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Salon Petit 1 – Lyon – le 10 avril 2015

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1 Salon Petit 1 – Lyon – le 10 avril 2015
Accompagner le développement du jeune enfant, être social : le rôle de l’adulte Marie Paule THOLLON BEHAR Psychologue du développement Petite-enfance-developpement.com

2 Introduction Une approche développementale
1) Le développement de la communication 2)Le développement du langage 3)Entre étayage et autonomie, le rôle de l’adulte Il y a 10 ans, ouvrage « l’enfant dans le lien social » coordonné par Chantal Zaouche Gaudran et avec la participation de Anne Marie Fontaine, à la suite d’un colloque. Anne Marie Fontaine interviendra sur les relations entre enfants, ainsi que Anne Mouquet. Je vais me centrer sur les interactions enfants – adultes, sans évoquer la dimension éducative que Chantal Zaouche Gaudran va aborder à la fin. Je me situerai dans une approche développementale, sans aborde la question de l’attachement et la dimension affective. Cela peut surprendre… mais je pense que c’est un aspect largement travaillé et c’est très bien. Mais: Deux messages à faire passer sur des points qu’il me paraît important de travailler lorsque l’on s’occupe d’enfants : le développement du langage: pas assez travaillé dans les crèches. Thèse et la question de l’équilibre entre autonomie de l’enfant et étayage de l’adulte, où je vais questionner un dogme, celui de l’autonomie.

3 Le développement de la communication et du langage
Le langage adressé à l’enfant: Dolto Les compétences précoces du tout petit: Reconnaissance de la langue parmi d’autres sons. Reconnaissance de la langue maternelle Catégorisation des sons Etc. Oui mais…. Un enfant n’apprendra pas à parler tout seul! Il y a 20 ans, ma thèse. Peu d’impact dans les crèches. Pourquoi ? parce que l’on avait fait beaucoup de progrès sur le plan du langage adressé aux enfants, à la suite de ce que F.Dolto nous a transmis de l’importance du langage pour le tout petit. Donc, on sait mettre des mots, on explique à l’enfant ce que l’on fait. Or, aujourd’hui, on voit arriver une mode, celle de la langue des signes pour les tout petits, essentiellement pour faciliter leur expression. On se rend donc compte qu’il ne suffit pas de parler aux enfants, il faut aussi les écouter et que ce n’est pas le plus facile et pourtant très important dans le développement de la pensée.

4 Le développement de la communication et du langage
Un Langage Adapté à l’Enfant (LAE): le «motherèse » ou le « mamanais ». Parentage intuitif. - à partir de 6-7 mois, changement sur les thèmes du discours des mères   - énoncés plus courts, mieux articulés, prononcés plus lentement avec des pauses plus longues. La voix est plus élevée, l’intonation accentuée. Vers 1 an : facilitation de l’acquisition des mots nouveaux en les plaçant en fin de phrases, beaucoup de questions. Attention aux phrases trop longues, trop complexes. Toute personne qui s’occupe d’un bébé parle mamanais, même des enfants de 10 – 12 ans. En effet, quand on s’occupe d’un tout petit, on met en œuvre un parentage intuitif, c’est-à-dire une adaptation spontanée à là où en est l’enfant. Les thèmes du discours: on parle davantage de ce que ressent l’enfant avant 7 mois et ensuite davantage de ce qu’il voit, des objets qui l’entourent, des bruits qu’il entend. Les phrases ne sont pas les mêmes, l’intonation, la tonalité. Les mots nouveaux sont placés en fin de phrase: « tu le vois le tracteur? ». Des psychologues travaillant en crèche remarquent que parfois les phrases utilisées par les professionnelles sont très longues, très complexes. Une contradiction entre ce que l’on a entendu de Dolto et le parentage intuitif? On se laisse moins aller à cette intuition parce que l’on a reçu une formation?

5 1) Le développement de la communication
Les débuts de la communication intentionnelle: à partir de 8 mois, causalité interpersonnelle. Précurseur la théorie de l’esprit. L’attention conjointe Aux alentours de 8 mois, on voit se manifester une communication intentionnelle, dirigée vers l’adulte. Par exemple, le geste de tendre les bras. En lien avec la causalité interpersonnelle: l’enfant comprend qu’il peut agir sur l’adulte, qu’il peut obtenir son aide et que pour cela, il doit communiquer. La théorie de l’esprit est très à la mode en psycho du dvt. Il s’agit de la capacité à comprendre que l’autre pense autrement que soi. On communique pour expliquer ce que l’on veut à l’autre, qui n’a pas le même point de vue.

