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DEVELOPPEMENT PSYCHO- SEXUEL de la NAISSANCE à l’ADOLESCENCE

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Présentation au sujet: "DEVELOPPEMENT PSYCHO- SEXUEL de la NAISSANCE à l’ADOLESCENCE"— Transcription de la présentation:

1 DEVELOPPEMENT PSYCHO- SEXUEL de la NAISSANCE à l’ADOLESCENCE
Christine Mohr Chabeuil, le 1ier octobre 2010 Psychologue clinicienne Diplômée Facultés de Paris XIII et Lyon II DIU de Victimologie Tel :  : DEVELOPPEMENT PSYCHO- SEXUEL de la NAISSANCE à l’ADOLESCENCE

2 Complexité du développement:
Une vision limitée à une seule approche est très restrictive mais parfois certaines approches sont inconciliables sur un certain nombre de points. Ci-dessous approche non exhaustive : approche biologique, intégrative (Catherine Cabanis), ethnopsychologique, comportementaliste, etc . Chacun de ces courants et (ou) disciplines comportent eux-mêmes beaucoup d’orientations différentes importantes. approche développementaliste (Piaget mais aussi Lécuyer, A. Stéri, O. Houdé, etc): c’est une approche généraliste qui ne tient pas compte des aspects individuels, ni du corps (pas objectivable pour les cognitivistes); motricité et en expérimental, c’est le rapport aux objets physiques sans considérer les effets des interactions; l’enfant en se développant accumulerait sans perte. (cf document joint pour les divers stades) approche clinique psychanalytique (S. Freud, M. Klein, D. Winnicott, Roussillon, Anzieu, etc) : le sujet est plus important que le collectif; vision rétrospective des adultes sur leur enfance; l’enfant est difficilement dissocié de sa mère et de son père avec dimension relationnelle prépondérante; il y a à la fois des gains et des pertes, le temps psychique n’est pas un temps linéaire (notion de l’après-coup). Place prépondérante de l’Inconscient. Freud reste un pionnier, que ces théories soient considérées par chacun comme valides ou pas.

3 approche ethnopsychologique: ( Biernès, Paduart, Breton)
- approche neuropsychologique : (Broca, Wernické, Damasio, etc) discipline scientifique et clinique étudiant les fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales au moyen d'observations menées auprès de patients présentant des lésions cérébrales accidentelles, congénitales ou chirurgicales. Les tests neuropsychologiques permettent d’apprécier et quantifier un trouble cognitif après une affection cérébrale mais aussi les capacités mnésiques, langagières, praxiques, gnosiques, etc. Les troubles des apprentissages d’origine instrumentale sont pris en charge par la neuropsychologie (origine psychologique associée ou pas). Approche évoquée compte tenu des problèmatiques « dys ». approche ethnopsychologique: ( Biernès, Paduart, Breton) Caractéristiques psychiques spécifiques à certains peuples et groupes sociaux. Présupposé: personnes rencontrant des difficultés et non pas ayant des difficultés: la difficulté n’est pas dans la personne mais dans l’interrelation entre la personne et un environnement qui demande quelque chose. Cette approche permet une double entrée: du côté du sujet, du côté du socius (l’un et l’autre étant lié).

4 Notion de norme culturelle (culture française, subculture, universalité) et d’espace de jeu entre les différentes normes. La norme se définie/anormalité et l’anormalité/ norme. De ce fait, la terminologie « dys » est refusée… approche intégrative: prend en compte les diverses approches

5 AVANT LA NAISSANCE On est le produit de désirs parentaux accompagnés de tout l’aspect transgénérationnel d’où l’importance de la place de l’enfant à venir dans le psychisme de la mère, du père et du couple : enfant biologique du couple ou pas, adoption (en lien aussi avec l’abandon), grossesse spontanée ou « médicalisée » (fécondation artificielle, etc), contexte de l’arrivée de cette grossesse dans l’histoire personnelle de chacun, etc. Etre Femme et (ou) être Mère? Différenciation entre le désir de grossesse et le désir de devenir mère : clivage ou complémentarité? Place de l’enfant imaginaire et de l’enfant réel dans le psychisme parental: clivage ou deuil possible de cet enfant imaginaire. Grossesse de la mère et …grossesse du père…avec remaniements psychiques amenés par la maternité et la paternité.

6 - Il est difficile de se représenter ce qui se passe chez le fœtus et le nourrisson mais la psychanalyse utilise des hypothèses de reconstruction, ce qui se passe plus tard et que l’on observe en cours de cure de psychanalyse d’enfant ou d’adulte. On utilise aussi l’observation directe des bébés ainsi que les expériences de la neurobiologie. Notre Petite Enfance et Enfance étant pour Freud inscrites dans le refoulement, pour d’autres dans une amnésie infantile non-pathologique. Il n’est pas exclu que le fœtus commence à avoir des interactions avec l’environnement et pas seulement à un niveau biologique mais aussi à un niveau affectif observation confirmée par la clinique :

7 à un niveau conscient avec une signification « secondaire » rationnelle (signification du même mot dans un contexte différent rationnel): il a existé une immense émotion ou angoisse de notre mère, une modification importante du rythme cardiaque, … nous signifiant telle situation pour nous ex-foetus comme étant dangereuse, une situation de peur, même si objectivement, il n’y a pas de raison d’avoir peur. Ex: « accoucher est extrêmement dangereux … ma mère est décédée en accouchant de moi en pleine nuit, seule» à un niveau inconscient avec une signification « primaire » irrationnelle (signification première non rationnelle): il se fait connaître à l’aide de l’affect et peut-être décalé par rapport au premier. Quand le décalage est grand entre ces deux niveaux, cela produit un symptôme. Ex: « je ne sais pas pourquoi j’ai peur, je n’ai pas de raison d’avoir peur mais il y a une raison en moi qui explique cette peur, et cette raison est inconnue »

