usage d’un facteur de production est la quantité de monnaie (euros) à payer par unité de temps d’usage du facteur. Exemples : Un équipement : louer une voiture pour 50€ par jour, Un immeuble : Loyer d’une maison 1000€/mois, Du travail : Salaire d’étudiant : 10€/heure. Le prix d’achat d’un facteur de production est le montant en monnaie à payer pour obtenir la propriété du facteur et donc la possibilité de l’utiliser librement et autant de fois qu’on le souhaite. Exemple : Acheter une voiture à 10.000€. Le revenu d’un (ou plusieurs) travailleurs est le produit du salaire par unité de temps et des unités de temps prestées (sur une période de référence : mois, année…). Exemple : 20h de babysitting à 7€/h = 140€. Travail (heures) Salaire (€ par heure) w Demande Offre Revenu 20 7

9 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 9 2. Demande de travail et produit marginal 2.1. Travail et production Définition (Demande de facteur ) : La fonction de demande individuelle de travail donne, pour chaque salaire par unité de temps (heure, mois), la quantité de travail qu’une entreprise est prête à engager (dans cette unité de temps). Inversement : pour chaque quantité possible de travail, la fonction de demande donne la « disposition à payer » de l’entreprise. But : Fonder une courbe de demande, sa pente et ses déplacements dans l’espace heures de travail et salaire horaire Définitions (Production) : La fonction de production donne la quantité totale Q d’un bien produite pour chaque quantité possible d’un facteur (K ou L) engagée dans la production : Q= f(K,L) à quantité donnée des autres facteurs (L ou K).  Produit total : Q = f(K,L)  Produit moyen d’un facteur : Q/L = QM(L)  Produit marginal d’un facteur : ∆Q/∆L = Qm(L) Le produit marginal d’un facteur de production est la variation de la quantité totale produite causée par l’ajout d’un unité du facteur considéré.

10 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 10 2. Demande de travail et produit marginal 2.1. Travail et production 1 e intuition : La production génère un revenu: Hypothèses : –Paiement à la pièce : lavage de voiture, P=10€ par voiture –Fonction de production à 1 seul facteur (le travail L) : Q = aL Q = nombre de voitures lavées, L= nombre d’heures de travail a = Q/L = « productivité » par heure de travail, supposons 4v/h. a = « produit moyen » et « produit marginal »  Q/  L (car constant). –Salaire possible à l’heure : w = PQ/L = Pa = 10 x 4 = 40€/h. –Revenu possible sur la journée de 8h = 8h x 40€/h = 320 €.  Le revenu généré par la production provient du prix de vente P du bien (« donné » par le « marché en concurrence parfaite ») fois la quantité vendue Q par unité de temps de facteur de production (L et autres) fois le temps de prestation. Il doit rémunérer le travail (et les autres facteurs ou ressources associés). Conclusion : Salaire et revenu liés à la production en valeur.

11 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 11 2. Demande de travail et produit marginal 2.1. Travail et production 2 e intuition : La productivité n’est pas constante: Hypothèse de productivité marginale décroissante : « Chaque unité supplémentaire d’un même facteur apporte une contribution de plus en plus faible à la quantité totale produite, toutes autres choses égales par ailleurs (TACEPA) ». Exemple : –Au niveau individuel : le travailleur se fatigue et produit de moins en moins par heure. Exemple : 6 e heure + 25 ballons, 7 e heure + 20 ballons, 8 e heure + 13 ballons. –Au niveau de l’entreprise (et du nombre de travailleurs): augmenter le nombre de travailleurs sur des ressources fixes (machines, locaux, management) ajoute de moins en moins de production supplémentaire (problème du facteur variable ajouté à un facteur fixe). –Le produit marginal du travail devient décroissant Conclusion : Identifier la productivité de référence ?

12 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 12 2. Demande de travail et produit marginal 2.1. Travail et production 3 e intuition : La productivité d’un facteur dépend d’autres facteurs: La fonction de production à plusieurs facteurs donne la quantité totale Q d’un bien produite pour chaque quantité possible d’un facteur (K ou L) engagée dans la production : Q= f(K,L) à quantité donnée des autres facteurs (L ou K). Hypothèses : –Au niveau de l’entreprise : augmenter le nombre de travailleurs sur des ressources fixes (machines, locaux, management) ajoute de moins en moins de production supplémentaire (produit marginal décroissant du facteur variable ajouté à un facteur fixe). –Le revenu généré par la production doit rémunérer le travail et les facteurs fixes (les autres ressources). Conclusion : Identifier la contribution attribuable au travail ?  Produit marginal en valeur : addition nette aux ventes.

