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Le syndrome psychotique chez l’enfant

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Présentation au sujet: "Le syndrome psychotique chez l’enfant"— Transcription de la présentation:

1 Le syndrome psychotique chez l’enfant
Modules de formation Centre de Réadaptation Ambulatoire de Grâce-Hollogne, le 9 novembre 2015 Jean-Marc Scholl Centre de Ressources Autisme Liège Polyclinique Universitaire L. Brull, ULg

2 Syndrome psychotique chez l’enfant Où en sont nos connaissances
Syndrome psychotique chez l’enfant Où en sont nos connaissances ? Quelques questions préalables : Quels sont les signes prodromiques précurseurs à la psychose ? Comment prévoir une évolution péjorative ? Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ? Quels sont les signes cliniques ? Quels sont les différentes formes de Psychoses dans l’enfance ? Qu’est-ce une psychose à symptômes négatifs ? Quelles sont les atteintes du langage dans la psychose ? Des troubles de la régulation des stimuli sensoriels comme Signes Précurseurs à la psychose ? Quelle est l’évolution clinique neuro-développementale ? Comment différencier  Psychose et Trouble du spectre autistique ? Quelles sont les comorbidités possibles ? D’où vient la confusion entre les diagnostics ? Risques de récidives d'épisodes psychotiques ? Que dire aux parents ? Comment les impliquer ?

3 Syndrome psychotique chez l’enfant MODULES DE FORMATION
Situer le syndrome psychotique bref historique, dimensions d’un diagnostic, épidémiologie… Évolution prodromique et symptômes négatifs Cas cliniques de « psychoses à symptômes négatifs » Les désorganisations Investigation des symptômes négatifs et implication des parents Les symptômes positifs Les troubles schizo-affectifs Cas cliniques Implication des parents dans l’énoncé du diagnostic et les prises en charge La place de la médication Les comorbidités et les diagnostics différentiels Les différents types de prises en charge

4 Syndrome psychotique chez l’enfant Définition général
Un syndrome psychotique a une évolution neuro-développementale. Des symptômes peuvent apparaître ou s’intensifier au cours du temps, particulièrement de l’enfance jusqu’au début de l’âge adulte. Ces symptômes peuvent correspondre à des pertes relatives de certaines capacités, ils sont alors appelés « symptômes négatifs » ; ils peuvent aussi comprendre des symptômes liés à des perceptions irréelles et des troubles de la pensée, ils sont alors appelés «symptômes positifs ». Un syndrome psychotique peut être d’intensité variable et s’exprimer de façon très différente d’un sujet à l’autre. Si le syndrome psychotique est intense, le sujet est alors en souffrance et connaît des difficultés d’intégration sociale.

5 syndrome psychotique chez l’enfant module 1
Situer le syndrome psychotique

6 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs

7 syndrome psychotique chez l’enfant module 1
Situer le syndrome psychotique Bref historique et confusion Vocabulaire : les dimensions du diagnostic Épidémiologie

8 syndrome psychotique de l’enfant module 1
Situer le syndrome psychotique Bref historique et confusion

9 BREF HISTORIQUE ET CONFUSION
L’évolution historique du diagnostic de psychose est source de confusion Évolution historique des concepts névrose / état limite / psychose : Apparition progressive de distinctions 1900 : névrose et psychose (psychose ≈ fourre-tout ≈ tout ce qui n’est pas névrose) 1943 : Kanner (situé au sein des psychoses !) 1944 : Asperger (situé au sein des psychoses !) 1947 : Bender (schizophrénie infantile) : les états limites (borderline) 1980 : DSM III  séparation des catégories TED / Psychose précoce

10 Conclusion : une diversité des tableaux psychotiques,
BREF HISTORIQUE ET CONFUSION D’où vient une confusion entre les diagnostics ?  Développement historique de tableaux psychotiques : – « psychose symbiotique » (Malher, 1973) – « dysharmonie évolutive de structure psychotique » (Misès) – « distorsion psychotique précoce de la personnalité » (Geissmann) – « schizophrénie pseudo-névrotique » (Bender) – « psychose schizophréniforme » (GAP, 1966) – « schizophrénie pseudo-psychopathique » (Bender) – « schizophrénie de type – paranoïde (DSM IV) – désorganisé – catatonique – indifférencié – résiduel – « trouble délirant » (DSM IV) – « trouble psychotique non spécifié (NOS) » (DSM IV) Conclusion : une diversité des tableaux psychotiques, source de confusion.