8 L’ENFANT de MOINS de 6 ans ou « PETITE ENFANCE »
Beaucoup d’auteurs ont fait et font l’hypothèse d’une indistinction primaire entre le bébé et sa mère au cours des premières semaines de la vie: un état anobjectal (sans objet extérieur, restant focalisé sur le sujet). D’autres pensent qu’il est inutile, voire nuisible de postuler une telle indistinction primitive. D’autres encore prennent ces deux approches en compte. Importance de la maturité nerveuse Sexologie: présence d’orgasme possible chez le bébé (frottement cuisses, etc…) Quelle est la part d’inné de l’hérédité et de l’acquis ? L’inné: ce qui est inscrit dans notre patrimoine génétique L’acquis: lié à l’environnement dans lequel on évolue (influence des relations avec le couple parental, la famille, les relations sociales, la culture, le milieu géographique, l’histoire)

9 Approche développementale du nourrisson (environ 0 à 2 ans)
La grande question sur les précocités du nourrisson : connaissances apprises mais non innées. Piaget abandonne la psychanalyse après la guerre pour se tourner vers la méthode expérimentale et le cognitivisme 1. Intelligence Sensori-Motrice selon Piaget (ISM : 6 stades de 0 à 2 ans) : forme d’ organisation de l’activité mentale sous un double aspect (moteur ou intellectuel et affectif; dimensions individuelle et sociale) Stade (0 à 1 mois): réflexes archaïques (succion, marche automatique, grasping, Babinski (flexion gros orteil) Stade II (2 à 7 mois): premières habitudes, réactions circulaires sur le corps propre, construction de schémas nouveaux

10 Stade III (8 à 11 mois): coordination vision-préhension, début des réactions circulaires secondaires, l’objet a un début de permanence qui prolonge l’accommodation Stade IV (12 mois): coordination des schémas d’action en séquence (moyens, but), début de décentration Stade V (fin de 1ère année): réactions circulaires tertiaires; découvertes de moyens nouveaux adaptés (support, bâton, ficelle) par tâtonnement; extension de l’espace par la locomotion Stade VI (18 mois à 2 ans): constitution d’une logique de l’action par l’intervention et non seulement la découverte

11 2. Acquisitions motrices: essentiellement fruits de la maturation nerveuse
3. Accès à la symbolisation: Capacité de remplacer un objet absent (mère) par un objet présent (doudou) Capacité au jeu, à l’imitation, au dessin ( jeu de faire semblant à un objet externe): le jeu permet d’évacuer l’agressivité, la destructivité. Il y a toujours une ressemblance physique ou de couleur (ex: herbe pour salade). Très important dans les psychothérapies d’enfants: les jouets sont en lien avec les angoisses des enfants. l’imitation différée à partir de 18 mois: imitation en l’absence du modèle, imitation dans le but de déjouer la colère des parents (les faire rire, l’humour désarme bien leur ressenti) le dessin: il peut exprimer beaucoup de choses que l’enfant ne peut pas dire

12 Base qui permet d’accéder à la parole, au langage: le mot renvoie à la chose
1ère langue: bains de mots et bain de langue, monolangue, lalangue (Ionesco puis Lacan, peau des mots et chair de la langue, comme le sens de cocorico ou de quiriquiqui du coq selon le pays)ou mamanais (langage parlé spontané des parents quand ils s’adressent à un bébé) Discours des enfants (2-3 ans): répétition des mots pris au vol, fabulations, compréhension au pied de la lettre, lien entre le parler et le faire, comprend au pied de la lettre et très arbitraire Pour certains auteurs langage différencié de la pensée comme un instinct, pour d’autres comme les psychanalystes existence d’un rapport conscient et inconscient (Bion, Winnicott, Roussillon)

13 4. Acquisition de la distinction Moi / Non Moi, monde intérieur / monde extérieur (durant les deux premières années de la vie). Pour les comportementalistes (contrairement aux psychanalystes), le nourrisson est distinct de sa mère dès la naissance. Ils pensent qu’il est inutile, voire nuisible, de postuler une indistinction primitive . Construction du réel et permanence de l’objet : dès 8 semaines pour Bower (entre 18 mois et 2 ans pour Piaget) Le réel est ce qui nous entoure, ce que l’on ne peut pas contourner. Le réel est perçu par les sens - les sens peuvent nous tromper. La réalité c’est ce que l’on construit, on parle de réalité psychique (il peut y avoir des discordances, cf. les illusions optiques). La réalité prend différentes formes avec l’âge. Un adolescent peut imaginer les raisons pour lesquelles un bateau flotte – pour un enfant, un bateau flotte toujours, c’est comme çà. Pour un personnage qui avance derrière un mur, puis passe derrière, l’enfant attend du regard qu’il sorte de derrière le mur: à 8 semaines, peu importe ce qui sort mais surprise si rien

