La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006"— Transcription de la présentation:

1 Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006
Le delirium en oncologie: le connaître, l’évaluer, le traiter et même le prévenir… pour une meilleure qualité de vie du patient et de ses proches Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006

2 « De tous les symptômes que ma mère a eus durant son traitement contre le cancer, sa confusion a été de loin le pire. Peut-être parce que personne ne semblait savoir quoi faire avec cela. Elle avait des médicaments pour la douleur et les nausées et pour maintenir sa formula sanguine adéquate mais tous semblaient impuissants pour gérer sa confusion. Cela m’a frappé quand ma fille est venue la voir. Maman était toute mêlée et pensait que ma fille était ma sœur aînée. Ma fille a été bouleversée et effrayée. Elle n’avait jamais vu sa grand-mère comme cela. Nous étions inquiètes: pourrions-nous retrouver ma mère affectueuse à l’esprit vif et bien articulé? » (D’après Boyle, 2006)

3 « Pour moi, ma mère est morte le jour où elle m’a prise pour sa cousine »

4 Plan de la présentation
Définition du delirium Impacts du delirium Facteurs de risque et causes Dépister le delirium: L’expérience de la Maison Michel Sarrazin L’expérience de l’Hôtel-Dieu du CHUQ Traiter le delirium Peut-on prévenir le delirium? Besoins des proches

5 Définition du delirium

6 Le delirium: définition
Critères diagnostiques selon le DSM IV: 1- Perturbation du niveau de conscience de son environnement caractérisée par une diminution de la capacité à concentrer, soutenir ou modifier son attention

7 Définition… 2- Atteinte cognitive (troubles de mémoire, troubles du langage, désorientation) ou désordre perceptuel (hallucination, illusion ou interprétation erronée) qui ne sont pas causés par une démence pré-existante ou évolutive

8 Définition…. 3- Apparition du problème dans une courte période de temps (heures ou jours) et tendance à la fluctuation des symptômes au cours d’une journée

9 Définition… 4- Selon l’anamnèse, l’examen physique ou les résultats d’examens para-cliniques, le delirium est dû à: a- une ou plusieurs conditions médicales b- une intoxication ou un sevrage de drogue ou de médicaments c- une combinaison de (a) et (b)

10 Autres manifestations associées
Perturbation du cycle éveil-sommeil Perturbation du comportement psychomoteur Perturbations émotionnelles

11 Les formes du delirium Hyperactif Hypoactif Mixte
Hyperactif: 1/3 des cas Hypoactif: 2/3: souvent confondus avec dépression Mixte

12 Delirium, dépression et démence
Délirium Démence Dépression Début Aigu et subaigu Insidieux Variable Évolution Résolution à court terme Détérioration progressive Niveau de conscience Altéré, fluctuant Normal (ad derniers stades) Normal Activité psycho motrice Hausse ou baisse; fluctuante Souvent normale Variable

13 Delirium, dépression et démence
Délirium Démence Dépression Attention Atteinte Normale (sauf derniers stades) Normale ou affectée Langage Discours inadéquat, incohérent Ralentissement du débit Difficulté à trouver les mots Affect/ Humeur Labile: rage. Colère, peurs, apathie, euphorie Dépression, irritabilité Variable, peut être neutre

14 Impacts du delirium

15 La problématique du delirium
Un problème fréquent Serait la cause de 10-15% des admissions en soins aigus 10 à 30% des adultes âgés ont un épisode de delirium durant leur hospitalisation Dans les 24hres après une chirurgie, 15% des personnes âgées deviennent confuses (D’après Boyle 2006) Chiffres de ONF Céline Roberge: 35 à 65% des patients ayant une chirurgie en urgence

16 Chez les personnes atteintes de cancer
Se présente dans divers contextes: Après la chirurgie Durant les traitements comme la chimiothérapie Particulièrement en fin de vie On n’a aucune donnée sur l’incidence du delirium chez la population ambulatoire En phase palliative, le delirium est souvent ce qui provoque l’hospitalisation