13 2. Demande de travail et produit marginal 2.1. Travail et production Illustration : Produit marginal décroissant Produit total croissant Q(L), Produit marginal de L décroisssant (à partir de L=6): Qm(L) = ∆Q(L)/∆L > 0. ∆Qm(L) /∆L < 0 pour L grand. Produit moyen QM(L)=Q(L)/L également décroissant à partir de l’intersection avec Qm(L) (L=7) « Le marginal tire le moyen » Produit en valeur = Prix du bien x Produit physique (total, marginal ou moyen) : P Qm(L) = P ∆Q(L)/∆L. A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 13 L Q(L) 0 Produit marginal ∆Q(L)/∆Q 6 Produit total QM(L) Ballons produits Ballons (unités) Qm(L)=  Q/  L 578 100 125 145 158

14 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 14 2. Demande de travail 2.2. Condition d’équilibre de la firme Maximisation de profit :  Profit(L) =  (Q(L)) = RT(Q(L)) – CT(Q(L)) = P.Q(L) – (CF + wL + …)  Max Profit (TACEPA) pour L  ∆  (Q(L))/∆L=0  Rm(L) = Cm(L)  P.  Q/  L – w = 0  P.Qm(L) = w.  Avantage marginal de l’heure de travail = Produit marginal en valeur  Coût marginal de l’heure de travail : salaire horaire w donné par le marché,  Demande d’heures de travail tant que le produit marginal en valeur > salaire :  Quantité d’équilibre L* de travail à w donné telle que P.Qm(L*) > w. Demande de travail : –Pour chaque salaire horaire possible w, la quantité de travail demandée est celle dont le produit marginal en valeur PQm(L) = salaire w.

15 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 15 Demande de travail Equilibre de la firme Ballons à 2€ pc. Demande de Travail : L tel que P. Qm(L)=w sous QM(L) PxQm(L) QM(L) Demande de travail : –Pour chaque salaire horaire possible w, la quantité de travail demandée est celle dont le produit marginal en valeur = salaire. –Dans la partie « décroissante » de la courbe de produit marginal en valeur : L D tel que P.Qm(L)=w < QM(L). –La différence (>0) entre le produit marginal et le produit moyen permet de rémunérer les autres facteurs (illustration ci-dessous).

16 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 16 Illustration: Demande de travail et produit marginal: Profits et produit moyen Exemple : Usine-type de voitures en Europe: –Q = 200.000 voitures, P=10.000€ donc ventes QxP=2 Md (10 9 ) €, –L = 5000 employés, QM=40 voitures, PxQM=400.000 € –W(par employé par an)= 75.000 €  PxQm < PxQM. –Surplus par employé =400 000 – 75 000 = 325 000 € –Ventes – Salaires = 2Md-0,375 Md = 1,625 Md € de surplus pour couvrir matières premières, équipements, actionnaires, … –Salaires = 0,375/2=19% du total des ventes (ou 75/400 par empl.) –En Pologne en 1992 < 10% d’une Fiat suffit, car PxQm du reste du secteur automobile est très bas; en Belgique en 2007, 20% n’est plus assez!  Le paiement au produit marginal laisse de quoi payer les autres frais, le produit moyen pas.  Le produit marginal pertinent pour le salaire de marché est celui de l’entreprise alternative accessible au travailleur. Le coût de « reproduction » du travailleur (vue marxiste) n’est pertinent que s’il affecte l’offre de travail, le coût d’opportunité (chap. 13).

17 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 17 Demande de travail et produit marginal: Profits et produit moyen « Surplus de l’employeur » Pour un salaire w* donné par le marché Graphique 1 : –Ecart entre  i PxQm i et w*.L*, sous la courbe de demande Graphique 2 : –Différence entre w*.L*=P.Qm(L*).L* et P.QM(L).L* –NB: entre la courbe P.QM et P.Qm se trouve une « marge de négociation », sur l’emploi et sur les salaires, un « partage de rente ». Mais payer au produit moyen ne laisse rien pour les autres facteurs et épuise les ressources. En principe, surplus équivalents si Qm et D correctement représentés. L w W*xL* W* L* Surplus de l’employeur D = PxQm W*xL* W* L* w L PxQM PxQm Surplus de l’employeur

18 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 18 Demande de travail 2.3. Pente de la courbe La pente négative de la courbe de demande de travail d’une firme (dans l’espace w/L) s’explique EG TACEPA par –Le produit marginal décroissant: sur l’axe w, si w augmente, la quantité L, sur l’axe L, dont le produit marginal en valeur est au moins égal à ce w diminue (moins grand L dont la dernière unité contribue au profit). Notes -On ignore tout ce qui sort de la concurrence parfaite (Budget limité, courbe de demande décroissante pour le bien, …) w L D PxQm(L)=w

19 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 19 Demande de travail 2.4. position de la courbe de la firme La position de la courbe de demande de travail d’une firme dépend –(1) Du prix p de marché du bien produit : hausse de prix des hamburgers = hausse de la courbe de demande de travail. A chaque quantité de travail L correspond un produit marginal en valeur supérieur grâce à la hausse de prix de vente du produit marginal. –(2) De la position de la courbe de produit marginal du travail : gains de productivité du travail = hausse de la courbe. –(3) De la disponibilité et du prix de marché des autres facteurs de production (voir selon les possibilités de substitution) A chaque salaire w, la baisse de prix de l’équipement incite à remplacer du travail par de l’équipement (déplace la courbe vers la gauche), mais l’accroissement de l’équipement permet de produire davantage ce qui demande aussi du travail supplémentaire (déplacement de la courbe vers la droite). w L D D’ PxQm(L)=w PP w L D’D PxQm(L)=w rr w L D D’ PxQm(L)=w Qm(L) 

20 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 20 Demande de travail Position de la courbe Demande de Travail : L(w) tel que P. Qm(L)=w sous QM(L) 2€ x Qm(L) 2€ x QM(L) Demande de travail : –Cas du doublement du prix des ballons 4€ x QM(L) 4€ x Qm(L) 100€ 80€ 52€ Ballons en €.

