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LES TROUBLES DE L’HUMEUR

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1 LES TROUBLES DE L’HUMEUR
Dr HASSAЇNE CHI Clermont de l’Oise LES TROUBLES DE L’HUMEUR

2 Introduction : Humeur :définition
« disposition affective dominante ou tonalité affective qui colore la perception du monde et module l’activité intellectuelle »

3 Troubles de l’humeur -syndrome dépressif -syndrome maniaque
-troubles bipolaires

4 Généralités : Les troubles de l'humeur comptent parmi les troubles les plus fréquents, tant en population générale que dans la pratique psychiatrique et en médecine générale. Ils se présentent sous deux aspects cliniques très contrastés : - les syndromes dépressifs, de loin les plus fréquents, sont caractérisés par une humeur triste, abaissée, déprimée ; - plus rarement observés, les syndromes maniaques s'accompagnent à l'inverse d'une humeur euphorique et expansive. Sur le plan classificatoire, on distingue : - le trouble bipolaire, qui représente l'élément central de la maladie maniaco-dépressive, - les troubles dépressifs : épisodes dépressifs isolés ou récurrents, dysthymie, dépressions brèves récurrentes, etc.

5 Le Syndrome dépressif : PLAN
A/ Epidémiologie B/ Symptomatologie C/ Formes cliniques D/ Diagnostic différentiel E / Complications F/ Evolution G/ Principes thérapeutiques

6 A .EPIDEMIOLOGIE La dépression reste la pathologie la plus fréquente des affections psychiatriques dans le monde (121 Millions) ; et en France (3millions) Sex-ratio: 2 f pour 1 h Prévalence vie entière :5 à 25 % Pathologie « universelle »: prévalence indépendante des critères ethniques ,culturels ,religieux et géographiques . ….C’est Une maladie qui peut vous empêcher de parler, de rire, de manger, de travailler, de dormir ou de vous lever le matin ,une maladie qui peut vous empêcher de vivre…

7 SYNDROME DEPRESSIF B/ étude clinique :Symptômes
1- contact et présentation 2- troubles de l’humeur 3- trouble du contenu de la pensée 4- idées suicidaires 5- ralentissement psychomoteur 6- troubles somatiques 7- symptômes anxieux 8- idées délirantes

8 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (1)
1/ Présentation, Contact - Incurie - Contact difficile, personne isolée - Hypomimie, amimie, oméga mélancolique

9 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (2)
2/ Trouble de l'humeur - Tristesse pathologique de l'humeur (sentiment de malheur irrémédiable), pessimisme, perte de l'élan vital - anesthésie affective ,ennui ; ou au contraire :Hyperesthésie ,irritabilité labilité émotionnelle ,avec crises de larmes (parfois inexplicables par le patient) - Anhédonie, perte des intérêts -Aboulie : perte d’initiative ,absence d’envie

10 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (3)
3/ Trouble du contenu de la pensée : elle peut envahir tous les champs temporels : -le passé : reconstitution négative du passé -le présent : *culpabilité exagérée ,avec vécu d’indignité * autodépréciation : s’adresse à lui-même nombre de reproches et de critiques exagérées -l’avenir : * pessimisme :sensation d’avenir bouché * incurabilité

11 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (4)
4 / .Idées suicidaires: désir de mort plus ou moins intense ,et plus ou moins durable qui fait toute la gravité du syndrome dépressif

12 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (5)
5/ Ralentissement psychomoteur : - Psychique Bradypsychie Difficultés de concentration (esprit « embrumé »),troubles mnésiques Inhibition intellectuelle, monoidéisme (rumination d'une même pensée) Inhibition de la volonté (= aboulie) Discours ralenti et monocorde voire mutisme Indécision, incapacité à faire des choix - Moteur : Inhibition motrice, inertie, apragmatisme pauvreté mimique voire amimie , clinophilie A l'extreme :état stuporeux (absence de mvts volontaires), catatonie

13 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (6)
6/ Troubles somatiques - Asthénie : symptôme quasi constant, défini par une fatigue et une fatigabilité - Troubles du sommeil : insomnie ( réveil précoce 90%) ou hypersomnie 10% - Troubles du comportement alimentaire : anorexie avec amaigrissement 90% ou hyperphagie 10% - Troubles du comportement sexuel : baisse de la libido, frigidité, impuissance

