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Publié parClarisse Becker Modifié depuis plus de 11 années
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LE MODELE GRAVITATIONNEL DE LA DISPONIBILITE LINGUISTIQUE
Daniel Gile Gile disponibilité linguistique
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LA DISPONIBILITE LINGUISTIQUE
Connaître ou ne pas connaître, telle est la question ? (unités lexicales, règles de grammaire, orthographe etc.) N’y aurait-il pas une autre dimension à la connaissance des langues ? - Il arrive qu’on « connaisse » un mot, mais qu’on ait du mal à le trouver (on l’a sur le bout de la langue) TOT - Il arrive qu’on comprenne un énoncé oral ou signé lent, mais qu’on ne comprenne pas le même énoncé quand il est rapide Le temps nécessaire pour retrouver un élément linguistique pour l’utiliser en production ou pour le comprendre est corrélé avec l’« effort » déployé pour le faire « Disponibilité linguistique »: concept mesurant ce temps et cet effort Gile disponibilité linguistique
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MEMOIRE DE TRAV. ET MEMOIRE A LONG TERME UNE METAPHORE (Rappel)
Enoncé Stim. Externe/ idée MEMOIRE A LONG TERME MEMOIRE DE TRAVAIL Gile disponibilité linguistique
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PRODUCTION DU DISCOURS
Modèle schématisé - Commence par une idée - Recherche de mots, règles linguistiques et règles culturelles en MLT - Assemblage et vérification en mémoire de travail - Production physique du discours, sous forme écrite, signée ou orale (avec des va-et-vient entre mém. de travail et mém. à long terme) Gile disponibilité linguistique
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COMPREHENSION DU DISCOURS
- Sons ou image (correspondant à écriture ou signe) perçus - Transmission à mémoire de travail - Identification des entités linguistiques auxquelles ils correspondent, par comparaison avec images et sons stockés en mémoire à long terme, et par analyse du contexte et de la situation en utilisant connaissances linguistiques et extralinguistiques - Interprétation du sens de ces entités linguistiques en contexte et en situation - Transfert du ‘sens’ obtenu par analyse à mémoire à long terme Gile disponibilité linguistique
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QU’EST-CE QUI DETERMINE LA DISPONIBILITÉ LINGUISTIQUE ?
La fréquence des opérations de production et de compréhension des entités concernées (unités lexicales, tournures etc.) Renforcement des liens neuronaux Mais aussi : la connaissance générale de la langue et les connaissances extralinguistiques pertinentes (connaissance du sujet, des enjeux, des interlocuteurs...) Elles permettent de calculer des probabilités, donc d’analyser des signaux et de décider plus rapidement Ici, focalisation sur disponibilité au niveau linguistique seulement, pour mettre en exergue quelques principes Gile disponibilité linguistique
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SI FAIBLE DISPONIBILITÉ DANS LA PRODUCTION DU DISCOURS ?
Production ralentie (articulation plus lente, hésitations) Pas un gros problème dans conversation quotidienne Peut être problématique en consécutive si le discours produit n’est pas perçu comme agréable à suivre Très problématique en simultanée, car le rythme de la production doit être égal à celui de l’orateur, sinon risque de retard et de saturation de la mémoire à court terme. Il est donc essentiel d’avoir une bonne dispo. linguist. en langue active pour la simult.… ce n’est pas aussi vital pour la conséc. Donc conséc. → B peut être OK quand simult. → B ne l’est pas Gile disponibilité linguistique
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SI FAIBLE DISPONIBILITE DANS LA COMPREHENSION DU DISCOURS ?