21 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 21 Demande de travail et produit marginal 2.5. Demande collective Demande collective –Pour chaque salaire w, somme des quantités de travail L demandées par l’ensemble des entreprises. Pente de la courbe de demande collective –EG TACEPA, la demande collective de travail augmente quand le salaire par unité de temps prestée diminue. –Application de la productivité marginale décroissante à l’ensemble des entreprises. –La demande collective est EG plus élastique que la demande individuelle (effet de somme de petites quantités de travail à salaire élevé et de grandes quantités à salaire bas + entrée d’employeurs- demandeurs à salaire bas).

22 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 22 Demande de travail et produit marginal Demande collective Position de la courbe de demande collective de travail –(1) Le prix d’un bien n’est plus pertinent au niveau collectif : au niveau individuel il déplace le travail des autres biens vers le bien dont le prix (relatif) augmente. Au niveau global, le niveau général des prix n’a plus d’importance, sauf en cas de sous-emploi généralisé du travail et de rigidité du salaire nominal w : pour rappel ∆Q(L)/∆L = w/P. –(2) Le produit marginal global en valeur du travail reste pertinent : une hausse de productivité permet de produire davantage par travailleur et déplace la courbe de demande de travail vers la droite (ou le haut). –(3) La disponibilité d’autres facteurs au niveau global devient semblable au progrès technique : EG TACEPA, la demande collective de travail augmente quand les autres facteurs deviennent moins chers ou plus abondants : l’effet de complémentarité globale (hausse de la production globale et du pouvoir d’achat) tend à dominer l’effet de substitution individuelle (remplacement du facteur cher par le facteur moins cher).

23 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 23 Demande de travail et produit marginal Demande collective Rôle du progrès technique –TACEPA, le progrès technique permet de produire autant avec moins de facteur ou davantage avec autant de facteur. EG la croissance de la production domine la substitution au niveau collectif. Le revenu des facteurs peut alors augmenter (pouvoir d’achat du travail, facteurs polyvalents à offre inélastique) ou l’emploi du facteur peut augmenter (facteur aisément reproductible : équipement, capital financier) sauf cas de facteur spécifique à un produit dont la demande n’augmente pas (matières premières). –EG TACEPA : la résistance au progrès technique nuit à l’emploi ! L Q(L) 0 ∆Q(L)/∆Q 6 Q(L,K) ∆Q(L,K)/∆Q Qm(L,K)

24 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 24 3. L’offre de travail Définition : La fonction d’offre individuelle de travail donne, pour chaque salaire par unité de temps (heure, mois), la quantité de travail qu’une personne est prête à fournir (dans la même unité de temps) But : Fonder une courbe d’offre, sa pente et ses déplacements dans l’espace salaire horaire / heures de travail. Hypothèses : –Objectif : Maximisation de la satisfaction individuelle qui dépend du loisir (F) et de la capacité de consommation de biens (C) : U(F,C). –Contrainte : Le travail (L) réduit le temps de loisir (F=H-L) mais fournit le revenu nécessaire à la consommation (C=wL). –« salaire donné » Concurrence parfaite sur le marché du travail : Courbe d’offre pour chaque salaire horaire w possible; Revenu = salaire horaire x temps de travail. –Prix du loisir (par heure de loisir) En € : le salaire d’une heure: exemple 20€ par heure. En consommation : la consommation possible avec le salaire d’une heure: exemple: un nouveau sweet-shirt à 20€ par heure de loisir. Inversement, le prix de la consommation est exprimable en heures de loisir par unité de consommation: une heure par sweet-shirt, ou 1/20e d’heure (3 minutes) par € de consommation.

25 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 25 Offre de travail La courbe d’offre de travail donne les quantités de temps de travail fournies par les travailleurs pour chaque niveau de salaire possible par unité de temps de travail. Le travailleur préfère-t-il une heure de loisir en plus ou un nouveau sweet-shirt ?  Il préfèrera travailler tant que la satisfaction marginale qui lui apporte l’achat d’un nouveau sweet- shirt - ou tout bien de consommation qu’il peut acquérir avec la rémunération qu’il obtient en prestant une heure de travail (= son salaire horaire) - est supérieure à la satisfaction que lui procure une heure de loisir supplémentaire.

26 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 26 Offre de travail : 3.2. Pente : substitution et richesse La pente de la courbe : Le salaire a deux effets simultanés sur la quantité offerte: –Effet de substitution (ES): La hausse du salaire horaire incite à remplacer du loisir par du travail qui donne accès à beaucoup de consommation. Le loisir devient ‘cher’ (coût d’opportunité), on le remplace par du revenu et de la consommation. –Effet de richesse (revenu) (ER): La hausse de salaire augmente le revenu de toutes les heures prestées et facilite la consommation avec le revenu de ces heures. La consommation devient abondante, le loisir rare. L’utilité marginale de la consommation accrue diminue et on recherche alors davantage de loisir dont l’utilité marginale est restée la même donc qui est devenue relativement plus élevée. La position de la courbe  3.3.