17 Quelques chiffres sur le delirium en oncologie
En phase avancée de cancer: varie selon les études de 8 à 85% Étude à MMS (phase terminale): 52% (Gagnon, Allard, Masse et al, 2000) Étude à L’HDQ (unité d’oncologie): 16.5% (Gaudreau, Gagnon, Harel et al., 2005) Autres études:prévalence MMS: prévalence HDQ: incidence

18 Les impacts du delirium
Sur l’état de santé du patient: Augmentation des chutes, des fractures Augmentation d’autres symptômes (douleur) Peut affecter l’hydratation, l’alimentation, la prise de médication Peut entraîner l’arrêt prématuré d’un traitement Augmentation de la mortalité Arrêt prématuré de radiothérapie Le delirium empêche le patient de décrire adéquatement ses symptômes ainsi que leurs répecussions psychologiques

19 Impacts sur la qualité de vie
Pour tous: perte de la capacité de communiquer adéquatement Pour le patient Inconfort lié à cet état perturbé Autres symptômes souvent moins bien soulagés Pour les proches Épuisement Sentiment d’impuissance Pour l’équipe soignante Difficulté à favoriser le confort du malade

20 Impact sur le deuil Pourrait rendre le deuil plus difficile:
Incompréhension face au problème Sentiment de culpabilité Impuissance

21 De plus… Un problème souvent sous-diagnostiqué
Par conséquent, souvent peu traité

22 Facteurs de risque et causes du delirium

23 Facteurs de risque Âge Déficits visuels ou auditifs Déshydratation
Perturbations du sommeil Problème cognitif Immobilité Médication Anomalies métaboliques Comorbidités (D’après RNAO, 2004) Facteurs de risque pour cancer: >62 ans, albumine basse, déficit cognitif à l’admission, métastases osseuses, cancer hématologique (Ljubisavljesic et kelly, cités dans ONF) D’après Jean-David: ds sa 2e étude: delirium associé à histoire antérieure de delirium et à méta hépatiques. Âge: action combinée de plusieurs facteurs aurait comme effet de diminuer le seuil pour développer un delirium Baisse de ACH caractéristique du vieillissement et de maladie comme démence Boyle: Âge Fonctions sensorielles diminuées qui diminuent l’acuité et la perception, déclin cognitif qui augmente la distractibilitémet rendent plus difficile de penser clairement, malnutriotion, diminution des fonctions métaboliques et excrétoires qui compromettent l’excrétion des médicaments Changements ds cerveau liés à l’âge prédispose les personnes âgées au delirum durant les altérations physiologiques qui sont tolérées plus facilement chez des personnes plus jeunes.

24 « Précurseurs » secondaires
Environnement non familier Absence des proches, présence d’étrangers Adaptations multiples Déprivation ou surcharge sensorielle Manque de sommeil Etc

25 Les causes physiologiques du delirium
Essentiellement un problème multifactoriel Atteinte cérébrale: tumeur, métastases, infection, hémorragie, irradiation Encéphalopathie métabolique due à insuffisance hépatique, rénale, cardiaque, pulmonaire Débalancement hydro-électrolytique (Na, K, Ca) Infection Anomalie hématologique Perturbation endocrinienne Désordre nutritionnel (D’après Patchell, 1989) APA 2000: delirium est un effet direct d’une condition médicale générale, de l’intoxication à une substance, du retrait, de l’usage d’une médication, de l’exposition à une toxine ou d’une combinaison de ces éléments. Retourner au texte ONS p 66

26 Les causes médicamenteuses du delirium
Narcotiques Benzodiazépines Corticostéroïdes Anticholinergiques Modificateurs de la réponse biologique Antinéoplasiques Autres Vérifier avec Jdavid versus anticholinergique: eux n’ont pas trouvé d’association. Modificateurs réponse biologique: Interféron et interleukine Antinéo: Carmustine, chlorambucil, cytarabine, etoposide, 5-FU, ifosphamide, asparaginase, methotrexate, mitomycine, procarbazine, vinblastine, vincristine (ONF, p.67