14 transfert du toucher vers la vue: 2 mois
. Identité de l’objet: à partir de 5 mois pour Bower (plus tard pour Piaget); l’enfant trouve bizarre si un autre personnage sort de derrière le mur. . Imitation (nécessité de comprendre que la personne est différente de soi et nécessité d’une représentation): imitation précoce du bébé de quelques jours imitant les mimiques du visage mais dans une forme de fusion avec l’environnement; vers mois imitations délibérées venant sans intention bien claire avec représentation . Amodalité sensorielle (travaux de Bower): toutes les modalités sensorielles sont confondues puis distinction entre elles puis coordination. Par exemple reconnaissance visuelle à 3s. de quelque chose que le bébé a touché avec sa bouche (tétine à picots et tétine lisse), disparition à 2 ou 3 mois. transfert du toucher vers la vue: 2 mois transfert de la vue vers le toucher: 5 mois dans les deux sens: 6 mois

15 . Intentionnalité (ex: un enfant de 10 mois qui veut attraper un jouet hors du parc va tirer la couverture pour approcher l’objet): vers 5 mois pour Bruner, bien plus tard pour Piaget . Déplacement dans l’espace (préfigure l’arithmétique élémentaire selon M. Klein): d’un point à un autre réversibilité (8+4 -> 12-4=8), composition ( …), associativité ( = 20=10x2=5x2x2). On retrouve des problèmes important à ce niveau dans la dyscalculie: auparavant ces enfants étaient considérés comme déficients intellectuels. Aujourd’hui une prise en charge globale est organisée avec maintien en école ordinaire. . Etc.

16 Approche développementale du jeune enfant
(environ 2 à 6 ans) - 2 ans: période des opérations symboliques et pré-opératoires: l’enfant imite des modèles avec les parties du corps propre qu’il n’aperçoit pas directement (ex: froncement du front) - 3 ans: intégration d’un objet en tant que substitut d’un autre objet (ex: une pierre devient un coussin) - 4 à 5 ans: début du symbolisme dans activités ludiques avec pensée figurale égocentrique, explications magiques. Notion de réciprocité non acquise.

17 (ou organisation pré-génitale)
Approche psychanalytique: organisation de la pulsion avec développement de la libido jusqu’à environ 6 ans (ou organisation pré-génitale) D’autres auteurs (Winnicott, F. Tustin, Ferenczi, J. Piaget et H. Wallon) font l’hypothèse d’une indifférenciation primaire (monisme) entre le nourrisson lui-même et le monde au cours des premières semaines de vie (relation fusionnelle avec la mère en régression): La naissance: séparation corps de la mère / corps du bébé par la coupure du cordon ombilical. Le cri primal (Otto Rank) est la première séparation des corps mère-enfant (il existe un postulat que parfois cela s’est mal passé). Transition: le bébé reste collé à la mère: tout mère / enfant, fusion à la mère Passage à deux entités séparées: période difficile du sevrage, préoccupation maternelle primaire, rôle pare-excitation de la mère.

18 Pour la psychanalyse, insistance sur le corps et les ressentis corporels: le jeune bébé produit des sensations internes en liaison avec l’extérieur (froid, chaud, …). Puis peu à peu, différenciation entre les sensations venant du dehors et du dedans, la peau étant l’interface. Par ailleurs, l’enfant à la naissance est forcément pris dans une relation. L’enfant ne se différencie pas de la mère, c’est la mère qui fait différencier l’enfant. C’est aussi elle qui introduit le père. Cet enfant en état de détresse (faim, froid, etc) est dans un état de tension forte qui alerte quelqu’un, une personne attentive va avoir une action bien spécifique qui va lui apporter la satisfaction. L’enfant s’apaise: il garde une trace mnésique du visage de cette personne et lorsque la même tension se réapparaît, l’enfant revoit cette trace mnésique, cet autre secourable parviendra à apaiser l’enfant. Une mémoire liée à l’affect. Mais la réalité étant toujours décevante, il y aura toujours un décalage entre la première satisfaction et les autres: colère et pensées destructrices, déception, nostalgie, etc

19 « La relation à l’Objet occupe une place centrale dans le développement de la personnalité » A. Ciccone (l’Objet = objet d’amour; Objet primaire = mère) Naissance à la vie psychique (devenir Sujet): Position adhésive ou autistique: identification par adhésivité (« le sein » = la mère est le bon objet) Position symbiotique ou paranoïde-schizoïde (il existe un bon objet et il existe un mauvais objet car frustration): identification par projection; clivage et crainte de détruire le bon objet, idéalisation en clinique, utilisation du pareil Position dépressive avec angoisse dépressive (l’enfant prend conscience que bon et mauvais objet ne font qu’un, objet global, mère suffisamment bonne): refoulement. Possible que réintroduction du père qui donne du plaisir à la mère. Sortie de la fusion/symbiose ou la séparation. en clinique, utilisation du Je et utilisation du différent. Pulsion: tout ce qui va embraser psychiquement notre corps = poussée d’excitation directionnelle: source (oralité, anal, etc) à la recherche d’un but (satisfaction de la pulsion et apaisement de la tension) avec un objet (ce par quoi se satisfait la pulsion). Pour Freud, tout abaissement d’une tension est ressenti comme du plaisir (sexualité), en évitant le déplaisir, le tout à un niveau conscient ou inconscient.

