L’encombrement Quelle que soit la maturité pulmonaire, la pathologie et l’environnement, le concept d’encombrement est incontournable. Il conduit le kinésithérapeute.

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1 L’encombrement Quelle que soit la maturité pulmonaire, la pathologie et l’environnement, le concept d’encombrement est incontournable. Il conduit le kinésithérapeute à une réflexion clinique complète afin de construire le traitement le mieux adapté à la situation. L’objectif principal est la recherche de la perméabilité des voies aériennes du nez à l’alvéole. CHU Angers Stéphane COUTURIER Service de Kinésithérapie Pédiatrique Février 2015

2 L’encombrement 1- L’essence 2- La qualité 3- La quantité 4- La toux
5- Le lieu 6- Le temps 7- La manière d’être 8- L’action 9- Conclusion

3 1- L’essence Des causes extrinsèques Des causes intrinsèques
L’encombrement est la modification d’une sécrétion broncho-pulmonaire normale. Il existe: Des causes extrinsèques Les agents infectieux Infections bactériennes: pneumocoque, staphylocoque, Bordetella pertussis (coqueluche), bacille de Koch (tuberculose) Infections virales: virus respiratoire syncytial= VRS et parainfluenzae (bronchiolite), rhinovirus: influenzae A et B et Adénovirus. Infections mycologiques: aspergillus. la pollution le tabagisme passif les pathologies d’inhalations. Des causes intrinsèques Génétiques (Mucoviscidose) Allergiques (Asthme) Malformatives (Sténose bronchique) Mécaniques (Reflux gastro-oesophagien, maladies neurologiques)

4 2- La Qualité C’est le constat de l’observation de la sécrétion.
A- ASPECTS ET COULEURS Séreux: fluide transparent Muqueux: visqueux transparent Purulent: visqueux jaune vert Hémoptoïque: présence de sang Sang frais: rouge vermeil Sang cailloté: rouge sombre Sang dégradé: noir Muco-purulent: îlots purulents dans le mucus. Rose, mousseux (œdème aigu du poumon) Bouchon trachéal B- ODEUR Fétide (germes anaérobies, exemple: pyocyanique) Non fétide (aérobies)

5 3- La Quantité C’est l’augmentation ou la diminution du volume des sécrétions. On apprécie surtout la variation dans le temps du volume des sécrétions. Il est nécessaire de tenir à jour un carnet de bord de l’encombrement en notant le nombre de crachats par séance ou la quantité (par exemple dans un crachoir gradué en ml), en particulier dans les pathologies d’encombrement au long cours (mucoviscidose, bronchite chronique). La diminution de la quantité des sécrétions expectorées peut être le signe d’une déshydratation avec la présence dans les bronches de sécrétions adhérentes et épaisses. Bien surveiller la prise de biberon ou l’hydratation chez l’adulte (1,5 litre d’eau /jour) pour la bonne fluidification des sécrétions.

6 4- La Toux La toux est l’expression de l’encombrement.
Elle est généralement grasse et productive. Elle peut être liée: au changement de position à la prise de repas ou de boissons à la vigilance (volontaire ou réflexe de défense) à l’environnement (chauffage, humidification, salubrité, climat…) à l’agent causal de l’infection (la coqueluche , par exemple) à des malformations de l’appareil respiratoire et cardiaque

7 5- Le Lieu C’est le site de l’encombrement, le plus souvent révélé par les signes cliniques et le type de dyspnée. L’encombrement peut se situer du nez à l’alvéole. Le nez bouché, la pharyngite, la trachéite, la bronchite, la bronchiolite, l’alvéolite ont des modes d’expressions cliniques différents.

8 6- Le Temps Il faut distinguer l’encombrement chronique de l’encombrement inhabituel. De plus, l’encombrement varie selon le moment de la journée ou de la nuit, la saison, les épidémies, les repas, les sollicitations.

9 7- La manière d’être C’est la manifestation et la conséquence de l’encombrement. Participent à la manière d’être: la toux la gêne respiratoire (dyspnée, bronchospasme, essoufflement) la difficulté d’alimentation les vomissements la perturbation du sommeil la douleur l’asthénie le comportement psychologique le vécu des parents ou des proches (anxiété, interrogations)

10 8- L’Action Elle implique le désencombrement, c’est-à-dire le rétablissement de la perméabilité des voies de communications pour permettre la libre circulation des gaz entre l’extérieur et la surface alvéolaire et vice versa. C’est donc l’ensemble des thérapeutiques médicales et paramédicales utilisées pour agir contre l’encombrement.

11 9- Conclusion Cette méthode d’analyse de l’encombrement permet d’affiner le raisonnement du kinésithérapeute. En effet, il faut évaluer l’encombrement avec des critères objectifs pour le traiter efficacement en utilisant la technique la plus appropriée. Elle permet aussi de communiquer à l’entourage médical, parental ou familial des éléments d’observation clinique kinésithérapique fiable.

12 Historique Kinésithérapie respiratoire en pédiatrie – C.VINCON C. FAUSSER, Masson 1993 Horloge psychomédia – Oct 2012 Gaston , le site officiel de Gaston Lagaffe Action: Vaincre la leucémie – le site unblog.fr Vysual.org forum-tintinophile.com fifiagranditalex.e-mon lucylaine.canalblog.com