27 Mais attention… Même si plusieurs médicaments sont soupçonnés d’augmenter le risque de delirium, les données sont limitées Risque de delirium augmenté chez des patients hospitalisés en oncologie exposés à des doses quotidiennes de: >2 mg de benzodiazépines >15 mg de cortocostéroïdes >90 mg d’opioïdes (Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Roy, M.A., Tremblay A., Psychoactive Medications and Risk of Delirium in Hospitalized Cancer Patients, Journal of Clinical Oncology, 23(27), )

28 Autres médicaments qui pourraient favoriser le delirium
Anticonvulsivants Antimicrobiens Gastro-intestinaux Antispasmodiques urinaires Psychotropes: anti-psychotiques, anxiolytiques, anti-dépresseurs, sédatifs Anti-diabétiques Cyclosporine Anti-parkinsoniens Anticonvulsivants: carbamazépine phenobarbital, phénitoïne, acide valproïque Antimicrobiens: acyclovir, anmphotéricine,cipro, clarithrymicine, erythro, gancyclovir, genta et trimethoprim-sulfamethoxazole Gastro-intestinaux:cimetidine, famotidine,loperamide, metachlopramide, nizatazine,propantheline, ranitidine, scopolamine Antispasmodiques urinaires:flavoxate, oxybutinine, tolterodine Psychotropes: anti-psychotiques (chlorpromazine,perphenazine, thioridazine), anxiolytiques (benzo), anti-dépresseurs (amitriptyline et nortriptyline), sédatifs (hydrate de chloral et triazolam) Anti-diabétiques: glyburide, glipizide et insuline Anti-parkinsoniens:amantadine, benztropine, levodopa et carbidopa

29 Autres médicaments qui pourraient favoriser le delirium (suite)
Anti-arythmiques Antihypertenseurs Vasodilatateurs coronariens Relaxants musculaires Antihistaminiques Bronchodilatateurs Décongestionnants et expectorants (D’après Boyle, 2006) Anti-arythmiques:lido, procaïnamide, propanolol, quinidine,digitale, Relaxants musculaires:baclofen, carisoprodol,cyclobenzaprine, methocarbamol Antihypertenseurs: clonidine et methyldopa Vasodilatateurs coronariens:dinitrate et mononitraite d’isosorbide,nitroglycérine Antihistaminiques: bromphéniramine, chlorpheniramine, cyproheptadine, diphenhydramine Bronchodilatateurs: théophylline Décongestionnants et expectorants: phenylpropanolamine et pseudoéphédrine

30 Dépister le delirium

31 Nécessité d’un dépistage
Le delirium est un phénomène fluctuant par définition Pour le saisir, nécessité d’une surveillance 24 heures sur 24 Utilité d’un outil numérique pour visualiser facilement le résultat et suivre l’évolution

32 Outils de diagnostic et de dépistage
Confusion Assessment Model (CAM) Memorial Delirium Assessment Scale (MDAS) Delirium Symptom Interview (DSI) Delirium Rating Scale-revised 98 (DRS-R-98) Dépistage: Confusion Rating Scale (CRS) Echelle de dépistage du delirium (EDD- en anglais Nu-DESC) Écrire ici les info sur les autres outils

33 Le Confusion Rating Scale (CRS)
Elaboré par une infirmière en gériatrie Ne requiert pas la participation du patient Adapté à la nature fluctuante du delirium Basé sur les observations usuelles de l’infirmière Très rapide à compléter Williams MA, Ward SE, Campbell EB, (1988) Confusion: Testing versus Observation. Journal of Gerontological Nursing, 14:25-30

34 Étude avec le CRS Contexte: Maison de soins palliatifs de 15 lits
Critère d’admission: pronostic < 2 mois Formation de deux heures avec les infirmières Objectifs: Obtenir des mesures de fréquence du delirium Elaborer une version française du CRS et du CAM Intégrer une procédure pour le dépistage du delirum dans la routine des soins infirmiers. Gagnon P., Allard P. Masse B., de Serres M., (2000) Delirium in Terminal cancer: a prospective study using daily screening, early diagnosis and continous monitoring, Journal of Pain and Symptom Management, 19, 59-68

