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Macroéconomie Pour Financiers

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Présentation au sujet: "Macroéconomie Pour Financiers"— Transcription de la présentation:

1 Macroéconomie Pour Financiers
Christophe Hurlin Université d’Orléans Laboratoire d’Economie d’Orléans LEO, UMRS CNRS 6221

2 La Dynamique Inflation – Chômage
Analyse Dynamique de Court Terme De la synthèse néoclassique aux anticipations rationnelles

3 Plan de la Présentation
Section 1. Le Modèle Offre Globale / Demande Globale : une Analyse en Statique Comparative Section 2. La Courbe de Phillips : L’équation Manquante de l’Economie Keynésienne Section 3. La Boucle Prix – Salaires : l’Indexation des Salaires et le NAIRU Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

4 Section 2. La Courbe de Phillips L’équation Manquante de l’Economie Keynésienne
Robert Merton Solow Paul A. Samuelson

5 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
En 1958, l’économiste néo-zélandais A.W Phillips propose une estimation de la relation entre : - les variations du taux de salaire nominal - le taux de chômage observés en Grande Bretagne sur la période La Courbe de Phillips « originelle » Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

6 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Plus précisément, sur la période , il obtient une relation de la forme : où wt désigne le logarithme du salaire nominal et ut le taux de chômage exprimé en pourcentage. Phillips (1958) met en évidence une relation EMPIRIQUE décroissante non linéaire entre le taux de croissance du salaire nominal et le taux de chômage. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

7 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Courbe de Phillips Originelle Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

8 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Remarque 1 : On a une relation décroissante non linéaire entre le taux de croissance du salaire nominal et le taux de chômage. Plus le taux de chômage est élevé, plus l'impact négatif du taux de chômage sur l'accroissement du salaire sera faible. Remarque 2 : Il existe un taux de chômage noté pour lequel le salaire nominal est constant Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

9 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Pour simplifier l’analyse, on considère une approximation linéaire de la relation de Phillips autour de ce niveau ub. Proposition : On suppose l'existence d'une relation entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de chômage de la forme suivante : où ub désigne le taux de chômage compatible avec une invariance du salaire nominal. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

10 Diminution des Salaires
Dw Courbe de Phillips Originelle Hausse des Salaires Dw=0 Courbe de Phillips Diminution des Salaires u Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

11 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Remarque 1 : Si le taux de chômage excède ub, le salaire nominal tend à diminuer. Inversement, si le chômage est inférieur à ce seuil, les salaires ont tendance à augmenter Remarque 2 : Cette équation traduit une certaine rigidité du salaire nominal qui ne s'ajuste que progressivement aux déséquilibres observés sur le marché du travail dont le chômage est la manifestation. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

12 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Le salaire nominal ne s'ajuste pas pour équilibrer le marché du travail à chaque période, mais il évolue dans le temps en fonction de l'état du marché du travail. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

13 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Conséquence 1 : on suppose que le salaire est donc une variable prédéterminée : il ne peut s'ajuster au cours d'une période, mais peut évoluer de période en période. Wt prédéterminé Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

14 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Conséquence 2 : L’existence de rigidités réelles sur le marché du travail justifie ainsi un taux de chômage naturel positif à l'équilibre du marché du travail : le niveau du salaire stationnaire ne permet pas d'équilibrer l'offre et la demande de travail. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

15 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Pourquoi cette simple observation empirique a-t-elle constitué le fondement de l’analyse dynamique de la macroéconomie moderne ? De la courbe de Phillips originelle à la courbe de Phillips augmenté des anticipations…. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

16 Section 2. La Courbe de Phillips Introduction
Plan de la Section 2 2.1. La relation prix – salaires : l’équation manquante de la théorie keynésienne 2.2. La dynamique inflation chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

17 Section 2. La Courbe de Phillips
2.1. La Relation Prix - Salaires Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