11 BREF HISTORIQUE ET CONFUSION
D’où vient une confusion entre les diagnostics ? L’évolution historique : Apparition tardive des disciplines pédiatriques ± 1950 : les pères de la pédopsychiatrie (Stanislas Tomkiewicz : « L’Adolescence volée » ,Éd. Hachette, 2001) ± 1970 : début de la pédopsychiatrie et de la neuropédiatrie

12 BREF HISTORIQUE ET CONFUSION
D’où vient une confusion entre les diagnostics ? L’évolution historique :  La recherche le développement des neurosciences l’autisme : « top 1 » de la recherche internationale pédopsychiatrique en 2012 Il y a 15 ans l’autisme était largement sous-diagnostiqué ! Actuellement, il devient un diagnostic largement médiatisé… et peut-être un nouveau fourre-tout ?

13 BREF HISTORIQUE ET CONFUSION
Syndrome psychotique : diagnostic différentiel avec l’autisme ? Les critères diagnostiques de l’autisme prêtent à confusion ! Les composantes autistiques : – altération qualitative des interactions sociales – altération qualitative de la communication – comportements, intérêts et activités : restreints, répétitifs et stéréotypés = catégories non spécifiques pouvant être rencontrées dans la Psychose

14 BREF HISTORIQUE ET CONFUSION
Confusion entre les diagnostics Le critère des « réactions sensorielles », introduit dans le DSM 5, est-il discriminant ? Les troubles sensoriels sont souvent présents dans l’autisme, mais ils sont aussi présents dans la psychose et peuvent y être plus intenses !

15 Confusion entre les diagnostics CIM (ICD) 10
BREF HISTORIQUE ET CONFUSION Confusion entre les diagnostics CIM (ICD) 10 «Autres troubles envahissants du développement (F84.8)» (dont certains font à tort ± un Trouble envahissant psychotique)  aggrave la non distinction entre Psychose précoce / TED

16 syndrome psychotique de l’enfant module 1
Situer le syndrome psychotique Bref historique et confusion Vocabulaire : les « dimensions » du diagnostic

17 Quatre dimensions sémiologiques
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ? Quatre dimensions sémiologiques

18 les symptômes positifs les symptômes négatifs
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Quatre dimensions sémiologiques dans la psychose de l’enfant Symptômes positifs, négatifs, cognitifs et la désorganisation Quatre catégories de symptômes possibles : les symptômes positifs les symptômes négatifs les atteintes des fonctions cognitives les désorganisations Un enfant atteint d'une maladie psychotique peut ne présenter : que des symptômes négatifs ou à la fois des symptômes positifs et négatifs dans des proportions variables

19 Sept dimensions sémiologiques
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ? Pour les troubles psychotiques et schizo-affectifs ? Sept dimensions sémiologiques

20 agitation – surexcitation hostilité – agressivité dépression
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Diffraction des symptômes des troubles psychotiques et schizo-affectifs en 7 dimensions Modèle dimensionnel à partir d’analyses factorielles des symptômes N.B. Trouble schizo-affectif = trouble psychotique + trouble dépressif/trouble bipolaire (trouble de l’humeur) Dimensions : symptômes positifs symptômes négatifs fonctions cognitives désorganisation agitation – surexcitation hostilité – agressivité dépression (Emsley R. et al., 2003 ; Lykouras L. et al., 2000 ; Mass R. et al., 2000 ; Wolthaus J.E. et al., 2000)

21 Sept dimensions sémiologiques possibles
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ? Sept dimensions sémiologiques possibles Un sujet peut présenter des symptômes de certaines de ces dimensions Mais la présence de toutes ces dimensions n’est pas obligatoire De plus, au cours de la trajectoire développementale de l’enfant certaines dimensions peuvent apparaître puis disparaître C’est sur l’histoire développementale de la présence à certains moments de symptômes que l’on peut retrouver plusieurs dimensions un diagnostic se réalise par une anamnèse diachronique, de la naissance à l’âge actuel

22 Sept dimensions sémiologiques
LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ? Sept dimensions sémiologiques Quels sont les dimensions les plus persistantes au cours de l’évolution ?

