L’ENTRAÎNEUR 9 Mars 2005.

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1 L’ENTRAÎNEUR 9 Mars 2005

2 Pour le débutant, il peut être la meilleure comme la pire des choses.

3 SOMMAIRE Le prix à payer. L’entraîneur et l’entraînement.
L’entraîneur et la quête de quelques valeurs fondamentales. Le capitanat. Résumé.

4 Le prix à payer Favoriser les bonnes relations : dirigeants, parents et entraîneurs. Convaincre. Accepter de laisser partir le joueur. Toujours se poser la question : « qu’est-ce qui est préférable pour le joueur ? ». En règle générale, nous sommes perçus comme responsables du manque de résultats des joueurs. Les chances d’avoir un futur champion restent réduites. Accepter de travailler sans attendre de reconnaissance de la part des autres. Ne pas attendre de recettes miracles. Proposer plus aux joueurs à fort potentiel.

5 L’entraîneur et l’entraînement
Je sais avec précision où je veux que mon enseignement aboutisse. Je me fixe des objectifs intermédiaires dans un programme prévisionnel à moyen et long terme. Je m’organise. Je marque ce que j’ai déjà fait. Je prépare ce que je vais faire. Je construis à l’avance chaque parcours en le rendant attrayant, attractif (rendre l’enfant perplexe en l’intriguant et l’étonnant). Quand mes procédés ne marchent pas, j’évite de « faire plus de la même chose », je change, je m’y prends autrement. J’ai appris qu’un procédé qui se révèle fructueux pour un pongiste peut fort bien se révéler inopérant pour un autre. La répétition est nécessaire. Je varie la présentation. J’évite la routine. J’émets des suggestions positives sur l’imminence de la réussite. J’évite les explications trop longues. J’aime ce que je fais. Je prends plaisir.

6 ……..suite J’apprends à être patient
Je constate qu’on n’apprend pas à être entraîneur derrière un bureau, on le devient par la pratique. Je suis à l’écoute de nouvelles découvertes et je reste ainsi en situation d’apprentissage permanent. L’entraîneur est un ingénieur mais il est aussi un peu bricoleur. J’apprends à être patient

7 L’entraîneur et la quête de quelques valeurs fondamentales (représentatives de la formation des futurs jeunes champions) En 11 points

8 L’ouverture sur le futur.
Remarque : La forme de l’entraînement doit être cadrée : faire de l’entraînement un moment solennel, avec ses rituels, ses règles. Poser des repères Le contenu doit être ouvert et basé sur le plaisir et le jeu, l’imagination et la création. Avoir une vision futuriste du tennis de table et de l’évolution des joueurs. Choix d’objectifs bien ciblés. Construire des assises solides pour le haut niveau.

9 2. Le principe de plaisir La joie de bouger, de s’entraîner.
Le plaisir d’apprendre du nouveau, plus, de plus en plus. La satisfaction de bien faire, d’être adroit, compétent. L’exaltation de l’exploit (émerveillement). Remarque : la nouveauté : un facteur stimulant. Étonne-les ! Surprends-les !

10 3. Privilégier les sensations
Moins d’analyse intellectuelle et d’explications techniques. Plus de ressenti de l’action juste. Privilégier les sensations multiples associées au plaisir d’agir et de réussir. Utilisation de métaphores. démonstration à la table. Remarque : Attention, les sensations de l’entraîneur ne sont pas celles du joueur

11 4. La maîtrise de l’émotion
Prise de risques en apprivoisant la peur. Se dépasser : de l’audace, de l’engagement. Contrôle de l’excitation, du trac compétitif. Dédramatiser la défaite Remarque : la prise de risques peut être quelquefois génératrice d’un sentiment d’insécurité

12 5. Le haut niveau comme référence
Coller à la réalité du terrain. Commencer tôt la pratique de notre sport. Augmenter sensiblement le volume d’entraînement. Flexibilité et plasticité de l’apprentissage. Développer en permanence le sens de l’opposition. Former des joueurs adroits. Remarque : Éviter de céder à des phénomènes de mode. Cohérence de l’ensemble des actions

13 6. Développer l’intelligence de jeu
Aisance au bout de la table. Compréhension rapide de tout nouvel apprentissage. Facilité de mise en œuvre et maîtrise de l’émotion. Perception aiguisée des objectifs à moyens et longs termes. Interventions de l’entraîneur. Remarque : le joueur au cœur du projet. L’entraîneur oriente l’entraînement en fonction des caractéristiques du joueur

14 7. La flexibilité adaptative
S’adapter au changement de lieu, d’entraîneurs, de système d’entraînement. Accepter d’autres horaires, d’autres fréquences. Supporter de nouvelles contraintes. Remarque : Les joueurs ne nous appartiennent pas.