14 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (7)
7/ Symptômes anxieux : L’anxiété est un symptôme très fréquent du syndrome dépressif

15 SYNDROME DEPRESSIF B/ Symptômes (8)
8 / Idées délirantes : - des éléments délirants peuvent compléter le tableau dépressif - limités dans le temps à l’épisode dépressif - thèmes congruents à l'humeur : incurabilité, culpabilité, persécution, idées de ruine, voire syndrome de Cotard (= négation de l'individu et du monde extérieur, négation d'organes, transformation voire négation d'organes, idées d'immortalité, idées de damnation) - mécanismes intuitifs et interprétatifs, parfois activité hallucinatoire

16 SYNDROME DEPRESSIF C/ Formes cliniques (1)
- Si les critères diagnostiques du DSM-IV sont remplis, on parle alors d’Episode Dépressif Majeur (EDM) - “Majeur” signifie “caractérisé” - L’intensité de l’épisode peut être légère, modérée ou sévère sévère: grand nombre de symptômes ,et fonctionnement (social ,affectif familial ,,) sont très altérés - existence ou non de caractéristique psychotique

17 EDM : DSM IV -TR A. Une personne doit présenter au moins 5 des 9 symptômes suivants pour une durée d'au moins deux semaines, la plupart du temps, entrainant un changement dans le mode de fonctionnement habituel. Au moins l'un de ces deux critères doit être présent : Humeur triste, Anhédonie : 1.Humeur triste (dépressive) : décrite comme plus intense que la douleur d'un deuil. Le malade est sans joie et opprimé, parfois il est incapable de percevoir tout sentiment. En général l'humeur est au pire le matin. Chez les enfants et adolescents, cela peut se manifester par une irritabilité accrue. 2.Anhédonie : diminution du plaisir ou de l'intérêt pour toutes activités, y compris celles qui procurent du plaisir habituellement. Les habitudes se modifient, les passe-temps sont délaissés, tout semble monotone et vide, y compris les activités habituellement gratifiantes. 3.Modification involontaire du poids : prise ou perte de 5 % ou plus du poids habituel en un mois. Éventuellement, modification récente de l'appétit 4.Troubles du sommeil : diminution (insomnie) ou augmentation (hypersomnie) du temps de sommeil 5.Troubles de la concentration ou du processus de prise de décision 6.Troubles du comportement : agitation ou ralentissement (bradypsychie) rapportée par l'entourage. 7.Asthénie : sensation de fatigue ou de diminution d'énergie 8.Sentiments de culpabilité , souvent injustifiés et liés à l'auto-dépréciation du patient. 9.Idées noires : volonté de mourir, idées suicidaires actives, avec ou sans plan spécifique, finalement tentative de suicide.

18 EDM : DSM IV -(suite)- B- ne répondant pas aux critères de l’épisode mixte C- altération du fonctionnement social et / ou professionnel D- absence de cause toxique ou organique E- en l’absence de deuil

19 EDM : DSM IV CORRESPOND A LA FORME COMPLETE DE LA DEPRESSION
défini par : Une Rupture avec l’état antérieur Un nombre suffisant de symptômes Pendant une durée suffisante

20 C/ Formes cliniques (2) C .1 . Selon l’évolution dans le temps :
1/ trouble dépressif récurrent : défini par 2 EDM ,séparés par un intervalle libre ,d’au moins 2 mois 2/ dépression chronique : trouble dépressif d’une durée supérieur à 2ans 3/ trouble saisonnier de l’humeur : trouble dépressif récurrent caractérisé par sa périodicité saisonnière : début des troubles en automne – hiver et rémission spontanée au printemps. 4/ trouble bipolaire

21 C/ Formes cliniques (3) C .2 . Selon l’age :
Enfants : tableau proche de celui de l’adulte ;irritabilité ,troubles de l’attention (fléchissement scolaire ,..) - Adolescents : tableau proche de celui de l’adulte ,parfois révélé par des troubles des conduites Sujets âgés : plaintes somatiques parfois au 1er plan trouble de la concentration et de la mémoire risque suicidaire élevé

22 C / Formes cliniques (4) C .3 . Selon le sexe : chez la femme
Le dgc de dépression est à apprécier en fonction des étapes de la vie hormonale qui peuvent altérer l’humeur de façon physiologique: Période prémenstruelle : Grossesse ménopause