27 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 27 Offre de travail : Pente de la courbe La pente de la courbe d’offre dépend de l’effet dominant –ES>ER : positive –ES<ER : négative (retournement) La hausse du salaire horaire w permet au travailleur de réduire ses heures totales h sans réduire son revenu h*w. La pente de la courbe avec effet revenu dominant suggère une réduction à long terme du temps de travail grâce à la hausse tendancielle des salaires. L : heures par personne O croissante : effet substitution dominant WRWR effet revenu dominant (à partir de R) Salaire W LRLR R Wo Graphique.. L’offre de travail individuelle Annexe : Courbes d’indifférence entre loisir et consommation

28 Offre de travail : Pente de la courbe A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 28 w L Heures travail Offre de travail Effet Revenu dominant 12=w 2 10=w 1 L29L29 L 1 10 Effet Substitution dominant Visualiser le revenu : wL L 1 w 1 <L 2 w 2 10x10 < 9x12 Au salaire de 12€, un travailleur peut gagner plus avec 9h qu’avec 10h à 10€/h. Pour l’effet revenu dominant, la hausse du revenu total n’est même pas nécessaire si le loisir est fortement valorisé par rapport à la consommation

29 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 29 Offre de travail 3.3. Position de la courbe La position de la courbe individuelle dépend de caractéristiques individuelles –Autres sources de revenu, –Préférences, –Age, etc.

30 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 30 Offre de travail : 3.4. Offre collective Offre collective de travail : –Pour chaque salaire w, le nombre d’heures mises à disposition par l’ensemble des travailleurs (somme des quantités de travail individuelles à ce salaire). Entrée de travailleurs, Nombre de travailleurs : –La hausse de w attire des travailleurs vers le marché du travail, la courbe d’offre collective est plus élastique que la courbe individuelle. Coût d’opportunité –Au niveau d’une entreprise, la perception de l’offre de travail est moins celle des décisions de loisir des travailleurs que celle de la possibilité de les attirer mieux que d’autres entreprises (Produit marginal en valeur dans d’autres entreprises, voir aussi chap. 13). Note : offre d’autres facteurs –Leur offre est fort semblable à une offre de biens. –Le capital financier sera traité aux chap. 14-15.

31 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 31 4. L’équilibre concurrentiel 4.1. Equilibre : Equilibre concurrentiel: –Salaire w* pour lequel la quantité de travail demandée par l’ensemble des entreprises égale la quantité de travail offerte par l’ensemble des travailleurs : quantité L* A nuancer: –Somme d’individus ? –Offre élastique ? –Qualifications parfaitement substituables ? –Marché unique ? L = heures de travail W = salaire O D w* L*

32 A. de Crombrugghe12 FM14 Location de travail et d'équipement 32 4. L’équilibre concurrentiel 4.1. Equilibre : Des acteurs au marché et retour : Equilibre concurrentiel: L D (w*) = L O (w*) L = heures de travail W €/h salaire O D w* L* LE MARCHE : Somme des quantités individuelles L = heures de travail W €/h salaire D w* LFLF L’ENTREPRISE : Demande de travail à w possibles dont w* donné L = heures de travail W €/h salaire O w* LJLJ LE TRAVAILLEUR : Offre de travail à w possibles dont w* donné w= P.  Q/  L

33 A. de Crombrugghe 33 4.2. Quantité d’équilibre : Heures ou personnes ? Equilibre concurrentiel: –Salaire  * pour lequel la quantité de travail demandée par l’ensemble des entreprises égale la quantité de travail offerte par l’ensemble des travailleurs (quantité L*) N.B. Le travail agrégé représente une combinaison (personnes + heures). personnes = marge extensive heures = marge intensive Le lien entre « quantité de travail » et « nombre de personnes employées » n’est donc pas direct ! 4. Marché du travail : Equilibre concurrentiel 12 FD15 Location de travail et d'équipement

34 A. de Crombrugghe 34 Analyse de l’équilibre :  Heures ou personnes ? o Crise financière 2008-2009 : Le nombre d’heures baisse plus que le nombre d’emplois, il se redresse plus vite aussi. o Illustration Zone Euro 2005-2010 (bulletin de la BCE).  Ajustement par temps partiel : o Chômage à temps partiel, chômage économique, aussi pour les « employés » en 2009 en Belgique puis unification des statuts « employé » et « ouvrier » en 2012 (?). Marché du travail : Equilibre concurrentiel 12 FD15 Location de travail et d'équipement Source : BCE : Bulletin 04/2011 Emploi PIB Heures

35 A. de Crombrugghe 35 4.2. Analyse de l’équilibre :  Quantité : o Emploi variable, selon offre et demande, mais absence de chômage involontaire o Définition : Chômage involontaire : Personnes qui souhaitent travailler au salaire observé sur le marché mais ne trouvent pas d’acheteur (employeur) pour leur travail. o A l’équilibre, le marché concurrentiel élimine le chômage involontaire. Un salaire bas cause des « retraits » du marché du travail (le long de la courbe d’offre de travail).  Prix : o Il peut il y avoir une limite à la baisse des salaires : le « salaire de réserve » forme un plancher de l’offre. o Salaire de réserve : salaire sous lequel aucun travail n’est offert (à condition que le travailleur ait d’autres ressources pour vivre !) 4. Marché du travail : Equilibre concurrentiel 12 FD15 Location de travail et d'équipement

