La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Aéroport de Saint-Hubert Analyse des impacts potentiels du bruit aux abords de l’aéroport sur la santé des gens vivant à proximité Jocelyne Sauvé, M.D.,

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Aéroport de Saint-Hubert Analyse des impacts potentiels du bruit aux abords de l’aéroport sur la santé des gens vivant à proximité Jocelyne Sauvé, M.D.,"— Transcription de la présentation:

1 Aéroport de Saint-Hubert Analyse des impacts potentiels du bruit aux abords de l’aéroport sur la santé des gens vivant à proximité Jocelyne Sauvé, M.D., M. Sc., FRCPC Directrice de santé publique Présentation aux audiences publiques de la Ville de Longueuil 10 mars 2010 Présentation d’une première analyse des impacts potentiels du bruit, aux abords de l’Aéroport de Saint-Hubert dans le cadre des audiences publiques de la Ville de Longueuil.

2 PLAN DE PRÉSENTATION 1- Contexte de l’intervention de la Direction de santé publique (DSP) et démarche scientifique 2- Effets du bruit sur la santé et les activités quotidiennes 3- Mesures de bruit disponibles 4- Constats de la DSP 5- Recommandations Les objectifs de notre présentation : Situer le contexte dans lequel s’inscrit la présentation aux audiences publiques de la Ville de Longueuil; Apporter un éclairage scientifique sur les impacts potentiels du bruit sur la santé, dans le contexte spécifique de l’Aéroport de Saint-Hubert; Formuler quelques recommandations préliminaires.

3 1- Contexte de l’intervention de la DSP et démarche scientifique

4 Loi sur les services de santé et les services sociaux
Article 373. Le directeur de santé publique est responsable dans sa région : 1°  d'informer la population de l'état de santé général des individus qui la composent, des problèmes de santé prioritaires, des groupes les plus vulnérables, des principaux facteurs de risque et des interventions qu'il juge les plus efficaces, d'en suivre l'évolution et, le cas échéant, de conduire des études ou recherches nécessaires à cette fin; 4°  d’identifier les situations où une action intersectorielle s’impose pour prévenir les maladies, les traumatismes ou les problèmes sociaux ayant un impact sur la santé de la population et, lorsqu’il le juge approprié, de prendre les mesures qu’il juge nécessaires pour favoriser cette action. L.R.Q., chapitre S-4.2 Loi sur les services de santé et les services sociaux. Article Le directeur de santé publique est responsable dans sa région : d’informer la population de l’état de santé général des individus qui la composent, des problèmes de santé prioritaires, des groupes les plus vulnérables, des principaux facteurs de risque et des interventions qu’il juge les plus efficaces, d’en suivre l’évolution et, le cas échéant, de conduire des études ou recherches nécessaires à cette fin; d’identifier les situations susceptibles de mettre en danger la santé de la population et de voir à la mise en place des mesures nécessaires à la protection; d’assurer une expertise en prévention et en promotion de la santé et de conseiller l’agence sur les services préventifs utiles à la réduction de la mortalité et de la morbidité évitable; d’identifier les situations où une action intersectorielle s’impose pour prévenir les maladies, les traumatismes ou les problèmes sociaux ayant un impact sur la santé de la population et, lorsqu’il le juge approprié, de prendre les mesures qu’il juge nécessaires pour favoriser cette action. Fonction Le directeur assume, en outre, toute autre fonction qui lui est confiée par la Loi sur la santé publique (L.R.Q., chapitre S-2.2).