23 C / Formes cliniques (5) C .4 . Selon la symptomatologie :
Mélancolie

24 C / Formes cliniques (5) C .4 . Selon la symptomatologie :
1.MELANCOLIE : EDM sévère dont l’ensemble des symptômes sont exacerbés. - c’est une urgence thérapeutique - à risque suicidaire majeur Plusieurs formes cliniques ont été décrites : Mélancolie stuporeuse : ralentissement PM extrême ,avec mutisme et stupeur (risque de dénutrition et de cachexie) Mélancolie anxieuse : anxiété majeure avec agitation Mélancolie délirante : importante production délirante

25 C / Formes cliniques (6) C .4 . Selon la symptomatologie :
2.EDM « atypique » : caractérisé par la présence de symptômes inhabituels: -éléments délirants non congruents à l’humeur -désorganisation psychique ,bizarrerie ,détachement affectif -absence d’anxiété Un tel tableau doit faire évoquer une pathologie schizophnrénique Sous jacente et impose une surveillance accrue.

26 D/ Diagnostic différentiel
1/ Dépression d’origine organique : BILAN CLINIQUE ET PARACLINIQUE SYSTEMATIQUE (hypothyroïdie , AVC ,certains Kc et maladies de système , VIH ,TBC événements médicaux traumatisants , (Démence : chez le sujet âgé+++ ,maladie de parkinson ,SEP 2/ Dépression induite par une substance alcool ou toxiques Dépression iatrogène : corticoïdes, interféron ,antihypertenseur,L dopa neuroleptiques 3/ dépression compliquant un autre trouble psychiatrique Troubles anxieux ,troubles psychotiques aigus ou chroniques ,trouble du sommeil ,,

27 SYNDROME DEPRESSIF E/ Complications
1/ TS,.. SUICIDE+++ 2/ Handicap social, affectif et professionnel 3/ Abus de substances 4/ Troubles somatiques dus à l’anorexie et à l’incurie 5/ Si catatonie : escarres, complications de décubitus

28 SYNDROME DEPRESSIF Facteurs de risque suicidaire
- Communication d’idées suicidaires - Construction d’un projet suicidaire, élaboration d’un scénario - Critique des idées suicidaires ? - Age : adulte jeune ou grand âge - ATCD personnel/familial de TS - Pathologie psychiatrique sous-jacente - Pathologie somatique chronique sous-jacente - Abus/dépendance à un produit psycho-actif - Impulsivité, immaturité affective - Intensité d’un éventuel évènement de vie stressant : rupture, deuil, difficultés financières/professionnelles - Isolement familial/social

29 LE PROCESSUS SUICIDAIRE:
5 phases: A. La recherche de stratégies ou de solutions à la crise. B. L'apparition des idées suicidaires. C. La rumination de l'idée suicidaire. D. La cristallisation et la planification d'un scénario suicidaire. E. L'élément déclencheur et le passage à l'acte.

30 RECHERCHE DE STRATÉGIES:
Chaque solution est évaluée en fonction de la capacité de changer la situation et son efficacité pour soulager la souffrance. Si bonnes facultés d’adaptation: Solution multiples Résolution de la crise Si facultés d’adaptation limitées: Solution restreintes et/ou inefficaces Apparition d’intentions suicidaires vagues: "J'aimerais être loin d'ici. " " Je partirais pour un long voyage. " " Cela va passer... je l'espère.

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32 APPARITION D’IDEES SUICIDAIRES
Une des solutions possibles pour éviter la souffrance. " Si j'étais mort, cela réglerait le problème. " " Si cela continue... je me jette en bas du pont! " " Je ne pourrai plus supporter ce fardeau très longtemps... j'aime mieux être mort. " " Ce n'est pas la peine de se battre. «  Les autres solutions ne fonctionnent pas, les idées suicidaires deviennent plus persistantes. Sentiment de désespoir, auto dévalorisation du fait de l’échec des autres solutions.

