Stage de formation continue

Présentation au sujet: "Stage de formation continue"— Transcription de la présentation:

1 Stage de formation continue
COMPREHENSION : rappels de quelques points de vigilances et recommandations Stage de formation continue Véronique Duprat - CPC AGEN 1

2 TOUR D’HORIZON SUR LES DIFFICULTES DUES AU TEXTE
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L’IMPLICITE Véronique Duprat - CPC AGEN 1

4 Texte : La roue se détacha de la voiture. La voiture percuta un arbre.
Question: Qu’est ce qui se détacha de la voiture? Réponse: La roue La relation est EXPLICITE et TEXTUELLE Véronique Duprat - CPC AGEN 1 Classification R- Q- R ( Relation Question Réponse ) Extrait de J Giasson «  La compréhension en lecture » 4

5 Texte : La roue se détacha de la voiture. La voiture percuta un arbre.
Question: Pourquoi la voiture percuta-t-elle un arbre? Réponse: Parce que la roue s’était détachée. La relation est IMPLICITE et TEXTUELLE Véronique Duprat - CPC AGEN 1 Classification R- Q- R ( Relation Question Réponse ) Extrait de J Giasson «  La compréhension en lecture » 5

6 Texte : La roue se détacha de la voiture. La voiture percuta un arbre
Question: Pourquoi la roue s’est elle détachée ? Réponse: Probablement parce que les boulons avaient été mal vissés. La relation est IMPLICITE et FONDEE SUR LE SCHEMA DU LECTEUR. Véronique Duprat - CPC AGEN 1 Classification R- Q- R ( Relation Question Réponse ) Extrait de J Giasson «  La compréhension en lecture » 6

7 CONTINUONS NOTRE TOUR D’HORIZON :
Les points de difficulté sont présentés sous la forme de dispositifs fertiles, c’est-à-dire des dispositifs favorisant l’interaction entre le texte et l’élève lui permettant de se heurter au problème et de le résoudre par une attitude active. (selon les préconisations de C. Tauveron) Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Présentation sans les illustrations pour faire émerger le problème. Question : qui est le narrateur ? Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Après émissions d’hypothèses, échanges, vérification en découvrant les illustrations, en analysant le rapport texte/image et découverte du narrateur. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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17 Pour les élèves : Qui est le narrateur ?
Un extra-terrestre Il s’agit d’un point de vue inattendu qui est confirmé par la découverte des illustrations et par la suite de la lecture À réinvestir dans d’autres lectures (mise en réseaux sur le long terme) Pour l’enseignant : Quel problème de compréhension ? Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Même dispositif, lecture sans les images Question : qui sont les eux enfants, la petite géante, les grands géants ? (ou les dessiner) Véronique Duprat - CPC AGEN 1

19 LA PETITE GEANTE - P. Dumas
« Il était une fois deux enfants d’une sagesse impressionnante qui ne cassaient jamais rien, jamais ne disaient de gros mots. La petite fille avait les cheveux noirs et le petit garçon les cheveux blonds ; […] Ils vivaient chez une géante qui les aimait beaucoup… … mais qui parfois les rudoyait un peu. Le plus dur, c’est qu’elle ne leur donnait jamais à manger : elle faisait toujours seulement semblant. Le soir, la géante se voyait elle-même pris en main par d’encore plus grands géants, qui la mettaient au lit. Les deux enfants couchaient à côté d’elle, l’un à droite et l’autre à gauche, ou vice versa selon l’humeur. » Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Après émissions, d’hypothèses, justifications, découverte des illustrations Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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25 Pour les élèves : Qui sont les personnages ?
Enfants = poupées / petite géante = enfant / grande géante = mère Il s’agit d’un point de vue biaisé qui est confirmé par la découverte des illustrations et par la suite de la lecture À réinvestir dans d’autres lectures (mise en réseaux sur le long terme) Pour l’enseignant : Quel problème de compréhension ? Véronique Duprat - CPC AGEN 1