35 Impacts sur la pratique infirmière
Observation et notation systématique des symptômes de delirium Augmentation de la sensibilité du personnel à cause de la formation donnée et de la nécessité de coter à chaque quart de travail L’établissement d’un diagnostic avec le CAM apporte la « confirmation » d’un problème Réticence initiale face à la recherche puis appréciation que la recherche soit utile cliniquement

36 Impacts sur la pratique infirmière (suite)
Évaluation de l’état cognitif débutée pour la recherche devenue ensuite routine de soins Perception que le delirium est diagnostiqué plus précocement Perception que le nombre de cas de delirium sévère est moins grand qu’avant, à cause de l’intervention précoce

37 Perception du personnel
Questionnaire auprès des infirmières L’outil est perçu comme utile et efficace pour détecter le delirium L’utilisation de l’outil a favorisé des interventions plus rapides et des changements dans le traitement des troubles cognitifs Le travail supplémentaire pour compléter le CRS est acceptable À long terme: on continue d’utiliser le CRS et le milieu est impliqué dans d’autres recherches sur le delirium

38 Élaboration et validation d’une version améliorée du CRS
Le CRS est limité pour détecter le delirium hypoactif Nouvel outil : l’Échelle de Dépistage du Delirium (EDD) Ajout d’un 5e volet: le ralentissement physique et/ou mental inhabituel Étude de validation en 2002 Contexte: unité d’hémato-oncologie et greffe de moelle dans un CHU Gaudreau JD, Gagnon P., Harel F., Tremblay A., Roy, MA (2005), Fast, Systematic and Continuous Delirium Assessment in Hospitalized Patients: The Nursing Delirium Screening Scale, Journal of Pain and Symptom Management, 29:

39 Méthodologie Utilisation de l’outil auprès de tous les patients de l’unité CAM réalisé par infirmières de recherche auprès de patients dont l’EDD était positive ou négative Utilisation aussi du MDAS et du DSM-IV Évaluation à l’aveugle par des psychiatres

40 La recherche et après… Formation de tout le personnel
Formation de trois infirmières pour la recherche A la fin de la recherche, le personnel souhaitait continuer d’utiliser l’outil Réactions semblables à celles de la MMS L’EDD fait partie de la routine de soins

41 L’Échelle de dépistage du delirium (EDD)
Échelle en cinq points: Désorientation Comportement inapproprié Communication inappropriée Illusions/Hallucinations Ralentissement physique et/ou mental Cotation à chaque quart de travail Pointage: 0, 1 ou 2 On va plus loin lorsque le patient cote 2 ou plus

42

43

44 Résultats Les infirmières ont beaucoup apprécié l’outil
Diminution des patients nécessitant contentions ou surveillance Amélioration de la capacité des infirmières de faire face à ces situations Apprécient que la recherche leur ait apporté un outil concret

45 Utilisation dans d’autres contextes
Patients suivis par l’équipe de soins palliatifs sur une unité de médecine Patients admis pour une fracture de hanche sur une unité d’orthopédie Patients de radiothérapie hospitalisés

46 Constats Utilisation mitigée de l’outil sur ces unités Causes:
Formation insuffisante? Non Difficulté à implanter un nouvel outil, une nouvelle habitude dans les soins

47 Facteurs de succès Bonne motivation de départ chez quelques personnes clés Outil qui s’applique à l’ensemble de la clientèle de l’unité: facilite Suivi étroit: les projets de recherche ont permis d’établir plus solidement l’habitude Liens essentiels avec l’équipe médicale

48 Traiter le delirium

49 Le traitement du delirium
1- Identifier et corriger les causes si possible ou si indiqué 2- Mesures de soutien appropriées Aménagement de l’environnement physique Encadrement et soutien du patient et de ses proches Explications claires sur l’origine et la nature du problème Objectifs du traitement: rétablir un fonctionnement psychique normal Contrôler les comportements occasionnant de la détresse et exposant le patient à des risques de blessure, de souffrance physique et psychique, de perte de dignité, etc. Corriger les causes si indiqué: Mettre O2 pour hypoxie, corriger hypercalcémie Mesures de soutien: Réduire l’intemporalité: fenètre, éclairage, horloge, calendrier Assurer une stimulation minimale en évitant la sur-stimulation<Réduire les déficits sensoriels (proth;eses auditives et visuelles Favoriser un environnement familier(photos, objets) Procurer du soutien émotionnel et cognitif: expliquer, rassurer Orientation fréquente D’après P.Gagnon, protocole delirium MMS, 2003