33 RUMINATION D’IDEES SUICIDAIRES:
Angoisse importante face à l'incapacité à régler la crise. Sentiment de ne plus avoir de solutions Retour constant d’idées suicidaires, obsédantes, très anxiogènes. "Je pense au suicide continuellement , cela me harcèle à tout moment". "Je me réveille le matin sachant que j'y penserai toute la journée, mon seul répit c'est le sommeil, et encore..." "La moindre déception, la moindre difficulté me ramène à cela". "Le matin, je me mets à pleurer en pensant que j'ai à affronter une autre journée avec cela en tête".

34 CRISTALLISATION ET PLANIFICATION D'UN SCÉNARIO SUICIDAIRE:
Le suicide est la solution ultime. Décision prise, scénario construit. Aspect clinique trompeur: Signes de mieux être (rémission spontanée). Sentiment de libération. Décision prise: sentiment de contrôle de sa vie Date du passage à l’acte déterminée (événements particuliers: anniversaire etc) Comportements de départ: Dons d’effets personnels Testament, Recherche d’arme à feu etc " Je vais le faire en fin de semaine, j'aurai alors tout ce qu'il me faut. " " Je règle mes affaires, je fais mon testament, ensuite je me tire. " " Si je n'ai pas de réponse positive à ma demande, je me suicide.

35 Evaluation systématique pour toute idée suicidaire
3 niveaux RISQUE Nombre et intensité des facteurs de risque URGENCE Probabilité d'un suicide dans les 48 heures ( idéations suicidaires, impulsivité) DANGEROSITÉ Létalité et accessibilité du moyen envisagé

36 SYNDROME DEPRESSIF F/ Evolution
1/ Evolution favorable - en 6 mois sans traitement, en 2 mois sous ATD efficace - guérison de l’épisode si rémission >4 mois - rechute si réapparition des symptômes avant la guérison 2/ Chronicisation - récurrence des EDM 3/ Pharmacorésistance - persistance des symptômes après 5 semaines de monothérapie ATD à dose efficace 4/ Virage de l’humeur - accés maniaque pharmaco-induit et entrée dans le trouble bipolaire

37 F/ Evolution Les bénéfices attendus : la réduction de la durée de l’épisode et l’absence de complications Réponse : rémission partielle: réduction de la symptomatologie dépressive Rémission complète :disparition du syndrome dépressif Guérison : rémission complète d’un durée sup à 4mois Rechute : réapparition des symptômes avant le 4 eme mois Récidive : réapparition des symptômes après la guérison Chronicité : persistance de l’EDM au delà de 2 ans Résistance :échec confirmé (absence de réponse ou rechute précoce) à d’au moins 2 ttt ATD différents ,dont un imipraminique ,pendant 4 à 6 semaines ,à posologies adéquates ,avec observance satisfaisante

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39 SYNDROME DEPRESSIF G/ Principes du traitement
- URGENCE si risque suicidaire, si mélancolie, si délire, si état stuporeux/catatonique - En ambulatoire ou en hospitalisation (libre ou HDT) - SURVEILLANCE DU RISQUE SUICIDAIRE ++++ - Chimiothérapie - ANTIDEPRESSEUR ou SISMOTHERAPIE - PREVENTION DU PASSAGE A L’ACTE LORS DE LA LEVEE DE L’INHIBITION PSYCHOMOTRICE (8ème-10ème jour) : BZD, NLP sédatif - si angoisse : traitement anxiolytique (BZD, NL) - si troubles du sommeil : hypnotiques - si délire : neuroleptiques antiproductifs

40 Conduites suicidaires prise en charge
La majorité des suicidants ne veulent pas mourir, ils veulent arrêter de souffrir (« dernière solution »). Nécessité d’entretiens longs répétés et rapprochés afin d’évaluer le risque suicidaire. Maintenir le lien de confiance. Approche multidisciplinaire à promouvoir afin de repérer à temps le processus suicidaire (formation généraliste, acteurs sociaux, famille etc.) Le suicide n’est pas seulement du ressort du médecin, il concerne l’ensemble des intervenants familiaux, et sociaux- professionnels autour du patient. Importance de la prévention tertiaire (La TS est le principal risque de suicide)

41 SYNDROME DEPRESSIF Indications de la sismothérapie
1/ Risque vital à court terme : AEG, retentissement somatique 2/ Grossesse 3/ Mélancolie à haut risque suicidaire 4/ Mélancolie délirante, stuporeuse ou catatonique 5/ Echec traitement ATD , Contre indication aux ATD