36 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 36 Equilibre concurrentiel: 4.3. Ajustement du marché du travail Une hausse de prix du bien produit de P* à P°, à partir d’un équilibre de marché E*, … –Augmente le produit marginal en valeur du travail en place (déplacement de la courbe de demande), –Incite à engager des travailleurs, ce qui fait monter le salaire (mouvement le long de la courbe d’offre), –Incite aussi à produire davantage, –La hausse du salaire et la hausse de l’emploi font converger le salaire (du bas) et le produit marginal en valeur (du haut) vers un nouvel équilibre E’. L w D* O D° E* E° L* W* =P*xQm(L*) W ° =P°xQm(L°) P°xQm(L*) L°0

37 Equilibre concurrentiel Comment augmenter le salaire w ? 1)Augmenter le produit marginal du travail Qm(L) (productivité) par a)La technique, la compétence b)Le capital par travailleur c)L’organisation 2)Augmenter le prix P du produit 3)Diminuer la quantité offerte de travail 4)Négocier une part du profit. N.B. (2) et (3) ne profitent pas à tous. -Tous les prix ne peuvent pas augmenter -Moins de travail = moins de production, mais plus de transferts du capital vers le travail. A. de Crombrugghe12 FM14 Location de travail et d'équipement 37 W** L Offre Demande (1) (2) w W* L**L* (3)

38 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 38 5. « Imperfections » du marché du travail 5.0. Imperfections  Chômage « involontaire » : Personnes qui souhaitent travailler, offrir du travail, au salaire en vigueur, observé sur le marché, et ne trouvent pas de travail (Ce salaire observé n’est pas nécessairement celui d’équilibre du marché; à revoir en « macroéconomie »).  Inefficacités : personnes qui pourraient travailler et ne travaillent pas ou sont sous-utilisées (et sous-payées). Origine des « imperfections » Tout ce qui éloigne de l’équilibre concurrentiel –(1) Pour des raisons à motivation sociale (redistribution équitable) ou de fourniture de biens publics : Taxes et redistribution créent une différence de prix entre employeur et employés et par rapport à l’équilibre du marché concurrentiel, –(2) Pour des raisons de nature des transactions ne remplissant pas une ou plusieurs des 5 conditions classiques de la concurrence parfaite : Homogénéité, atomicité, information, mobilité, marchés complets.

39 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 39 « Imperfections » du marché du travail: Fiscalité - interventions 5.1. Taxes et salaire minimum Taxes –Triangle mort selon élasticité de l’offre et de la demande (cfr. chap. 5) : Baisse de l’emploi. –Mais « chômage involontaire » uniquement si offre  -élastique (exercice : montrer). Salaire minimum w min –A w min, O > D : « chômage » Règles à effet de taxe –Indemnités de préavis, protection de l’emploi : réduit les « sorties » mais aussi les « entrées » car augmentent le coût d’un engagement. Motivations –Moindre mal pour financer des besoins collectifs ou protéger des agents en position de faiblesse (équité).

40 40 Taxe sur le travail: –triangle mort selon élasticité de l’offre et de la demande (cfr. chap. 5) : Baisse de l’emploi… –mais « chômage involontaire » uniquement si offre  -élastique –IRL : impôt progressif => augmente la pente de la courbe d’offre pour les haut salaires « Imperfections » du marché du travail : Fiscalité T DLDL OLOL O L +T  L Recette fiscale Perte sèche  L OLOL O L +T DLDL D L -T T chômage invol. A. de Crombrugghe 40 12 FD15 Location de travail et d'équipement

41 41 Salaire minimum  min « Imperfections » : salaire imposé  min L*L ** chômage involontaire Problème pour les segments inférieurs du marché du travail. Exemple historique USA: le salaire minimum aurait mis beaucoup de travailleurs agricoles (noirs) des états du sud au chômage et provoqué leur exode vers le nord industriel en manque de travailleurs.  Effet indirect : déplacement de la population géographiquement et du secteur agricole vers l’industrie. Allocation plus efficace (voir chapitre 13) ? Discussion actuelle : Lutte contre le “monopsone” des employeurs, outil de coordination, exigence de productivité (dans des limites raisonnables). A. de Crombrugghe 41 12 FD15 Location de travail et d'équipement

42 42 5.2. Non- Homogénéité du facteur travail Sous-marchés par qualification, aptitude, type d’employeur, région... Risque de discrimination –Différences artificielles ou non-pertinentes utilisées pour ‘segmenter’ le marché, maintenir bas les salaires des uns (abondants dans un segment d’accès libre) pour maintenir haut les salaires des autres (restriction de l’accès, de l’offre). –Possibilité de profit pour les firmes non-discriminantes? Embauche et retour des salaires à l’équilibre ? 5. Imperfections du marché du travail Nature des transactions A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 42