26 Autres points de vue difficiles :
Point de vue peu fiable (Le chat assassin) Point de vue multiples (le journal de Lucie, Histoire à quatre voix, Verte…) Le chat assassin : Cette œuvre permet à l’enfant de découvrir un narrateur manipulateur. Le lecteur va tenter de démêler vérités et mensonges, but véritable, à travers le discours de ce chat menteur, imbriqué à d’autres discours rapportés (famille, voisins). Points de vue multiples : Dispositif : lecture des deux premiers journaux, mais le second est lu sans son titre afin de mettre en situation les auditeurs d’identifier l’auteur de ce journal et pour cela, de prélever, mettre en lien différents indices. Il est aussi intéressant de demander aux élèves d’anticiper les autres journaux et donc de prendre en compte le point de vue des différents personnages cités dans le premier journal. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

27 Problèmes de chronologie :
Dispositif : remettre en ordre les évènements  tels qu’ils apparaissent dans le récit  tels qu’ils se sont produits dans l’histoire Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Dans le récit, les évènements apparaissent dans l’ordre suivant (texte surligné en jaune). Dans quel ordre se sont-ils produits réellement ? Remettre en ordre (texte surligné en bleu). Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Mise en évidence de la chronologie perturbée en comparant les deux frises obtenues après remise en ordre. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

30 La princesse de neige – P. Nottet
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Dispositif de présentation : texte + image. Qui parle ? Travail en groupe Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Enchâssements de récits dans les récits : histoire(s) dans l’histoire (La Princesse de Neige – P Nottet / PASTEL) ; il peut aussi y avoir référence au processus d’écriture de l’histoire dans l’histoire = Méta-narratif  (Petit Lapin Rouge – Rascal / Ecole des Loisirs ; La petite fille du livre – Nadja - Ecole des Loisirs)  Lecture du début de l’album  p 7 avec projection des images : Qui parle ? Quels indices nous aident à comprendre ? 2 récits en parrallèle Histoire suit même cheminement A partir de la p 20 lecture et projection : découverte d’un troisième récit Fin ouverte (spécificité de l’univers de Rascal Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Abel, pour la dernière fois, arrête de jouer et viens déjeuner ! Après nous irons jusqu’au village faire des provisions. La radio vient d’annoncer le dégel. Notre péniche sera bientôt libérée des glaces du canal. Demain la Toison d’or reprendra le fil de l’eau. Véronique Duprat - CPC AGEN 1 33

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- Cesse de ronchonner, Abel. Nous sommes vendredi, et comme chaque vendredi, ce sera du poisson ! Véronique Duprat - CPC AGEN 1 35

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Qui raconte ? Véronique Duprat - CPC AGEN 1 38

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Fin ouverte Véronique Duprat - CPC AGEN 1 40

41 Qui parle ? Que se passe-t-il ?
3 histoires : le réel d’Abel, l’imaginaire d’Abel, l’histoire de la princesse de neige problème de compréhension = Enchâssements de récits le quotidien (cf contenu suggéré par les dialogues plus haut) et en // le récit imaginaire. Les faits réels sont insérés dans le récit imaginaire Véronique Duprat - CPC AGEN 1

42 Des univers de référence inconnus de certains élèves
Nécessité de leur permettre de les connaître en amont. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