23 LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique
Quelles sont les dimensions les plus persistantes au cours de l’évolution ? Analyses factorielles des symptômes de la PANSS : PANSS = Positive and Negative Syndrome Scale de 99 patients, de 7 à 17 ans, présentant une histoire initiale de symptômes psychotiques positifs depuis moins de six mois  des évaluations : initiales, à 4 semaines, et 6 mois Conclusion : les symptômes les plus stables au cours du temps se répartissent en, – symptômes négatifs (72,7 % de stabilité) – dépression (50 % de stabilité) – hostilité-agressivité (50 % de stabilité) – symptômes cognitifs (22,2 % de stabilité) – symptômes positifs (22,2 % de stabilité) Les symptômes négatifs sont les plus stables (72,7 %) ! (Rapado-Castro M. et al., 2010)

24 Quels sont les symptômes (items) de la PANSS hyper-stables dans le temps ?  Dans les troubles psychotiques et schizo-affectifs (< 18 ans) : (Rapado-Castro M. et al., 2010) 1) Symptômes négatifs (stables à 72,7 %)  – émoussement de l’expression des émotions – retrait affectif – mauvais contact – repli social passif/apathique – absence de spontanéité et de fluidité dans les conversations – ralentissement/retard psychomoteur – trouble de la volition – évitement social actif 2) Symptômes cognitifs (stables à 22,2 %) – difficultés d’abstraction – désorientation 3) Hostilité (stable à 50 %) – hostilité – manque de coopération – mauvais contrôle pulsionnel 4) Dépression (stable à 50 %) – anxiété – dépression – sentiment de culpabilité – préoccupation excessive de soi (tendances autistiques) 5) Symptômes positifs (stables à 22,2 %) – idées délirantes – activité hallucinatoire

25 LES DIMENSIONS DU DIAGNOSTIC Syndrome psychotique
Quelles sont les dimensions les plus persistantes au cours de l’évolution ? Les symptômes les plus stables au cours du temps : – symptômes négatifs (72,7 % de stabilité) – dépression (50 % de stabilité) – hostilité-agressivité (50 % de stabilité) – symptômes cognitifs (22,2 % de stabilité) – symptômes positifs (22,2 % de stabilité) Les symptômes négatifs sont les plus stables (72,7 %) !  dimension la plus robuste  = corps de la vulnérabilité psychotique Les symptômes dépressifs et d’hostilité ont une stabilité à 50 %  si dépression ou état maniaque, pensez à une émergence psychotique  N.B. chez ces patients psychotiques (de 7 à 17 ans) : 24,3 % de troubles de l’humeur (Rapado-Castro M. et al., 2010)

26 syndrome psychotique de l’enfant module 1
Situer le syndrome psychotique Bref historique et confusion Vocabulaire : les dimensions du diagnostic Épidémiologie

27 Fréquence des symptômes positifs
ÉPIDÉMIOLOGIE Syndrome psychotique Fréquence des symptômes positifs Angoisses de morcellement ? rares dans l’enfance mais parfois déjà à 3-5 ans ! (Green et al., 1992) (Bleuler, 1950) seuls 4 % des patients adultes schizophrènes débutent leur maladie par cette forme aiguë dès l'enfance (Cannon et al., 1999)

28 Prévalence des symptômes positifs
ÉPIDÉMIOLOGIE Syndrome psychotique Prévalence des symptômes positifs dans les populations cliniques 4 % dans l’enfance 8 % dans l’adolescence (Birmaher, 2003) fréquence des symptômes hallucinations auditives : 13 % croyances et idées délirantes : 4 % N.B. moins complexes dans l’enfance qu’à l’adolescence (Ulloa et al., 2000) Mais chez l'enfant : seuls 6 % des troubles psychotiques débutent sous un mode aigu