20 Je préfèrerai organisations pulsionnelles à stades de développement en référence à un enchaînement progressif d’organisations intermédiaires mais non linéaires, chacune des organisations intermédiaires laissant des strates dans notre développement. Les organisateurs centraux laissant la place à d’autres organisateurs tout en continuant à exister (résolution toujours « partielle » de la pulsion). La sexualité adulte en est le résultat: construction de la Subjectivité, c’est-à-dire la manière dont le sujet se construit, peut dire « Je », mais aussi dont il donne sens à ce qu’il rencontre de lui ou du monde extérieur. Passage d’une organisation à l’autre/ mode de rapport entre mère et enfant. - organisation pulsionnelle orale (à partir de la naissance): la zone érogène prévalente est bucco-labiale: la bouche, la langue, la sphère digestive avec aussi la vision, le toucher (D. Anzieu). « C’est TOUT qui sent » dira F. Dolto (manger des yeux, dévorer du regard,…). Le médiateur est le sein ou son substitut. Cette organisation est donc en lien avec l’absorption, le remplissage, l’alimentation (mais aussi chanter, fumer, etc). Une 1ière forme passive où l’enfant reçoit (succion, absorption du lait, etc) puis une 2ème forme active au moment de la poussée dentaire à 6-8 mois avec pulsion agressive (risque alors de réaction de rétorsion maternelle, …). Organise donc sa libido et son monde relationnel. Pathologie: angoisse de dévoration ou d’engloutissement, de séparation du corps maternel, autisme, anorexie, boulimie, conduites addictives adultes, etc

21 organisation pulsionnelle anale (à partir de la fin de la 1ère année): la zone érogène (ou érotisme anal) est la zone anale orifice anal, fesses, intériorité. Objet: selles et au-delà toute une dynamique relationnelle (maitrise avec manipulation ou satisfaction de l’autre). L’enfant commence à comprendre qu’il a un pouvoir sur l’adulte quand il veut et comme il veut: l’enfant dispose de ses excréments comme d’une monnaie d’échange, souvent objet de chantage entre mère et enfant. Souvent anticipation du besoin par la mère: confusion alors ente envie et besoin. En lien donc avec la maîtrise des choses et des personnes … mais aussi l’avarice et son contraire, banquier, difficulté à se séparer, etc: influence sur la pensée, arrivée de l’opposition, relation de type sado-masochiste (enfant manipule violemment les objets ou est le souffre douleur des autres), organisation de la théorie sexuelle infantile (conception digestive de l’origine des enfants avec rôle obscur pour le père), découverte de la mort en observant les animaux (sens de la mort: immobilisation). But: plaisir auto-érotique car enfant considère ses selles comme une partie de son corps.

22 organisation pulsionnelle phallique ( à partir 3 ans):
la zone érogène est le sexe phallique: masturbation Source: urètre, clitoris, pénis Objet: si pénis présenté comme objet phallique, peur et vécu de manque de la petite fille qui n’a pas l’idée de l’existence du clitoris Découverte de la différence anatomique entre fille et garçon (avoir ou pas un pénis) : le primat du génital (il existe un seul sexe). Garçon possède un pénis donc se vit supérieur, le plus fort et fille se vit inférieure, s’imagine que clitoris va pousser et pense à une punition de la mère à son égard. Vers 5-6 ans menace de castration chez garçon (peut le perdre) et prise de conscience de la fille qu’elle n’en a pas (mais pense que mère a et qu’elle est responsable de son absence). avec période d’affirmation de soi, plus grande curiosité intellectuelle/adultes et /différence des sexes

23 capacité à différer la satisfaction de ses pulsions (demain, année prochaine, …acquisition progressive) Plusieurs rivaux auprès de la mère: père, frères et soeurs Complexe d’Œdipe ( aussi décrit complexe d’Electre pour la forme féminine) : importance d’un juste équilibre dans la réaction parentale (complexe= liaison entre la pulsion et l’interdiction; complexes familiaux de Lacan, etc.; Œdipe en lien avec la mythologie) . / parent du même sexe que l’enfant: un mélange entre amour (identification) et haine (rivalité dans la séduction du parent du même sexe) . / parent du sexe opposé à l’enfant: séduction Le garçon ne changera pas d’objet d’amour primaire contrairement à la fille : complexe d’Œdipe différent. Complexe de castration lié (différent aussi pour la fille et pour le garçon). A l’issu de la résolution partielle du complexe d’Œdipe, intégration infantile de la différence des sexes, de la différence des générations et intériorisation du Surmoi (base et modèles des interdits)

24 Pathologie de l’organisation phallique: énurésie (maintien d’une sexualité plus ancrée dans la mère), comportement parental castrateur si interdits trop posés (conflit, cristallisation à cette organisation pulsionnelle), origine de la construction psychique perverse, etc. Lorsque Freud parle des plaisirs « pervers polymorphes » de l’enfant, il s’agit de traits multiples non figés chez l’enfant alors qu’ils sont intégrés dans notre sexualité adulte. Notre histoire est vivante: ce qui s’y est passé, nous l’avons à la fois conservé, engrangé, imprimé tel quel, et en même temps, et c’est çà grandir et évoluer, nous l’avons remaniée, réinterprétée après-coup.

25 Approche ethnopsychologique de l’identité
Il existe 3 interdits symboliques universaux: tuer son prochain, manger son prochain, inceste. La transgression de ces interdits est parfois légale, parfois illégale. L’organisation sociale que produisent ces cultures est centrée sur une des trois phases citées ci-dessous (trois phases sans la même intensité): 1) phase du sevrage tardif vers 4 - 5ans : comme la société d’Afrique noire traditionnelle. Avant 3-4 ans, l’enfant est dans la toute puissance puis sevrage brutal, du jour au lendemain, la mère s’enduisant le sein d’un produit répulsif (souffrance traumatique de l’enfant, repli sur lui, etc). Survie de l’enfant que si intégration dans le groupe qui le prend en charge (remise en cause de l’avance du développement psychomoteur, risque de carences alimentaires et vitaminiques. La mère se tourne alors vers un autre enfant à naître. La vision de la vie est une vision en spirale. Il existe une vie que l’on voit (ici-bas) et une vie que l’on ne voit pas (au-delà).La naissance biologique ne projette pas l’enfant dans l’ici-bas, il est toujours dans l’au-delà. Un rituel (passe dans l’ordre du culturel ce qui est naturel) avec le village tout entier sera nécessaire: cela marque les places et les statuts de chacun, la place dans la filiation , le lignage.

