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ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Enjeux des technologies de l'information et de la communication ETIC La numérisation et.

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1 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Enjeux des technologies de l'information et de la communication ETIC La numérisation et le nouvel ordre culturel 2008 Michel Gensollen

2 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Cadre général  La numérisation des informations  reproductibilité  les TIC  Technologies de l'information et de la communication  la mise en réseau des moyens de calcul  Internet modifient (?)  les politiques culturelles (probablement)  LA politique culturelle  les représentations de la culture  la culture elle-même en quoi ? (quel cadre d'analyse ?)

3 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Plan Politique(s) culturelle(s) et définitions de la culture  Esthétique, habitus et culture ostentatoire La politique culturelle en France  L’évolution de LA politique culturelle: de l’accès à la diversité  L’analyse des pratiques culturelles  L’intermittence Numérisation et politique culturelle  Authenticité (original / copie)  La production répartie (professionnel / amateur)  La consommation de la diversité (critique répartie / sérendipité)

4 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 1 – Politique(s) culturelle(s) et définitions de la culture

5 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Définitions de la culture Intérêt de la question :  On peut toujours (+/-) définir UNE politique culturelle ex post  mais faut-il UNE «politique culturelle» ex ante dans un pays ?  Faut-il traiter un bien culturel comme un autre (commerce international) Deux définitions de la culture  Une définition étroite (esthétique):  certaines consommations (biens & services) relèvent du domaine culturel  on considère qu’il faut aider les producteurs et les consommateurs  il existe un intérêt collectif qui dépasse la sommes des U individuelles  Une définition large (ethnologique):  la culture est définie par les habitudes de vie et les représentations partagées  entre les membres d'un groupe large (la culture aztèque) ou étroit (la culture des ghettos noirs nord-américains dans les années 1960 étudies par Labov)  Wallerstein, Immanuel. 1990. "Culture as the Ideological Battleground of the Modern World-System," Theory, Culture & Society, Vol. 7, pp. 31-55.  Labov, William. 1972. "Language in the Inner City: Studies in Black English Vernacular"

6 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La culture « esthétique » Quand on parle de culture « esthétique » on insiste sur:  Les difficultés d'accès aux œuvres (élitisme)  Difficultés sociales et financières,  Les apprentissage nécessaire, le capital culturel à constituer  Stigler, George J. et Gary S. Becker. 1977. "De Gustibus Non Est Disputandum", American Economic Review, 1977, 67 :2, pp. 76-90  Le fait que la qualité esthétique est difficile à repérer par les consommateurs  Le fait que la production de la qualité esthétique n’est pas maîtrisée Certains opposent produits culturels et œuvres d’art  Adorno, Theodor, and Max Horkheimer. 1947. The Culture Industry: Enlightenment as Mass Deception Réflexions sur les esthétismes dominés  Certains sociologues analysent certaines cultures particulières  pour montrer comment leur esthétisme se constitue par différence et en opposition à la culture dominante (them / us )  Hoggart, Richard. 1957. The Uses of Literacy. Aspects of Working Class Life, Londres, Chatto and Winddus, 1957.)

7 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La culture « ethnologique » Quand on parle de culture « ethnologique » on insiste sur:  La difficulté à définir une domaine « culturel » particulier  La continuité entre les diverses consommations (tout est culturel)  La nécessité de traiter tous les produits de la même façon (pas d’exception culturelle)  Il est même parfois difficile de distinguer « culture » et « civilisation »  Folklore / culture transcendante Certains interprètent la culture « esthétique » comme « ethnologique »  Le fait de considérer certaines consommations  Ou certaines façon de consommer  comme esthétique  est un signal d’appartenance de classe: ostentation  Bourdieu, Pierre. 1979. La Distinction : critique sociale du jugement, Éd. de Minuit, Le Sens commun, Paris, 1979, 672 p.  Veblen Thorstein (1899), “The Theory of the Leisure Class”, Penguin Books.