Ralentit traitement du signal auditif/visuel émis par l’orateur Problématique dans conversation courante, mais on peut demander à son interlocuteur de ralentir Gros problème en simultanée et en consécutive… parce que, du fait de la capacité limitée de la mémoire de travail, le résultat n’est pas une compréhension plus lente… Mais la non-compréhension ! Gile disponibilité linguistique
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Gile disponibilité linguistique
SPEAKER HIGH AVAILABILITY LOW AVAILABILITY WM span time t t t3 At t1, high availability listener (HAL) has finished processing more than 2 words and keeps one in WM – low availability listener (LAL) has finished processing 1 word At t2, speaker is uttering 7th word, HAL has finished processing 6 words – LAL has finished processing 2 words, and must keep 5 words in WM. At t3, LAL is probably saturated Gile disponibilité linguistique
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LE MODELE GRAVITATIONNEL DE LA DISPONIBILITE LINGUISTIQUE
Disponibilité ~ proximité au centre Modèle dynamique, pas statique Chaque Unité de Connaissance Linguistique (UCL) 1. S’éloigne du centre si non utilisée 2. S’en rapproche si utilisée 3. Effet d’accompagnement (morphologie, réseaux sémant.) 4. Effet d’interférence donc risque si deux langues actives 5. Systèmes différents pour l’écrit, l’oral et le signé (car fréquence pas la même, neurones pas les mêmes) Gile disponibilité linguistique
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DISPO. LING. DE L’INTERPRETE DU TRADUCTEUR DANS LANGUES ACTIVES
Elevée dans pays où l’on vit (Stimulation fréquente et plutôt diversifiée) Langues actives dans pays où l’on ne vit pas : Risque de perte de dispo dans tous les secteurs linguistiques qui ne sont pas stimulés régulièrement Même langue A qui peut s’appauvrir comme langue active Méfiance à l’égard de l’interférence d’une autre langue qui est fortement stimulée au quotidien Gile disponibilité linguistique
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DISPO. LING. DE L’INTERPRETE DANS LANGUES PASSIVES
- Dépend de l’utilisation effective à l’écoute, - perte de disponibilité si peu utilisée danger pour langues C peu utilisées - Nécessité de s’habituer à différents accents En interprétation en langue des signes, différentes variantes de même que signes ‘locaux’ - Bonne disponibilité en compréhension ne veut pas dire bonne disponibilité en production Gile disponibilité linguistique
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DISPO. LING. DU TRADUCTEUR
- Peut être faible sans que cela pose problème, parce que vitesse de lecture peut être ajustée par lecteur, et vitesse de production manuelle est de toute manière inférieure à la vitesse de production mentale (donc, si celle-ci est faible, cela n’a pas d’incidence pratique) -Traducteurs peuvent avoir une excellente compréhension écrite d’une langue passive sans être capables de bien la comprendre à l’oral Gile disponibilité linguistique
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RENFORCER LA DISPO. LINGUISTIQUE
Stimuler les connaissances par emploi des éléments de langue - Régulier et fréquent (Renforce connections neurales, réduit temps et efforts requis) - Emploi oral pour interprétation - En contexte (Journaux ? Immersion linguistique ?) - Répétition par exercices est légitime et utile – mais ne suffit pas - Apprentissage et exercices avec formules standard sont légitimes et utiles Attention : enrichissement linguistique et amélioration de la dispo linguistique ne sont pas la même chose L’un n’implique pas l’autre Gile disponibilité linguistique
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Gile disponibilité linguistique
Loi de ZIPF Gile disponibilité linguistique
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LOI DE ZIPF ET PERFECTIONNEMENT LING.
En immersion ‘naturelle’ On entend tous les jours, et très souvent Des mots et tournures que l’on connaît déjà Ceux dont ont besoin les interprètes (et traducteurs) Sont des mots dont la fréquence relative est très basse En milieu ‘naturel’ tout-venant, il ne seront entendus et utilisés que rarement. En conséquence, pour être efficace chez les étudiants en interprétation et interprètes souhaitant ajouter une nouvelle langue, l’immersion doit être ciblée et viser un milieu où les mots et tournures des sociolectes pertinents sont bien plus fréquents que dans la vie quotidienne en milieu non spécialisé Gile disponibilité linguistique
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PERFECTIONNEMENT LING. LSF
Nécessité de s’habituer en compréhension (et en production ?) À variantes non standard de LSF (Différences par rapport à langues vocales) Problème dactylologie Comparaison avec le morse concernant la vitesse de décodage ? (sachant qu’en France, usage peu fréquent, par opposition aux E.U.) En compréhension : Apprendre à lire LSF à l’écran, en mode bidimensionnel ? Gile disponibilité linguistique
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Observations complémentaires sur la dispo lingu des traducteurs et interprètes
Rappel : dispo linguistique très importante en interprétation, pas en traduction, à cause de la différence dans l’échelle chronologique (mais en traduction maîtrise stylistique et grammaticale bien plus poussée) Au fil du temps, polarisation langues actives – langues passives ainsi que langue écrite – langue orale Pour traducteurs et interprètes, il est parfaitement ‘logique’ d’apprendre à comprendre une langue à la lecture ou à l’écoute seulement, sans chercher à la maîtriser activement. Surprenant pour didacticiens des langues Gile disponibilité linguistique
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