6 Le développement de la communication
La communication non verbale: La désignation et autres gestes: quelques exemples. « non », « adieu », « manger », « c’est chaud », « écoute »… une création entre l’enfant et les adultes de l’entourage. Les conduites proto-impératives Les conduites proto-déclaratives

7 Le développement de la communication
Le rôle dans le développement de la pensée: Compréhension des situations de la vie quotidienne. Connaissances sur les objets. L’accès à la fonction symbolique. Passage graduel des gestes aux mots dans les interactions avec l’adulte. Les gestes aident à la compréhension des situations: exemple le départ. les objets sont qualifiés, commentés par l’adulte: geste « écoute », on entend le train, la cloche etc. Peu à peu, les gestes sont produits en l’absence de l’objet. C’est le passage au symbolique. Il s’agit d’une forme de communication transitoire. Sans doute utilisée par les hommes dans la préhistoire comme première forme de communication précédant le langage. L’adulte introduit l’enfant dans le langage.

8 La communication dans les pratiques professionnelles
Observation de la communication dans une crèche: 50% des tentatives de communication non prises en compte. Les professionnels sous évaluent les compétences communicationnelles des enfants.

9 La communication dans les pratiques professionnelles
Le langage des signes avec les bébés: Un objectif: mieux communiquer pour éviter les pleurs. Proposé aux enfants d’une façon ludique. L’intérêt: une meilleure attention à l’enfant, une diminution des cris et pleurs. Les limites: une utilisation irrégulière par les professionnelles. Impact sur le langage verbal? Une condition: l’implication des parents La langue des signes pour les bébés, une idée qui vient des Etats-Unis, très à la mode A partir de la recherche d’une étudiante puéricultrice, qui a interrogé des professionnelles qui utilisent la lange des signes. La langue des signes est utilisé pour mieux communiquer avec l’enfant, éviter les frustrations. Intérêt: c’est aussi de se recentrer sur la communication avec le tout petit.

10 2) Le développement du langage

11 L’acquisition du langage
Premier mot : entre le onzième et le quatorzième mois. A 2 ans : une cinquantaine de mots : nom des proches, des objets, des animaux, de la nourriture, les fonctions du corps mais aussi des routines sociales et des ordres (« encore » par exemple). Développement très lent et une variabilité très importante. Une différence entre les filles et les garçons. ensuite augmentation régulière et rapide du nombre de mots produits avec des «explosions lexicales ». Une différence entre les filles et les garçons et entre les enfants d’une fratrie, l’aîné = référentiel, les suivants = expressifs. Les explosions lexicales sont des moments où le nombre de mots augmentent beaucoup. Les linguistes ne sont pas d’accord sur l’âge où se produisent ces explosions lexicales. Intéressant d’aller voir les recherches interculturelles sur le plan du langage. Montrent bien le lien entre langage, culture et pensée.

12 Le lien entre le langage et la pensée
L’accès à la fonction symbolique, évoquer ce qui est absent: langage, jeu symbolique, dessin, image mentale. L’enfant symbolise la réalité avec ses mots. Avec le langage, le sujet humain crée le monde. Le pouvoir du langage: communication et structuration de la pensée. Positionnement différent entre Piaget et Vygoski. L’accès au symbolique, une étape magique dans le développement de la pensée. Situer le langage par rapport aux autres manifestations de la fonction symbolique. Evoquer le débat entre Piaget et Vygotski.

13 Le lien entre le langage et la pensée
L’objet: la dénomination les propriétés de l’objet: les adjectifs Les relations entre objets: plus grand, plus petit, pareil, etc. L’action: le verbe La qualification de l’action: les adverbes Les personnes: les pronoms personnels: le « je », « tu m’aides» « je t’aide »

14 Le lien entre le langage et la pensée
Espace: dessus, dessous, à côté, devant etc… Temps: demain, hier, ce matin, ce soir, après… Causalité: pourquoi? Le récit: une coordination des différentes dimensions. Notion d’égocentrisme.