43 Problèmes d’interprétation
Petit lapin rouge Dans Petit Lapin Rouge, de Rascal, la dernière phrase, « Et bien, mangeons, mon lapin… … j’ai une faim de loup ! » peut donner lieu à trois interprétations différentes : les deux personnages vont manger leur pique-nique , tout se termine bien, 2° hypothèse, le personnage fait un jeu de mots, langage ironique sans conséquence (sa faim est égale à celle du personnage, ancien ennemi, le loup qu’il a supprimé au cours de la réécriture des fins) ; enfin 3° hypothèse bien plus inquiétante, laisse entendre que le Chaperon va en profiter pour manger le lapin. Procédure de validation pour cette dernière hypothèse : le chaperon est un humain, et les humains mangent les lapins (connaissances du lecteur) ; de plus, un retour sur le texte fait apparaître que le Petit Chaperon est à l’origine de l’idée de réécriture, du pique-nique, et sa façon de répéter « mon lapin » devient ainsi suspecte. La connaissance des œuvres de Rascal peut permettre de décider quelle hypothèse est le plus en accord avec l’auteur : l’humour noir de la fin de Poussin Noir ainsi que la même ambiguïté sur « mon poussin » peut rendre légitime l’interprétation noire de Petit Lapin Rouge. + prog p 142 Apprendre à lire des histoires, c’est donc apprendre à lire sur les lignes, entre les lignes et hors des lignes. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Il est donc important de programmer ces différents obstacles à la compréhension pour les surmonter et les réinvestir… Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Mais « dans la cour des petits *», tout récit fictif illustré va mettre quelques enfants en difficultés de compréhension. *Expression de M. Brigaudiot Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Parce que : Ils ont jeunes et n’ont pas notre culture d’album Parce que le langage écrit va être un obstacle Parce que la reconnaissance ou le décodage des images n’est pas à leur disposition Parce que le monde mobilisé n’a aucune résonance chez eux Parce que les sentiments de l’histoire ne sont pas à leur portée…. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Que faire ? De nombreuses lectures cadeaux Éviter les textes résistants (pour cela savoir les repérer) Des cycles d’activités favorisant la compréhension en veillant aux intérêts des élèves. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Tous les enfants de 3-4 ans sont concernés par les thèmes préoccupants les 2-3 ans : retrouver une maman ou un grand frère inquiétude pour un bébé arrivant dans la famille bonheur des activités avec la triade « papa, maman, enfant » jouissance des jeux cognitifs réversibles : cacher, trouver ; emplir, vider ; ouvrir, fermer… recherche de ce qui est pareil, pas pareil. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Tous les enfants de 4-5 ans sont concernés par les thèmes préoccupants les 3-4 ans : Comprendre la vie de la naissance à l’âge adulte Les âges et les sexes Maintenant/pas maintenant Ranger et classer selon différents critères (taille, couleur…) Réussir à se faire des amis Déplacer des personnages dans des maisons, des garages… Faire semblant Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Tous les enfants de 5-6 ans sont concernés par les thèmes préoccupants les 4-5 ans : Se placer comme un grand Aider les plus petits et leur expliquer le monde S’occuper des animaux Construire des objets complexes Monter et démonter S’intéresser aux techniques Etre plus fort et plus belle Faire partie d’in groupe Inviter des amis Etre amoureux ou jaloux Jouer à des jeux de règle Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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T P S & P S : Premiers albums sans trame narrative: Spot; Bob; La coccinelle (Altan) Premier albums qui proposent des récits minimaux qui reprennent les scénarios de la vie quotidienne : Collection Petit ours brun, Collection Léo et Popie; Collection Alfred ; (Va au lit, Alfred ! Mange ta soupe, Alfred ; Collection Tchoupie ; Collection Trotto… Albums sans texte: il s'agit de comprendre qu'on peut inventer, raconter des histoires différentes à partir de dessins, d'images, de photos… Imagiers des actions, des lieux, des rituels Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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F i n P S & M S : Premiers récits autour d'une collection qui permet de construire un premier réseau de lectures autour d’un même personnage: collection Zou ; collection Norbert, collection Rosie, collection Petit ours, (Tu ne dors pas Petit ours ? La grotte Petit ours). Il s’agit de comprendre le langage écrit ET de construire les premières pratiques culturelles et langagières avec les livres. Comprendre les premiers récits plus éloignés du quotidien des enfants (La toute petite dame; Les trois ours ... Il s'agit de comprendre les premiers récits écrits et illustrés. Premiers contes simplifiés: il s'agit de construire une première culture littéraire autour des contes. Premiers albums où les illustrations supportent la narration (comprendre des récits qui sont soutenus par les images (Bébés chouettes) ou apportent des informations supplémentaires. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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M S & G S : Continuer à lire et relire des récits courts et simples qui reprennent la vie quotidienne, l'univers proche des enfants; Premiers albums avec des récits un peu plus longs sans implicite (Collection Nisse, Collection Petit Bond, Le grand cerf). Il s’agit ici de comprendre SEULS, sans étayage du maître, des récits écrits. Les enfants commencent à se construire comme des lecteurs autonomes. premiers récits sans images; Première construction d'un réseau de lectures autour d'un personnage (le loup...) Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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F i n G S : Premiers récits sans texte (le voleur de poules; L'escargot Gogo; Rue du chat qui pêche) Premiers albums avec des récits plus longs et plusieurs personnages (Mimi l'oreille, Le lapin facteur, Docteur Loup) ; Premiers albums avec des récits plus longs et/ou avec des significations implicites (Chien Bleu) ; Premiers albums avec rupture chronologique: (Maman et moi ; La chasse à l’ours) Lectures qui assurent la construction d'un réseau de lectures autour d'un personnage; Construction de réseaux de lecture autour d'un auteur, construction de références intertextuelles Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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QUELLES ACTIVITES ? De la PS au CM2 Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Construire une progressivité de compréhension : le dispositif « oral-images-écrit » en 4 temps (pour les plus jeunes uniquement ou les plus éloignés de la langue écrite) : Jouer une scène à l’aide de marionnettes (recopiées à partir des illustrations) ; le texte est très oral Laisser à la disposition des enfants le marionnettes afin qu’ils jouent la scène autant de fois qu’ils le veulent et observer la compréhension, aider si nécessaire. langage oral Lorsque l’histoire est comprise de tous les enfants, le M apporte un album fabriqué qu’avec les images. Les enfants sont en compréhension d’images séquentielles. Lorsque ce livre d’images est bien connu, le maître lit un autre livre fabriqué lui aussi mais uniquement avec du texte « écrit » (3° personne, PS/imparfait, sans discours direct)  la chaîne sonore est sans commune mesure avec celles qu’ils ont entendue, ils sont en compréhension de langage écrit avec un allégement cognitif. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