18 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Ce que nous enseigne la courbe de Phillips c'est que les salaires s'ajustent progressivement pour résorber les déséquilibres sur le marché du travail. Intégrons cette relation dans un modèle « keynesien » c’est-à-dire un modèle avec rigidité nominale où le salaire nominal est rigide (mais pas fixe) Le salaire nominal W fixé en début de période, détermine le niveau de l'équilibre de l'économie dans cette période et en particulier le taux de chômage qui à son tour détermine le salaire de la période suivante Ce qui induit une dynamique inflation – chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

19 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
C’est donc « l’équation manquante » de la théorie keynésienne Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

20 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Modèle AS-DS Y P Yd Ys Y1* Y1* N1* N Temps Emploi t=1 Chômage t=1 Equilibre date t=1 F. de production Courbe de Phillips Y2* etc.. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

21 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Question : quelle est la forme de la dynamique des prix et des salaires ainsi obtenue ? => La courbe de Phillips (par opposition à la courbe de Phillips originelle) ou => La courbe de Phillips de Samuelson et Solow (1960) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

22 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Considérons un modèle AS-DS avec courbe de Phillips Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

23 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
La résolution du modèle se fait alors en deux étapes : 1- On détermine l'équilibre macroéconomique à chaque période en fonction du niveau de salaire nominal. 2- On détermine ensuite l'évolution de ces équilibres macroéconomiques dans le temps en utilisant la courbe de Phillips originelle. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

24 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Pour un niveau de salaire nominal prédéterminé, l’équilibre (modèle AS-DS) est défini par : On en déduit l’expression du taux de chômage à l’équilibre Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

25 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Une fois que l'on a déterminé l'équilibre à la date t pour un niveau prédéterminé de salaire nominal, on détermine l'évolution de ces équilibres dans le temps en utilisant la courbe de Phillips originelle. On cherche à déterminer l'équation dynamique du taux de chômage, qui nous permettra par la suite de déterminer l'équation dynamique de l'inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

26 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
On pose A l’équilibre : On en déduit : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

27 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Ainsi la variation de l'emploi d'équilibre est égal à la différence entre la variation de la masse monétaire et la variation du salaire En utilisant la courbe de Phillips, on obtient une relation dynamique : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

28 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Résultat : Le chômage d'équilibre a une dynamique décrite par l'équation de récurrence d'ordre un : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

29 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Cette équation de récurrence décrit l'évolution au cours du temps du chômage d'équilibre Sa résolution permet d'obtenir le niveau du chômage à chaque période, les autres grandeurs pouvant être déterminées à partir du niveau de chômage d'équilibre. Mais généralement, on s’intéresse d’avantage à la dynamique de l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

30 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Revenons au niveau général des prix à l’équilibre Ce qui correspond à une inflation d’équilibre telle que : Or, on a vu qu’à l’équilibre : Donc on obtient finalement : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

31 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Résultat : A l'équilibre, on obtient une relation inverse entre le taux de croissance des prix (l'inflation) et le taux de chômage analogue à la relation entre taux de croissance des salaires et taux de chômage (courbe de Phillips originelle) : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

32 Section 2. La Courbe de Phillips 2.1. La relation prix - salaires
Commentaire 1 : cette relation correspond à la courbe de Phillips de Samuelson et Solow (1960) ou « courbe de Phillips» Commentaire 2 : C’est précisèment cette relation qui fonde le dilemme – inflation chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

33 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Inflation p Courbe de Phillips Hausse des Prix Dp=0 Courbe de Phillips Baisse des Prix u Taux de chômage Structurel Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

34 Section 2. La Courbe de Phillips
2.2. Analyse de la Dynamique du Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

35 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Objectif : montrer que la courbe de Phillips (version Samuelson et Solow, 1960) implique un dilemme inflation chômage tant à court terme qu’à long terme. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

36 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Long Terme Considérons l’équation dynamique du chômage : A l’état stationnaire (long terme), le chômage est constant et vérifie : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

37 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Résultat : Le niveau de taux de chômage à l'équilibre stationnaire est égal à : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

38 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Ainsi, le taux de chômage à l'équilibre stationnaire ne correspond à son niveau naturel que si le taux de croissance de la masse monétaire est nul. Le taux de chômage naturel est donc un taux de chômage imputable uniquement aux imperfections structurelles du marché du travail. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

