La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Chapitre 2 Outils d’analyse fondamentaux

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Chapitre 2 Outils d’analyse fondamentaux"— Transcription de la présentation:

1 Chapitre 2 Outils d’analyse fondamentaux
Mario Fortin MBA pour cadres Université de Sherbrooke Automne 2011

2 2.1 Les possibilités de production et le coût de renonciation (coût d’opportunité)
On représente la capacité limitée des ressources à répondre aux besoins par la Courbe des possibilités de production (CPP). C’est la frontière entre la production réalisable de biens et services (B&S) et celle qui est irréalisable. La CPP détermine également la production efficace (sur la frontière) ou inefficace (sous la frontière). Si seulement deux choses peuvent être produites, du beurre et des canons. On peut représenter sur la figure de la page suivante les choix de production. Notez que la pente négative de la CPP signifie qu’il faut renoncer à du beurre pour avoir des canons et à des canons pour avoir du beurre.

3 Du beurre ou des canons? d e f Possibilités Canons
Beurre (1000 kilos ) a 4 b 1 3,8 c 2 3,5 d 3 e f 4,6 g 5 d e f

4 La courbe des possibilités de production
Les points de A à G sont efficaces car ils sont sur la frontière. Le point vert où on produit 2 canons et 2000 kilos de beurre est atteignable mais représente une utilisation inefficace des ressources. Partant de ce point, il est possible d’augmenter la production de canons et de beurre. Le coût de renonciation du beurre est donc nul. La combinaison représentée par X est inatteignable. Parmi tous les points de A à G, certains sont moins désirables que d’autres. Il faut produire plus de canons quand ils sont requis (guerre) et plus de beurre quand on a moins besoin de canons (paix). Si on produit des canons alors que la population a faim (Corée du Nord), on est peut être efficace mais on ne produit pas dans les bonnes proportions.

5 La CPP est courbe car les rendements marginaux sont décroissants
Lorsqu’on produit peu de canons et qu’on retire des ressources consacrées au beurre pour commencer à en produire, ce seront les terres les moins productives qui seront abandonnées en premier. Les canons demandent de l’acier et on exploitera les meilleures mines de fer en premier. Comme les mines sont très productives et les terres abandonnées très peu productives, on obtient beaucoup de canons en sacrifiant peu de beurre. Lorsqu’on produit déjà beaucoup de canons, on doit cesser d’exploiter les terres les plus fertiles pour aller extraire le minerai des mines de fer ayant des filons pauvres. On sacrifiera donc beaucoup de beurre pour obtenir peu de canons. La loi des rendements décroissants fait en sorte que le coût des canons est croissant.

6 Le coût d’opportunité des canons est croissant
Le coût d’opportunité d’accroître la production de 1000 canons est la perte de production du beurre. Le coût d’opportunité des canons est croissant lorsque la CPP est courbe. Possibilités Canons Beurre Coût d’opportunité des canons a 4000 - b 1000 3800 200/1000 = 0,2 c 2000 3500 300/1000 = 0,3 d 3000 500/1000 = 0,5 e 1000/1000 = 1,0 g 5000 2000/1000 = 2,0

7 La combinaison choisie influence le coût de renonciation
GWB a besoin de plus de canons et de moins le beurre : il choisit le point E : 4000 canons et 2000 livres de beurre. Le coût de renonciation de 1 canon est 1 livre de beurre. C’est le prix d’un canon. BO aime plus le beurre et moins les canons : il choisit le point B. Le prix de 1 canon est 0,3 livre de beurre. Si on laisse GWB choisir plutôt que BO, le prix des canons augmentera par rapport à celui du beurre (le prix relatif du beurre diminue). Si on laisse BO choisir, le prix des canons diminuera par rapport à celui du beurre. En conclusion le prix relatif des biens dépend des quantités qu’on choisit.