8 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Culture globale / cultures locales  Selon qu’on considère la culture comme « esthétique » ou « ethnologique » On donne un sens différent à la question: Va-t-on ? Doit-on aller ? vers une culture globale (universalisme)  Smith, Anthony D. 1990. "Towards a Global Culture?" Theory, Culture & Society, Vol. 7, pp. 171-191. Culture « ethnologique » Culture « esthétique » Culture globale On y va et c’est bien Culture véhiculaire Les échanges doivent reposer sur des représentations communes Musée imaginaire Décontextualisation Donner accès Cultures variées Il faut lutter pour défendre la diversité Cultures vernaculaires Avantages de la diversité : biotopes Apprentissage et capital culturel Remise en cause des codes

9 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 2 – La politique culturelle en France

10 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 2.1 – Du musée imaginaire à la diversité

11 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Une politique culturelle ou des politiques culturelles  Tous les Etats interviennent ponctuellement (+/-) en matière culturelle Mais il faut distinguer entre :  Les politiques publiques de la culture (des interventions ponctuelles)  chacune défendue « localement » par des considérations comme :  Le maintien d'une vie artistique  Le prestige national  La survie des institutions artistiques (qui garantissent la qualité des productions)  Les retombées économiques et l'emploi Et UNE politique d’ensemble par laquelle on justifie chaque action On s’interrogera sur l’évolution de LA politique culturelle Et sur le fait que la numérisation  Qui certainement demande des politiques d’aide à l’adaptation  Pourrait éventuellement faire évoluer LA politique culturelle  Urfalino, Philippe. 1997. "Quelles missions pour le ministère de la culture?" ESPRIT, janvier 1997, pp. 37-59.

12 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La politique culturelle à partir de 1958 Le ministère des Affaires Culturelles est créé en 1959 pour André Malraux  Avant, divers organismes s’occupaient des « Beaux-Arts » Définition d’une politique culturelle reposant sur:  Une vision « esthétique » de la culture  La décontextualisation (musée imaginaire)  N’importe qui (sans formation) apprécie une œuvre exceptionnelle  Ce qui est important : donner accès (démocratiser LA culture mondiale) N’appartiennent pas à la culture:  Le divertissement (qu’il n’y a pas lieu d’aider)  La production des amateurs (qui n’ont aucune chance de faire une œuvre immortelle)  La formation (talent inné, réception immédiate)  L’opposition à tout conformisme académique Cette vision sera appliquée de 1959 à 1981 par :  Malraux (59-69), Jacques Duhamel (71-73), Françoise Giroud (76), …

13 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La politique culturelle à partir de 1981 Jack Lang devient ministre de la culture en 1981  Il sera ministre de 1981 à 1986 puis en 1988 puis de 1991 à 1992  Ensuite Jacques Toubon (93-95) Philippe Douste Blazy (95-97)  Catherine Trautmann 1997 à 2000  En 1981, le budget du ministère de la culture est doublé La politique culturelle s'infléchit  Vision moyenne entre la culture esthétique et ethnologique  Il y a des cultures, même si toutes les œuvres ne se valent pas toutes  On aide la production et pas seulement la mise en présence  On aide les petits projets, les plus divers possibles  pour que les meilleurs survivent : on accepte la sanction du public  La diversité devient progressivement une qualité Comme critère d'aide, on passe progressivement de l’opposition  {haute culture / divertissement} à {français / étranger}  production de divertissement français imitant les séries américaines (Hélène et les garçons ou Châteauvallon en 1985, le « Dallas français »)

14 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 2.2 – L’analyse des pratiques culturelles

15 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 L’analyse statistique des pratiques A partir de 1973, enquêtes sur la réalité des pratiques « culturelles » Les enquêtes:  1973 : 1 987 personnes. 1981 : 3 984 individus. 1988-1989 : 5 000 individus. 1997 : 3 000 individus de 15 ans et plus et 1 350 personnes représentatives de la population ayant assisté depuis un an à un spectacle vivant  Ensuite intégration de quelques questions dans les enquêtes « Conditions de vie-Société » (Vacances – Loisirs) Les analyses:  Donnat, Olivier. 1999. "La stratification sociale des pratiques culturelles et son évolution 1973-1997," Revue française de sociologie, XL-1  Donnat, Olivier et Florence Lévy. 2007. "Approche générationnelle des pratiques culturelles et médiatiques," Culture prospective, 2007-3.  Donnat, Olivier. 2007. "Pratiques culturelles et usages d'internet," Culture études, 2007-3.