26 L’enfant est un être nouveau mais habité par l’esprit de l’ancêtre qui revient ici-bas. Ex: si l’ancêtre est le père du père, l’enfant peut être appelé papa par son père car celui-ci s’adresse à l’ancêtre. L’enfant a alors un statut particulier, celui de l’ancêtre. La parole est à écouter à un double niveau: enfant et ancêtre. Ici la rivalité se fait / l’oralité: l’enfant peut dire « mon père est le plus fort parce qu’il m’a offert les plus beaux habits » (un bel habit contre la nourriture que l’on prend). 2) phase phallique oedipienne: comme les pays du Nord industrialisés. La sexualité prime sur l’oralité. Beaucoup de rituels sont balayés par la société (chez nous, le baptême c’était donner le prénom du grand-père ou de la grand-mère). De nouveaux sont en train d’émerger. Dans l’approche anthropologique, pour le garçon / primat de l’angoisse de castration: c’est l’enjeu de l’Etre; si je ne peux pas avoir ma mère parce que mon père me l’interdit, il faut que je devienne plus puissant que mon père (loi). L’enfant identifie le savoir comme étant un moyen de puissance (déplacement de la pulsion sexuelle). La résolution oedipienne met l’enfant dans une position de compétition, qui doit faire sa place plus grande que le père, contre le groupe (individualité). Pour la fille/ avoir ce que le père a, c’est-à-dire le savoir: c’est l’enjeu d’avoir ou de ne pas avoir.

27 Chez les hommes célèbres, ceux sont surtout les femmes qui ont surtout continué: recherche du savoir et du pouvoir. En prise en charge RASED dans le système éducatif, 80% de garçons et 20% de filles. Puissance du père => rationnalité scientifique qui va primer sur la pensée magique => mythe du héros (western, …). Le passage à l’âge adulte se fait au prix du meurtre symbolique de la mère (cf. le mythe d’Œdipe d’après Sophocle). 3) Phase génitale: comme dans la société arabo-musulmane (cf l’un des contes des milles et une nuits dans lequel le meurtre de la mère est impossible, l’image devient clivée, mère sainte intouchable et femme dévalorisée prostituée) . Le garçon est dans une enculturation première féminine puis passe dans un monde masculin brutalement à 10 ans. Le monde adulte des hommes renvoie à une organisation centrée sur la phase phallique (cf 2) alors que celui des femmes renvoie à la phase du sevrage (cf 1). Un troisième niveau: les grands-parents qui interviennent légitimement dans le groupe du sexe opposé. C’est en premier lieu une position clivée puis dans une positon équilibrée à la 3ième génération. La prévalence est maternelle à la maison, paternelle à l’extérieur.

28 LA LATENCE ( environ 6 ans à la pré-puberté)
Approche développementale: - 6 à 7 ans: articulations des intuitions avec notion de résultat de transformation mais sans système d’ensemble cohérent - 6 à 11 ans: période des opérations concrètes Importance de la latence: si elle est installée, bon pronostic (sublimation, refoulement) car meilleure résistance à l’effractaire de l’adolescence. Les enfants ne montrent plus leurs pulsions aux adultes même si pendant longtemps on a parlé de silence pulsionnel, de refoulement de la sexualité infantile (témoin le nombre de RDV sur cette période, problèmes d’apprentissage des bases fondamentales, le célèbre exemple d’Emma donné par Freud). Rapport extrêmement intense à l’analité (la scatologie). Quand la période de latence est tumultueuse ou pas de latence du tout, l’excitation continue.

29 - poursuite du travail d’autonomisation de l’enfant: jusqu’à lors c’était au sein de sa famille. Là, l’autonomisation va se poursuivre par rapport à la famille. Il n’a plus besoin de papa/maman à côté de lui pour lui dire ce qu’il faut faire, pour lui dire comment il faut traiter tout une série de choses. Mais période particulièrement fragile. - instauration de ce qu’on a appelé « l’âge de raison », c’est-à-dire, l’identification et l’intériorisation du surmoi post-oedipien, systèmes au-dedans de l’enfant: capacité de réaliser les choses en symbole. Evolution du surmoi dans ses particularités issues de la famille: dans chaque famille, il y a des choses qui sont interdites et des choses qui sont permises, ce ne sont pas les mêmes de l’une à l’autre (découverte lors des invitations chez les copains où comparaison). Nécessité de transaction car règles de la société, etc. L’école primaire va aider l’enfant à consolider et déployer ses acquisitions en le confrontant à la nécessité d’abstraction.