43 43 5.1. Non- Homogénéité du facteur travail Sur les segments supérieurs du marché du travail, l’offre de travail des individus et même collective tend à être inélastique, de sorte que tout mouvement de la demande se traduit en salaires. Sur les segments inférieurs, au contraire, l’offre de travail tant individuelle que collective est très élastique, de sorte que les mouvement de la demande de travail se répercutent non pas sur les salaires, mais sur les heures et/ou le chômage. N.B. Une forte élasticité de l’offre individuelle de travail se traduit par une absence de choix du travailleur dans ses heures de travail (fixées par le demandeur, par la loi, ou par négociation collective). 5. Imperfections du marché du travail Nature des transactions A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 43

44 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 44 « Imperfections » du marché du travail : monopoles et monopsones 5.3. Pouvoir de marché (non-atomicité) Monopole –L’employé ou son syndicat, seul offreur, fait monter le salaire le long de la courbe de demande de travail, mais réduit la quantité (cfr. chap. 9). Monopsone –L’employeur, seul acheteur de travail, fait baisser le salaire le long de la courbe d’offre et emploie moins d’heures ou de gens. Négociation –Employeurs et employés discutent du salaire (et parfois de l’emploi). Le « pouvoir » de négociation dépend de l’existence de chômage, de marges de profit, d’alternatives d’emploi ou d’allocations et pensions, du besoin d’ « incitants », … –Peut améliorer l’efficacité et l’équité, mais peut aussi opérer aux dépens de tiers (consommateurs, travailleurs non-protégés).

45 45 5.4. Limites à la Mobilité sur le marché du travail Libre entrée et sortie des demandeurs et offreurs limitée Les contrats de travail sont en général de deux types: –Durée déterminée. Une fois le contrat signé, il faut en attendre le terme. –Durée indéterminée. Mais si l’employeur souhaite y mettre fin, il doit payer des indemnités. Si le travailleur souhaite y mettre fin il doit prester un préavis. Y sont liés : –Coûts importants liés à l’embauche… ou au licenciement avec effets anticipés freinant l’embauche… –Des avantages de part et d’autres d’investissement en formation, de motivation, de stabilité … Imperfections du marché du travail A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 45

46 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 46 Mobilité ? Création et destruction d’emplois

47 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 47 Mobilité ? Création et destruction d’emplois Source : dynam-belgium.org (jan 2016)

48 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 48 « Imperfections » du marché du travail : Information asymétrique 5.5. Information asymétrique Problèmes de sélection (et discrimination) –Rôle des études comme « signal »… Problèmes d’incitants au travail : « Salaires d’efficience »: –Suivi et contrôle coûteux, mais peut conduire occasionnellement à un licenciement. –Sur-salaire incite les travailleurs à sur-prester de peur de tomber au chômage ou au « bas » salaire « du marché ». –Sous-emploi, persistance de chômage ou de « petits boulots ». Incitants à la fidélité –Hausse de salaire avec l’ancienneté (problème de crédibilité de l’incitant vu le coût des anciens). Discrimination et persistance de différences de salaire à l’embauche, selon l’entreprise, selon l’ancienneté.

49 49 5.6. Absence de Marchés complets Càd qu’employeurs et employés peuvent régler à l’avance par contrat toutes les situations auxquels ils seraient confrontés. Comme ce n’est pas le cas, on observe des distorsions: Exemples La firme ne peut pas forcer un travailleur à rester après une formation => tendance à sous-former. Une entreprise ne peut pas promettre une longue carrière à un manager: risque de licenciement => parachutes dorés. A défaut d’assurance-revenu (marché manquant), on prévoit des salaires assez stables et des allocations de chômage… Imperfections du marché du travail A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 49

50 6.1. Vers la courbe keynésienne de salaires WS Constat : La représentation macroéconomique des courbes d’O col. et D col. basée sur la dérivation microéconomique des courbes d’offre et de demande est dite néo-classique. Elle et un bel outil de référence pour l’emploi et le salaire mais elle ne permet pas d’expliquer facilement le chômage « involontaire ». BUT : Expliquer le chômage « involontaire » et tenir compte du caractère « négocié collectivement » des salaires Hypothèses : Remplacer la courbe d’offre de travail collective par la courbe WS (wage setting) du « salaire négocié » (négociations collectives) d’inspiration keynésienne. Elle permet d’intégrer différentes « imperfections » discutées à la section 5 ci-dessus. Référence : Modèle souvent présenté par Olivier Blanchard (MIT puis FMI) 6. Elargissement du champ : Vue Keynésienne : négociation A. de Crombrugghe5012 FD15 Location de travail et d'équipement

51 51 6.1. Vers la courbe néo-keynésienne de salaires WS La courbe WS s’établit de façon intuitive comme suit: W/P e = WS(u,z) - + où W/P e est le salaire réel agrégé négocié collectivement, sur base de prix anticipés P e (ou avec indexation, cfr. Belgique), les prix relatifs entre biens ne sont pas pertinents au niveau agrégé, u le taux de chômage (U/N avec U+L=N): il s’agit bien dans cette interprétation-ci de chômage involontaire z représente différents éléments susceptibles d’influencer la fixation des salaires et de réduire l’aversion au chômage comme: –l’assurance chômage –le salaire minimum –la protection de l’emploi, …les retraites, … l’emploi public … 6. Négociation keynésienne A. de Crombrugghe 51 12 FD15 Location de travail et d'équipement