5 Loi sur la santé publique
Article 53.   Pour prévenir les maladies, les traumatismes et les problèmes sociaux ayant un impact sur la santé et influencer de façon positive les facteurs déterminants de la santé de la population, le ministre, les directeurs de santé publique et les établissements exploitant un centre local de services communautaires, chacun au niveau d'intervention qui le concerne, peuvent notamment :  3° identifier au sein de la population les situations comportant des risques pour la santé et les évaluer;  6° soutenir les actions qui favorisent, au sein d'une communauté, la création d'un milieu de vie favorable à la santé et au bien-être. L.R.Q., chapitre S-2.2 Loi sur la santé publique Article 53.  Pour prévenir les maladies, les traumatismes et les problèmes sociaux ayant un impact sur la santé et influencer de façon positive les facteurs déterminants de la santé de la population, le ministre, les directeurs de santé publique et les établissements exploitant un centre local de services communautaires, chacun au niveau d'intervention qui le concerne, peuvent notamment : tenir des campagnes d'information et de sensibilisation auprès de la population; favoriser et soutenir auprès des professionnels de la santé la pratique de soins préventifs; identifier au sein de la population les situations comportant des risques pour la santé et les évaluer; mettre en place des mécanismes de concertation entre divers intervenants aptes à agir sur les situations pouvant présenter des problèmes de morbidité, d'incapacité et de mortalité évitables; promouvoir la santé et l'adoption de politiques sociales et publiques aptes à favoriser une amélioration de l'état de santé et de bien-être de la population auprès des divers intervenants dont les décisions ou actions sont susceptibles d'avoir un impact sur la santé de la population en général ou de certains groupes; soutenir les actions qui favorisent, au sein d'une communauté, la création d'un milieu de vie favorable à la santé et au bien-être.

6 Éléments déclencheurs d’une intervention de la DSP
Données de surveillance de l’état de santé MIADO MCI Signalement MIADO : maladies et intoxications à déclaration obligatoire. MCI : manifestations cliniques inhabituelles, suite à l’administration d’un vaccin.

7 Démarche scientifique
Valider la pertinence du signalement Revue de littérature (effets du bruit sur la santé) Appréciation des mesures disponibles (étude Dessau) Analyse de risque Mise en relation des effets documentés dans la littérature et des mesures d’exposition de la population La Loi sur la santé publique, à l’article 96, indique que le directeur de santé publique peut procéder à une enquête et non pas doit procéder, suite à un signalement. Il a donc toute la latitude voulue pour exercer son jugement sur la pertinence ou non de procéder à une enquête. La revue de littérature permet de recenser les impacts théoriques d’une exposition à un « agresseur » (le bruit dans la présente analyse) sur la santé et le bien-être des individus. Les données scientifiques les plus récentes sont recherchées. L’appréciation des mesures d’exposition disponibles est une étape cruciale qui vise à poser un jugement sur la validité de la stratégie d’échantillonnage utilisée et la fiabilité des mesures (l’étude DESAU dans le cas présent). Elle permet de préciser le degré d’exposition des populations à l’agresseur mesuré. L’analyse de risque nous amène ultimement à tenter de quantifier le niveau de risque « réel » des individus exposés (relation entre le risque théorique et la mesure d’exposition).

8 Démarche scientifique (suite)
Conclusions de l’analyse de risque Quantification du risque Appréciation du niveau de certitude Recommandations ATTENTION Analyse préliminaire

9 2- Effets du bruit sur la santé et les activités quotidiennes

10 L’OMS : la référence Le bruit agit sur le bien-être
et peut avoir un effet néfaste sur la santé dès qu’il est perçu comme dérangeant, qu’il induit un stress ou gêne la conversation. Bruit : ensemble des sons non désirés, qui sont intenses, déplaisants ou inattendus. Les sons désagréables, discordants ou qui interfèrent avec la réception d’un son désiré deviennent du bruit (Cantrell, 1975 cité par enHealth Council, 2004 :1). Classiquement, le bruit est défini comme « unwanted sound », soit un son indésiré (Berglund 1995 et 1999). Nous proposons l’utilisation du terme « indésirable », car ceci couvre le dérangement et la nuisance, mais aussi les effets délétères à la santé (ex.: musique forte chez les jeunes : son fort désiré, mais indésirable, d’un point de vue de la santé). Au-delà de son effet sur l’oreille, le bruit agit sur le bien-être de la personne et peut affecter tout l’organisme. Il y aurait sans doute lieu de rappeler que l’oreille n’a pas de paupières. Les oreilles sont des organes sensoriels qui sont donc actifs 24 heures sur 24 et « attentifs » aux moindres signaux d’alerte. À noter que même des bruits de faible intensité peuvent avoir un effet néfaste sur la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit est une énergie acoustique audible qui est ou peut être néfaste à la santé de l’homme et à son bien-être physique, mental et social (OMS - Berglund et Maschke, 2000 : a5).