16 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Les pratiques culturelles: échec de la politique d’offre Les résultats des enquêtes sur les pratiques culturelles des Français  montrent que les pratiques culturelles demeurent, élitaires et cumulatives  aucune réduction significative des écarts entre catégories socioprofessionnelles n'est observable depuis 1973

17 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Une explication générationnelle - Définition de générations - ce qui unit les membres d’une génération, c’est de vivre la même histoire au même moment de sa vie - les pratiques dépendent du temps (ce qui est disponible) - et aussi de l’âge (de la génération) - Une pratique peut - régresser (se développer) avec l’âge - régresser (se développer) de génération en génération

18 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008

19 2.3 – L’intermittence

20 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Les intermittents du spectacle Le CDD d’usage  l'activité principale de l'entreprise est spécifique  doit relever d'un des secteurs cités à l'article D. 121.2 du code du travail  Pour certaines fonctions (légalité douteuse) La crise de 2003  le financement de la culture peut-il relever des Assedic ? Le développement du CDD d’usage de 1992 à 2002:  le volume de travail (équivalents jours de travail) a augmenté de 40%  le nombre de gens se réclamant du système a augmenté de 100%  le nombre de contrats d'emploi a augmenté de 150%  Un nombre croissant de semi-professionnels  se partagent une quantité de travail en croissance moins rapide  et travaillent de façon de plus en plus fragmentée.  Menger, Pierre-Michel. 2003. "Intermittence : Exception culturelle, exception sociale," working paper N°1, La République des Idées. http://cesta.ehess.fr/document.php?id=163

21 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 L’importance des transferts en millionsJours de travail Jours chômage payés 19803,21,7 19854,93,4 19906,47,5 19926,711,2 - La couverture Recettes / Dépenses passe de 1,9 à 0,6. - Le chômage indemnisé croît plus vite que le volume de travail. - Le déficit du régime de l'intermittence absorbé par le régime général d'assurance- chômage valait - 1,4 milliards de francs en 1991 et 4,8 milliards de francs en 2001 - Il avoisine un milliard d'euros en 2003. - Cette forme de subventionnement indirect fait le jeu de tout le monde : -employés, employeurs, et ministère de la culture. -Sauf de ceux qui payent. - Le déficit de l'assurance chômage de l'intermittence représente le tiers des crédits du ministère de la culture.

22 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Le CDD d’usage est-il un bon système ? Un premier paradoxe:  c'est l'éligibilité à l'assurance chômage qui permet de se faire reconnaître comme artiste professionnel (comme non-amateur)  ce qui porte des conséquences financières  mais aussi symboliques (de statut) Le seuil d'éligibilité est fixé à 507 heures sur 12 mois  devenus 319 jours pour les artistes, 304 pour les techniciens  c’est ce qu’il faut faire pour être un professionnel C’est un système qui {institutionnalise / généralise} la fraude La flexicurité augmente les inégalités de situations entre :  Les artistes arrivés, qui sont bien payés (mieux qu'en CDD)  ceux qui sont en cours d'intégration et de constitution d'une réputation et d'un carnet d'adresse,  ceux qui sont exploités et sous-payés (et qui acceptent n'importe quoi pour atteindre leur quota) Quel statut {social / économique} pour « l’amateur » ?