29 Fréquence des modes de début des troubles psychotiques chez l’enfant
ÉPIDÉMIOLOGIE Syndrome psychotique Fréquence des modes de début des troubles psychotiques chez l’enfant sous un mode aigu : seulement 6 % symptômes positifs sous un mode insidieux : 47 % perte de certaines compétences (souvent non reconnues) sous un mode chronique : 47 % divers symptômes comportementaux non spécifiques (Green et al., 1992 ; Asarnow et Ben-Meir, 1988)

30 Syndromes psychotiques sous-diagnostiqués chez l’enfant
ÉPIDÉMIOLOGIE Syndrome psychotique Syndromes psychotiques sous-diagnostiqués chez l’enfant chez l’enfant souvent sous-diagnostiqués ! reçoivent de faux diagnostics ! (Birmaher, 2003) diagnostic et traitements adéquats ne sont donnés qu'après 2 années ou plus d'évolution ! (Semper et McCellan, 2003) Une clé fondamentale pour les modes insidieux : les symptômes négatifs (pertes de compétences)

31 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs Évolution neuro-développementale Les symptômes négatifs Psychose à symptômes négatifs Les atteintes du langage

32 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs Évolution neuro-développementale Les symptômes négatifs Psychose à symptômes négatifs Les atteintes du langage

33 Comment mieux appréhender les symptômes prodromiques de la psychose ?
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Comment mieux appréhender les symptômes prodromiques de la psychose ? Psychose = maladie évolutive neuro-développementale  une évolution neuro-développementale des symptômes prodromiques de la Psychose précoce

34 SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT
Évolution neuro-développementale des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Au cours de la période prodromique :  évolution en phases successives de la vulnérabilité/maladie psychotique (au cours d’un délai de 6 mois minimum) 1er phase  : symptômes négatifs (groupe 1) 2ème phase : symptômes négatifs + symptômes positifs modérés (groupe 2) 3ème phase : symptômes négatifs + symptômes positifs sévères (groupe 3) 4ème phase : Psychose avérée (Barbara A. Cornblatt et al., 2003) La psychose commence toujours par des symptômes négatifs et des symptômes non spécifiques !

35 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs Évolution neuro-développementale Les symptômes négatifs Psychose à symptômes négatifs Les atteintes du langage

36 Les troubles de l’attention – sont les premiers à apparaître !
Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce . Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs  Les troubles de l’attention – sont les premiers à apparaître ! – précèdent la psychose de 5 ans ou plus (Hafner et al., 1999 ; Kremen et al., 2001) – font partie des caractéristiques symptomatiques de la psychose – NB: très fréquents chez les probants (enfants d’un parent psychotique) (Erlenmeyer-Kimling et al., 2000)

37 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Déficit de Mémoire de travail – très précoce – notamment la mémoire visuo-spatiale – NB: fréquent chez les probants (enfants d’un parent psychotique) (Erlenmeyer-Kimling et al., 2000) Déficit de Mémoire verbale – altérée chez 83 % des sujets en période prodromique et chez 28 % des probants (Sarfaty et al., 2003) – difficultés d’apprentissage verbal

38 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Déficit aspécifique d’autres Fonctions exécutives organisation (désordre systématique) planification (difficultés pour planifier des étapes, un travail scolaire) persévération (d’erreurs commises, de comportements, d’idées fixes)

39 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Symptômes négatifs Déficit de Fonctions cognitives dans la WISC : – surtout les « codes » – aussi « arrangement d’images » « vocabulaire » déclin : ± 2,3 ans avant l’apparition des symptômes psychotiques, et se prolongeant durant ± 1,7 ans après le diagnostic (Bedwell J.S. et al., 1999 : étude rétrospective sur 31 patients de 6 à 18 ans ; Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte cos = psychose précose)

40 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Symptômes négatifs Déficit de Fonctions cognitives Déclin du QI : ± 2 ans avant le diagnostic de Psychose précoce, et se prolongeant durant ± 1,7 ans après le diagnostic (Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte de sujets cos) Déclin : plus important dans l’enfance que dans l’adolescence (Biswas P. et al., 2006) Stabilisation du QI : 13 ans après le début de la maladie psychotique (Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte de sujets cos = psychose précose)

