Le développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Sandrine BARBARAS - 16/10/2013 Le développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant
Introduction Le développement psychomoteur est : un processus dynamique et continu, évoluant par paliers successifs, depuis la naissance jusqu’à la fin de l’adolescence. La vitesse de développement des acquisitions psychomotrices varie d’un enfant à l’autre. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
introduction le développement psychomoteur est influencé par de nombreux facteurs pré, péri et postnatals : le déroulement de la grossesse, le mode d’accouchement …, l’inquiétude maternelle, la relation parents-enfants la situation familiale et socio-économique, la prise en charge de l’enfant. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Généralités Le développement se fera par étapes et résultera de la maturation du système nerveux qui n’est pas achevé à la naissance. Ce développement va dépendre de l’évolution parallèle d’autres domaines : Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Généralités Sandrine BARBARAS - 16/10/2013 Domaine neuromusculaire L’acquisition du tonus de certains groupes musculaires permettra des positions déterminées (tenue de la tête, station assise puis debout, motricité coordonnée, préhension, marche…°) Domaine intellectuel et affectif Les acquisitions permettront des manifestations et des échanges de plus en plus élaborés Domaine environnemental L’enfant est dépendant du milieu dans lequel il se trouve. La privation de stimulation, l’immobilité, le manque de contact engendrent des carences qui peuvent se révéler graves pour l’équilibre et l’épanouissement affectif, physique et intellectuel du futur adulte. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Généralités Les 2 notions à ne pas oublier dans ce processus sont : l’immaturité du système nerveux central la dépendance à l’adulte. Elles vont évoluer en termes de maturation et en fonction des interactions avec l’adulte. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Un ordre logique de progression Le développement psychomoteur du nourrisson va être lié à la maturation progressive de son système nerveux central : - au départ, on note une hypotonie axiale et une hypertonie segmentaire : le bébé ne tient pas sa tête, ses membres sont toniques. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Un ordre logique de progression les reflexes archaïques témoignent du bon développement du système nerveux et du tonus musculaire du bébé : Le réflexe de Moro Le grasping La marche automatique La succion Les points cardinaux Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Un ordre logique de progression Ces réflexes disparaissent progressivement en quelques semaines les acquisitions vont être progressives. Elles se succèdent dans un ordre logique : La tenue de la tête, La tonification et le redressement du dos, Le relâchement des membres inférieurs et supérieurs Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Un ordre logique de progression A chaque acquisition, une nouvelle peut suivre par exemple : c’est bien parce que la tonicité des membres disparait que l’enfant pourra peu à peu guider ses membres à sa bouche, regarder ses mains. c’est parce qu’il tient assis qu’il pourra chercher à se tenir sur ses jambes et avancer. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
L’enfant découvre son corps La maturation nerveuse permettra : le développement de la coordination entre vision et préhension. Des informations seront fournies à l’enfant tant sur son corps que sur l’environnement extérieur. Ceci lui donnera la possibilité d’agir sur les objets qui l’entourent et de découvrir son propre corps Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
L’enfant découvre son corps exemple: Le nouveau –né est capable d’activités réflexes. La succion est une de ces activités qui se met en place chez le fœtus et qui sera améliorée par l’exercice fonctionnel. Il appliquera aussi l’activité de succion à d’autres objets (son pouce, sa main, ses pieds). Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