8 Ce qui permet d’augmenter la CPP
La CPP augmente si : 1. On dispose de plus de ressources (capital, main d’œuvre) ou : 2. La productivité des ressources augmente. 1. La productivité dépend des connaissances, de l’organisation sociale, de la qualité de la gestion, etc… L’innovation est un facteur clé et les stratégies de croissance visent à promouvoir l’esprit innovant. Pour ce faire, il est nécessaire de protéger la propriété des nouveaux savoirs. 2. On peut aussi augmenter la CPP en investissant. Il est cependant alors nécessaire de renoncer à une certaine consommation maintenant pour pouvoir investir. Pour être mieux dans le futur, il faut se priver maintenant. La bande dessinée de Irwin Schiff « How an Economy grows and why it doesn’t. » explique en termes humoristiques le rôle essentiel de l’épargne et de l’investissement dans la croissance. La version anglaise peut être téléchargée et la version française commandée à

9 Augmentation de la CPP

10 Investir ou consommer? Les gains de CPP sont faibles si on investit peu

11 Pour faire des gains futurs, il faut se priver maintenant

12 Les gains de productivité sectorielle
Des gains de productivité sectorielle permettent de produire davantage dans le secteur. Si la productivité augmente seulement dans la production de canons cela ne permet pas d’augmenter la production maximale de beurre. Cependant, si on n’a pas besoin d’augmenter la production de canons autant que le gain de productivité le permet, cela libère des ressources pour produire plus de beurre. Par ailleurs, la hausse de productivité des canons abaisse leur prix relatif et augmente donc le coût d’opportunité du beurre. La découverte du filet augmente la productivité de Able dans la pêche qui libère du temps pour construire une maison, des outils, etc. Mais le prix des poissons baisse car il est plus facile d’en pêcher.

13 Les gains de productivité dans l’armement… peuvent servir à fabriquer plus de beurre

14 Les gains de productivité dans la production des biens font augmenter le prix relatif des services :
Parce que l’automatisation est plus facile dans la production de biens que dans les services, les gains de productivité y sont plus rapides ce qui réduit les besoins unitaires en main d’œuvre. Ces gains de productivité donnent lieu à un déplacement de la CPP, ce qui fait augmenter le niveau de vie. La demande de services s’en trouve accrue au moment où la production de biens durables nécessite moins de ressources. Ce phénomène technologique explique la tertiarisation des emplois. Ce même phénomène explique aussi pourquoi le prix relatif des services augmente par rapport à celui des biens. L’agriculture occupe une grande partie de la main d’œuvre dans les pays pauvres, mais un très faible pourcentage dans les pays développés. Ce sont les emplois dans les services qui occupent la plus grande partie de la main d’œuvre.

15 Prix des services et des biens durables au Canada

16 2.2 La demande La demande est le lien entre le prix d’un bien et sa quantité demandée. La quantité demandée est le maximum qu’on désire acheter à un prix donné. La « loi » de la demande dit que, toutes choses étant égales par ailleurs (TCEPA), la quantité demandée d’un bien diminue quand son prix augmente. La loi de la demande est un phénomène universel qui touche tant les humains que les animaux. On a vérifié que les rats boivent moins si la quantité de liquide obtenue en actionnant une trappe était réduite. Deux raisons expliquent la baisse de la quantité demandée quand le prix augmente. 1. On remplace le bien devenu plus coûteux par d’autres qui peuvent remplir sensiblement les mêmes besoins. 2. La hausse de prix diminue le pouvoir d’achat ce qui force à réduire, globalement, la quantité que nous achetons de l’ensemble des biens (mais les effets diffèrent par marché)

17 Illustration d’une courbe de demande
TCEPA, toute variation du prix du bien A implique un déplacement de la quantité demandée le long de la courbe de demande du bien A (~ changement de la quantité demandée). P À P1 la quantité achetée est Q1 P1 Q1 P2 Q2 D Q