41 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Symptômes négatifs Déficit progressif de fonctions cognitives même si les tests (QI) demeurent > 100, ils perdent en performance par rapport à des résultats antérieurs les résultats deviennent hétérogènes les 4 dimensions du WISC-IV (compréhension verbale, raisonnement perceptif, mémoire de travail, vitesse de traitement) deviennent hétérogènes

42 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Déficit des fonctions neuro-motrices motricité fine et générale

43 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Anhédonie — Avolition = « panne neurologique du ressort de l’envie et de la volition » = difficulté de désirer anticipativement quelque chose par la diminution de capacité à "éprouver le plaisir par anticipation" avant d'être dans la situation effective où il se produira dit souvent qu'il s'ennuie exprime peu de désirs personnels se retire d'activités qui lui étaient agréables auparavant (jeux, sport, sorties, rencontres) des activités lui deviennent pénibles, laborieuses

44 (Jones et al., 1994 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1946 ;
Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Altération des relations sociales (≈ schizoïde) – jeux solitaires – pauvreté des compétences sociales – détérioration des relations sociales – a moins de 2 amis – préfère éviter les groupes sociaux – n’interagit qu’avec de petits groupes sociaux – plus susceptible/sensible que ses pairs – retrait social – isolement social  précède de ± 2 à 4 ans la psychose précoce (Hafner et al., 1999) dans la 1re enfance, interfère avec le développement social un déficit de fonctionnement social dans l’enfance = haut risque de développement ultérieur d’un syndrome psychotique (Jones et al., 1994 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1946 ; Jones & Tarrant, 1999 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1958)

45 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Déficit relatif de perception des sentiments profonds de l'interlocuteur peu d'appréhension des nuances fines "du monde interne" des interlocuteurs manque de capacité "d'accordage" dans les relations profondes voudrait se faire des amis, mais n'arrive pas à maintenir de bonnes relations a un "humour" mal à propos, non en congruence avec l'état affectif de son interlocuteur a des relations de proximité incongrue (en sautant au cou d'un étranger,…) a une mauvaise appréciation de ce qui est en jeu dans la relation intersubjective

46 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Troubles du langage  lexical, syntaxique, sémantique et pragmatique  très variable : – retard de langage – premiers mots, prosodie, articulation – difficultés à poursuivre une conversation normale – vocabulaire réduit – compréhension verbale – utilisation sociale du langage – apragmatisme !

47 Performances scolaires
Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Performances scolaires  détérioration progressive en phase prodromique (Jones et al., 1994 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1946 ; (Cannon et al., 1999 : suivi de cohorte à Helsinki depuis 1951; Moller & Husby, 2000)

48 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs Difficultés scolaires  reliées davantage à l’avolition = anhédonie (qu’au déficit des fonctions exécutives/cognitives) (Cornblatt et al., 2003 ; van Oel et al., 2002)

49 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs anamnèse : recherche minutieuse de périodes de régression = épisodes psychotiques à symptômes négatifs !

50 - fonctionnement social (36 %) (Hollis C., 1995)
Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Retard de développement en période prémorbide de Psychose précoce (< 12 ans) : 50 % de retards langagier, moteur et social en période prémorbide dont - langage (23 %), - moteur (31 %), - fonctionnement social (36 %) (Hollis C., 1995) NB 10 % de retards, chez les individus qui ne développeront une psychose qu’à l’âge adulte (Cannon et al., 1999)

51 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Symptômes aspécifiques -- Symptômes affectifs (en phase prodromale) Symptômes dépressifs – précèdent de 5 ans ou plus la psychose avérée (Hafner et al., 1999) N.B. non secondaires aux autres symptômes non consécutifs aux traitements médicamenteux – liés directement au phénotype (avec possibilité d’un tr. schizo-affectif ultérieur) – source potentielle de symptômes négatifs liés à la dépression :  détérioration attentionnelle  détérioration de fonctions exécutives (organisation, planification,…)  altération affective (affects labiles ou ternes)  altération de la mémoire épisodique  anhédonie – avolition