42 MERCI POUR VOTRE ATTENTION

43 SYNDROME MANIAQUE A- Symptomatologie
1/ Présentation, Contact - Tenue débraillée, négligée, exubérante, contrastant avec les habitudes du patient - Agitation incessante, déambulation - Hypermimie, clins d’œil - Hyper syntonie - Contact facile et familier

44 SYNDROME MANIAQUE A/ Symptômes (2)
2/ Trouble de l'humeur - Euphorie expansive : Hyperhédonie Optimisme, estime de soi accrue (parfois délirante) Sensation d'énergie inépuisable Jovialité - Humeur versatile : Labilité thymique avec phases de tristesse et d’irritabilité / agressivité / colère Passage du rire au larmes, hyperesthésie affective - Relâchement des censures morales et sociales : Ludisme Désinhibition, impudeur, exhibition Grossièreté Actes délictueux (vols, fraudes, altercations sur la voie publique, attentats à la pudeur...)

45 SYNDROME MANIAQUE A/ Symptômes (3)
3/ Troubles du contenu de la pensée = Fabulation pseudo-délirante ou réellement délirante : - thèmes = congruents à l’humeur : idées de grandeur, de persécution (conséquence de la grandeur), mégalomaniaque, mystique, prophétique, érotomaniaque, de richesse, de filiation - mécanismes essentiellement imaginatifs et interprétatifs. Parfois, activité hallucinatoire.

46 SYNDROME MANIAQUE A/ Symptômes (4)
4/ Excitation psychomotrice : hyperactivité stérile (désordonnée, sans but précis) - Psychique Tachypsychie avec fuite des idées Logorrhée avec passage du coq-à-l’âne, jeux de mots Distractibilité, labilité de l’attention, troubles de concentration Projets ou achats inconsidérés/inadaptés - Motrice : Hyperactivité avec hyper-mobilité (déambulation excessive) Hyper-expressivité (hypermimie) Agitation, voire agressivité

47 SYNDROME MANIAQUE A/ Symptômes (5)
5/ Troubles somatiques - Troubles du sommeil : insomnie (réveil matinal précoce +++) SANS ASTHENIE - Troubles du comportement alimentaire : gloutonnerie, hyperphagie avec amaigrissement - Troubles du comportement sexuel : hypersexualité - Déshydratation dûe à l’agitation

48 SYNDROME MANIAQUE B/ Formes cliniques (1)
1/ Hypomanie = forme atténuée de manie, pendant au moins 4 jours. Diagnostic souvent difficile (accès passant souvent inaperçu pour l’entourage du patient) 2/ Manie délirante ( = manie avec caractéristique psychotiques) = présence d’idées délirantes (ou d’hallucinations) 3/ Manie confuse : plus fréquente chez le sujet âgé La note confusionnelle, parfois au premier plan, peut égarer le diagnostic

49 SYNDROME MANIAQUE B/ Formes cliniques (2)
4/ Manie furieuse ( = fureur maniaque) Agitation extrême, avec agressivité et dangerosité pour le patient / pour autrui Retentissement somatique souvent important. 5/ Manie atypique État d’excitation avec symptômes évocateurs d’une schizophrénie (DISCORDANCE)

50 SYNDROME MANIAQUE C/ Diagnostic différentiel
1/ Manie atypique (SCHIZOPHRENIE DYSTHYMIQUE) Euphorie discordante (émoussement affectif)‏ Isolement social Idées délirantes peu congruentes à l’humeur (transformation corporelle…) 2/ BDA 3/ Manie d’origine organique BILAN CLINIQUE ET PARACLINIQUE SYSTEMATIQUE Étiologies : - confusion mentale : DTS, personnes âgées+++ - ivresse aigue, intoxication : THC, amphét, cocaïne - causes neurologiques : tumeur++, encéphalite - causes iatrogènes :corticoïdes, L-dopa, oestro-progestatifs, hormones thyroïdiennes - Épilepsie - causes endocriniennes : Cushing, dysthyroïdie

51 SYNDROME MANIAQUE D/ Complications
1/ Dépenses ou décisions inconsidérées 2/ Abus de substances 3/ Retentissement social, affectif et professionnel

52 SYNDROME MANIAQUE E/ Evolution
1/ Évolution favorable : sans traitement en 6 à 8 mois, avec traitement en 4 à 6 semaines 2/ Mode d’entrée dans un trouble bipolaire