23 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 3 – Numérisation et politique culturelle

24 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La numérisation au sens large On désigne ici par numérisation  Les techniques de traitement / transport / stockage de l’information  qui permettent de dupliquer les œuvres (à coûts très faibles)  numériquement (aujourd’hui) ou selon diverses techniques analogiques  On peut classer dans ces techniques:  L’écriture  L’imprimerie  La photo  L’enregistrement sonore  Le cinéma (et le synchronisme avec le sonore)  La télévision  La vidéo Les choses changent avec le numérique parce que  les capacités de traitement, stockage, duplication, diffusion  peuvent être mises en œuvres par les consommateurs

25 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Critique du progrès technique dans le domaine culturel  Au moment de leur introduction, les techniques de traitement de l’information ont toujours été critiquées (vues comme des régressions)  parce qu’elles transforment la « transmission culturelle » De l’écriture  Première dégénérescence de la culture: l’écriture  remplace la compréhension par la mémoire mécanique  transforme l’échange {l’explication / la discussion / la dialectique}  par un discours non-interactif (à qui on ne peut répondre)  Cf. Platon dans le Phèdre (274 – 275) –"Une fois écrit, tout discours circule partout, allant indifféremment de gens compétents à d'autres dont il n'est nullement l'affaire, sans savoir à qui il doit s'adresser. Est-il négligé ou maltraité injustement ? il ne peut se passer du secours de son père, car il est incapable de se défendre ni de se secourir lui-même. " À la reproduction (analogique / industrielle) : photo / cinéma  la reproduction remplace l'art (lié au culte) par le culturel (l'industriel)  les notions d'authenticité, d'original, de distance sont essentielles  cf. Benjamin, Walter. 1936. The Work of Art in the Age of Mechanical Reproduction

26 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 3.1 – L'authenticité (original / copie)

27 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La critique de l'Ecole de Francfort  Adorno, Theodor, and Max Horkheimer. 1947. Dialectic of Enlightenment, ed. G. S. Noerr, trans. E. Jephcott, Stanford, Calif.: Stanford University Press, 2002. chapter : The Culture Industry: Enlightenment as Mass Deception L'argumentation critique contre les industries culturelles  monopole de fait (mimant la concurrence): fausse différenciation  les modèles esthétiques sont fixes et imposés par l'industrie  les œuvres sont très contraintes, standardisées  les industries (culturelles) façonnent les goûts du public,  qu'elles affectent de considérer comme exogènes (innés).  de sorte à déployer leur modèle d'affaires  Les industries culturelles placent les loisirs dans le prolongement du travail  les loisirs doivent se caractériser par  absence de réflexion, aucun effort intellectuel,  application de routines quasi-tayloriennes de loisir,  aucune originalité qui aiderait à penser le monde (et qui pourraient se transposer dans le cadre du travail). Critique des médias de masse ET des nouvelles techniques culturelles

28 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 L'horreur de la copie  Même si la copie est indiscernable de l'original, il lui manque toujours un je-ne-sais-quoi, un presque-rien  Jankélévitch, Vladimir. 1957. Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien: 2 La méconnaissance, Éditions du Seuil, Paris 1980.  "Toute copie est laide, prononce Alain, même si elle est indiscernable de l'original. Les perles fausses imitent les "vraies", et le stuc remplace le marbre… à condition de n'y pas regarder de trop près !" une telle critique de la copie est plus simple à exposer  pour les services et les œuvres représentées (spectacles vivants)  que pour les œuvres d'art (sculptures, tableaux,..)  qui ont eu des originaux multiples (fontes, moulages, gravures,..) mais pour Benjamin la photographie et le cinéma (arts reproductibles)  ont modifié la relation même avec l'art –"Earlier much futile thought had been devoted to the question of whether photography is an art. The primary question—whether the very invention of photography had not transformed the entire nature of art—was not raised."  art : {rituel / authentique / caché / interactivité / auteur-public}  culturel : {politique / copie / exposition / sans interactivité / l'amateur}

