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Publié parJessamond Lesage Modifié depuis plus de 11 années
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Objectifs : Identifier les mécanismes physiologiques du sommeil (phases du sommeil) Enoncer et décrire les différents troubles du sommeil Citer les facteurs favorisant la survenue de troubles du sommeil Expliquer les moyens à mettre en œuvre auprès d’un patient souffrant de troubles du sommeil
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Le sommeil, une Histoire à dormir debout !
De tous temps, l’homme s’est posé des questions sur cet état d’inconscience quotidien nécessaire. Vécu autrefois comme une "petite mort", émaillé de rêves dont nous nous souvenons plus ou moins, il fut sujet à toutes les interprétations, au cours des siècles.
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DORMIR, UN BESOIN VITAL ET UNIVERSEL
VITAL : on a besoin de dormir pour vivre. Si on ne dormait pas, on finirait par mourir… de fatigue UNIVERSEL : tout le monde dort, les êtres humains (les enfants comme les adultes), les animaux, les plantes aussi, à leur façon TOUT LE MONDE DORT PARCE QUE TOUT LE MONDE A BESOIN DE DORMIR POUR VIVRE
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Dormir et se reposer font partie des besoins fondamentaux de l’être humain comme nous l’avons vu au travers du cadre conceptuel de V.H Selon le Petit Robert , le sommeil est « un état physiologique normal et périodique caractérisé essentiellement par la suspension de la vigilance, la résolution musculaire (abolition ou diminution de la contractilité musculaire), le ralentissement de la circulation et de la respiration, et par l’activité onirique (relatif aux rêves) »
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DORMIR, A QUOI CA SERT ?
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Quand on dort, on récupère. C'est important pour être en forme
Quand on dort, on grandit, car on produit beaucoup d’HORMONE DE CROISSANCE Quand on dort, on rêve. Et le rêve contribue à notre équilibre en nous libérant de certaines frustrations Quand on dort, notre mémoire s’organise. C’est important pour avoir de bons résultats…
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I-PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL
1) Généralités Facteurs internes influençant le sommeil La capacité à rester éveillé ou à s’endormir résulte de l’action combinée de deux forces : l’ homéostasie : « c’est le maintien à leur valeur normale les différentes constantes physiologiques de l’individu » le système circadien : « rythme dont la durée est de 24H » - Dictionnaire des termes de médecine Garnier Delamarre
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Facteurs externes influençant le sommeil
Les synchroniseurs externes : Facteurs physique de l’environnement : obscurité, bruit, température, lumière Facteurs sociaux : activité -repos Facteurs culturels: rituels, peluche, massages… Les désynchroniseurs : Horaires alternés de travail Voyages, décalages horaires Stress
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L’E.E.G (électroencéphalogramme ) permet de réaliser un hypnogramme (graphique pour étudier le sommeil) en visualisant les différentes phases du sommeil selon les caractéristiques des ondes manifestant l’activité électrique du cerveau
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L’E.E.G
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Le sommeil occupe environ un tiers de notre existence !
Succession de cycles, qui s’enchaînent tout au long de la nuit (4 à 5 cycles de 90 à 100mn) Un cycle comporte plusieurs phases et est précédé d’une période d’éveil calme, plus ou moins longue, préparant l’endormissement
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Si la personne résiste au sommeil, l’envie de dormir passe
2) L’éveil Il existe des neurones de l’éveil qui diminuent ou arrêtent leur activité pendant le sommeil les signes précurseurs du sommeil : bâillements clignement des paupières inattention à l’environnement Si la personne résiste au sommeil, l’envie de dormir passe
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4) Le sommeil lent - Stade I : endormissement - Stade II : sommeil léger - Stade III : sommeil profond (sommeil établi) - Stade IV : sommeil très profond (sommeil lent profond) Le sommeil lent est indispensable à la restauration de l’intégrité physique Une dépense énergétique détermine une forte augmentation du sommeil lent profond Il est responsable de la sensation de bien être au réveil Cette phase prédomine pendant la première partie de la nuit et elle représente 80 % du sommeil total.