50 Le traitement du delirium (suite)
3- Traitement médicamenteux But: diminuer les symptômes anxiogènes et les comportements inappropriés Changements dans la médication en cours: Cesser ce qui n’est pas nécessaire Rotation des opioïdes prn Ajout de neuroleptique

51 Les neuroleptiques pour le traitement du delirium
1er choix: Haldol Bloquant dopaminergique puissant N’a pas de métabolites actifs Plusieurs voies d’administration Cause peu d’hypotension Peu d’effet sédatif Réactions extrapyramidales Haldol: ref ONF p 71 Pour Sx légers on peut débuter avec 0.5 bid Sx modérés: 2.0 mg bid Peut aller à 15 mg bid (ONF: parlent de 5mg, P.Gagnon: 15mg) Mais encore peu de données avec les atypiques, la prudence est de rigueur. Ativan est aussi utilisé parfois mais fortement sédatif et peu d’effet pour améliorer la fonction cognitive Peut être utilisé quand même. Cependant attention aux réactions paradoxales qui surviennent parfois avec Ativan et autres benzo (alprazolam, midazolam et temezepam)

52 Les neuroleptiques pour le traitement du delirium (suite)
Autres possibilités: antipsychotiques atypiques Olanzapine (Zyprexa) Risperidone (Risperdal) Quetiapine (Seroquel) Avantage sur Haldol: Moins de réactions extra-pyramidales Inconvénients: Plus dispendieux Début d’action plus lent Risperdal: plus antipsychotique, non anti-cholinergique Zyprexa: sédatif, antipsychotique, annticholinergique, adjuvant antidépresseur Seroquel: peu antipsychotique à faible dose, sédatif, très peu de REP, non anti-cholinergique En général, après Haldol 10 QID, ajouter 2e antipsychotique: Nozinan QID, Zyprexa 5 BID, Seroquel 25 QID par exemple Nécessité de doses PRN :Haldol Donner les PRN si symptômes nouveaux ou qui provoquent de l’inconfort: anxiété, hallucinations, agitation, comportements inappropriés

53 Efficacité du traitement
Étude MMS: >50%, même en toute fin de vie, ont eu rémission complète de leurs symptômes Un autre épisode est possible Une 2e rémission aussi Mais parfois delirium réfractaire… Dans certains cas, pourrait laisser des séquelles cognitives

54 Peut-on prévenir le delirium?

55 Peut-on prévenir le delirium?
Certains programmes d’interventions préventives multidisciplinaires ont amené une diminution du delirium (Ex: Inouye et al., 1999). Programmes appliqués davantage avec clientèle hospitalisée en médecine ou chirurgie (non spécifiques à l’oncologie) Inouye: programme d’intervention pour pts de >70 ans, sur une unité de médecine vs deux unités contrôles avec soins réguliers: diminution du delirium: 15.5% sur unités contrôles vs 9.9 sur unité intervention. Nombre de jours avec delirium et nombre d’épisodes significativement diminuées. Mais pas d’effet sur sévérité du delirium et durée. Donc: suggère que la prévention primaire est probablement la stratégie de traitement la plus efficace. Autre étude d’Inouye (2003 Arch Internal Medecine 163, : a vérifié le rôle de l’adhésion au programme sur l’efficacité. Dans le groupe où la compliance aux interventions est la plus élevée: diminution de 89% du delirium par rapport au groupe avec la compliance la plus faible (trois catégories) Montre aussi que ce n’est pas une seule intervention mais un ensemble qui donne des résultats positifs

56 Interventions en fonction des facteurs de risque
Détérioration cognitive Donner repères temporels, spatiaux, humains, réorienter le patient Immobilité Mobilisation active Problèmes visuels et auditifs Renforcement des moyens d’adaptation Privation de sommeil Favoriser le sommeil Hydratation Favoriser hydratation Vient du programme d’ Inouye, 1999