11 Les réactions au bruit Elles varient en fonction :
de l’intensité et la durée du bruit du nombre de fois que le bruit survient de sa répartition dans le temps de l’effet de surprise et de pic (si >15 dB) de la sensibilité individuelle Bien qu’il n’y ait pas de classification universellement reconnue et que la frontière entre les facteurs personnels et sociaux soit ténue, les facteurs influençant le degré de nuisance identifiés dans la littérature scientifique (références : Guski 1999, Miedema et Vos 1999, enHealth 2004, Smith 2003, Stallen 1999) peuvent être regroupés de la façon suivante : A. facteurs acoustiques : •niveau moyen •durée •nombre d’événements •niveau maximal atteint (LAmax, SEL) •fréquence •distribution temporelle B. facteurs personnels : •sensibilité au bruit •peur de la source •évaluation personnelle •capacité de faire face (coping) •état émotionnel (dépression, anxiété) •sociodémographiques •contexte C. facteurs sociaux : •confiance dans les responsables ou gestionnaires de la source de bruit •confiance dans l’action des autorités publiques •histoire de l’exposition (personnelle, communauté) •attentes (face au lieu de résidence, aux autorités)

12 Valeurs seuils de bruit (Leq*) selon l’OMS
Habitation École Garderie Hôpital Centre d’accueil CHSLD Jour et soir Gêne sérieuse 55 dB(A) à l’extérieur Problème de communication (à l’extérieur) (cour de récréation, terrain de jeu) Perturbation du repos et du sommeil 30 dB(A) à l’intérieur Gêne modérée 50 dB(A) à l’extérieur Gêne modérée 35 dB(A) à l’intérieur Gêne de compréhension du langage 35 dB(A) à l’intérieur Gêne de compréhension du langage Perturbation du sommeil dB(A) à l’intérieur Nuit Perturbation du sommeil 40 dB(A) à l’extérieur 30 dB(A) : niveau moyen ambiant à ne pas dépasser dans la chambre à coucher la nuit, pour un sommeil de bonne qualité. 45 dB(A) : est le maximum ( LAmax) à ne pas dépasser (événement sonore) la nuit et le nombre de pics de bruit à ne pas dépasser est de 10 à 15 pics par nuit. Valeurs guides de protection Garderie Leq = 35 dB(A) École Leq = 40 dB(A) Hôpital Jour: Lmax = 45 dB(A) Nuit: Leq = 30 dB(A) Lmax = 40 dB(A) Centre d’accueil Lmax = 51 dB(A) Leq = 32 dB(A) * Niveau Leq : Bruit continu équivalent. Where the evaluation values were defined for the indoor environment a 15 dB(A) additional is regarded as appropriate due to tilted windows. Jansen, Griefahn, Scheuch and Spreng, 2003

13 Les effets potentiels du bruit sur la santé et la qualité de vie
À court terme Communication difficile Sommeil altéré Perturbation des activités quotidiennes (gêne, nuisance) Accélération du rythme cardiaque Élévation de la tension artérielle À moyen et long terme Baisse de performance suite au manque de sommeil difficulté de communication difficulté de concentration HTA, maladies cardio-vasculaires dont infarctus du myocarde Aggravation potentielle de problèmes psychologiques Aux effets primaires s’ajoutent l’effet cumulatif par agrégation de réponses aiguës. Par exemple : sur une période de 8 heures (nuit), plusieurs stimulis au cours de la nuit déclencheront la sécrétion d’hormones de stress, qui à leur tour, auront un effet sur la santé.