29 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Qu'est-ce qu'un original ? la réception  Latour, Bruno & Adam Lowe. 2008. "The migration of the aura, or how to explore the original through its facsimiles," in Switching Codes, Thomas Bartscherer (editor) University of Chicago Press.  http://www.bruno- latour.fr/articles/index.html Originalité de l'œuvre et de la réception peuvent entrer en conflit  Le cas des Noces de Cana de Véronèse  l'original est à Paris (dans la salle de la Joconde)  une copie est à Venise dans le réfectoire des bénédictins à San Giorgio Maggiore pour lequel le tableau a été fait Développement actuel de la muséologie

30 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 L'art qui joue avec l'authenticité Les artistes ont mis en scène la question de l'authenticité:  les ready-made de Marcel Duchamp (Fontaine de 1917)  Le 4 janvier 2006, Pierre Pinoncelli attaque au marteau un urinoir de Duchamp figurant dans l'exposition Dada au Centre Georges-Pompidou à Paris, l'ébréchant légèrerement.  Il est condamné, en première instance, à trois mois de prison avec sursis et 214 000 euros de dommages-intérêts; et en appel, à trois mois de prison avec sursis, le musée n'obtenant pas de dommages et intérêts.  l'art conceptuel  un art pour lequel "l'exécution est chose superficielle" (Sol LeWitt)  En 1954, Robert Rauschenberg obtint du peintre expressionniste américain de Kooning, un dessin de sa main qu'il puisse effacer.  Celui-ci accepta et l'œuvre existe sous le titre Erased de Kooning Drawing  Lorsque quelques années plus tard le critique d'art Leo Steinberg lui demanda s'il était utile, à son avis, qu'il se déplace pour la voir, l'artiste répondit : "je crois que non"

31 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 L'authenticité dans un monde numérique Soit acceptation d'œuvres "qui n'ont pas d'originaux"  la photographie a résisté longtemps (tirages originaux signés) Soit redéfinition de l'œuvre :  œuvre complexe, "trajectoire",..  bundling entre une partie originale et une partie copiable Bundling d'un fichier avec un bien rival  un CD "de luxe" avec un livret, la signature de l'artiste,etc.  collectibles Bundling d'un fichier avec un service  dans le domaine de la musique  développement du spectacle vivant (concerts)  les artistes / les consommateurs, considèrent les fichiers comme des échantillons (gratuits) des concerts (qui est la véritable œuvre)  dans le domaine des arts plastiques  accent mis sur la présentation (l'exécution)  la muséologie

32 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 3.2 – La production répartie (professionnel / amateur)

33 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 La figure de l'amateur Entre l'artiste-producteur et le consommateur de l'œuvre  schéma calqué sur le modèle industriel existent des {consommateurs experts} / {producteurs occasionnels} L'amateur renvoie à la question de l'authenticité:  si des amateurs peuvent modifier les œuvres et les diffuser  on passe de l'opposition {original / copies (dégradées)}  à l'opposition {original / variantes (enrichies)} D'où de multiples problèmes de droit de propriété  droits patrimoniaux (qui bénéficie de la vente de l'œuvre finale ?)  droits moraux (les auteurs en amont ont-ils un droit sur les auteurs en aval ?) Un exemple des tâtonnements actuels : le remix  sur le site de Radiohead : Remix Nude  Radiohead have broken up the song ‘Nude’ into pieces for you to remix. –you can buy the separate components or ‘stems’ (bass, voice, guitar, strings/FX and drums) and remix your own version of the song –all rights in and to any remixed versions (“Remixes”) of the song “Nude” (“the Song”) created by the Entrant shall be owned by Warner/Chappell Music Ltd (“WCM”)

34 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Le Net Art et l'œuvre interactive Net Art : les œuvres réalisées sur Internet sur la période 1997-2007  Analyse sur 1997-2007  Fourmentraux Jean-Paul. 2008. "L'œuvre en devenir. Sociologie de la communication et des échanges créatifs à l'ère du numérique," Communication, 26:1, pp. 108-126.  http://cesta.ehess.fr/document.php?id=80 Quelles nouvelles stratégies artistiques ?  Les œuvres de Net Art sont accessibles selon divers modes :  un mode de lecture (linéaire) [consommation]  un mode de navigation et d'exploration [consommation active]  un mode de perturbation: les modifications apportées par les spectateurs-acteurs altèrent les formes et contenus initiaux [consommation productive]  un mode de communication: quand le dispositif propose un cadre permettant l'interaction [consommation sociale]  Glissement de l'œuvre vers le dispositif qui la fait exister  cf. la muséologie, qui préconise d'impliquer l'artiste dans l'exposition  "Démos" artistiques  L'œuvre configurée sur une machine, accompagnée d'un mode d'emploi