57 Les besoins des proches

58 Et les proches dans tout ça?
Sont évidemment très affectés par le delirium Peuvent détecter des changements subtils et alerter le personnel Ont aussi des besoins particuliers durant cette période

59 Les besoins des proches face au delirium
Etude à la MMS en Première phase: Connaissance et expérience du delirium chez des proches Opinion sur l’utilité d’une brochure explicative 21 proches: 10 dont le malade était décédé 11 dont malade était soigné à MMS La moitié dans chaque groupe avait delirium 21 personnes: 10 dont le proche était décédé ds les 12 derniers mois, 11 dont le proche était soigné à MMS. Dans chaque groupe,. La moitié des malades avait eu delirium.

60 Expérience face au delirium
6 sur 11 n’avaient jamais envisagé cette éventualité Ont vécu Détresse intense Tristesse de la perte de contact prématuré Peur que le malade devienne agressif Sentiment de culpabilité et d’impuissance Ds 11 proches de malade avec del.: 6 ont dit qu’ils n’avaient jamais réalisé que cela pouvait leur arriver. Expérience: détresse intense. Tristesse de la perte de contact prématuré, peur que le malade devienne agressif, sentiment de culpabilité et d’impuissance

61 Devrait-on informer tous les proches de la possibilité du delirium?
19/21: Oui Pour prévenir le choc C’est mieux si on est préparé Possibilité d’une augmentation de l’anxiété mais sera temporaire 2/21: Ne savent pas À la fin de l’entrevue, l’inf. de recherche donnait de l’info sur delirium aux participants Puis les questionnait sur l’utilité de donner cette info à tous. Des 21 proches à qui on a demandé si on devrait donner de l’info sur delirium à tous, 19 ont répondu que oui, 2 ne savaient pas.Pour prévenir le choc, c’est mieux si on est préparé.Certains ont dit qu’une brochure pourrait augmenter l’anxiété mais que ceci ne serait que temporaire.Certains estimaient que tous les proches devraient être préparés pour faire face à l’éventualité du delirium.

62 Phase II: Intervention éducative avec une première brochure
Avec 20 proches Commentaires, utilité, etc Doit-on la donner à tous? 18/20 ont dit que oui Amélioration de la brochure à partir de ces données

63 Contenu de la brochure Définition du delirium Symptômes Causes
Traitement Attitudes à adopter: Rassurer le malade. Environnement familier, points de repère. Éviter surstimulation Si idées inappropriées, le replacer doucement dans réalité. Ne pas argumenter S’accorder des temps de repos

64 Phase III: Évaluation de l’efficacité de l’intervention éducative
Groupe contrôle: soins usuels (N:58) Groupe d’intervention (N:66) Intervention faite par les infirmières de chevet, après formation. Explications verbales et remise du dépliant Entrevue téléphonique après le décès aux deux groupes Devis comparatif groupe contrôle vs groupe intervention Groupe intervention: inf valaide si pt a déjà eu Sx delirium à l,admission. Si oui, fait intervention tout de suite, Sinon, ds les 48 heures Outils: Connaissance du delirium: savoir ce que c’est, fréquence, traitabilité, causes Compétence perçue: trois questions. Durant votre séjour: Avez-vous été satisfait de la façon dont vous avez été avec lui? Avez-vous l’impression que votre contribution a été utile? Avez-vous l’impression que que vous aviez les connaissances suffisantes pour prendre les bonnes décisions? Humeur: échelle de 0 à 100 Information doit-elle être donnée aux proches? Au patient lui-même? (34.5 vs 48.5%)

65 Résultats de l’intervention
Groupes non équivalents Effets modestes sur les proches Amélioration des connaissances vs delirium Augmentation de la confiance dans leur capacité de prendre les bonnes décisions Pas de différence au niveau de l’humeur ni de la compétence perçue Information doit-elle être donnée à tous? Dans groupe contrôle: 86.2% Dans groupe intervention: 98.5% Groupes semblables au niveau des caractéristiques du proche Mais non équivalents par rapport au patient: plus de delirium ds groupe contrôle Durée de séjour plus longue ds groupe intervention