52 52 6.1. Vers la courbe néo-keynésienne WS : Pente de la courbe: Espace salaire réel (W/P)- taux de chômage (u) (à gauche) : le salaire réel W/P dépend négativement du taux de chômage u=U/N : plus le chômage est grand, plus le pouvoir de négociation (et donc le salaire) des travailleurs est faible. Plus le chômage est bas, plus les employeurs tiennent à garder leurs travailleurs et sont prêts à payer un salaire élevé pour les motiver à rester (salaire d’efficience). Espace W/P-L/N (à droite) : un taux d’emploi élevé ( l = L/N = 1-u) augmente le pouvoir de négociation des travailleurs, qui est maximum (W/P élevé) au « plein emploi » (PE : l = 1). 6. Négociation keynésienne avec U + L = N u = U/N l = L/N u + l = 1 W/P u WS 0 1-u= l W/P WS 1 PE : Plein emploi 0 A. de Crombrugghe5212 FD15 Location de travail et d'équipement

53 53 6.1. Déplacement de la courbe WS: z l’assurance chômage: augmenter les allocations de chômage rend la perspective du chômage moins redoutable pour les travailleurs et exerce une pression à la hausse sur les salaires pour tout u (WS se déplace vers le haut). le salaire minimum: augmenter le salaire minimum tendra également à augmenter le salaire juste au- dessus et par entraînement toute l’échelle des salaires pout tout u => WS se déplace vers le haut. la protection de l’emploi: idem 6. Négociation keynésienne 1-u= l W/P 1 PE : Plein emploi 0 WS(u,z 1 ) WS(u,z 0 ) A. de Crombrugghe53 12 FD15 Location de travail et d'équipement

54 54 6.2. Demande de travail: La courbe PS (Price Setting) La courbe de demande de travail reste valablement représentée par le produit marginal en valeur du travail:  = P*Qm(L), ou dans notre cadre ici par W/P = Qm(L/(L+U)), La pente : négative par la pente de Qm(L). N.B. Blanchard présente souvent une droite PS « price setting » horizontale déterminée par le « mark-up » monopolistique sur le marché des biens. Une hausse de pouvoir de monopole abaisse la courbe PS et augmente le chômage d’équilibre. Déplacements de PS : Productivité globale Q : Hausse de PS, Pouvoir de monopole M sur le marché des biens et hausse de l’indice des prix P : Baisse de PS (baisse de salaire réel W/P à cause de la hausse de P et baisse de l’emploi et de la production à cause du monopole sur le marché des biens). 6. Négociation keynésienne D L =PS(Q,M) W/P Taux d’emploi l 1 l u PE A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 54

55 55 6.3. Marché du travail: Equilibre WS – PS : Equilibre : Salaire réel W*/P correspondant à la position des travailleurs WS et des employeurs PS en matière de salaire et d’emplois attendus. Taux d’emploi l et taux de chômage u = 1- l = (N-L)/N > 0. Le chômage involontaire est une caractéristique de l’équilibre ! (contrairement à la concurrence parfaite) mais le salaire réel est toujours supérieur au salaire de « survie »… 6. Négociation keynésienne D L =PS WS W/P Taux d’emploi ( l ) 1 l u* PE 0 W*/P A. de Crombrugghe 12 FD15 Location de travail et d'équipement 55

56 56 6.3. Le marché du travail : Equilibre WS-PS Graphiquement, la représentation keynésienne du marché du travail (WS-PS) est très semblable à la représentation néoclassique (O L -D L ). C’est l’interprétation qui est très différente: 1.Dans la représentation WS-PS on voit directement apparaître du chômage involontaire tandis qu’avant ce chômage était interprété comme volontaire 2.La courbe WS est basée sur la théorie du salaire d’efficience, de sorte que l’équilibre du marché du travail est trouvé pour un salaire différent du salaire concurrentiel. Les firmes ont tendance à surpayer leurs employés pour les fidéliser. Ceci crée une distorsion: comme le salaire est relativement élevé, la quantité demandée diminue, ce qui crée un chômage structurel. 3.Tout élément qui renforcera le pouvoir de négociation des travailleurs va accroître ce chômage structurel (insiders-outsiders). 6. Négociation keynésienne A. de Crombrugghe 56 12 FD15 Location de travail et d'équipement

57 57 6.3. Marché du travail: Choc Z: courbes WS-PS Z  : Effet d’une augmentation des allocations de chômage, du salaire minimum, de la protection de l’emploi ou de tout autre facteur susceptible d’accroître le pouvoir de négociation des travailleurs :  diminution de l’emploi (de l à l’ ) et augmentation du chômage (de u à u’), éventuellement hausse du salaire réel (selon élasticité de PS). 6. Négociation keynésienne D L =PS WS W/P Taux d’emploi ( l = L/N) 1 l u WS’ l’l’ u’ PE ZZ A. de Crombrugghe 12 FD15 Location de travail et d'équipement 57

58 58 6.3. Marché du travail: Choc M: courbes WS-PS M  : Augmentation du pouvoir de monopole des entreprises sur le marché des biens : P  et W/P  pour tout niveau d’emploi (ou de chômage) :  diminution de l’emploi (de l à l’ ) et augmentation du chômage (de u à u’), baisse du salaire réel (selon élasticité de WS). 6. Négociation keynésienne D L =PS WS W/P Taux d’emploi ( l = L/N) 1 l u PS’ l’l’ u’ PE MM A. de Crombrugghe 12 FD15 Location de travail et d'équipement 58