15 8. Relever les défis Accepter son propre niveau, se situer, et viser haut. Développer l’esprit de compétition. Se dépasser et faire plus, de plus en plus. Faire mieux, de mieux en mieux. Remarque : Faire aimer les défis pour plus tard aimer la compétition. Le goût du jeu doit amener le goût de l’effort.

16 9. Développer l’autonomie
Se prendre en charge, mieux se connaître. S’auto évaluer. Se faire sa propre idée, choisir et en parler. Donner son avis, décider. Remarque : Importance de l’individualisation de l’entraînement. Je sais que la trajectoire de chaque joueur est unique (quand je lance une poignée de billes identiques, chacune prend une direction différente).

17 10. La confiance en soi Il n’y a pas d’échec, la réussite est seulement différée. Une belle image de soi se construit et se renforce. Le capital confiance se développe, de réussite en réussite. L’estime de soi équilibre la personnalité. Dédramatiser la défaite. J’accepte l’enfant tel qu’il est. Ce qu’est l’enfant est plus important que ce qu’il sait faire. Je sais rassurer le pongiste avec des encouragements. Être positif.

18 11. Prendre ses responsabilités
Le métier d’entraîneur comporte des prises de décision. Le droit à l’erreur. Rien n’est rédhibitoire. Se servir de ses erreurs pour avancer. Je n’ai pas peur de l’échec, rien n’est bon ni mauvais ; il suffit que ce soit suffisamment excitant. Ne pas attendre de recettes miracles. Le collage : gagner du temps ? (attention à la nouvelle réglementation) La spécialisation : plus tôt après prise de repères et dialogue avec le joueur. Le matériel « combi » : à utiliser de temps en temps. Ne doit pas masquer des carences.

19 Le capitanat Autorisé dans presque toutes les compétitions.
Une bonne connaissance des joueurs est essentielle. C’est une approche individuelle (avant, pendant et après la rencontre). En aucun cas, il ne doit être préjudiciable au joueur.

20 Résumé : ENTRAÎNER, C’EST :
Observer : Aussi souvent et longtemps que nécessaire. Donner envie : C’est à dire, entraîner au sens premier du terme. Les moyens et les attitudes vont être différents en fonction des entraîneurs mais, tous doivent donner l’envie. Être humble : Ne pas perdre de vue que la défaite comme la victoire appartient au joueur. C’est lui qui joue, qui gagne ou qui perd. Être capable de se remettre en cause régulièrement.Dans le même ordre d’idée, ne pas perdre de vue que nous sommes là pour leur apporter une aide (un guide et une mémoire) mais surtout, pour leur permettre de devenir, à terme, autonome. C’est là, toute la nuance avec l’assistanat qui peut devenir une entrave au développement de la personne. Être compétent : Cela peut paraître dérisoire tant cela semble évident. Cependant, trop souvent, nous faisons l’amalgame uniquement par rapport au savoir technique. Or, si ce paramètre est important, il n’est certainement pas le plus crucial. La réflexion première doit porter sur la philosophie du jeu et sur les applications qui en découlent. Aujourd’hui, l’entraîneur qui veut parfaire ses connaissances le peut. S’adapter : Le talent de l’entraîneur est de savoir adapter son approche en fonction des perceptions du joueur et de l’analyse du haut niveau. Être positif : C’est une condition déterminante pour la prise de confiance du joueur. Cette attitude doit être la notre en toute circonstance. Y compris dans la défaite. Nous dirions même surtout dans la défaite. Être exigeant : Avec soi même. Avec les autres.

21 Merci pour votre attention