18 La courbe de demande a une pente négative
La courbe de demande est la représentation graphique de la relation entre la quantité demandée d’un bien et son prix. La loi de la demande implique que la courbe de demande est de pente négative : en haut à gauche, le prix est élevé et la quantité demandée est faible; en bas à droite, le prix est bas et la quantité demandée est grande. Un déplacement le long d’une courbe de demande est appelé un changement de la quantité demandée. Il survient si le prix du bien change. Un déplacement de la courbe, à droite ou à gauche, est appelé un changement de la demande. Il survient si un autre facteur (revenu, goûts, prix d’un autre bien, etc.) survient qui implique un changement de la demande. (ex. si le prix des carburants augmente, la demande de voitures diminue).

19 La prix maximum représente le bénéfice marginal pour le consommateur
La hauteur de la courbe de demande montre le prix maximum que les consommateurs sont prêts à payer pour une unité supplémentaire. On assimile ce prix maximum au bénéfice marginal de cette unité. Le bénéfice marginal est la valeur du besoin satisfait par la dernière unité. Les économistes l’appellent l’utilité marginale. Comme on tire moins de gains marginaux lorsqu’on consomme déjà beaucoup, la pente négative est vue comme la baisse de la satisfaction marginale. Remarque : On peut aussi voir la demande comme la quantité maximale qu’on est prêt à acheter à un prix donné.

20 Sources des déplacements de la demande
La demande peut se déplacer si des facteurs autres que le prix changent. Ces facteurs sont : Changement du revenu (+ si le bien est normal, - s’il est inférieur) Changement du nombre de consommateurs (+) Changement du prix d’un bien substitut (+) ou complémentaire (-) Changement dans les attentes de prix futur (+) Changement dans les préférences ou les besoins (+ ou -)

21 Illustration d’un déplacement de la demande
Exemple: suite à une hausse du revenu, la quantité demandée à P1 augmente de Q1 à Q2. P TCEPA, toute variation d’un facteur autre que le prix du bien A amènera un déplacement de la demande du bien A (= changement de la demande). D2 P1 Q2 D1 Q Q1

22 Le surplus du consommateur
Le prix maximum qu’on est prêt à payer pour chaque unité consommée est une mesure de la satisfaction marginale de chaque unité. Si un bien procure une satisfaction supérieure à son prix, l’acheter procure plus au consommateur que ce qu’il coûte. Le consommateur en tire alors un bénéfice net appelé le surplus du consommateur et qui correspond à la distance verticale entre la courbe de demande et le prix. On arrête de consommer quand le prix égale la satisfaction marginale car aller au-delà de cette quantité procure moins de satisfaction que le prix. La surface entre la courbe de demande et le prix mesure le surplus total du consommateur. C’est le gain net de bien être qu’il retire de toutes les unités qu’il a achetées.

23 Le surplus est la surface entre la demande et le prix

24 2.3 L’offre : le court terme et le long terme
Il y a deux manières de voir l’offre : La quantité offerte d’un bien est la quantité maximale que les producteurs mettent en vente sur le marché, à un prix donné. On peut aussi dire que c’est le prix minimum exigé pour produire une quantité donnée. La courbe d’offre est la représentation graphique de la relation entre la quantité offerte d’un bien et son prix, TCEPA.

25 L’offre et le coût d’une unité supplémentaire
La hauteur de la courbe d’offre indique: le prix minimum nécessaire pour que les producteurs acceptent de fournir une unité supplémentaire du bien. Ce prix représente le coût de production d’une unité supplémentaire du bien. Le prix minimum requis pour produire une unité égale le coût marginal de cette unité. Cela veut dire que si la dernière unité d’un bien coûte $10 à produire, sa production est rentable en autant que le prix est au moins de $10.