59 59 6.3. Marché du travail: Réforme : marché des biens ou marché du travail ?  les deux, mais diminuer M (monopole des entreprises) sur le marché des biens permet d’augmenter l’emploi et le pouvoir d’achat, ce qui rend (ensuite) plus acceptable la réduction de Z (pouvoir, allocations, facilité de retraite anticipée) pour les travailleurs (hausse de l’emploi et diminution du chômage mais baisse du salaire réel (selon élasticité de WS). (cfr. Blanchard) 6. Négociation keynésienne D L =PS’ WS W/P Taux d’emploi ( l = L/N) 1 l u PS l’l’ u’ PE MM A. de Crombrugghe 12 FD15 Location de travail et d'équipement D L =PS WS’ W/P Taux d’emploi ( l = L/N) 1 l u WS l’l’ u’ ZZ PE

60 6. Négociations 6.4. Fermetures: Faut-il s’inquiéter ? Individuellement et à court terme : OUI, Toute transition a un coût pour ceux qui la vivent, surtout s’ils ne l’ont pas anticipée. PEU, si l’entreprise s’ajuste à une évolution de marché, accompagne la transition externe des uns et assure ainsi l’avenir interne des autres. (entreprise ne fait pas faillite mais paie des primes et réorientations) Collectivement : NON si le travail et/ou le capital sont mieux employés ailleurs : Nouveaux produits, nouvelles activités (terrains du Heysel mieux utilisés que pour Océade et Mini-Europe?) OUI si des ressources sont détruites sans possibilité d’usage plus approprié et mieux ou aussi bien rémunéré durablement. Court terme : certains chocs créent des dégâts permanents : à éviter ! Long terme : distorsions destructrices, coûts structurels, désincitants. A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 60

61 6. Négociations 6.4. Fermetures: Faut-il s’inquiéter ? Indicateurs à suivre : Chômage : hausse indique destruction de travail, par pouvoir de monopole des firmes (PS) ou des travailleurs protégés (WS). Vérifier donc que le chômage est en baisse et l’emploi en hausse. Salaires : hausse indique gains de productivité si chômage bas et endettement externe faible (Usine de Jacques prend des travailleurs à l’usine de Pierre). Exportations et balance courante : l’emploi et les salaires pratiqués sont globalement « compétitifs » et « soutenables », permettent d’exporter ce qu’il faut pour payer les importations que l’on consomme. Valeur ajoutée et sa répartition entre facteurs : croissance de VA globale et répartition souple dans des marges raisonnables. Illustration : voir données récentes. A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 61

62 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 62 De Grauwe 2012 EAAG 2013 Chômage : livre p. 387 Compte courant : livre p. 386

63 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 63

64 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 64

65 6. Négociations 6.4. Fermetures: Faut-il s’inquiéter ? Questions collatérales (effets externes à gérer) : Industrie et Innovation : l’industrie intègre de nouvelles technologies dont les bénéfices dépassent l’entreprise utilisatrice : à soutenir. Industrie et diversification : la diversité des emplois est utile à une population diversifiée et permet d’absorber des chocs sectoriels : prévoir les assurances transitions, mais aussi les espaces de développement (terrains, formations, etc). Concurrence fiscale, sociale, aides et infrastructures entre pays. Coûts fixes d’installation et de démontage : ralentissent les départs mais aussi les arrivées, éviter que la conjoncture affecte trop la structure (chômage économique) ? Rôle de l’Etat : Cadre propice Biens publics (innovation, infrastructure, formation), Encadrement des négociations (pouvoirs de monopole), Soutenabilité, Stabilisation (macroéconomique), Transitions, A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 65

66 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 66 7. Conclusion Références pour l’équilibre du marché du travail : –Marché en concurrence : offre et demande : Demande dérivée de la productivité en valeur (produit marginal physique et prix de marché du bien final), et de la disponibilité d’autres facteurs, Offre résultant de choix individuels par rapport au loisir (ch. 13 : coût d’opportunité) Explication du salaire, du volume d’emploi, de leurs variations et de la mobilité entre entreprises, Peu d’explication du chômage involontaire. –Emploi et salaire négocié : Explication du chômage involontaire global Intégration de la concurrence imparfaite sur le marché des biens Intégration de la notion de contrats, d’information asymétrique et de pouvoir Adapté aux formes de travail à offre fort élastique et demande peu élastique.

67 A. de Crombrugghe12 FD15 Location de travail et d'équipement 67 7. Conclusion (fin) Réalité –Le marché du travail est multiforme et complexe, –Productivité (pour la demande), disponibilité (pour l’offre), et pouvoir de négociation (pour le salaire et les heures à prester) sont essentiels, –L’Etat joue un rôle important (régulateur, taxateur, assureur et employeur), –Nouveaux emplois, mobilité, innovation, entrepreneuriat, productivité contribuent à l’emploi et aux salaires mieux que la protection d’emplois existants ou que la réduction du temps de travail et du nombre de travailleurs. Macro-économie –Chômage de masse : Permanent par « exclusion », ou variable par « cycles » (Chap. 19 : OA-DA).


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