14 À partir de 35 dB(A), intérieur Problème de compréhension de la parole
Un niveau sonore de 35 dB(A) ou plus, gêne la compréhension de la parole Une conversation, à voix normale équivaut à 50 dB(A) Population plus vulnérable : les personnes souffrant d'un déficit auditif les personnes âgées les enfants en phase d'apprentissage du langage et de la lecture les gens ne maîtrisant pas bien la langue La compréhension de la parole est influencée par le niveau sonore, la prononciation, la distance, les bruits interférents, l'acuité auditive, et l'attention. Elle est aussi influencée par l’âge et certaines situations particulières telles que : déficience auditive, apprentissage d’une langue seconde, otites aiguës ou chroniques, rhume banal par occlusion des trompes d’Eustache, difficultés d’apprentissage, troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Selon les études les plus récentes (Bradley 2005, 2008, Sato 2008), les conditions acoustiques presque idéales définies comme des scores d’au moins 95% aux tests d’intelligibilité de la parole sont ainsi définies : pour que 80% des élèves sans situation particulière, soient dans des conditions presqu’idéales, les rapports signal/bruit pondérés A, de +20, +18 et +15 dB sont nécessaires pour les enfants de 1re (6 ans), 3e (8 ans) et 6e année (11 ans), respectivement (Bradley 2008). Ces rapports signal/bruit doivent être plus élevés pour les enfants avec des situations particulières (par exemple : trouble d’apprentissage). Chez l'enfant exposé au bruit permanent, on a pu noter une tension artérielle anormalement élevée, un taux d'erreurs de compréhension quatre fois plus élevé en classe, un apprentissage de la lecture retardé et un taux de dyslexie augmenté de façon significative. On a montré que dans les écoles autour des aéroports, les enfants exposés au trafic aérien montrent les problèmes suivants : déficits d’attention soutenue et d’attention visuelle ; difficultés de concentration (en comparaison avec enfants d’écoles plus calmes) selon des rapports d’enseignants; moins bonne discrimination auditive et perception de la parole (intelligibilité); moins bonne mémoire; moins bonne habileté à lire (retards de lecture); moins bonne habileté à performer lors des tests standardisés; résultats scolaires diminués ; somnolence diurne. En milieu scolaire ou de garde, on doit particulièrement se préoccuper du bruit ambiant. Plus ce bruit ambiant est élevé, plus on a tendance à élever le ton (volume et fréquences plus aiguës = effet Lombard). En garderie, le bruit interfère non seulement avec la concentration ou la communication, mais aussi avec la sieste et le repos.

15 À partir de 40 dB(A) Lnuit, extérieur Troubles du sommeil
Perturbation physiologique du sommeil Réveil et difficulté à se rendormir Sommeil moins ou pas profond Sécrétion d’hormones de stress Conséquences Baisse de performance de jour Perturbation du caractère Risque d’accidents Usage de somnifères Afin de prévenir (prévention primaire) les effets subcliniques indésirables liés au bruit sur la santé, il est recommandé que la population ne soit pas exposée à des niveaux sonores supérieurs à 40 dB Lnuit ext. durant la partie de la nuit où la plupart des gens sont au lit (22-6h ou 23-7h, incluant éventuellement une portion de la soirée, moment auquel les enfants doivent aller au lit). Dans son ouvrage Night noise guidelines, publié en 2009, l’OMS a fixé cette valeur de 40 dB Lnight ext comme seuil LOAEL (premiers effets négatifs observés), soit une valeur limite de bruit nécessaire pour protéger la population et surtout les groupes les plus vulnérables comme les enfants, les malades chroniques, les personnes âgées et les femmes enceintes contre les effets nocifs du bruit nocturne sur la santé. À 42 dB(A) non seulement le sommeil est perturbé mais l’insomnie environnementale (diagnostiquée par un médecin) peut déjà apparaître. Pour l’insomnie auto-rapportée, l’évidence est limitée. Il y a des preuves suffisantes pour conclure que le bruit environnemental extérieur, notamment le bruit des transports, a des effets immédiats nuisibles sur la durée et sur la qualité du sommeil (endormissement plus long, perturbation de la structure du sommeil, mobilité accrue, réveils plus fréquents, plus prolongés, réveil matinal plus tôt) des personnes exposées. Les preuves sont également suffisantes pour des effets physiologiques dont l’augmentation de la fréquence cardiaque et ce, à chaque événement sonore, sans habituation en cours de nuit ou au fil des années. Des preuves indirectes limitées montrent aussi un risque accru d’accidents mortels au travail lié aux perturbations du sommeil et à l’insomnie causée par le bruit nocturne.