66 De plus Groupe intervention: Doit-on informer le patient lui-même?
Disent avoir eu bénéfices de cette intervention 25% disent que l’information devrait être donnée plus tôt Plusieurs disent qu’elle devrait être répétée Danger d’augmenter l’anxiété: surtout les proches plus âgés Doit-on informer le patient lui-même? 34.5% ds groupe contrôle 48.5% ds groupe intervention Infirmières: l’intervention est un moyen efficace d’aider les familles face à cela Danger d’augmenter l’anxiété: surtout les proches plus âgés: ceux qui ont dit cela aveitne en moyenne 66.5 ans vs 53.8 pour les autres) Idem ds ceux qui ne se rappelaient pas avoir eu l’ingtervention (62.5 vs 52.1, p< 0.005) Doit-on informer le patient lui-même? 34.5% ds groupe contrôle 48.5% ds groupe intervention (non significatif) Infirmières 13/20 ont rempli questionnaire Certaines disent qu’une certaine augmentation de la charge de travail amsi toutes disent que ça ne prend pas trop de temps Disent que tous les proches devraient être informés

67 Vision différente proches vs professionnels
Les proches dans une grande majorité souhaitaient que l’information soit donnée à tous Les professionnels consultés au début du projet avaient pensé qu’on devrait la donner aux proches d’un malade souffrant de delirium ou à haut risque .

68 En conclusion de cette étude
Pertinence d’une intervention éducative Elle fait maintenant partie des soins usuels La brochure aide à structurer l’information à donner aux proches: définition, symptômes, causes, traitement et attitudes à adopter Effet modeste: lié au petit nombre ? Attention aux proches plus âgés L’intervention devrait probablement être réalisée plus tôt dans la trajectoire, durant la phase palliative à domicile Proches plus âgés: ne signifie pas qu’il ne faut pas la faire mais d’y aller avec précaution

69 Références Boyle D. (2006), Delirium in Older Adults with Cancer: Implications for Practice and Research, Oncology Nursing Forum, 33(1), 61-78 Gagnon P., Allard P. Masse B., de Serres M., (2000) Delirium in Terminal cancer: a prospective study using daily screening, early diagnosis and continous monitoring, Journal of Pain and Symptom Management, 19, 59-68 Gagnon P., Charbonneau C., Allard P., Soulard C., Dumont S., Fillion L., (2002) Delirium in Advanced Cancer: a Psychoeducational Intervention for Family Caregivers, Journal of Palliative Care, 18:

70 Références Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Tremblay A., Roy, MA (2005), Fast, Systematic and Continuous Delirium Assessment in Hospitalized Patients: The Nursing Delirium Screening Scale, Journal of Pain and Symptom Management, 29: Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Roy, M.A., Tremblay A (2005) PsychoactiveMedications and Risk of Delirium in Cancer Patients, Journal of CLinical Oncology, 23(27), ) Inouye SK, van Dyck, CH, Alesi CA, Balkin S, Siegal AP, Horwitz RI, (1990) Clarifying Confusion: the Confusion Assessment Method: a new method for detection of delirium, Annals of Internal Medicine, 113:

71 Références Inouye, S.K., Bogardus, S.T., Charpentier P.A., et al., (1999), A Multicomponent Intervention to Prevent Delirium in Hospitalized Older Patients, New England Journal of Medicine, 340, Registered Nurses Association of Ontario (2004) Caregiving Strategies for Older Adults with Delirium, Dementia and Depression. Nursing Best Practice Guidelines, Toronto: RNAO Williams MA, Ward SE, Campbell EB, (1988) Confusion: Testing versus Observation. Journal of Gerontological Nursing, 14:25-30

72 Merci de votre attention!
Marie de Serres, M.Sc.inf. CSIO(C) Infirmière clinicienne spécialisée en oncologie Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) 11 côte du Palais, local 5311 Québec, Qc, G1R 2J6 #15129


Télécharger ppt "Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006"

Présentations similaires


Annonces Google