53 SYNDROME MANIAQUE F/ Principes du traitement
- Urgence thérapeutique -bilan complet clinique et para clinique ++ - Hospitalisation en service de psychiatrie, HDT ou HO si nécessaire - SAUVEGARDE DE JUSTICE - Chimiothérapie - thymorégulation : LITHIUM, DEPAKOTE,ABILIFY,ZYPREXA - sédation : neuroleptiques sédatifs - si troubles du sommeil : hypnotiques - si délire : neuroleptiques anti-productifs - Sismothérapie : - si risque vital - si manie délirante - si fureur maniaque - si CI aux thymorégulateurs - si grossesse - si échec traitement

54 LE TROUBLE BIPOLAIRE

55 TROUBLE BIPOLAIRE A/ Épidémiologie
- Anciennement « maladie maniaco-dépressive » ou « psychose maniaco-dépressive » - C’est une forme cyclique de dérèglement de l’humeur où alternent de façon variable des épisodes dépressifs, des accès maniaques et des intervalles libres pendant lesquels le sujet est euthymique - Prévalence : 1 à 2% de la population Sex-ratio : 1 pour la forme bipolaire, 2 femmes pour 1 homme pour la forme unipolaire - Facteurs génétiques++, biologiques+, hormonaux et environnementaux

56 Les épisodes des troubles bipolaires (TB) peuvent être:
-hypomaniaques -maniaques (sans OU avec symptômes psychotiques) -dépressifs légers ou modérés -dépressifs sévère (sans OU avec symptômes psychotiques) -mixtes (sans OU avec symptômes psychotiques) ---il n’existe pas d’outil d’évaluation para clinique pour le dgc de TB le dgc repose sur l’évaluation clinique et peut être long et complexe. il peut s’écouler 8ans en moyenne entre le début des troubles et la confirmation du dgc.

57 TROUBLE BIPOLAIRE B/ Classification (1)
- Trouble unipolaire : survenue de façon périodique d’épisodes dépressifs sévères ; patients indemnes de tout accès maniaque/hypomaniaque - Trouble BP I : au moins 1 épisode Maniaque, avec ou sans EDM - Trouble BP II : au moins un épisode hypomaniaque et un EDM - Trouble BP III : au moins un épisode Maniaque ou hypomaniaque induit par un traitement AD

58 TROUBLE BIPOLAIRE B/ Classification (2)
- Cycles rapides : si >4 épisodes en un an - Cyclothymie : épisodes de type II pendant au moins 2 ans avec moins de 2 mois sans symptômes

59 TROUBLE BIPOLAIRE C/ Diagnostic différentiel
- A chaque accès dépressif ou maniaque, écarter les diagnostics différentiels vus précédemment - Au cours de l’évolution de la maladie thymique, discussion possible avec : - schizophrénie dysthymique ( = trouble schizo-affectif) - dysthymie : humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d’1 jour sur 2 pendant au moins 2 ans. Les diagnostics de TBP, de TUP, de psychose chronique ou de trouble organique doivent être écartés avant de poser ce diagnostic.

60 TROUBLE BIPOLAIRE D/ Traitement
1/ Traitement curatif de l’accès aigu (dépressif ou maniaque) 2/ Traitement prophylactique des récidives thymiques - = THYMOREGULATEURS : à mettre en route en parallèle du traitement aigu - But : disparition des rechutes, espacement des rechutes, atténuation de l’intensité des rechutes thymiques - Indications des traitements thymorégulateurs : - 1er épisode maniaque - 2ème EDM - LITHIUM, anticonvulsivant :Tégrétol, ECT d’entretien, ATD au long cours (TUP) 3/ Mesures associées - ALD 30, psychothérapie de soutien - SURVEILLANCE AU LONG COURS 4/ psychothérapie : de soutien ,TCC ,PIP

61 TROUBLE BIPOLAIRE E/ Evolution
1/ SUICIDE 2/ Conduites addictives, dépendances aux psychotropes 3/ Retentissement social, familial et professionnel