16 Groupe vulnérable : LES ENFANTS
Dans les écoles autour des aéroports, les enfants exposés au bruit aérien montrent les problèmes suivants : Déficit d’attention soutenue et d’attention visuelle Difficultés de concentration (en comparaison avec les enfants d’écoles avec environnement sonore plus calme) Moins bonne discrimination auditive et perception de la parole (intelligibilité) Moins bonne mémoire Moins bonne habileté à lire (retards de lecture) Moins bonne habileté à performer lors des tests standardisés Résultats scolaires diminués Somnolence diurne

17 À partir de 40 dB(A) Lnuit, extérieur* plusieurs autres risques
Augmentation de la tension artérielle Modification de l’humeur > 55 dB(A) Danger croissant pour la santé Haute tension artérielle (HTA) Maladies cardiovasculaires dont l’Infarctus du myocarde > 60 dB(A) Risque élevé Aggravation de problèmes psychologiques, troubles mentaux Selon l’OMS, au-delà de 55 dB(A), les effets cardiovasculaires deviennent une préoccupation de santé publique majeure, qui, à ce seuil, dépendent vraisemblablement moins de la nature du bruit. Effets nocifs sur la santé fréquents et multiples Une grande partie de la population est gênée dans ses activités Une grande partie de la population a des troubles du sommeil Il y a des indications suffisantes pour conclure à un lien entre l’exposition chronique au bruit routier et le risque d’infarctus du myocarde chez les adultes. Le seuil sans effet (NOAEL) se situerait à Ljour de 60 dB(A). Ce niveau se situerait de 50 dB(A) ou moins à partir de l’indicateur Lnuit. Des effets sur d’autres maladies ischémiques cardiaques ont été observés. Les indications pour un tel lien entre l’exposition au bruit aérien sont insuffisantes. Par contre, il y a des indications limitées d’un lien entre l’exposition chronique au bruit des avions et au trafic routier près des aéroports et le risque d’hypertension artérielle chez les adultes. Bien qu’il y ait certaines évidences d’un lien sur l’élévation de la tension artérielle moyenne chez les enfants et l’exposition au bruit routier ou aérien le jour et la nuit, il est trop tôt pour conclure sur les effets potentiels à long terme d’une telle observation dans le développement de l’hypertension artérielle ou de problèmes cardiaques. Il n’est pas clair si ces effets sont aigus ou chroniques. * Exposition moyenne sur 1 an.

18 Autre source d’inquiétudes :
les impacts psychologiques À un impact direct sur la santé s’ajoutent les impacts négatifs sur l’interaction sociale Anxiété accrue par l’insécurité sous son propre toit (crainte d’un accident d’avion) Anxiété accrue due à « l’incontrôlabilité » du bruit La perte de jouissance de son chez-soi et de sa vie de quartier De façon générale, le bruit excessif a de nombreux effets sur la qualité de vie au quotidien, tels la perturbation de la communication et des activités qui nécessitent de l’attention ou de la concentration comme la lecture, l’écoute de la télévision et de la musique ou tout simplement, du repos et des activités de détente (WHO-Berglund et al 1999). Lorsqu’on questionne les personnes exposées au bruit, elles peuvent ressentir une grande gamme de réactions et d’émotions négatives et rapporter nuisance, déception, insatisfaction, préoccupation, contrariété, dérangement, inconfort, appréhension, malaise, sentiment d’impuissance, dépression, anxiété, distraction, agitation, épuisement, détresse, irritation exaspération, haine ou colère. La nuisance causée par le bruit, qui est devenue une méthode reconnue pour mesurer la réaction émotionnelle au bruit, est un effet défavorable sur la santé reconnue par l’OMS depuis de nombreuses années (WHO-Europe 2009, Berglund et all).