26 L’offre de court terme En microéconomie le court terme est une période de temps tellement courte que le niveau des équipements lourds et des immeubles (le capital physique) de l’entreprise ne peut pas s’ajuster. Ces équipements sont considérés comme un facteur fixe à court terme. (NB: il peut arriver que le travail soit fixe à court terme) À court terme, la production peut augmenter seulement en utilisant davantage de ressources variables, comme le travail et certains équipements. Nous verrons plus loin une distinction entre le court terme et le long terme au niveau macroéconomique qui sera basée sur une logique différente.

27 La loi des rendements décroissants
Loi des rendements décroissants : Lorsqu’on augmente l’utilisation d’une ressource alors que celle des autres ressources demeure constante, la production augmente à un rythme de plus en plus faible. La loi des rendements décroissants est une loi naturelle qui s’applique presque partout car on tend à faire les choses les plus faciles en premier; Ex.- Vous finirez par préférer dormir plutôt qu’étudier davantage (car vous apprenez de moins en moins alors que la 1ère heure de sommeil est très profitable). Ex..- On a extrait du pétrole peu coûteux mais l’épuisement des meilleurs puits force maintenant à extraire du pétrole en mer, à des profondeurs de plus en plus grandes, à extraire le pétrole des sables bitumineux, etc... Avec des rendements de plus en plus faibles. Mettre un deuxième conducteur sur un tracteur ne permettra pas de doubler le travail effectué par le tracteur.

28 Les coûts marginaux croissants
Le premier employé engagé pour cueillir des fruits récolte dans les arbres les plus proches. Les suivants devront aller de plus en plus loin et perdront du temps à marcher. En raison des rendements décroissants les coûts marginaux augmentent. Ex. Si la productivité horaire d’un cueilleur payé $20/heures est de 5 kilos de fruits, le coût est de $4/kilo. Si sa productivité diminue à 4 kilos à l’heure, le coût augmente à $5/kilo. Comme les coûts de court terme sont croissants, l’offre de court terme est de pente positive.

29 La loi de l’offre et ses déplacements
Loi de l’offre : TCEPA, la quantité offerte d’un bien augmente quand son prix augmente. L’offre est une fonction croissante du prix et la loi de l’offre implique que la courbe d’offre a une pente positive. Cette loi vaut à court terme quant il existe des facteurs fixes. À long terme, lorsque tous les facteurs peuvent changer, l’offre n’a pas toujours une pente positive car la loi des rendements décroissants ne s’applique pas nécessairement. L’offre d’un bien se déplace lorsque les coûts de production varient. Une hausse du prix des facteurs de production (ex. salaire, carburant) va déplacer l’offre vers le haut et il y a alors diminution de l’offre. Une baisse du prix des facteurs va faire augmenter l’offre. L’offre peut se déplacer à cause des changements de conditions (climats, grèves, etc.)

30 Les courbes d’offre et de demande L’offre de court terme
Variation du prix O P TCEPA, toute variation du prix du bien A implique un déplacement de la quantité offerte le long de la courbe d’offre du bien A. P2 Q2 P1 Q1 Q

31 Les courbes d’offre et de demande Déplacement de l’offre
Si les coûts de production augmentent, le prix demandé par le producteur augmente => (à un prix donné, on offre moins). Ex. : hausse des salaires. O2 P TCEPA, toute variation d’un facteur autre que le prix du bien A implique un déplacement de la courbe d’offre du bien A. O1 P1 Q2 Q1 Q

32 Le surplus du producteur.
Le prix auquel se vendent les facteurs est la valeur qu’ils auraient dans le meilleur usage alternatif. Le coût de production mesure donc le coût d’opportunité du bien produit. La différence entre le prix du marché et la courbe d’offre mesure le surplus du producteur. Il est égal à la surface entre le prix et la courbe d’offre.