35 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Le statut de l'amateur Quel statut social et économique pour l'amateur ? L'amateur est rendu possible parce que :  réduction des barrières à l'entrée (barrières techniques / économiques)  les techniques numériques réduisent les coûts de production (pour une qualité professionnelle): home-studio, caméra numérique,..  existe-t-il des barrières à l'entrée esthétiques ?  académisme vs inventivité L'amateur est-il un moment vers le professionnalisme ?  le schéma de l'intermittence permet  la sélection des amateurs (considérés comme des débutants)  vers les professionnels ou faut-il un schéma {économique / social} de l'amateur en tant que tel ?  limite de l'image industrielle : désutilité de la production / utilité de la consommation  pour l'amateur : utilité de la production  les professionnels voient les amateurs comme une concurrence déloyale

36 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 3.3 –La consommation de la diversité (critique répartie / sérendipité)

37 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Qu'est-ce que la diversité culturelle ? Diversité statistique : long tail  Anderson, Chris. 2004. "The Long Tail," Wired, Oct. 2004  http://www.wired.com/wired/archive/12.10/tail_pr.html Mais qu'est-ce que deux œuvres "différentes" ? La mesure de l'audience des œuvres ne suffit pas  la répétition d'œuvres proches (peu originales)  une œuvre originale ajoute + à la diversité qu'une œuvre moyenne  comment définir une distance entre les œuvres ? (notion de "genre") Les œuvres ne sont pas indépendantes  elles forment des systèmes esthétiquement cohérents  il faudrait une distance entre ces systèmes Il s'agit d'un processus  il faudrait analyser la dynamique d'innovation culturelle

38 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Numérisation et diversité La circulation des objets culturels favorise-t-elle la diversité ?  les réseaux et la numérisation rendent la circulation non maîtrisable I – mécaniquement, l'ouverture des frontières augmente la diversité  raisonnement simple (d = P.N) population P ayant accès à N œuvres  on passe de P1.N1 + P2.N2 à (P1 + P2).(N1 + N2) II – mais il faut tenir compte de la structure des coûts  production à coûts fixes importants pour les œuvres reproductibles  coûts de distribution proportionnels  mais {la numérisation / les réseaux} en diminuent l'importance  une œuvre amortie dans son bassin initial peut envahir les autres cultures  son coût marginal est nul (une série américaine peut être "donnée" en Europe) III – mais les cultures réagissent aux influences étrangères  analyse des ethnologues  Jean-Pierre Warnier : Les sociétés face à la mondialisation des flux culturels, conférence 13 juillet 2003  les produits culturels mondialisés  servent de matériaux pour des constructions culturelles locales diversifiées  mais modifient les éléments culturels locaux

39 ETIC – La numérisation et le nouvel ordre culturel – MG – 2008 Diversité {produite / offerte / consommée}  Le numérique (copie / amateurs) permet une plus grande diversité produite A quelles conditions la diversité éventuellement produite  se transforme-t-elle en une diversité offerte (accessible)  se transforme-t-elle en une diversité consommée ? Diversité de l'offre accessible: promotion adaptée  à la promotion par les médias de masse  se substitue une promotion décentralisée sur Internet  sites (comme MySpace) et pub sur Internet Diversité de la demande : formation des audiences + découverte  formation d'audiences spécifiques par regroupement  critique collective, bouche-à-oreille en ligne  forums, communauté d'expérience  {sites / réseaux / procédures} favorisant la sérendipité  les rencontres heureuses dues au hasard  qui permettent d'augmenter la variété consommée par chacun


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