19 Le bruit : quelques repères
SENSATION MOYENNE NIVEAU SONORE CONVERSATION Très bruyant Bruyant 50dB(A) et + gêne communautaire considérable (OMS) Relativement calme Bruit de fond calme Très calme 80 dB(A) 70 dB(A) 60 dB(A) 50 dB(A) 40 dB(A) 30 dB(A) 20 dB(A) Difficile En parlant fort À voix normale À voix basse 70 dB(A) ext = 55 dB(A) int. Perturbation des conversations et écoute TV à l’intérieur 55 dB(A) Perte jouissance cour et terrasse 40 dB(A) Valeur guide nuit, OMS Le 40 dB(A) est la valeur guide (Lnuit extérieur) mesurée en façade extérieure la plus exposée à ne pas dépasser selon l’OMS (OMS, 2009 Night Noise Guidelines). Certains groupes vulnérables peuvent avoir des effets à partir de Leq nuit(8 h) 30 dB(A) (le NOAEL proposé est de 30 dB(A)). 35 dB(A) intérieur 30 dB (Ln ext.) Seuil NOAEL

20 3- Mesures de bruit aux abords de l’Aéroport

21 Appréciation de l’étude de DESSAU
Intérêts Bonne méthodologie et données intéressantes Pertinence des sites Valeurs N70 : simples d’interprétation; permettent une meilleure communication avec le public Valeurs NEF : utiles pour comparer les aéroports et voir l’évolution dans le temps Limites Le cadre d’analyse basé sur les NEF est discutable, car il repose essentiellement sur le nombre de plaintes L’analyse des données avec les indicateurs choisis n’est pas optimale pour évaluer les effets possibles sur la santé Valeurs Ln et Lden seraient plus représentatives (NEF et N70 n’offrent pas de lecture spécifique pour la soirée ni la nuit) Absence de LA max (niveau maximal de bruit à un instant donné) LDEN  (Level Day - Evening - Night): Niveau de bruit déterminé à partir des niveaux équivalents pondérés A de jour (6h à 22h) et de nuit (22h à 6h) avec une pénalisation spécifique de soirée de 5 dB et de nuit de 10 dB. LDN (Level Day-Night) : Niveau de bruit déterminé à partir des niveaux équivalents pondérés A de jour (6 h à 22 h) et de nuit (22 h à 6 h), avec une pénalisation spécifique nocturne de 10 dB.

22 Population dans un rayon de 4 km 108 512
Produit par : DSP de la Montérégie Population dans un rayon de 4 km Population dans un rayon de 2 km 17 575 Population de Saint-Hubert 78 300

23 Jours et soirs, une gêne persistante…
Calcul des résultats, aux six points de mesure, selon les indicateurs de l’OMS Niveau recommandé de LAeq-16h à l’extérieur (de 7h à 23h) : <50 dB(A) dB(A) = gêne modérée 55 dB(A) = gêne sérieuse Journée peu achalandée (17 août 2009) A B C D E F LAeq-16h 50,5 53,8 53,7 47,7 48,1 50,2 Journée plus achalandée (13 août 2009) A B C D E F LAeq-16h 50,6 49,9 62,5 49,0 56,5 53,1

24 … et des nuits perturbées !
Calcul de l’indicateur Leq 23-7 ou Ln, aux six points de mesure : un « proxy » des problèmes de sommeil Niveau recommandé par l’OMS, la nuit, à l’extérieur : ≤ 40 dB(A) : dB(A) = effets néfastes sur la santé ≥ 55 dB(A) = danger croissant pour la santé Nuit peu achalandée (17 août 2009) A B C D E F Ln 56,8 54,2 55,2 53,1 53,7 58,7 Nuit plus achalandée (13 août 2009) A B C D E F Ln 55,6 56,7 57,1 53,4 55,1