30 - immobilisation du corps (se déplacer plutôt à l’intérieur de soi-même), imaginer les choses au-delà de la perception. Les enfants qui ont un mauvais surmoi post-oedipien sont en difficultés car ils continuent à symboliser-chose, à symboliser-moteur, à symboliser dans le jeu avec les actes moteurs véritables. Cela va lourdement les pénaliser. confrontation avec le groupe d’enfants et l’intériorisation de la question des règles communes: contenir quelque chose du principe général de tous les Surmoi, les règles de jeu retiennent la pulsion. Le Surmoi doit être exportable car s’il est trop particulier, l’enfant ne sera pas invité ou « sera bouc émissaire »et il sera en décalage. - accès à la symbolisation secondaire (apprentissage de l’écriture et de la lecture après découverte de règles préexistantes à l’enfant): jeu avec le langage (jeu de mots) cf. Alice aux pays des merveilles confrontée à un livre sans dialogue et sans image. Poursuite et réorganisation du travail de ressaisie de ce qui s’est passé à l’intérieur de nous, dans notre histoire.(à l’adolescence: représentation après-coup de l’histoire et adulte, réorganisation notre rapport avec notre propre passé). La symbolisation comme mode de gestion de sa pulsion et de ses mouvements intérieurs.

31 - l’enfant a besoin qu’il y ait un silence pulsionnel théorique suffisant autour de lui, de respecter sa pudeur, il a besoin de ne pas être trop excité pendant toutes ces années-là de façon à pouvoir réaliser tous les apprentissages dont il a besoin, qui sont des apprentissages intellectuels mais qui sont aussi des apprentissages sociaux. Auto-érotisation possible et fréquent lors grimper à la corde par exemple (lien non effectué) besoin de vigilance parentale car menace de resexualisation du Surmoi, risque de culpabilité de l’enfant. Risque lié au fantasme des parents: menace de relations sexualisées avec des adultes (rencontre lorsque seul au retour de l’école ou de chez un voisin comme de mouvements séducteurs, sadique ou un exhibitionniste) alors que l’enfant a besoin de continuer à jouer avec la représentation et les images, pas avec les actes. Toutefois l’enfant recherche le contact avec l’autre dans une relation non génitale. « L’enfant a besoin d’être Roi mais sans régner. » (Dolto) « La contrainte c’est le handicap: le piano est abîmé, mais le pianiste est intact … » (Dolto) cf page suivante

32 Approche neuro-psychologique: Les « dysfficultés » dans les apprentissages apparaissent massivement à cette période: « des troubles de l’intelligence à l’intelligence troublée ». La réussite scolaire est en lien avec les compétences (innées ou acquises) et la motivation. Les causes d’échec scolaire sont: - instrumentales (manque de moyens) : déficience globale, précocité, troubles spécifiques des apprentissages (enfants inattentifs, enfants dys (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyslexie) - et /ou psychologiques (mauvaise utilisation des moyens): préoccupations (dépression, TOC, dysharmonie d’évolution). L’évaluation du trouble des apprentissages: - bilan perceptif (ORL, ophtalmologique, etc) - examen neurologique (EEG …) - bilan orthophonique - bilan psychomoteur - évaluations psychométriques (QI…) - échelles de comportement (Conners) - test de personnalité (Patte Noire)

33 « L’ADOLESCENCE » ou LA PUBERTE « PSYCHOLOGIQUE »(date très variable)
Du latin adultum-esse pour « devenir adulte ». Définitions: l’adolescence est une notion socio-culturelle, extrêmement variable selon la culture et la période donnée (dans certaines civilisations primitives où passage enfant-adulte par rites initiatiques, elle n’existe pas: confrontation à la mort, responsabilisation de sa propre vie). Dans notre civilisation, elle est présente à partir du XIXème siècle: elle commencerait à l’entrée au collège et sur le plan légal se terminerait à 18 ans avec l’acquisition du droit de vote et la responsabilité civile. Sur un plan débute avec la maturité sexuelle, ou puberté, et prend fin avec la maturité sociale. C’est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, d’évolution de la personnalité enfantine vers la personnalité adulte, de la dépendance sociale et économique totale vers l ’indépendance relative: transformation physique, psychique et sociale. C’est un processus et non pas un état. (cf. le mythe de Perséphone): c’est l’organisation génitale proprement dite.

34 L’après-coup pubertaire ou puberté « psychologique »: processus d’adaptation psychique, de réaction et de remaniement psychique dans l’après-coup de la puberté (intérêt du psychologue). Processus évolutif visant à élaborer psychiquement l’effraction pulsionnelle pubertaire qui « blesse » le Moi, la rupture causée par la puberté. C’est un travail de déconstruction et de reconstruction. Acquisition des structures psychiques et des modes identificatoires qui transforment l’enfant en adulte La puberté (déf. physiologique): changement maturatif du corps sexué (maturation des caractères sexuels primaires, apparition des caractères sexuels secondaires, maturité sexuelle). L’horloge biologique est située dans les cellules de l’hypothalamus -> hypophyse dès 9-10 ans: seins commencent à pointer vers 11 ans, règles à ans, dév. scrotum et testicules à partir de 12 ans, 1ière éjaculation vers ans. Le processus pubertaire: processus de devenir adulte. En psychanalyse, devenir adulte, c’est trouver une place dans le monde dans l’ordre de la différenciation des sexes et des générations, ceci articulant l’interdit et la satisfaction pulsionnelle. La post-adolescence (déf. sociologique): processus qui dure plus longtemps dans le temps pour quelqu’un qui a un âge où on n’est plus adolescent et encore pubertaire dans un conflit interne (Ex: un sujet de 25 ans vivant chez ses parents peut être séparé mais mal séparé)