58 LES RAPPELS DE RECIT (valable après la maternelle):
Dès la PS, en plus des situations de rappel classique : le rappel chacun son tour, maître-enfant  la rappel par le maître qui se trompe Dès la MS, Le rappel pour raconter à quelqu’un qui ne connaît pas l’histoire Le rappel de récit sans parler : 4 ou 5 albums bien connus des enfants sont posés. Un de ces albums sera raconté sans les mots, en faisant juste humhum et la mimant. Une fois que l’on a trouvé de quel album il s’agissait, on la garde dans sa tête dans rien dire et à la fin, on vote en écrivant son prénom sur une feuille à côté de l’album. Le rappel avec seulement la mise en mots avec aide du maître qui mime le récit (albums « mimables » : La toute petite dame, Quel goût a la lune, Poule rousse) Dés la GS, Raconter une histoire parmi 3 albums posés et faire deviner Le « grand concours de récit » : il s’agit d’un jeu dans lequel un enfant choisit un une histoire parmi celles des albums du coin-bibliothèque, at la raconte, sans rien dans les mains, aux enfants rassemblés. L’enfant qui passe est volontaire : il peut s’entraîner avant, avec ou sans l’aide du maître (différenciation). Véronique Duprat - CPC AGEN 1

59 LES RESUMES (tous cycles) :
Choisir le bon résumé : activité extrêmement intéressante car amenant le débat, la nécessité de justification et donc le recours au texte par une relecture, amenant éventuellement la construction d’une nouvelle interprétation ; Cette activité constitue aussi un bon moyen d’évaluer la compréhension des élèves (proposée dans Sens et code au Cycle 2) Exemples de choix de résumé pour :- La toute petite dame  dés la MS ; l’enseignant explique qu’il va lire trois petites histoires courtes qu’il a écrites à la maison, seule une raconte l’histoire du livre travaillé, bien connu. Résumé 1 : Il était une fois une toute petite vache qui avait perdu son ami le tout petit chat. Elle demanda à la toute petite fermière de le lui retrouver, et la fermière retrouva le chat dans la cuisine. Résumé 2 : Ce matin-là, Jeannette avait décidé de déjeuner avec du chocolat. Elle s’assit à sa table, versa le chocolat dans sa tasse mais renversa tout par terre ; alors sa vache se moqua d’elle. Résumé 3 : Cette histoire se passe le jour où le chat boit le lait de la toute petite dame. Elle chasse le chat parce qu’elle est très en colère ; heureusement le chat revient et elle est très contente. ) Le voyage d’Oregon pour CE1/CE2 : Résumé 1 : Le voyage d’Oregon raconte d’un clown, Duke, qui accompagne dans la forêt un ours dressé, puis ira retrouver Blanche-Neige. Résumé 2 : Le voyage d’Oregon raconte le voyage que fait un ours pour retrouver la forêt et la liberté. Il se fait aider par Duke, un clown qu’il a rencontré au cirque. Résumé 3 / Le voyage d’Oregon raconte comment un clown, en aidant un ours dressé à retrouver la liberté retrouve le bonheur de vivre. Arthur, Fanny et le Grand Méchant Loup (voir récit p 286) fin cycle 2 : Résumé 1 : C’est l’histoire d’un petit garçon, Arthur. Un jour, un loup surgit et veut le manger. En se sauvant, Arthur tombe dans un trou. Sa sœur, Fanny tue le loup, sort Arthur du trou et ils rentrent tous les deux à la maison. Résumé 2 : C’est l’histoire d’un petit garçon, Arthur, et de sa grande sœur, Fanny. Un jour, Fanny lui fait une farce. Arthur a peur d’elle et se sauve. Fanny réussit à le calmer et ils rentrent tous les deux à la maison. Résumé 3 : C’est l’histoire d’un petit garçon, Arthur, et de sa grande sœur, Fanny. Un jour, elle se déguise en loup et lui fait peur. En se sauvant, Arthur tombe dans un trou. Fanny lui montre qu’elle a tué le loup. Alors il veut bien sortir du trou et ils rentrnent tous les deux à la maison. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