33 Le surplus du producteur est la surface entre le prix et la courbe d’offre

34 L’offre de long terme Le long terme est une période assez longue pour que tous les facteurs soient variables. Comme tous les facteurs peuvent s’ajuster, les rendements décroissants ne s’appliquent pas à long terme. (Un second conducteur et un second tracteur permettent de doubler la production.) À long terme, les entreprises peuvent ajuster le niveau des équipements. En l’absence de contraintes sur la disponibilité des équipements, les coûts de long terme demeurent constants et l’offre est horizontale. Ex. : Une hausse de la demande de logement fait augmenter le prix à court terme. Si beaucoup de terre est disponible (ex. Las Vegas), on construit à coût constant plus de logements et le prix ne change pas. Si peu de terre est disponible (ex. Vancouver) le prix de la terre s’élève de façon durable. Les produits dont le prix est élevé à long terme sont ceux où l’entrée est limitée. Cela peut survenir en raison de clauses limitant la concurrence (ex. brevets pharmaceutiques), ou encore parce qu’il y a une rente de rareté due à l’incapacité de reproduire certains avantages (ex. puits de pétrole de l’Irak).

35 2.4 Le marché et le gain de l’échange
Sur un marché libre, le prix s’ajuste sans intervention. Si le prix est trop élevé, la quantité offerte est plus grande que la quantité demandée. Devant les invendus qui s’accumulent les producteurs sont prêts à accepter de vendre moins cher ce qui fait diminuer le prix. Si le prix est trop bas, la quantité demandée est plus grande que la quantité offerte. Devant la pénurie, des acheteurs sont prêts à payer plus cher pour obtenir les biens qu’ils convoitent. Le prix augmente. Le prix cesse de s’ajuster si la quantité demandée égale la quantité demandée. C’est l’équilibre, qui se situe à l’intersection des courbes d’offre et de demande.

36 L’équilibre de marché a. L’équilibre
L’intersection des courbes d’offre et de demande va se faire au prix d’équilibre. À ce prix (PE) , QD = QO = QE PE : équilibre stable : à la suite d’une perturbation du prix il y a retour à l’équilibre. Q P QE PE O D

37 Le surplus apparaît si le prix est trop élevé
Surplus = offre excédentaire QE PE P Q O Si le prix est supérieur au prix d’équilibre (P1 > PE) QO > QD ; surplus baisse des prix jusqu’au retour à l’équilibre (PE, QE) P1 D QD QO

38 La pénurie survient si le prix est trop faible
Pénurie = demande excédentaire P O Si le prix est inférieur au prix d’équilibre (P1 < PE) QD > QO ; pénurie hausse des prix jusqu’au retour à l’équilibre (PE, QE) PE P1 D QO QE QD Q

39 L’ajustement du marché à un changement de l’offre
L’offre se déplace vers O’ O’ Q O D P QE PE Pénurie à PE Nouvel équilibre (P’E, Q’E) Q’E P’E

40 Ajustement à un choc de demande
Ex : une revue scientifique déclare avoir démontré que la consommation de brocolis diminue le risque de cancer du foie. O D P QE PE D’ P’E La demande se déplace vers D’ Pénurie à PE Nouvel équilibre (P’E, Q’E) Q’E Q

41 L’ajustement du marché à un changement de la demande
Pendant le week-end, le prix de la nuitée s’envole…mais le vin reste en rabais de 20%.

42 L’ajustement de marché à long terme
Si une hausse de demande fait augmenter le prix à court terme, le surplus de chaque producteur augmente. Sur la figure suivante, le surplus passe du triangle ABC au triangle ADE. Ce profit anormalement élevé attire de nouveaux producteurs qui offrent le même produit ou un produit fortement substitut (ex. Ipad et tablette Xoom de Motorola). Avec un plus grand nombre de producteurs, l’offre de court terme se déplace à droite, ce qui fait diminuer le prix qui retourne près de son niveau initial, éliminant de ce fait le profit anormal. Le processus est semblable dans les écosystèmes. Si des conditions favorables augmentent la pousse des plantes, les herbivores sont mieux nourris. A court terme, ils engraissent. Par contre, la mortalité animale diminue lorsque la population est mieux nourrie de sorte que la population augmente. La pression accrue sur les ressources alimentaires fait diminuer le poids de chaque animal qui revient à ce qu’il était au départ.