62 TROUBLE BIPOLAIRE F/ Retentissement du TBP (1)
1/ Retentissement professionnel - Difficultés d’adaptation professionnelle marquées - Seuls 40% des BP ont une occupation professionnelle stable Etude de Coryell et al. (1993) BP 148 Contr. Activité professionnelle l’année passée ,5% 81,8% Amélioration du statut professionnel ,7% 35,0% Dégradation du statut professionnel ,5% 26,6% Augmentation des revenus professionnels 43,7% 73,8% Diminution des revenus professionnels ,0% 12,6%

63 TROUBLE BIPOLAIRE E/ Retentissement du TBP (2)
2/ Retentissement familial Etude de Coryell et al. (1993) BP contrôles Jamais mariés ,4% ,9% Divorcés ou séparés 44,8% ,4% Insatisfaction sexuelle 18,8% ,8% 3/ TBP et créativité Importante fréquence des TBP parmi les artistes, les politiques….

64 CAS CLINIQUE (1) 2/ Diagnostic
Mme R. est hospitalisée à la suite d’une tentative de suicide par IMV. Son état étant stable, elle est transférée en service de psychiatrie. Cette comptable de 38 ans, mariée et mère de 2 enfants, vous explique qu’il est « inutile de me soigner », car « de toutes façons, je suis foutue…… je ne mérite pas de vivre……je suis trop nulle… ». Elle parle lentement, sur un ton monocorde, sans esquisser le moindre geste avec ses mains, le visage impassible, gardant les sourcils froncés. « La police enquête sur moi, ils vont m’arrêter puis m’exécuter…..Il y a 2 mois, j’ai téléchargé de la musique sur Internet, c’est sûrement pour ça qu’ils m’en veulent……… Je le sais, parce-que ma télévision m’a été livrée avec 3 jours de retard…….. Ils en ont sûrement profité pour installer une caméra à l’intérieur pour m’espionner », vous dit-elle. Son mari vous explique que depuis 1 mois, sa femme est de plus en plus fatiguée et apathique. Elle ne mange presque plus et a perdu 4 kilos. Chaque nuit, elle se réveille vers quatre heures du matin et sanglote en demandant pardon jusqu’au matin. Elle n’a plus goût à rien, et passe des heures entières allongée sur son lit sans rien faire. Elle aurait déjà présenté deux épisodes de ce type ; « et lors du deuxième épisode, quinze jours après la mise en route du traitement, elle a du être hospitalisée pour un état d’excitation avec insomnie totale ». 1/ Analyse sémiologique 2/ Diagnostic

65 CAS CLINIQUE (2) Mr C. est amené aux urgences par les pompiers, qui ont été appelés sur son lieu de travail par les collaborateurs de celui-ci pour un état d’agitation. Aux urgences, le patient est incapable de rester en place. Il marche dans les couloirs, cherchant à entamer la conversation avec tout le monde. Il gesticule beaucoup, expliquant qu’il n’a « rien à foutre à l’hôpital » et qu’il ne s’est « jamais senti aussi bien ». Il accoste les infirmières en les complimentant sur « leurs tenues ultra-sexy qui sont super excitantes » et leur lance clins d’œil, sourires et baisers. L’entretien est difficile, Mr C. changeant sans cesse de sujet de conversation. Il vous tutoie, en vous appelant « mon petit pote ». Il s’exprime avec un débit verbal accéléré. Il déclare ne plus avoir besoin ni de manger ni de dormir : « Je peux tout entreprendre, bordel, je suis le roi du monde ! » dit-il. Il finit par se montrer irritable et vous déclare : « Je me casse, je suis attendu en haut lieu ! Je vais bénir la foule, car je suis la réincarnation de Bouddha, tu comprends, poils aux dents ! ». Vous discutez avec son épouse. Celle-ci vous explique que Mr C. ne dort plus depuis 10 jours, passant ses nuits à rédiger son autobiographie qu’il compte faire publier dans les jours qui viennent. Elle se dit inquiète de sa conduite alimentaire, car il lui arrive de manger une dizaine de fois dans la journée avec voracité. La veille de son hospitalisation, il a fait plusieurs chèques de 1000 euros au nom de chacun de ses amis, « cadeau de l’Empereur, pour boire un coup à ma santé lors de mon anniversaire dans 3 mois ». Tout a débuté il y a quelques semaines : il se montrait alors irritable, agressif, et passait son temps à entreprendre des projets de plus en plus irréalistes. 1/ Analyse sémiologique 2/ Diagnostic


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