L’enfant découvre son corps Suite exemple: Par des activités spontanées le bébé va entrer en contact avec des objets de son environnement proche. Les effets produits l’intéressent et il va chercher à les reproduire. C’est ainsi que vers 4 mois, le bébé va taper sur le boulier accroché à son berceau pour lui faire produire le bruit et les mouvements qu’il a découvert par hasard. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Découvertes et explorations motrices Le bébé découvre son propre corps, puis les objets à portée de ses membres. Quand il commence à se déplacer (en rampant ou à quatre pattes) il élargit son environnement. Enfin quand il accède à la marche, son champ n’a plus de limites, autres que celles imposées par la sécurité. L’enfant doit pouvoir explorer et expérimenter. Le développement moteur est une « conduite organisée » insérée dans un système relationnel qui unit l’enfant au monde qui l’entoure. Le plaisir, la curiosité de l’enfant autant que le regard et l’attention portés par l’adulte sont des moteurs essentiels à son développement. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Découvertes et explorations motrices Exemple: L’enfant joue avec ses mains, il les regarde, les tourne. L’attention portée par ses parents va l’inciter à recommencer ce jeu ; pour peu qu’ils lui chantent même des chansons adaptées, le plaisir sera d’autant plus grand. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Découvertes et explorations motrices Exemple: L’enfant assis sur des appuis fermes voit des mains se libérer ; il peut alors expérimenter la préhension et le lâcher de nouvelle façon ; si son entourage le sollicite, il peut commencer à explorer d’autres types de relations, je prends le cube, je le jette, l’adulte le ramasse, je recommence puisque cela provoque une réaction. Je recommence encore et encore. Avec la répétition de « jeter-ramasser », il maitrise peu à peu quelque chose de troublant, de déplaisant pour lui : la perte d’un objet. Il choisit délibérément, de s’en séparer et se rend compte qu’il peut le faire revenir, avec l’intervention d’un adulte. Ainsi met-il en scène l’expérience de la frustration. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Evolution de l’intelligence et de la motricité Pour que l’enfant puisse développer ses actions et construire son intelligence il a besoin d’expériences motrices qui vont participer à la maturation nerveuse. Le développement moteur s’appuie sur des structures telles la préhension et la locomotion de même que sur l’expérience. Ainsi lorsque l’espace moteur et les situations d’exercices manquent au jeune enfant, son développement physique risque d’être retardé. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Evolution de l’intelligence et de la motricité Libéré des contraintes motrices l’enfant pourra alors se concentrer sur des activités intellectuelles. On peut observer de tous jeunes enfants s’appliquer à remplir et vider des boites ou empiler des cubes pendant de longues minutes. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Evolution de l’intelligence et de la motricité Plus tard, l’enfant développera des stratégies pour atteindre un but. Ainsi vers 10-12 mois, un enfant qui voudrait prendre un objet trop éloigné, posé sur un tapis, va d’abord tenter d’atteindre l’objet en avançant la main, en étirant le bras. S’il n’y arrive pas, il pourra finir par saisir le coin du tapis (par hasard ou à la place de l’objet) et observer que les mouvements du tapis vont avec les mouvements de l’objet. Il en arrive peu à peu à tirer les tapis pour atteindre l’objet ( Piaget) Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Evolution de l’intelligence et de la motricité Plus tard encore, l’enfant devient capable de trouver soudain des moyens nouveaux pour atteindre le but. Après des essais infructueux pour obtenir le résultat escompté on peut observer un temps d’arrêt et brusquement l’enfant agit efficacement et réussit à saisir l’objet (c’est le cas de l’enfant qui voit un cube dans une boite et qui, ne réussissant pas à le sortir, va ouvrir la boîte pour atteindre le cube). Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Evolution de l’intelligence et de la motricité Parallèlement le bébé qui réagissait comme si un objet caché n’existait pas (vers 5/7 mois) va devenir capable de rechercher l’objet en soulevant le linge ou le coussin qui le recouvre ( à partir de 10 mois environ). L’enfant construit alors « l’objet permanent ». Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Les jeux moteurs L’enfant a besoin de mouvement. C’est un besoin fondamental qu’il faut satisfaire pour permettre sa croissance et son épanouissement. Pour faciliter la liberté de mouvement on veillera à ce que l’enfant puisse circuler là où il joue. Importance de l’organisation du lieu où sont installés les enfants Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Les jeux moteurs Pour le tout petit : - un tapis, - des coussins - un polochon Utiliser le transat pour des temps très courts. Mettre l’enfant sur le tapis de sol très tôt pour faciliter les mouvements. Penser à changer l’enfant de positions très souvent tant qu’il ne peut le faire seul, le mettre également sur le ventre sous le regard d’un adulte( difficulté pour soulever sa tête). L’enfant joue sur le ventre et dort sur le dos. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Les jeux moteurs Pour l’enfant qui commence à se déplacer : attention aux objets fragiles libérer l’espace meubles bas pour se mettre debout chariot de marche Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Les jeux moteurs Pour l’enfant qui maîtrise la marche : penser l’espace pas trop d’interdits utiliser l’espace extérieur à chaque fois que cela est possible, observer l’enfant afin de lui proposer ce qui lui convient : ( si l’enfant grimpe sur le canapé et que cela est interdit, lui permettre de grimper sur des caisses…) Tous les jeux moteurs aident l’enfant à comprendre le schéma de son corps. La perception de son corps en mouvement lui permet de se structurer dans l’espace. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement du langage L’enfant est vite en mesure d’établir que la plupart de ses cris ont valeur de communication et déterminent l’apparition de l’adulte. Dès le courant du second mois survient les gazouillis : a euh, apparition des sons voyelles. Vers ¾ mois apparition des consonnes : r, p, b,g, il roucoule Le bébé émet différents sons et joue avec sa voix. Peu à peu le bébé va davantage vocaliser en présence de l’adulte. Vers 5/6 mois, Il va reproduire des syllabes : lallation ou babillage ( ba, ma, pa, ta,….) Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement du langage C’est en général vers 9 mois que l’enfant commence à manifester une activité phonique réellement linguistique. Certains sons seront associés à des objets ou des situations ce qui permettra l’accès au symbolisme : Le son ou le mot représentera l’objet ou la situation. Syllabes sont doublés et début des premiers mots : papa, mama prennent un sens. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement du langage L’âge le plus souvent mentionné pour le premier mot est environ vers 10 mois. Vers 10/12 mois : il utilise le langage de façon intentionnel papa, lolo, mama. Il accompagne le mot d’un geste ex : au revoir De 12 à 18 mois : L’enfant comprend de plus en plus de phrases. Des mots apparaissent à l’occasion d’un geste, d’une situation, d’une émotion. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement du langage Vers 18 mois, il connait environ 5 - 8 mots. Il s’agit de commencer à associer deux mots sans mot de liaison (ex : donne pain) Apparition de la négation « NON » Vers 2 ans, ces assemblages se multiplient. Il se nomme par son prénom. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement du langage L’apparition du « JE », vers 3 ans, marque une étape essentielle dans la construction de l’identité de l’enfant. Avec l’emploi du « je », le langage de l’enfant se normalise. L’enfant va poser des questions sur tout ce qui l’intéresse ou l’inquiète. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement sensoriel Les compétences du nouveau –né La vue Le système visuel du bébé est très performant dès la naissance. Dès les premiers jours, il est capable de suivre un objet des yeux. Le nouveau –né voit nettement entre 35 cm et un mètre (au-delà les formes sont floues) et son champs visuel est plus étroit. Yeux ouverts à faible éclairement – ferme les yeux à lumière vive, sensibilité aux contrastes (ombre-luminosité). Elle lui permet de distinguer, puis de reconnaitre et enfin de répondre au sourire de sa mère. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement sensoriel L’odorat Dès les premiers jours de sa vie, le bébé est capable de reconnaitre l’odeur du lait de sa mère (comparé à celui d’une autre mère). Le bébé reconnait l’odeur maternelle. Le toucher La sensibilité de la peau conduit à la sensation du soi qui permet de déterminer où et comment je suis, dans quelle position et dans quel environnement. Sensibilité pesanteur, changement de position, portage sécure ou non, bercement, calin…. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement sensoriel Le goût Le nouveau né ne distingue pas encore les quatre saveurs fondamentales (sucré, salé, amer, acide), bien qu’il manifeste une préférence pour les liquides sucrés. Mimique réponse Dans le plaisir de manger, le goût prend autant plus d’importance que le bébé est dans la phase orale de son développement psychique. C’est véritablement en portant à sa bouche tout ce qu’il l’entoure, en goûtant tout que l’enfant découvre le monde dans lequel il vit et découvre son propre corps. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement sensoriel L’ouïe – L’audition Le nouveau né perçoit les bruits. Il est très sensible à l’intensité des sons aigus, à la voix humaine de sa mère. Dès les premières heures, le nouveau –né est capable d’orienter les yeux dans la direction d’un son. La reconnaissance de la voix et des intonations de la langue maternelle sont indispensables au développement du langage. C’est parce que l’enfant entend et donne sens aux mots entendus qu’il va lui aussi chercher à reproduire des sons : a reuh, syllabes (ba, ma, pa…), doublement des syllabes, puis constructions de mots (ballon, moto…) Là encore l’intérêt porté par le parent à ses efforts ,à ses progrès, la compréhension de l’adulte de ses paroles et la qualité de la relation qui s’établit seront des atouts favorables. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Eveil sensoriel et langage Toute situation de découverte et d’exploration doit être accompagnée de verbalisations : - Verbalisation à la place de l’enfant quand il est tout petit - Lorsque le bébé manifeste un malaise, un mécontentement ou un désir, l’adulte attiré par ses cris ou ses pleurs s’adresse à lui et interprète ses appels. En fonction du contexte, l’adulte attribue les manifestations du bébé, à la faim, à l’inconfort de couches souillées, au besoin de présence… Les paroles de l’adultes introduisent ainsi le bébé dans le domaine du langage et lui proposent les premières liaisons mot-éprouvé. Verbalisations avec l’enfant pour l’aider à mettre des mots sur des sensations. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Eveil sensoriel et langage Le rôle de l’adulte est essentiel pour sortir l’enfant de l’impasse du petit langage. Si on parle bébé cela maintient l’enfant à un niveau régressif. Le jeune enfant éprouve des sensations liées au fonctionnement corporel qu’il a beaucoup de mal à cerner, à localiser, à exprimer. Il est important que l’adulte lui propose des mots et des localisations qui lui permettront, en commençant à développer son langage, d’avoir un contrôle sur ces sensations et de mettre en place, petit à petit, son schéma corporel. Ex : Tu as mal, ça pique ?..... C’est ton genou qui est abimé. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Eveil sensoriel et langage Les émotions, comme les sensations corporelles envahissent totalement le bébé sans qu’il puisse les maîtriser ni les transformer en quelque chose de positif. Son seul recours c’est l’adulte qui répondra à ses appels. L’adulte accompagnera dans la découverte des émotions et des mots associés aux expériences sensorielles (« c’est beau », « c’est doux », « ça sent bon », « c’est acide », « ça te plait »…) L’adulte encouragera l’enfant pour qu’il exprime avec des mots plutôt qu’avec des actes, les sentiments de colère, de frustration…. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Stimulations et respect du rythme de l’enfant Pendant les temps où le bébé ou le jeune enfant est éveillé, les stimulations sensorielles sont nécessaires. Cependant une accumulation de signaux visuels, sonores, odorants, ou tactiles constituerait une sorte de chahut sensoriel qui, loin d’accompagner l’enfant dans ses découvertes, le conduirait, faute de s’y repérer, à perdre tout intérêt pour ces signaux. Il est souhaitable, de lui proposer, en fonction de son âge, une « activité » adaptée, de courte durée. Il est souhaitable aussi de ne pas insister lorsque son intérêt retombe. (ne pas sur-stimuler – respecter les temps de solitudes, les jeux contemplatifs) C’est dans la richesse environnementale et dans le respect du rythme et de la personnalité de l’enfant qu’il se développera le mieux. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Le développement psycho-moteur de 0 à 3 ans Les progressions dans les acquisitions psychomoteurs Travail en petits groupes de 5 à 6 étudiants autour de la progression des acquisitions psychomoteurs de 0 à 3 ans. Échanges en petits groupes puis synthèse en grand groupe avec quelques conseils d’accompagnement Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Les grandes étapes Voici quelques repères d’observation du développement de l’enfant et quelques conseils d’accompagnement. Certains auteurs ont nommé les étapes de 0 à 18 mois de façon imagée : Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 0 à 3 mois : L’explosion sensorielle et le trop plein de tonus Mère et nourrisson sont très dépendants l’un de l’autre. Chacun adapte son comportement en fonction de l’autre. La qualité des interactions mère- bébé est tout à fait importante pour le développement de celui-ci. C’est le temps de l’attachement. La mère répond aux besoins du nourrisson et va lui apprendre à attendre frustration. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 0 à 3 mois: L’explosion sensorielle et le trop plein de tonus Le développement moteur : A la naissance, la tête et le tronc sont mous, le bébé est en position fœtal, ensuite le cou va se tonifier un peu, bébé pourra tourner la tête et commencer à la soulever quand il est à plat ventre. Les membres se détendent et s’allongent. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 0 à 3 mois : L’explosion sensorielle et le trop plein de tonus Le développement sensoriel : A la naissance, les sens sont opérationnels mais inégalement développés. Bébé peut suivre des yeux un objet dont le déplacement est de faible amplitude. Il perçoit mal les couleurs claires. Il réagit à un bruit fort. L’odorat est bien développé. Ensuite le nourrisson suit un objet sur une plus grande distance. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 0 à 3 mois : L’explosion sensorielle et le trop plein de tonus Le langage : Mère et nourrisson communiquent. La communication du corps non verbale est également du langage : pleurs, cris, vocalises, exploration du regard. Apparition du premier sourire intentionnel succédant aux « sourire aux anges » Les jeux vocaux arrivent. Il est sensible à l’intensité des différents sons et très sensible à la voix. Il reconnait la voix de sa mère. Le toucher passe par la bouche et il se nourrit de caresses. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Observer les réactions du bébé. Il expérimente de façon réflexe. Il apprend à réagir mollement ou toniquement Etre à l’écoute et attentive pour décoder : appels (faim, douleur, chaleur..) afin de donner une réponse adaptée, Aider les parents à prodiguer des soins quotidiens avec régularité et sécurité Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Etre vigilant dans le portage, bébé « sou-tenu », « re-tenu » Le nouveau –né est essentiellement réceptif à la voix de sa mère et à son entourage Apporter suffisamment de stimulations : paroles, objets variés Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement La voix procure une enveloppe sonore sécurisante d’où l’importance de l’intonation, de la hauteur, de l’intensité et du débit du langage Utiliser les mots de la vie quotidienne et les jeux vocaux pour répondre au bébé. A partir du deuxième mois, on peut proposer au bébé, pour ses périodes d’éveil, un environnement riche en couleurs et en sons. Mais la relation à la mère reste essentielle. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 6 mois : 2 amis se rencontrent « l’œil et la main » Le sourire intentionnel ne cesse de se transformer, le sourire relationnel apparait à l’approche du visage humain. Le bébé explore du regard les personnes et l’environnement. Sur le plan du langage c’est l’apparition : Des roucoulements, des éclats de rire, des babils Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 6 mois : 2 amis se rencontrent « l’œil et la main » Le développement moteur : La colonne vertébrale se tonifie, les membres sont détendus (hypotoniques). Bébé tient sa tête droite. Allongé sur le dos, il commence par rouler sur le côté, puis il passera du ventre sur le dos et du dos sur le ventre. La préhension « au contact » (involontaire) est remplacée par la préhension volontaire. L’objet est porté à la bouche. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 6 mois : 2 amis se rencontrent « l’œil et la main » Le développement sensoriel : L’enfant voit de mieux en mieux et plus particulièrement les couleurs primaires vives. L’enfant est sensible à la musique et aux intonations. La sensibilité buccale reste prédominante dans l’activité du toucher. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Nommer les parties de son visage en lien avec le développement sensoriel (yeux, nez, bouche, oreilles). Nommer les différentes parties du corps. Le stimuler sur les plans visuel, auditif et tactile. Lui parler. L’écouter. Utiliser les comptines, chansonnettes et jeux de doigts. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Limiter l’installation de bébé dans le transat ou le cosy. L’installer sur un tapis. Lui proposer des jouets légers et colorés (hochet). L’installer sous un portique sur lequel ses actions involontaires puis volontaires produiront mouvement, lumières, sons Parler « avec » le bébé, lui chanter des chansons. Nommer les objets, les animaux, les jouets. Verbaliser les actions de maternage. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 6 à 9 mois : Le jeu dans l’espace du bébé Il peut exprimer ses émotions : joie, tristesse, rires, larmes. Il crie, il s’agite ; Il différencie bien sa mère des autres personnes. L’objet transitionnel (doudou) a un rôle très important. C’est souvent l’angoisse du 8ème mois et la peur au visage de l’étranger. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 6 à 9 mois A partir de cet âge le développement moteur et le développement sensoriel sont de plus en plus interdépendants. Ils s’associent pour permettre à l’enfant des actions plus fines, plus précises. On parle de développement sensori-moteur. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 6 à 9 mois l’enfant tient assis seul, il se penche pour attraper ses jouets, il porte les pieds à sa bouche, il fait passer un objet d’une main à l’autre. Il devient capable de relâcher un objet. Il aime jeter un objet au sol. Certains enfants commencent à se déplacer à « quatre pattes » Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 6 à 9 mois Le langage : Dans le domaine vocal, après les sons simples (voyelles, consonnes) des premiers mois, les syllabes apparaissent et sont parfois doublées. Progressivement, Il s’amuse à doubler les syllabes (ma-mama). Il a du plaisir à jouer avec sa voix. Il est très sensible aux réactions de son entourage qui répond avec des tonalités différentes. Il fait du bruit avec sa bouche. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Proposer à l’enfant des jouets et des objets détournés (boites plastiques, petites bouteilles à eau, anneaux de rideaux) Accepter de ramasser et redonner répétitivement ce qu’il jette : cela favorise sa maîtrise de la présence/absence et de l’apparition / disparition. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Jouer à « caché-coucou » sous toutes les formes L’enfant aime dialoguer avec l’adulte, n’hésitez pas à donner un sens aux sons au syllabes produites par le bébé, pensez à associer le mot au geste. Soutenir le plaisir de jouer avec la voix. Utiliser un langage adapté. Proposer des comptines et des petites histoires. Toujours répondre aux sollicitations de l’enfant. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 9 à 12 mois : L’indépendance motrice et l’exploration du monde des adultes Il comprend tout ce qu’on lui dit et le « NON » de l’adulte. Maintenant il partage les émotions de l’autre, colère, peur, plaisir. Il imite les gestes : frappe des mains, envoie des baisers. Il vit son environnement comme sécurisant, prend du plaisir. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 9 à 12 mois : L’indépendance motrice et l’exploration du monde des adultes Il lance des objets (apparition/disparition), c’est le jeu du « coucou ». Il exprime ses désirs. Il fait la relation de cause à effet, il peut imaginer quelle action mettre en place pour atteindre un but. C’est le début de la construction de son schéma corporel. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 9 à 12 mois : L’indépendance motrice et l’exploration du monde des adultes Le développement sensori-moteur : Le déplacement à « quatre pattes » s’installe. l’enfant se met debout en se tenant à un meuble. Il fait quelques pas avec aide. Il commence à monter et descendre des escaliers à 4 pattes. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 9 à 12 mois : L’indépendance motrice et l’exploration du monde des adultes L’enfant saisit des objets de petite taille entre le pouce et l’index. Il apprend à tendre un objet à l’adulte. Il montre du doigt. Il aime introduire et retirer un objet d’une boite. Ill aime explorer les fentes, les rainures (3e dimension). Il aime jeter les objets, le ballon ; Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 9 à 12 mois : L’indépendance motrice et l’exploration du monde des adultes Le langage : Les syllabes sont redoublées (papa, maman, tata) et prenne un sens. Utilisation intentionnelle des premiers mots. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Aider à accepter la vitalité et la joie de vivre de l’enfant. Aider à respecter ses nouveaux rythmes. L’enfant peut comprendre les moments importants de la journée : repas, change, promenade. Rassurer l’enfant et l’aider à la séparation. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Raconter des histoires, chanter, proposer des gestes à répéter, utiliser un vocabulaire adapté. Nommer les parties du corps/ Bras, main, jambe, pied, ventre. Jouer à la course poursuite. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Avec votre présence très attentive, aider l’enfant à faire des essais d’escalade, en vue de le rendre autonome. Attention aux petits objets cachés Laisser l’enfant expérimenter les conséquences (bruit, mouvement) Communiquer avec l’enfant en donnant du sens à des productions vocales ; encourager son expression orale. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 12 à 24 mois : Le bricoleur et le cascadeur C’est le début de la marche. L’enfant peut aller vers ceux qu’il aime. Il ne partage ni ses jouets, ni ses jeux. Il développe la jalousie. Il se montre agressif s’il se sent menacé. A 18 mois : C’est le début de la socialisation. Il peut s’opposer, être coléreux (se roule par terre) et en même temps être autonome. Il devient plus indépendant. Il s’approprie le « NON ». Il doit découvrir les limites de son pouvoir. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 12 à 24 mois : Le bricoleur et le cascadeur A partir de 18 mois : « stade du miroir ». En se regardant dans un miroir, il sait que ce n’est pas lui ou un autre enfant mais son image A 24 mois : il se représente une action avant de l’effectuer L’imitation : Il imite les rythmes et des gestes de la vie quotidienne. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 12 à 24 mois : Le bricoleur et le cascadeur Le développement sensori-moteur : La marche autonome se met en place. A partir de 18 mois, l’enfant court, monte un escalier debout main tenue, se met debout seul mais tombe encore souvent. Il commence à savoir tourner les pages d’un libre. L’enfant aime jeter, renvoyer, pousser, tirer un objet. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 12 à 24 mois : Le bricoleur et le cascadeur Il est capable de relâcher avec précision un petit objet. Il construit des tours de 2 cubes et plus. L’enfant tient sa cuillère puis commence à manger seul ( à partir de15 -18 mois) Il aime manipuler, malaxer, transvaser. Il commence à gribouiller. Il commence à participer à l’habillage. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 12 à 24 mois : Le bricoleur et le cascadeur Langage : l’enfant utilise de plus en plus de mots et en associe deux. C’est la période d’opposition (NON !) Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Nommer les objets, les sentiments Les adultes sont là pour protéger l’enfant, poser des limites des interdits, cohérence et stabilité sont indispensables pour l’enfant. Donner des règles claires et précises en les expliquant. Bien observer les attitudes de l’enfant et s’interroger sur ses propres limites Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Le laisser s’habiller, lui proposer des jeux d’imagination Répondre à ses questions Choisir les livres En votre présence, apprendre à l’enfant à monter puis descendre un escalier en se tenant à la rampe. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Donner toute leur valeur aux livres en les associant clairement au plaisir des histoires. Sous surveillance, lui proposer d’introduire des pastilles ou des grosses perles dans une bouteille à large goulot. Encourager les essais, ne pas faire à sa place. Lui faire des tours de cubes qu’il aura plaisir à démolir Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Proposer du sable, de l’eau, de la pâte à modeler Donner de grandes feuilles, différents ustensiles, nommer les couleurs. Favoriser les échanges, enrichir le vocabulaire (activités quotidiennes et émotions). Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 2 à 3 ans La crise d’opposition apparue vers 2 ans continue. Il teste les limites et les interdits : c’est ainsi qu’il se construit. Il commence à créer des échanges avec les autres enfants. la reconnaissance du père est acquise : il découvre la différence des sexes et par là même son identité fille/garçon. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 2 à 3 ans Il s’aperçoit qu’il doit partager sa mère avec son père. Il n’est plus l’unique objet de sa mère. L’enfant donne vie aux objets. Il n’est pas encore capable de faire le différence entre le réel et l’imaginaire. L’acquisition de la propreté le jour Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 2 à 3 ans Le langage : Les mots courants sont acquis. Le vocabulaire continue à s’étendre et à se préciser. Le langage accompagne toute activité : Il parle en agissant. D’abord il se nomme par son prénom et associe 3 mots. A l’approche des trois ans, les phrases sont structurées et l’enfant utilise le « JE ». Il introduit le « JE », le « MOI », le « TOI » Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 2 à 3 ans Le développement moteur : l’enfant est de plus en plus coordonné et sûr. Il court vite, il grimpe, il saute à pieds joints. Il monte et descend seul un escalier. Il commence à pédaler. IL tape dans un ballon. La motricité fine se développe. Il devient capable de reproduire un trait vertical ou horizontal, un cercle (plus ou moins). Il devient capable de manger et boire seul. Il se déshabille +/- aidé et commence à enfiler certains vêtements Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Dialoguer, le rassurer après une crise Expliquer le sens des limites Les attitudes répressives humilient l’enfant. Ne pas dire : « Tu es vilain » mais « Ce que tu as fait est vilain ». Le reconnaitre comme un garçon ou une fille L’aider à gérer ses comportements, lui faire confiance, l’encourager, positiver Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Raconter des histoires et mettre en valeur la succession des évènements dans le temps. Chanter, réciter des comptines, répondre à ses questions ; S’interroger sur l’utilisation de la Télévision et des « Vidéos ». Se poser des questions sur les choix des programmes TV et le contenu des vidéos. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Encourager les jeux imitation et d’imagination (poupée, garage) Donner à l’enfant l’occasion d’exercer ses compétences motrices et son autonomie. (sorties au parc, à l’aire de jeux, déshabillage…) Proposer un tricycle. Jouer avec lui au ballon, au pied et à la main. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
Accompagnement Donner des feuilles, des crayons de couleurs, des gommettes, faire des activités manuelles pâte à modeler, pâte à sel… Donner des couverts adaptés et accepter quelques maladresses. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 4 ans L’enfant se pose beaucoup de questions : La curiosité : l’âge du pourquoi ? qui se traduit par une recherche explications mais aussi de règles et d’affirmations. Tout à une raison d’être, même artificiel, le hasard n’existe pas. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 4 ans La pensée magique : L’enfant donne vit aux objets. Tout ce qui est perceptible est réel. Son aptitude intellectuelle porte sur les objets et il peut décrire, parler au passé, imaginer l’avenir, inventer un autre présent. (Personnages imaginaires, déguisement masques) Chaque chose est considérée comme vivante et douée d’intention bonne ou méchante (gentil/méchant) (peur-pas peur) ; parallèlement se développe chez l’enfant un sens moral par intériorisation des interdits fixés par les adultes. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 4 ans l’égocentrisme : l’enfant n’est pas ouvert à la pensée des autres, les règles générales ne sont que les siennes propres. L’intuition : « c’est comme ça », c'est-à-dire que les liaisons entre les choses ne sont pas les mêmes que celles de l’adulte ; les processus de fonctionnement lui échappent. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 3 à 4 ans Le langage : il connait les couleurs Les capacités temporaux-spatial (haut-bas-dessous- dessus-devant derrière) (Hier –demain vers 4ans). Il construit des phrases (sujet-verbe-complément) il décrit une image vers 4 ans Autonomie : il se déshabille seul Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 4 à 5 ans C’est l’âge du complexe d’Œdipe. La découverte de la différence des sexes permet à l’enfant de se définir comme être sexué. Le conflit existe avec le parent du même sexe qu’il perçoit comme un rival dans l’amour pour le parent de sexe opposé. Sandrine BARBARAS - 16/10/2013
De 5 à 6 ans C’est une étape importante de changements dans les aptitudes intellectuelles : notion du temps (évolution, filiation) capacité à sérier les objets, à les classer, mise en ordre des mots C’est une période importante pour le jeu : jeux d’exercice (toboggan, tourniquet…) jeux symboliques (poupée, panoplie…) jeux de compétition (petits chevaux, jeux de l’oie..) Sandrine BARBARAS - 16/10/2013