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Publié parMichel Guertin Modifié depuis plus de 8 années
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L’action publique en matière de transition des jeunes : de l’analyse à la capacitation Présentation au Colloque « Tremplin vers une vie active » Regards croisés sur l’insertion professionnelle des jeunes CSEF Tournai-Ath-Lessines Le 24 novembre 2011 Raphaël Darquenne
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Structure de la présentation Les jeunes Généralités Les jeunes et l’insertion L’experience des dispositifs Analyser l’action publique Acteurs Niveaux Le système d’acctivation et d’insertion Dispositifs Recommandations Pour ne pas conclure Evaluer et capaciter
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Les jeunes Généralités
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Généralités (1) Coupures historiques Entre formation et activité professionnelle Entre sortie des études et entrée au travail Allongement des études et effets de rélégation « Jeunes a perpet » Autonomie plus précoce, indépendance plus tardive « L’entrée dans la vie adulte » (emploi et autonomie financière, autonomie résidentielle, vie de couple et enfant) est différée, désynchronisée et réversible Evolutions subies, évolutions choisies Jeunesse = développement des capacités de la personne dans l’optique d’une individualisation de la construction de soi
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Généralités (2) Désajustements des trajectoires sociales Détotalisation des identités et hétérogénéité des expériences Extension et approfondissement des inégalités sociales : « Les petites différences font les grandes différences » De l’éthique du travail à l’auto-réalisation Attentes de reconnaissance
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Les jeunes Les jeunes et l’insertion
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Les jeunes et l’insertion (1) Un taux de chômage particulièrement élevé Chômage des jeunes en Belgique (2009): 21,9 % 15,7% (Flandre), 31,7% (Bruxelles), 30,5% (Wallonie) Une sensibilité particulière aux fluctuations conjoncturelles Un début de carrière déterminant Une surreprésentation dans les emplois précaires Un risque d’exclusion très important pour les peu qualifiés
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Les jeunes et l’insertion (2) Une accumulation de facteurs de risque (sociaux, scolaires, ségrégations) Une aspiration à la « vie normale » et à l’emploi stable Découragement et adaptations secondaires Entre illusion et désenchantement Entre proactivité et abandon Une distance à l’égard des dispositifs institutionnels
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Les jeunes et l’insertion (3) L’importance des facteurs proches (autruis) Des réalités dynamiques Un manque structurel d’emplois peu qualifiés « Changer de place dans la file d’attente » Ceux qui ont le plus de ressources tirent le plus parti des dispositifs d’aide et de soutien Surqualification à l’embauche et déqualification en cascade
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Les jeunes et l’insertion (4) Le « modèle du travail » comme référence impraticable et/ou indésirable "On pense "Ouais, c'est cool", on va aller travailler, on va trouver une bonne place. cela fait que quelques mois que j'ai arrêté (les cours) et je le regrette déjà. C'est pas facile. Le boulot, il est pas facile à avoir." (Enzo) Pluralité de rapports à l’emploi et au travail Stabilité et travail instrumental (« être indépendant ») Etre reconnu Participer à l’emploi Travailler dans ma branche
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Les jeunes L’experience des dispositifs
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4 réactions face à la frustration : Loyalty, Voice, Exit, Apathy
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Typologies des publics de l’insertion socioprofessionnelle et de leurs rapports aux dispositifs ( J.F Orianne)
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Typologie de Didier Demazière Le « Moi je » des personnes sujettes de leur recherche d’emploi s’étant approprié les injonctions institutionnelles. Personnes sujettes s’étant approprié les injonctions Personnes indépendantes créatives Le « Nous autres on nous considère comme » des personnes destinataires de l’action d’autrui et soumises à un mécanisme invalidant toute possibilité de gérer son existence. Ritualisation et conformité dans l’attente d’une reconnaissance statutaire Communauté de destins
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Typologie de Kristel Driessens AUTONOMESDEPENDANTS 1. Le débrouillard Refuse la prise en charge formelle Vifs sentiments de fierté et de honte 3. Le consommateur passif Accepte l’offre dans certains domaines. 2. Le demandeur d’aide temporaire S’adresse à l’intervenant social pour des problèmes spécifiques et une solution rapide 4. Le demandeur affectueux Client brave, dépendant – joue le rôle de la victime, a une image peu positive de lui-même, accepte toute aide 5. Le demandeur d’aide directif : Délègue ce qu’il ne peut assumer aux intervenants sociaux de son choix 6. Le collaborateur de bonne volonté Honnête et bon client qui participe à un processus d’accompagnement menant à une autonomisation.