35 Deux courants psychanalytiques de pensées s’opposent:
Une tâche principale paradoxale: se séparer de ses parents en leur présence. Le processus de crise est normal, l’absence de crise est anormale. Deux courants psychanalytiques de pensées s’opposent: Il y a une coupure, une fracture entre l’enfance et la puberté. « Tout repart à zéro » centré sur la question de la menace (P. Gutton, D. Douville, S. Lesourd) L’adolescence est une continuité de l’enfance (E. Mandet, P. Jeammet) Approche développementale: 12 à 14 ans: période des « opérations formelles »: raisonnement hypothético-déductif, opérations combinatoires, groupes bi-réversibles Approche neuro- biologique: 9-13 ans/fille et ans/garçon: quelques éléments ci-dessous - vers l’âge de 12 ans, le cerveau a atteint sa taille définitive. Mais l’amélioration des techniques d’imagerie cérébrale prouve aujourd’hui que la maturation du cerveau est incomplète jusqu’à 20 ans, voire 25 ans - sécrétion de la sérotonine décalée: répercussion sur le sommeil, suicide? - vision modifiée/ interprétation mimique (colère et tristesse à l’identique) - responsable des modifications morphologiques méconnaissables à lui-même

36 Les enjeux principaux:
la remise en chantier de la différence des sexes et des générations le temps du primat du phallus (oedipien) ou génital infantile: en terme d’opposition phallique dans laquelle le féminin n’existe pas(existence de celui qui a et celui qui n’a pas, notion de bisexualité infantile). Fantasmatiquement, l’enfant se perçoit complet, ayant imaginairement les deux sexes. L’enfant est dans l’auto érotisme. Le temps du primat du génital ou génital adolescent: en terme de complémentarité et d’altérité, de bisexualité (existence de deux sexes distincts, notion de bisexualité génitale). Nouveau type de plaisir (éprouvés orgasmiques) avec un hétéro érotisme. Renoncement à la bisexualité infantile. Bisexualité génitale parfois expérimentée.

37 l’existence d’une nouvelle pulsion génitale totalement étrangère à l’histoire de l’enfant: c’est le contraire d’un après-coup de la génitalité infantile (le sexe n’est pas ce qu’on lui avait annoncé enfant). L’adolescent va trouver une source génitale interne pour lui alors qu’auparavant elle était lié à sa mère, comme par exemple les érections nocturnes et matinales (avec ou sans éjaculations). Plusieurs phases dans l’accession à la sexualité adulte: homosexualité de groupe, homosexualité individuelle, phase transitoire dépressive puis phase hétérosexuelle. La phase d’homoérotisme: possibilité d’attirance auto-érotique quand peur de l’autre sexe (souvent masturbation sexuelle) pendant 1 à 3 ans où attachement: ce n’est pas un ancrage définitif mais un partage d’érotisme, non une consommation de sexe. L’orientation sexuelle n’est définitive qu’environ 3 ans après l’installation de la puberté. On ne naît pas femme ou homme, on le devient. -le travail de deuil des identifications oedipiennes et pré-oedipiennes avec la séparation psychique d’avec les parents travail de deuil presque définitif des « objets » d’amour parentaux, comme objets électifs des pulsions sexuelles reformulation de l’interdit de l’inceste.

38 Paradoxalement comment l’adolescent va-t-il faire pour séparer radicalement de ses parents sans lesquelles il ne serait pas au monde et dont il dépend encore? Tout se passe sur une double scène: . la scène intérieure (de la confrontation aux parents idéalisés de l’enfance) . la scène extérieure ( de la relation actuelle aux parents). Réponse de l’environnement: Pour les parents et pour l’adolescent, pour tout adulte référent, pour le psychologue, la difficulté est de ne pas confondre les deux, parvenir à ce que l’une ne cache pas l’autre. La tâche de l’adulte face à un adolescent, c’est survivre à la destructivité. L’adulte doit être là sans être complètement détruit par l’adolescent. - l’analité est très fortement réinvestie, faire languir l’autre comme exiger des réponses immédiatement mais prendre beaucoup de temps avant de donner ses propres réponses - le complexe de l’intrusion, c’est-à-dire appartenir au même monde que ses pairs du même âge (importance des « marques », …) et ne pas y supporter les intrus (parents, fratrie plus jeune, etc.)

39 refonder son narcissisme (remanier la manière dont il pense avoir une valeur à ses propres yeux et donc aux yeux des autres, différenciation du Moi et du Non-Moi). Le regard de l’autre peut avoir une dimension paranoïde et parfois ce miroir ne renvoie pas au familier. . dominance du Moi-Idéal qui caractérise l’enfance: gratification parentale, Moi reposant directement sur le besoin narcissique des parents (attente, projet dans lequel le couple parental inscrit l’enfant). Empreinte jamais effacée mais évolution dans une relation dialectique avec l’Idéal du Moi . dominance de l’Idéal du Moi qui caractérise le post-pubertaire (ce qui me permet d’être Je): le processus de séparation entamée laisse la place à du Tiers, au sens des valeurs culturelles et sociales, groupales organisant la vie des parents et qu’ils ont transmis implicitement ou explicitement à l’enfant (place de la société). IL n’y a pas que le narcissisme des parents. Le projet adolescent est un mixe des deux. Se forme en réaction au besoin narcissique des parents (projet parental négatif ou positif) et en s’inspirant des valeurs transmises. Pathologie lorsque prédominance du Moi-Idéal.