52 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Symptômes aspécifiques -- Symptômes affectifs (phase prodromale) Dysphorie – humeur instable, coléreux, agressif,… Anxiété

53 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Évolution neuro-développementale des symptômes négatifs et affectifs jusqu'à la psychose avérée Psychose avérée : toujours accompagnée de symptômes négatifs mais pas toujours de symptômes positifs ! dérégulations biochimiques et neurophysiologiques déficit de fonctions exécutives pertes cognitives trouble affectif (anxiété et/ou dépression et/ou dysphorie) habilités sociales altérées et/ou retrait difficultés scolaires Psychose avérée

54 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce
Évolution neuro-développementale des symptômes Le diagnostic repose sur l’histoire de l’apparition des symptômes négatifs = l’anamnèse diachronique reprenant chronologiquement des descriptions de l'enfant d'année en année depuis sa naissance

55 Évolution des symptômes prodromiques de la Psychose précoce Importance majeure des symptômes négatifs ! Symptômes négatifs  Troubles de l’attention Mémoire de travail Mémoire verbale Exécutions motrices Autres fonctions exécutives Fonctions cognitives Relations sociales Altération affective Anhédonie – avolition Langage Difficultés scolaires Dans la continuité du développement et/ou Avec des périodes régressives = épisodes psychotiques à symptômes négatifs !

56 Pour poser précisément un diagnostic de psychose
Les symptômes négatifs sont donc :  les plus précoces  les plus nombreux en phase prodromique  les plus stables et persistants  les plus déterminants pour le pronostic Ne pas se limiter à la recherche de symptômes positifs pour établir le diagnostic de psychose ! car alors  beaucoup de faux négatifs Les symptômes positifs peuvent être absents !

57 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs Évolution neuro-développementale Les symptômes négatifs Psychose à symptômes négatifs Les atteintes du langage

58 Les psychoses uniquement à symptômes négatifs
PSYCHOSE À SYMPTÔMES NÉGATIFS Les psychoses uniquement à symptômes négatifs = une perte par rapport à la vie normale déficit de capacité à mettre des mots sur ses affects et ses sentiments (conduit à une pauvreté affective) déficit de la perception intersubjective (des sentiments profonds de l'interlocuteur) le langage devient plus pauvre et/ou pauvreté d'élaboration mentale tendance au retrait social (parfois un refus anxieux de l'école) une anhédonie : perte de plaisir induisant une perte de motivation, d'envie, d'intérêt (avec perte de volition) difficultés de concentration perte relative de certaines fonctions cognitives (dont une perte de capacité d'organisation) Peut s'ajouter: un mal-être en situation d'être seul et/ou des symptômes dépressifs et/ou des symptômes d’agitation hyper-énergétique

59 Atteintes des fonctions cognitives
Les symptômes négatifs sont souvent accompagnés de déficits cognitifs : la mémoire de travail les fonctions exécutives la mémoire à long terme  ... Adolescents ayant eu un premier épisode psychotique : seulement 51,8 % retrouvent leurs capacités fonctionnelles un an après cet épisode. Mémoire de travail et Apprentissage verbal = indicateurs prédictifs du recouvrement d’une activité normale.

60 syndrome psychotique chez l’enfant module 2
Évolution prodromique - symptômes négatifs Évolution neuro-développementale Les symptômes négatifs Psychose à symptômes négatifs Les atteintes du langage

61 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose Présence – possible dans tous les troubles psychotiques (personnalité schizotypique, psychose simple de l'enfant, schizophrénie) – parfois en phase prémorbide, longtemps avant la psychose avérée – degrés très variables selon les sujets. N.B. fréquentes rééducations logopédiques (avant la psychose avérée)

62 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose 2. Déficits en cause – Altérations des fonctions cognitives : troubles attentionnels, mnésiques et dysexécutifs (manque de planification du discours, manque d’inhibition, d’organisation….) – Déficit en Théorie de l'esprit (ToM) : ne tient pas suffisamment compte "du savoir non partagé" – Déficit de la reconnaissance des émotions de base et déficit de la perception intersubjective des affects profonds 3. Aggravés par – facteurs de stress environnementaux – la survenue d'épisodes à symptômes négatifs