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Ce sommeil dure 60 à 75 minutes
Durant le sommeil lent, le sujet est : calme les yeux sont immobiles la respiration et le pouls sont réguliers, la tension artérielle diminue un tonus de base reste présent Deux hormones sont sécrétées lors de cette phase: l’hormone de croissance STH la prolactine Ce sommeil dure 60 à 75 minutes
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5) Le sommeil paradoxal D’une durée moyenne de 15 à 20 mn, l’activité cérébrale est plus intense, le rêve est présent pendant cette phase En plus de réparer de la fatigue psychique et nerveuse, il a un rôle dans la maturation du cerveau chez l’enfant et dans l’apprentissage de la mémoire restituant aussi l’équilibre émotif et de l’humeur Le sommeil paradoxal prédomine dans la seconde partie de la nuit et représente environ 20% du sommeil total
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Lors du sommeil paradoxal le sujet présente :
des mouvements oculaires rapides une atonie musculaire (diminution de la tonicité normale d’un organe contractile) des secousses musculaires de la face et des extrémités une irrégularité neurovégétative (variations de la TA, respiratoires)
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6) sommeil intermédiaire
Bref, avec des micro réveils débouchant sur un nouveau cycle ou, à la fin de la nuit, sur le réveil complet
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II-LES TROUBLES DU SOMMEIL
1) Les dyssomnies "dys" = difficulté "somnie" = sommeil soit trouble du sommeil a) L’insomnie On distingue l’insomnie occasionnelle (inférieur à 3 semaines) de l’insomnie chronique plus complexe à prendre en charge
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Insomnie occasionnelle :
Elle est le plus souvent secondaire à des causes repérables mauvaise hygiène de vie : - sorties tardives - un repas copieux - le stress - L’alcool - Le café environnement défavorable : - le bruit - la température - la lumière - L’altitude
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- la fièvre - les corticoïdes Maladies associées : - des douleurs
- gène physique (toux, régurgitation, prurit…) - insuffisants cardiaques et respiratoires Certains médicaments : - les corticoïdes - les médicaments de l’asthme (ventoline, théophylline …) - les hormones thyroïdiennes - certains antidépresseurs, les hypnotiques en prise chronique
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Insomnie chronique lorsque les troubles durent au delà d’un mois avec altérations du sommeil qui surviennent au moins 3 fois par semaine Les signes sont : une sensation de fatigue une irritabilité une tension physique et psychique des difficultés de concentration et une humeur morose
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b) Les hypersomnies : Le temps de sommeil augmente, il n'est pas récupérateur et s'accompagne de réveils fréquents avec angoisse Les personnes atteintes ont également une tendance à la somnolence diurne c) Narcolepsie : Trouble de la vigilance entraînant des endormissements fréquents et soudains en l'absence de stimuli externes (maladie génétique)
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d) Syndrome des apnées du sommeil :
C’est une répétition de pauses respiratoires de plus de 10 secondes survenant plus de 5 fois par heure ou plus de 30 fois par nuit Lors du relâchement musculaire pendant des phases dites de sommeil profond, le voile du palais, la luette, la langue et les amygdales bloquent le passage de l’air Cet étouffement provoque le réveil du dormeur Si elles sont sévères, ces apnées sont un risque de mort subite, car elles peuvent provoquer un trouble du rythme cardiaque
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2) Les parasomnies C'est un ensemble de manifestations accompagnant le sommeil, elles peuvent être pathologiques comme physiologiques Les cauchemars : rêves effrayants du sommeil paradoxal en deuxième partie de nuit favorisés par le stress ou par des facteurs physiques (fièvre, alcools, psychostimulants ou médicaments hypnotiques) Ils accompagnent le développement psychologique normal et les expériences de vie de l'enfant (angoisse de séparation, rivalité fraternelle, pulsions...)
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b) Le somnambulisme : S'observe surtout chez le garçon de 7 à 12 ans, de façon occasionnelle chez 15 à 45% des enfants Habituellement 2 à 3 heures après l'endormissement, l'enfant sort de son lit, marche dans sa chambre, dans la maison, voire à l'extérieur Il a les yeux ouverts, le regard vide, effectue des activités habituelles ou parfois insolites La durée de l'accès peut varier de quelques minutes à une demi- heure Ces accès de somnambulisme disparaissent vers la puberté
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c) La terreur nocturne :
1 à 6% des enfants entre l'âge de 3 à 6 ans au cours des 3 premières heures de la nuit L'enfant crie, s'assoit dans son lit, hurle, a les yeux ouverts et fixes Il peut tenir des propos incohérents et gesticuler Des phénomènes neuro-végétatifs sont toujours présents : - sueurs - pâleur ou rougeur du visage - tachycardie, tachypnée
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Parler pendant son sommeil
d) L'énurésie nocturne : Mictions involontaires pendant la nuit après l'âge de 5 ans pour les filles et de 6 ans pour les garçons e) Le bruxisme : C’est le fait de grincer des dents pendant le sommeil, fréquent et banale chez l’enfant f) La somniloquie : Parler pendant son sommeil