43 Ajustement à un choc de demande à long terme
A court terme, le prix augmente à P1, ce qui augmente le surplus du producteur (triangle ADE) À long terme, l’offre augmente, ce qui ramène le prix à P0. Si des clauses limitent la concurrence, ou si les nouveaux producteurs ont des coûts plus élevés que les anciens, le prix final sera plus élevé que le prix initial.

44 Le marché et la main invisible
Main invisible : dans une économie de marché, les prix amènent les individus poursuivant leur propre intérêt à entreprendre des activités productives qui contribuent le plus au bien-être de la société. Les prix transmettent de l’information sur la valeur qu’accordent les consommateurs aux unités additionnelles de chaque bien ou service. À l’équilibre les gains de l’échange (somme des surplus du consommateur et du producteur) sont maximisés. Sans l’information fournie par les prix, il serait impossible de comparer la valeur subjective d’un bien (le prix maximum) à son coût d’opportunité (le coût marginal). Un planificateur, même bien intentionné, ne pourrait effectuer ce travail.

45 Limites du marché L’efficacité des marchés à assurer la coordination dépend de plusieurs choses: La présence de marchés concurrentiels. De droits de propriété bien définis et bien protégés. De l’absence d’effets externes (pollution, congestion). De biens et services qui sont à consommation exclusive. S’il manque de concurrence, le ou les vendeurs vont vendre à un prix supérieur à celui de concurrence. (ex. médicament breveté). Si les droits de propriété sont mal établis, l’exploitation de la ressource peut être trop rapide (ex. surpêche dans océans, coupe forestière) . Le prix de marché libre est trop bas. Comme l’air n’appartient à personne, il est utilisé pour absorber les rejets polluants sans considération aux coûts supportés par d’autres. Il y a alors sur production et le prix de marché libre est trop bas.

46 Questions de réflexion
La hausse du prix du pétrole a fait augmenter le prix du pain. Expliquez en analysant les changements intervenus sur : 1. Le marché du pétrole; 2. Le marché de l’éthanol; 3. Le marché du maïs; 4. Le marché du blé; 5. Le marché du pain (le blé est un intrant dans le pain…) Le principe de la main invisible indique-t-il que les bonnes intentions sont nécessaires pour que les actions d’une personne soient profitables aux autres ? Dans les pays nordiques, le prix des légumes frais est plus élevé en hiver qu’en été. Cependant, le prix des légumes en conserve ne connaît pas de variations saisonnières. Pouvez-vous l’expliquer? Afin de protéger les emplois, un gouvernement établit des lois sévères empêchant les entreprises de mettre à pied les travailleurs. Cela protège-t-il vraiment les emplois? Pourquoi la nourriture coûte-t-elle si cher dans les aéroports? Les marchands sont-ils responsables ou l’aéroport?

47 2.5 Le concept d’élasticité

48 L’élasticité comme mesure de la sensibilité
Mesurer la sensibilité de la demande à une variation du prix peut être trompeur lorsqu’on se base sur la pente de la demande car les unités de mesure vont la faire changer. Par exemple, si on mesure la demande d’essence en ¢ par litre, la sensibilité sera 100 fois plus petite que si on la mesure en $ par litre L’élasticité permet de faire abstraction de ce problème en mesurant la sensibilité relative et non pas absolue. L’élasticité mesure la sensibilité relative : de quel pourcentage change la quantité suite à un changement en % du prix (ou du revenu).