60 Identifier les différents personnages
 Les procédures de désignation sont à travailler méthodiquement car les personnages constituent les supports obligés de l’action. Comprendre une histoire demande de savoir en identifier les différents protagonistes et suivre au fil des lignes les évolutions qui les affectent. La lecture littéraire est impossible pour qui ne peut mettre en mémoire les caractères stables (donc travail sur les stéréotypes à la maternelle) des personnages et les changements par lesquels ils passent (cycles 2 et 3). Faire ranger les personnages par ordre d’apparition. Faire repérer toutes les manières de nommer un personnage. Pendant que le maître lit, lever le panneau correspondant au personnage désigné. Etablir une fiche d’identité des personnages. L’identification des reprises anaphoriques se fait à l’oral et à l’écrit. Établir la « trace des personnages ». Le surlignage permet de suivre les personnages à travers leurs désignations en faisant apparaître clairement les reprises. attirer l’attention sur le fait qu’une même anaphore peut désigner plusieurs personnages dans un même texte, Proposer des textes de complexité graduée  (au cours d’ateliers de lecture): Augmenter progressivement sur le nombre des personnages pronominalisés dans un même texte, en jouant sur l’éloignement du référent, sur la place de la dénomination dans le texte… Interpréter des pronoms dont le référent n’apparaît que dans la suite du texte, dits « pronoms cataphoriques ». Travailler aussi sur des pronoms qui comportent des marques grammaticales qui facilitent en partie l’attribution, en permettant de distinguer masculin et féminin. Poursuivre l’observation avec certaines formes qui neutralisent ces distinctions. Montrer que « lui », sans illustration peut renvoyer à un nom masculin ou féminin. Jouer la scène. Attirer l’attention sur d’autres formes problématiques : la forme « l’ », ou encore certains possessifs. Ainsi dans la phrase « Il l’appela et lui donna connaissance de son nouveau nom » ; l’, lui, son peuvent poser des problèmes d’identification. On invitera les élèves à confronter les réponses qu’ils apportent en argumentant. Parfois l’ambiguïté peut naître de l’identification de l’antécédent de la reprise anaphorique : « Mon voisin a adopté un gros chien. Il n'est pas très sympathique ». Les situations de vie de classe et les textes offrent de nombreux cas qui permettent de s’entraîner à identifier le référent afin de parvenir à lever les ambiguïtés dans les procédures de substitution. Lors de la découverte des différents textes dans les différentes disciplines, demander régulièrement qui est « il », « elle », « celui-ci », « lui »… Etudier des textes plus complexes dans lesquels l’auteur joue sur le pronom « il » pour masquer intentionnellement un personnage (la lecture du début de l’album « Le voyage d’Oregon » sans les illustrations peut poser ce type de problème) Véronique Duprat - CPC AGEN 1