63 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose Versant réceptif : difficultés de réceptivité et de compréhension du langage Capacité limitée « à mobiliser les ressources cognitives » nécessaires à une analyse/compréhension élaborée du langage dus à des troubles attentionnels, mnésiques et dysexécutifs. Par contre la compétence de décodage littéral (l’explicitement dit) n'est pas affectée. Les troubles réceptifs peuvent être subtils, ou engendrer un handicap scolaire, professionnel, social.

64 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose Quelques exemples (versant réceptif) : Difficulté à comprendre des messages longs ou des phrases longues (mémoire à court terme insuffisante). Mauvaise compréhension des informations implicites – linguistiques, contextuelles et prosodiques – (car analyses logico-déductives et mémoire de travail défaillantes entravant la résolution d'inférences  difficultés à tenir compte de plusieurs niveaux de messages). Difficulté à comprendre une situation ou un récit dans sa globalité liée à une difficulté à réaliser la synthèse de l'ensemble des informations permettant cette compréhension globale (car troubles dysexécutifs). Difficulté à ne pas tenir compte d'informations non pertinentes langagières, environnementales, mentales (car troubles attentionnels, manque d'inhibition). Donc, des difficultés à comprendre le langage implicite, indirect ou figuratif (Champagne et al., 2005).

65 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose Versant expressif (langage) = «troubles formels de la pensée» (Nancy Andreasen) = manifestations langagières d'une désorganisation du cours de la pensée. entravent les capacités communicationnelles facilement perceptibles intensité variable : quelques incohérences du discours jusqu'à des digressions dans la même phrase. Ajustement difficile aux impératifs de la communication et manque de cohésion du langage.

66 Les atteintes du langage dans la psychose
Quelques exemples (versant expressif) : Difficultés d’ajustement du langage non verbal :  pauvreté des mimiques ou trop grande expressivité  trouble de la prosodie et de la gestuelle accompagnant le discours Déficit en Théorie de l'esprit :  ne tient pas suffisamment compte "du savoir non partagé" Déficit des fonctions exécutives (manque de planification du discours) :  discours décousu  manquant de cohésion (organisation logique qui rend tous les éléments intimement unis)  et de cohérence (liaison harmonieuse entre les divers éléments et idées). Déficit de la mémoire de travail, déficit à inhiber l'information non pertinente, déficit de raisonnement logicodéductif :  déficit à effectuer des inférences au sein du discours  difficultés à répondre à une question implicite ("tangentielle")  au cours de son discours, ne pourra pas maintenir l'idée qu'il voulait exprimer (relâchement des associations d'idées, perte du but)  irruption d’informations non pertinentes sans lien avec la conversation (digressions par manque d'inhibition de l'information divergente ou inutile).  et simultanément, le discours manque d'informativité pertinente. (Champagne et al., 2005).

67 Les atteintes du langage dans la psychose
SYNDROME PSYCHOTIQUE CHEZ L’ENFANT Les atteintes du langage dans la psychose induisent une désorganisation Discours avec digressions, incohérences, de l’irrationnel, de l’illogisme… N.B. des symptômes négatifs avec une désorganisation suffissent pour évoquer un trouble psychotique (DSM 5)

68 SÉMIOLOGIE DIMENSIONNELLE ET DÉVELOPPEMENTALE
Pour plus d’informations sur : La sémiologie dimensionnelle et développementale en pédopsychiatrie et la reconnaissance de signes cliniques à l’anamnèse et lors du premier examen dans différents syndromes il est possible de consulter des travaux de l'auteur de cette présentation sur le site Open Access de l'ULg : «ORBi».

69 Merci pour votre attention

70 Le syndrome psychotique chez l’enfant
Modules de formation Centre de Réadaptation Ambulatoire de Grâce-Hollogne, le 9 novembre 2015 Jean-Marc Scholl Centre de Ressources Autisme Liège Polyclinique Universitaire L. Brull, ULg


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