40 Les effets: L’adolescent découvre qu’il n’a pas demandé à venir au monde mais qu’il peut s’approprier sa vie. Présentation des nouveaux objets libidinaux (petit(e) ami(e), nouvel objet acceptable ou pas dans l’espace familial). L’adolescent est dans un conflit sans résolution: il a besoin d’être compris (être pensé par les parents comme dans l’enfance) et à la fois besoin de ne pas être compris (besoin de renoncer à çà). Etre trop compris, c’est dangereux pour l’adolescent, souvent vécu comme une menace. Le début de la puberté est un moment de grande étrangeté qui ne prédispose pas à exprimer son mal être auprès d’un adulte, d’un tiers. L’adolescent rentre dans les questions autour de l’illusion (la relation à l’autre est-elle vraie, le para-normal, l’occulte, la politique, …). Le danger, la menace, est vécu comme provenant du dehors et du dedans. La souffrance psychique de l’adolescence peut révéler des problématiques relevant de difficultés relationnelles, d’inhibition, de fléchissement scolaire mais aussi pour certains à des impasses de développement plus graves (tentatives de suicide pour vivre autrement, anorexie, fugues, perte de contact avec la réalité, hallucinations, conduites addictives, passages à l’acte, automutilation,…). Tenter de mettre hors de soi ses angoisses peuvent donc aussi se manifester par de l’agressivité, des actes anti-sociaux, à comprendre dans une position défensive. Les parents aussi se sentent menacer par la génitalité pubertaire de leur adolescent.

41 L’agir se situe sur ces deux scènes: il vise à attaquer les parents dans la relation actuelle à ceux-ci (besoin pour se différencier d’éprouver de l’amour et de la haine). Lorsque trop de collage ou trop de distance, l’adolescent ne sait plus où commence le contact symbolique et le contact physique. Le passage à l’acte par la passivité ou par la fugue provoque la réaction de l’adulte et permet à l’adolescent de vérifier ce à quoi ses parents tiennent… L’acte délictueux fait référence à la quête de la loi et l’acte transgressif fait référence à une quête identitaire. L’acte criminel est encore d’un autre plan. Les angoisses de mort sont souvent présentes à travers des cauchemars dont l’adulte se souvient encore, parfois envahissant le quotidien de l’adolescent. La honte d’être naît mortel et sexué s’origine aussi à l’adolescence. Le psychologue clinicien va évaluer la conflictualité interne du sujet et la manière dont le sujet gère ce conflit interne. L’adolescent consulte peu mais lorsqu’il le fait, il a besoin d’être écouté sans être trop interprétatif. Le groupe de paroles entre pairs est souvent une médiation plus acceptable (permet de supporter la solitude ensemble mais sans les parents). Demande de l’adolescent: « je veux un interlocuteur, en dehors de ma famille »; il a besoin de penser tout seul et a besoin d’un Tiers pour penser tout seul. Lorsqu’un adolescent refuse le soin, nécessité du travail psychique des parents pendant l’adolescence de leur enfant

42 . L’écriture: le journal intime ou le blog, avec ou sans lecteur : - le journal intime sans lecteur tiers incarne un compagnon imaginaire, un confident bienveillant à qui l’on va pouvoir parler, susceptible de fournir un étayage. Il doit venir compenser, prendre le relais, remplacer les figures parentales. Il s’agit de s’adresser au journal pour se voir. Peut aussi avoir une fonction d’aide ou d’outil pour mettre en mots ce nouveau corps étrange, étranger et pour changer en étant témoin des changements internes, dans une continuité entre le passé et le présent. - le journal intime ou le blog avec lecteur(s): c’est un moyen de s’adresser à d’autres, une sorte de lieu dépositaire d’une demande, d’une adresse à d’autres (pairs, parents, etc). Winnicott: « il n’y a qu’un remède à l’adolescence, c’est le temps. » Si on précipite le temps, perte de plasticité et on pousse vers la perversion. Donnez leur leur temps quotidien! Reconnaissance de la nécessité d’une traversée du désespoir et de toute sa valeur intégrative. On peut aider le sujet à tenir le temps qu’il faut. L’adolescent demande à se qu’on le ‘‘lâche’’, pas qu’on le laisse tomber.

43 BIBLIOGRAPHIE Dette de vie M. Bydlowski
Le traumatisme de la naissance O. Rank Mères vulnérables F. Molénat La constellation maternelle D.Stern La grossesse du père de C.Colonna-Césari Développement cognitif du nourrisson Lécuyer – Stréri-Pécheux Naissance à la vie psychique A. Ciccone M. Lhopital L’enfant et le monde extérieur D.Winnicott L’Œdipe africain Marie Cécile et Edmond Ortigues La vie sexuelle – les théories sexuelles infantiles S. Freud Envie et gratitude M. Klein La représentation du monde chez l’enfant J. Piaget Même pas grave Olivier Revol

44 Filmographie Le langage et la pensée chez l’enfant J. Piaget
Psychanalyse et pédiatrie F. Dolto Psychanalyse du lien tyrannique A. Ciccone Le journal d’Anne Franck (version réécrite par le père ou deux journaux originaux d’A. Franck) Cliniques de l’acte O. Douville Jeunesses à l’abandon O. Douville Paroles pour adolescents ou le complexe du homard F. Dolto Adolescences … rencontres au féminin S. Lesourd L’épreuve du féminin à l’adolescence C.Ternynck Filmographie Du bébé au baiser film de Thierry Berrod (2008) – version livre existe Le journal d’Anne Franck film de John Erman (1988) L’esquive film de Abdellatif Kechiche (2004) Entre les Murs film de Laurent Cantet (2008) Lol film de Lisa Azuelos (2009)


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