61 Le débat interprétatif (Cycles 2 et 3)
Le débat interprétatif repose sur : l’identification d’une situation problème (à mettre en parallèle avec les problèmes de compréhension et d’interprétation cités) un questionnement précis et limité de l’implicite du texte pour favoriser l’émergence des représentations de tous un temps de réflexion individuelle un temps de confrontation un débat réglé par le maître pour favoriser l’expression de chacun en encourageant à l’argumentation un arbitrage puisque « les interprétations doivent aussi être évaluées en revenant au texte lui même de manière à contrôler qu’elles restent compatibles avec celui-ci » (1). Le questionnement mutuel L’apprentissage de la compréhension s’enrichit ainsi par ces discussions soutenues,par un contrôle rigoureux des tentatives d’élucidation, par l’échange entre lecteurs de différents niveaux de compréhension. La confrontation conduit à « analyser les erreurs et les variations, ainsi que les modalités d’appropriation du texte ». Elle permet d’expliciter les stratégies qui conduisent à une meilleure maîtrise de la lecture. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

62 Véronique Duprat - CPC AGEN 1
Les réseaux : des situations problème pour apprendre à penser en réseaux constituent des temps de structuration car elles activent les capacités de enfants à établir des relations entre ouvrages, elles contraignent les élèves à dépasser le stade des remarques ponctuelles pour accéder à une logique d’organisation des savoirs, càd remettre en cause des savoirs prématurément stabilisés ; elles rendent possible des prises de paroles exigeantes, conduites comparatives, justificatives. Véronique Duprat - CPC AGEN 1

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Identifier les variations chez un auteur, distinguer des séries. Stabiliser les effets de cohérence : Identifier l’auteur d’un nouvel album à partir d’une unique double page intérieure Identifier l’auteur d’un nouvel album à partir de la lecture d’extraits du texte (seulement pour les auteurs dont la production présente un caractère homogène) ex. Mario Ramos Véronique Duprat - CPC AGEN 1

65 Explorer des fonctionnements narratifs :
Percevoir des organisations narratives : Percevoir la structure répétitive par simple feuilletage : faire repérer les reprises de personnages : hypothèses à valider par la lecture. Identifier des analogies de structure : l’accumulation : ex : MS les élèves ont 16 illustrations (4 issues de 4 albums dont seulement 3 de connus) qui montrent la succession des rencontres répétitives  les enfants doivent coller les vignettes sur 4 livrets blancs (nécessité de regrouper par récit puis d’ordonner donc de s’appuyer sur le principe additif). Organiser la cohérence interne : un récit à randonnée : pour repérer des indices d’une construction narrative connue pour organiser une histoire inconnue et ainsi consolider ces règles de fonctionnement. ex : GS 9 images d’un album inconnu sont données pour être collées (2/2) puis les enfants racontent l’histoire obtenue Véronique Duprat - CPC AGEN 1

66 Explorer des fonctionnements textuels et linguistiques :
Établir des distinctions entre types de textes : Caractériser la nature d’un texte lu : ex MS après lecture de la fiche doc sur le renard extraite de Faune des 5 continents, désigner la provenance de ce texte parmi 4 livres connus. Consolider la représentation de différents types de textes : les enfants font correspondre textes lus et textes affichés. Véronique Duprat - CPC AGEN 1