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Analyser l’action publique Acteurs Niveaux
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Acteurs Système scolaire : filières et niveaux Marché de l’emploi: secteurs; qualifications; types de contrats : CDI, CDD, Intérim.. Espace transitionnel spécifique: formation, ISP Protection sociale: chômage, assistance sociale, retraite, maladie invalidité “Travail au noir” NEET (Not in Employment, Education or Training) Sphère domestique et familiale
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Niveaux Le système social et économique Le champs de l’insertion socio- professionnelle Les dispositifs pris « un-à-un » Les individus Niveau MACRO : modèles nationaux et tendances européennes Niveau MESO : Les stratégies et les modes d’articulation Niveau MICRO : Les logiques et pratiques d’intervention Niveau NANO : Les trajectoires individuelles Responsabilité systémique et collective Responsabilité politique et institutionnelle Responsabilité organisationnelle et professionnelle Responsabilité individuelle Etat, acteurs collectifs, choix politiques et économiques centraux Les acteurs intermédiaires (autorités régionales, institutions, instances de concertation) Opérateurs et dispositifs concrets; les professionnels Individus Caractéristiques individuelles, capabilities, représentations et stratégies
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Analyser l’action publique Le système d’activation et d’insertion
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Le système d’activation et d’insertion Le chômage des jeunes comme problème de santé publique (Ginette Herman - Cerisis) Il n’y a aucune corrélation entre la structure des qualifications et le taux de chômage (Gilles Van Hamme - IGEAT) Cette assertion est un mythe : « Une des difficultés principales en matière de réduction du chômage provient de l’inadéquation des profils des demandeurs d’emploi par rapport aux besoins des entreprises » Rechercher ce qu’on ne peut pas leur proposer Toucher tout le monde…un peu moins (les moyens) Sursélection (écrémage) Magistrature sociale
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Le système d’activation et d’insertion Lisibilité réduite Double casquette et confusion des rôles L’évaluation centrée sur les attitudes, comportements et motivations apparentes de recherche d’emploi Standardisation des attentes et exigences à l’égard des jeunes alors que fortes différences de ressources (pseudo- individualisation) Conduit à fragiliser encore plus les fragiles L’articulation des dispositifs : Tremplin ou labyrinthe ?
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Le système d’activation et d’insertion Maintien de nombreux « pièges » et effets contradictoires (ceux qui ont le plus de ressources tirent parti des dispositifs, écrémage, logique clinique, effet cul de sac, effet labyrinthe) Multiplication des « groupes cibles » et des « catégories spécifiques » (« moins de 26 ans », « salariés d’entreprise en restructuration », « chômeurs de longue durée »....) Le dispositif d’activation repose sur les hypothèses centrales de la non-motivation à travailler et de l’adaptabilité des individus aux contraintes du marché du travail
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Analyser l’action publique Dispositifs
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Une petite grille d’analyse
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Une agence d’interim social
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Une EFT
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IOD
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Analyser l’action publique Recommandations
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MESO : Vers un ESA 2.0. ? Clarifier les fonctions et les niveaux de responsabilité et objectiver les critères de contrôle Agir en amont (enseignement) et en aval (créations d’emplois convenables) Assurer la contrepartie de la contractualisation : l’accès à l’emploi Renforcer l’emprise du système ou mobiliser les mondes vécus ? Reconnaitre la pluralité des logiques (emploi, socialisation, Etat social palliatif) Mieux calibrer les sanctions VERS UN ETAT SOCIAL ACTIF 2.0. Véritable individualisation Véritable contractualisation Activation prise au sérieux Jeune au centre des préoccupations Clarification des rôles
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MICRO : Les dispositifs Vers une logique intensive Favoriser des formations axées sur l’expérience Favoriser les trajets courts et intensifs via l’emploi Vers une logique centrée sur l’emploi Des liens réels avec les employeurs Avec des perspectives concrètes à la clef Accompagner dans l’emploi Intégration du dispositif : Logique de maillons ou logique de prise en compte intégrale ? La nécessaire accroche relationnelle Ouvrir des espaces d’échanges d’expérience Eviter la sursélection IOD
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NANO : Prendre en compte… Ce que les jeunes sont (classe, famille,…) Ce que les jeunes ont (bagage, connaissances, compétences,…) Ce que les jeunes font (école, travail, recherche d’emploi, activités,…) Ce que les jeunes veulent (ambitions, objectifs,…) Ce que les jeunes pensent (représentations de : marché de l’emploi, travail, famille, institutions,…) Ce que les jeunes vivent (expériences, situations, vécu,…)
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Pour ne pas conclure Evaluer et capaciter
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Recommandations Evaluer les parcours et les trajectoires Favoriser les approches longitudinales Organiser et capitaliser les informations Analyser avec les acteurs les facteurs de succès et d’échec à 3 niveaux Se doter d’un appareillage statistique performant Réaliser de réelles évaluations qualitatives Implémenter des dispositifs participatifs d’autoévaluation
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Evaluer Sucite des craintes Comporte certains risques (mise en concurrence, écrémage,…) Et certaines potentialités (efficacité, comparabilité, fixation d’objectifs et d’indicateurs communs,…)… …Si la nature des résultats et des moyens mis en œuvre pour les atteindre est construite collectivement et émerge des réalités de terrain et des pratiques
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Capaciter Vers la construction de référentiels partagés et construits collectivement sur base de processus méthodiques de démocratie et d’analyse participative
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