25 Qu’en est-il du trafic aérien à Saint-Hubert ?
Nombre de survols des six points de mesure au 13 août 2009 (journée achalandée) Niveau de bruit de 7 h à 18 h de 18 h à 23 h de 23 h à 7 h > 70 dB(A) 294 130 6 > 80 dB(A) 23 4 - > 90 dB(A) 3 Pour un total de 1176 mouvements, 622 posés-décollés Point C : Secteur le plus touché Moyenne d’un avion, toutes les 3 minutes, à un niveau de bruit >70 dB(A), entre 7 h et 23 h la semaine et entre 7 h et 18 h la fin de semaine

26 Proximité des écoles, CPE et CHSLD

27 D’autres motifs de préoccupations
Activités croissantes à l’Aéroport de Saint-Hubert Nette progression des mouvements civils de 2005 à 2008 Augmentation de 20 % de « posés-décollés » en 4 ans Le 3e plus important débit aéroportuaire au Canada, après Vancouver et Toronto (mars 2009) ! Développements aéroportuaires projetés, à moyen et long terme Mouvements à Saint-Hubert par année Mouvements Montréal/Pierre Elliot Trudeau Année Militaires Itinérants civils Locaux civils Total civils Saint-Hubert Total civils Dorval 2008 1920 80 578 2007 1732 66 491 81 690 2006 2085 62 032 74 821 2005 3185 63 803 61 893

28 4- Constats de la Direction de santé publique

29 L’organisme humain arrive à s’adapter au
bruit jusqu’à un certain point, mais au-delà de ce point, il n’en a plus la capacité.

30 Des constats sans équivoque
Les plaintes des citoyens sont fondées : le bruit généré par l’aéroport occasionne une gêne sonore de modérée à sérieuse Sur la base des niveaux de bruit mesurés et des calculs effectués, on peut conclure à la présence de risques réels pour la santé et le bien-être des personnes habitant aux abords de l’aéroport Les risques sont possiblement sous-évalués, compte tenu de l’absence de mesures LA max à l’intérieur L’OMS préconise l’indicateur LAmax, mesuré à l’intérieur, pour prédire les effets du bruit sur le sommeil (les effets sont quantifiés à l’aide de mesures objectives). L’OMS considère que les effets sur le sommeil apparaissent à des niveaux de LAmax (extérieur) inférieur à 45 dB(A) (1999). En appliquant une atténuation de 15 dB(A) pour une fenêtre ouverte, la limite inférieure du LAmax (intérieur) se trouve autour de 30 dB(A).

31 5- Recommandations

32 Recommandations de la DSP
Que des mesures pour réduire l’exposition au bruit provenant de l’aéroport soient instaurées pour protéger la santé publique Qu’un système de surveillance des niveaux de bruit soit mis en place rapidement avec résultats disponibles au public Que les citoyens soient associés à la démarche d’identification des solutions pour réduire le bruit Dans la mesure de notre expertise, la collaboration de la DSP vous est assurée. Des solutions qui ont fait leurs preuves en Europe : Diminution du bruit des aéronefs Contrôle des règles d’exploitation et d’usage Des choix municipaux sur le plan de l’urbanisme De l’aide à l’insonorisation pour les propriétaires touchés Évaluation, prévention et réduction du bruit

33 Préparé sous la direction de Dre Jocelyne Sauvé
En collaboration avec Dre Louise Lajoie, médecin spécialiste Marie-Johanne Nadeau, coordonnatrice Elisabeth Masson, agente de planification Secteur de santé environnementale Direction de santé publique Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie Un merci spécial à nos collaborateurs externes Tony Leroux, Ph.D., Professeur agrégé, Audiologiste, École d'orthophonie et d'audiologie, Faculté de médecine, Université de Montréal Dr Stephen Bly, Chef, Unité des Acoustiques, Santé Canada Dr Pierre Deshaies et Richard Martin, DSP Chaudière-Appalaches Dr Stéphane Perron, DSP de Montréal


Télécharger ppt "Aéroport de Saint-Hubert Analyse des impacts potentiels du bruit aux abords de l’aéroport sur la santé des gens vivant à proximité Jocelyne Sauvé, M.D.,"

Présentations similaires


Annonces Google