49 L’élasticité de la demande.
L’élasticité-prix de la demande ou élasticité de la demande par rapport au prix est le rapport entre la variation en % de la quantité demandée d’un bien et la variation en % du prix de ce bien. La formule de l’élasticité est : En raison de la loi de la demande, celle élasticité est négative. Si on l’exprime en valeur absolue la demande sera : Parfaitement élastique si ε →∞ (demande horizontale) élastique par rapport au prix si ε > 1 d’élasticité unitaire si ε = 1 inélastique par rapport au prix si 1 > ε > 0 Totalement inélastique si ε = 0 (demande verticale)

50 L’élasticité de la demande
P Plus la courbe de demande est verticale (pente élevée), plus la demande est inélastique. Ici la baisse de quantité est de 1/8 et la hausse de prix de 0,75/1,25=3/5. L’élasticité prix étant (-1/8)/(3/5) = -5/24 alors la demande est inélastique Plus la courbe de demande est horizontale (pente faible), plus la demande est élastique. Ici la baisse de quantité est de 4/8. L’élasticité prix est donc (-4/8)/(3/5) = -5/6. L’élasticité est 4 fois plus grande (mais la demande est toujours inélastique). Ex : Essence $2.00 $1.25 $1.00 D Q 1 2 3 4 5 6 7 8 9 P Ex: Tomate $2.00 $1.25 D $1.00 Q 1 2 3 4 5 6 7 8 9

51 Déterminants de l’élasticité de la demande
TCEPA, l’élasticité est plus faible si : - le bien est de 1ère nécessité (logement) - il n’existe pas de bons substituts (électricité) - le bien occupe une faible part du revenu (sel de table) - le marché est défini au sens large (viande) plutôt qu’étroit (poulet) - on regarde un horizon temporel court (mois) TCEPA, l’élasticité est plus forte si : - le bien est superflu (diamant) - il existe de bons substituts (McDonalds) - le bien occupe une grande part du revenu (logement) - le marché est défini au sens étroit (viande) plutôt que large (poulet) - on regarde un horizon temporel long (année)

52 L’élasticité de l’offre
L’élasticité-prix de l’offre mesure les variations de la quantité offerte d’un bien suite à une variation du prix de ce bien. L’élasticité tend à être plus faible lorsque la productivité marginale diminue rapidement (production intensive en capital). L’élasticité de l’offre est plus grande à long terme lorsque les entreprises ont le temps d’ajuster le niveau des équipements.

53 Ajustements de court terme et de long terme
La demande d’essence est peu élastique à court terme car les substituts (éthanol, propane) sont peu disponibles et requièrent des investissements coûteux pour augmenter leur production. L’offre d’essence est peu élastique car la production d’essence est très intensive en capital (il faut une raffinerie). À court terme, les perturbations du marché causent donc d’importantes fluctuations de prix. La hausse des prix à court terme signale aux entreprises une plus grande rentabilité du raffinage qui va les inciter à augmenter leur capacité de raffinage. Cela fera augmenter l’offre d’essence et la hausse de prix tendra à se résorber à long terme.

54 Ajustements de court terme et de long terme

55 Questions Le prix du pétrole varie beaucoup alors que les quantités vendues changent peu. Qu’en concluez vous sur l’élasticité prix de l’offre et de la demande de pétrole? « Les automobilistes canadiens devraient s'attendre à ce que le litre d'essence atteigne 1,75 $ alors que des tempêtes menacent d'interrompre la production de pétrole dans la région du golfe du Mexique. » (Source : La Presse Affaires, 29 août 2008). Expliquez avec un graphique de marché.

56 Application 1 Offre et demande de fonds prêtables

57 De quoi dépendent l’offre et la demande de fonds prêtables ?
En agrégé, la demande de fonds prêtables sert à financer les investissements (I) et les déficits publics. Les déficits sont la différence entre les dépenses gouvernementales (G) et les taxes (T). La demande domestique de fonds prêtables est donc I + (G-T). Puisque la rentabilité nette des investissements diminue lorsque les taux d’intérêt augmentent, la demande de fonds prêtables est reliée négativement aux taux d’intérêt. L’offre domestique de fonds prêtables est l’épargne domestique (SDom). La quantité épargnée augmente avec les taux d’intérêt. À l’équilibre, SDom = I + (G - T).