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III- SOMMEIL ET HYGIENE DE VIE
Cinq règles pour bien dormir 1 - Respectez votre sommeil, ne pas ratez votre «train» 2 - Trouvez la bonne température 3 - Dînez léger Ecartez les excitants Ne pas manger trop, ou trop tard 4 - Aménagez votre nid Mettre immédiatement de coté votre télévision … 5 - Ne vous "prenez pas la tête"
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De leur naissance à l'adolescence, les enfants sont de gros dormeurs
Bonne nuit les petits De leur naissance à l'adolescence, les enfants sont de gros dormeurs A la naissance : un cycle de sommeil court (de 50 à 60 minutes) mais un bébé dort entre 16 et 20 heures par jour De trois à six mois : le rythme jour/nuit s’installe De 6 mois à 4 ans : La quantité globale de sommeil diminue lentement entre 6 mois et 4 ans pour atteindre 12 heures entre 3 et 5 ans De 4 à 12 ans : La durée globale de sommeil devient progressivement inférieure à 12 heures Un adulte : dort environ 6 à 8 heures Une personne âgée : entre 5 et 6 heures
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Les troubles du sommeil de l'ado
Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, 40 % des adolescents scolarisés se sentent souvent fatigués Quelle est la durée idéale du sommeil ? La durée idéale est celle qui ne vous laisse pas fatigué le matin ou somnolent la journée. A vous de trouver votre rythme
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IV- CAT AUPRES DES PATIENTS
Quand un patient est hospitalisé, son environnement change et son sommeil s’en trouve perturbé S’informer sur les habitudes de vie du patient (heures, tisane, lecture, musique, lumière…) Installer confortablement votre patient pour la nuit (attelles, dentiers, coussins, draps tirés…)
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Mettre la sonnette et affaires personnelles à proximité
Respecter les règles de sécurité (barrières, vérifier que le matériel de soins fonctionne bien (perfusion, sonde…) Proposer une boisson, le bassin avant le coucher Vérifier que les somnifères sont bien pris Si le patient est anxieux, lui faire verbaliser ses peurs (écoute active) Eviter de faire du bruit après 21 heures Regrouper les soins
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Diagnostics infirmiers PERTURBATION des HABITUDES DE SOMMEIL
I- DEFINITION Perturbation pour une durée limitée, de la quantité et de la qualité du sommeil (suspension normale ou périodique de la vigilance)
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II- FACTEURS FAVORISANTS DES TROUBLES DU SOMMEIL
a) facteurs psychologiques: Prise de décision difficile dans la vie professionnelle ou familiale Conflits, séparation, deuil Rumination Stress, anxiété, Perte d’emploi, retraite Usage de drogues, d’alcool Dépression, maladie psychique L’état de santé (maladie évolutive, invalidante, annonce d’un diagnostic) Appréhension de l’avenir Manque d’information : anxiété par rapport à l’inconnu, à l’hôpital
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b) facteurs environnementaux
Bruit, éclairage, température, odeurs… Literie, changement de lieu Soins infirmiers (paramètres vitaux, soins, matériel…) Médicaments (corticoïdes, antidépresseurs…) c) Facteurs physiologiques Habitudes, rituels d’endormissement Décalage horaire, non respect de l’horloge biologique, désynchronisation du rythme circadien Fièvre, douleur, gène respiratoire (apnée du sommeil) Enurésie d) Facteurs parentaux Nouveau-né n’ayant pas la notion jour, nuit Enfants malades
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III- SIGNES a) Données objectives Somnolence diurne
Irritabilité, manque de concentration, agressivité Cernes Pauses respiratoires b) Données subjectives Plaintes de difficultés à s’endormir ou de ne pas être reposé
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IV- OBJECTIFS Le patient comprendra son problème de sommeil et prendra des mesures favorables pour récupérer un bon sommeil
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V- INTERVENTIONS INFIRMIERES
Retrouver les facteurs favorisants (ronflements, changements de rythme, signes de fatigue, l’anxiété…) Evaluer les habitudes de sommeil (habitudes, rituels…) Aider le patient à rétablir une bonne qualité de sommeil (faire le moins de bruit possible lors des soins, créer un climat serein, faire le tour de tous ses besoins avant l’endormissement) Donner les antalgiques, somnifères sur PM une heure avant de dormir Lui conseiller de ne pas dormir dans la journée Inciter le patient à lire ou regarder une émission agréable avant de se coucher Diminuer l’intensité de la lumière Echanger avec le patient sur ses difficultés Conseiller au patient de consulter un service spécifique des troubles du sommeil
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CONCLUSION Le sommeil est un vaste domaine d’investigation dont nous ne connaissons pas encore grand-chose Le manque de sommeil a une incidence sur notre corps et constitue un véritable problème de santé publique
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BIBLIOGRAPHIE Dossier « la nuit » l’aide-soignant n°79 septembre 2006
Dossier « le sommeil » l’aide-soignant n°69 septembre 2005 Dossier « préparation au sommeil » l’aide-soignant n°67 mai 2005 Cours AS 2005 sur le sommeil Doctissimo, le sommeil, comment ca va?
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