15 Les activités qui favorisent le développement du langage
Le rôle du contexte dans l’acquisition du langage: Échanger à partir de ce que l’on vit dans l’ici et maintenant. Echanger à partir de ce qui est passé ou de ce qui va se passer = décontextualisation. Richesse des expériences vécues par l’enfant dans la crèche et hors de la crèche. Un exemple: le « pachon pompier » d’où l’importance de ce qui est vécu à la crèche: variété des sollicitations, sorties à l’extérieur pour l’acquisition de nouveaux mots. Exemple de l’apprentissage du nom des fruits et légumes. Parler de ce que l’on a fait ou de ce que l’on va faire: on a fait un gateau ce matin, tout à l’heure, on va aller dehors, on va aller à la médiathèque D’où l’importance des échanges avec les parents, pour comprendre et échanger avec l’enfant sur ce qu’il vit à l’extérieur de la crèche.

16 Les activités qui favorisent le développement du langage
Solliciter la communication et l’évocation Le rôle du livre: le langage écrit. Exemple de « parler bambin » Un cas particulier: le bilinguisme

17 3) Entre étayage et autonomie: le rôle de l’adulte
Qu’est ce que l’autonomie? Autonomie physique Autonomie affective et relationnelle Autonomie intellectuelle: penser par soi-même. Mais: pour qui l’enfant doit-il être autonome? Pour lui? Pour ses parents? Pour les professionnels? tendre vers l’autonomie Un questionnement sur la notion d’autonomie: - autonomie physique: se mouvoir seul et au-delà agir seul. Manger seul, se lever seul, autonomie de la propreté… Autonomie affective et relationnelle: pouvoir se passer de sa figure d’attachement Autonomie intellectuelle: penser par soi-même, sans être influencé par les idées de l’autre, faire ses propres choix de vie. Pourquoi cette question? Des retours d’une directrice: « comment vous formez les professionnelles, elles ne jouent plus, elles observent ». Ou au retour d’auxiliaires dans un stage « quand un enfant vient vous apporter du café, vous ne le prenez pas, ou alors vous lui dites, je sais que tu fais semblant » J’ai choisi de travailler ce questionnement à partir de l’exemple du jeu libre à partir d’une étude faite auprès d’étudiants EJE.

18 Entre étayage et autonomie: le rôle de l’adulte
Le jeu libre: Une remise en question d’une attitude de l’adulte en retrait et en observation. Justifications: ne pas imposer ses idées d’adulte, risque de remettre en question l’estime de soi…

19 Repères théoriques Entre étayage et autonomie: le rôle de l’adulte
Une dimension socio-culturelle: Vygotski - la zone de développement proximal: L’enfant progresse dans une zone qui se situe entre ce qu’il sait faire seul et ce qu’il est capable de faire avec l’aide de l’adulte. Bruner - les interactions de tutelle: L’enfant est immature. Un tuteur accompagne l’activité du novice dans une situation – problème. Une autre façon d’aborder les choses est de se dire que l’enfant ne grandit pas tout seul, qu’il grandit parce qu’il a des tuteurs qui étayent son développement.

20 Entre étayage et autonomie: le rôle de l’adulte
Les interactions de tutelle: - enrôlement dans la tâche - maintien de l’orientation - contrôle de la frustration - démonstration Exemple: les puzzles = une adaptation spontanée aux compétences de l’enfant qui favorise de nouvelles compétences. On retrouve le parentage intuitif

21 Entre étayage et autonomie: le rôle de l’adulte
Le jeu accompagné Autonomie ou étayage? Le jeu = un support à la construction de la pensée, à l’acquisition du langage et à la socialisation. Accompagnement Etayage Autonomie Il s’agit donc de trouver un équilibre entre étayage et accompagné et s’autoriser à être parfois dans le jeu accompagné. C’est particulièrement important parce que le jeu est essentiel dans le développement de l’enfant.

22 Retour sur les pratiques
Observer si l’enfant a besoin de l’aide de l’adulte (une dimension subjective) Solliciter, enrichir le jeu des enfants, tout en reprenant leurs idées, en attirant l’attention sur ce que font les autres. S’autoriser à partager les jeux des enfants Accompagner les enfants « qui ne savent pas jouer ».

23 En conclusion Retrouver le temps et le plaisir de communiquer et de jouer avec les enfants pour que tous les enfants soient accompagnés dans leur développement. Soutenir le processus de construction de la pensée pour faire grandir des sujets capables de réfléchir et d’avoir un regard critique. Pour qu’ils deviennent des êtres sociaux pensants! Le projet, un support aux valeurs et aux pratiques.

24 Merci pour votre attention
Petite-enfance-developpement.com


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