58 Équilibre de fonds prêtables d’une économie fermée

59 Hausse de la demande de fonds prêtables en économie fermée

60 Application 2 Le marché du travail

61 Marché du travail Les ménages offrent le travail et exigent un salaire au moins aussi élevé que la valeur du temps qu’ils louent aux employeurs. Pour les inciter à travailler plus d’heures, il faut augmenter le salaire. La courbe d’offre est donc de pente positive. Les entreprises demandent le travail pour vendre des produits et sont disposés à payer un salaire qui ne dépasse pas la valeur de la productivité du travail. Puisque la productivité du travail est décroissante, la demande de travail est de pente négative. Sur un marché libre, le salaire et l’emploi sont déterminés à l’intersection de l’offre et de la demande.

62 Marché du travail

63 Qu’est ce qui fait déplacer la demande de travail?
La demande de travail dépend du prix unitaire du produit et de la productivité des employés. Ex. Au départ la productivité horaire d’un cueilleur est de 5 kilos de fruits et le prix des fruits est de $4/kilo et l’entreprise paiera jusqu’à $20/heure aux salariés. 1. Si le prix unitaire de la production augmente, la valeur de la productivité du travail s’accroît et la demande de travail augmente. Ex. Si le prix augmente à $5/kilo, elle sera prête à payer un salaire pouvant atteindre $25/heure. 2. Si la productivité augmente, cela fait aussi augmenter la valeur de la productivité du travail. Ex. Si la productivité augmente à 6 kilos/heure et le prix demeure à $4/kilo, l’entreprise sera prête à payer jusqu’à $24/heure à ses employés.

64 Hausse de la demande de travail

65 Doit-on craindre le chômage technologique?
Une hausse de la productivité est souvent perçue comme quelque chose qui diminue l’emploi car on a besoin de moins de travailleurs à un niveau donné de production. Cette crainte n’est cependant pas fondée en agrégé. La baisse des coûts de production fait diminuer le prix et libère du pouvoir d’achat pour acheter plus de biens et services. Ainsi, même si le secteur ayant eu des gains de productivité peut avoir une baisse d’emploi et de salaire et causer des réactions parfois violentes1, l’augmentation de la demande agrégée de biens fait augmenter la demande agrégée de travail, et par conséquent les salaires réels. C’est le même résultat que nous avons vu précédemment : les gains de productivité dans les canons font produire plus de beurre. 1. La Révolte des Canuts, à Lyon en novembre 1831 fut le fait de tisserands qui brisèrent les nouvelles machines à tisser inventées par Jacquard car ces machines leur faisaient concurrence et les privaient de leur gagne-pain.

66 Qu’est ce qui fait déplacer l’offre de travail?
Un changement dans les opportunités d’utilisation du temps hors travail fait déplacer l’offre de travail. Ex. Si la valeur de la rente de retraite anticipée augmente, cela réduit l’offre de travail des travailleurs plus âgés. Un changement dans le coût de participation au marché du travail va aussi déplacer l’offre de travail. Ex. Une femme ayant des enfants en bas âge qui se voit offrir des services de garde subventionnés va augmenter son offre de travail.

67 Garderies à 5$ et l’offre de travail au Québec
Source : Lefebvre, P. et P. Merrigan : The Québec’s Experiment of $5 per Day per Child Childcare Policy and Mother’s Labour Supply : Evidence Based on the Five Cycles of the NLSCY p. 38.

68 Interaction entre le marché des biens et du travail
Le marché du travail et celui des biens interagissent. Si la demande de biens diminue, le prix du produit va baisser ce qui réduira la demande de travail et le salaire. Une augmentation de l’offre de travail fait diminuer le salaire. La baisse des coûts de production fera augmenter l’offre de biens.

69 Fin du chapitre


Télécharger ppt "Chapitre 2 Outils d’analyse fondamentaux"

Présentations similaires


Annonces Google