39 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
A long terme, les autorités monétaires peuvent atteindre un taux de chômage inférieur à ce taux naturel en faisant croître la masse monétaire à un taux positif Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

40 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Conséquence : dans la perspective de Samuelson et Solow (1960), la monnaie n’est pas neutre, y compris à long terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

41 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
-> Les autorités monétaires ont la possibilité d'influer le taux de chômage de long terme qui dépend du rythme de croissance des agrégats monétaires -> Cependant, il existe un dilemme entre inflation et chômage : le surcroît d'activité provoque une augmentation des prix. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

42 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
En effet, à long terme, le taux d'inflation à long terme est uniquement déterminé par le taux de croissance de l'offre de monnaie : Implication de la théorie quantitative de la monnaie : à vitesse de circulation constante, si la masse monétaire croît de x% par an, les prix croissent aussi de x% Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

43 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Résultat : La courbe de Phillips implique à l’état stationnaire (long terme) : On a donc un arbitrage à long terme entre un niveau élevé de chômage et un niveau faible d'inflation qui peut être controlé par le taux de croissance de la masse monétaire. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

44 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Dilemne Inflation / Chômage à Long Terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

45 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Court Terme : Un arbitrage identique existe à court terme. En effet, considérons l'équation dynamique du taux d'inflation : Sachant que On peut réécrire cette dynamique sous la forme : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

46 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Court Terme -> Le taux d'inflation à court terme est donc une fonction décroissante de l'écart u-u* -> Si le taux de chômage excède son niveau d'équilibre de long terme, l'inflation est en dessous de sa valeur de long terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

47 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Conclusion Générale : la courbe de Phillips laisse à penser que les politiques de régulation de la demande agrégée sont des instruments efficaces pour déterminer la combinaison optimale de chômage et d'inflation tant à court terme qu'à long terme. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

48 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Exemple : le cas d’une politique monétaire expansionniste Celle ci peut prendre deux formes : soit un choc permanent : modification du rythme de croissance m de la masse monétaire soit un choc transitoire : variation transitoire de taux de croissance Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

49 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
1er cas : choc permanent Supposons que les autorités augmentent de façon permanente le taux de croissance de l'offre de monnaie à partir d'une certaine date T : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

50 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Résultat : Suite à l'augmentation permanente du taux de croissance de l'offre de monnaie, le taux de chômage à long terme décroît : tandis que le taux d'inflation à long terme augmente : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

51 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Comment passe-t-on d’une situation à l’autre ? - le salaire nominal à la date T étant fixé en T-1, si les prix augmentent à la date T, le salaire réel diminue. - la baisse du salaire réel conduit à une augmentation de la demande de travail et donc à une baisse du chômage. - la baisse du chômage induit une hausse du salaire nominal, ce qui tend à réduire la diminution de W/P - Au fer et à mesure que le chômage diminue, la baisse du salaire réel sera de plus en plus faible : le chômage tend alors à rejoindre sa nouvelle valeur d'équilibre Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

52 Politique Monétaire : Choc Permanent
temps Réduction Progressive du Chômage p Hausse du taux de croissance de la masse monétaire p*2 p*1 Hausse Progressive de l’Inflation temps T Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

53 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
2eme cas : le choc transitoire Supposons que les autorités augmentent de façon transitoire le taux de croissance de l'offre de monnaie à une certaine date T : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

54 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
On sait tout d'abord que cette mesure n'a aucun impact sur l'équilibre de long terme. Résultat : La modification transitoire du rythme de croissance de l'offre de monnaie laisse inchangé l'équilibre de long terme de l'économie. Que se passe-t-il durant la dynamique transitoire (court terme) ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

55 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
-> Si le taux de croissance de l'offre de monnaie augmente à la date T cela se traduit par une augmentation des prix dès la date T et donc à une diminution du salaire réel, le salaire nominal étant prédéterminé. -> Le taux de chômage diminue instantanément (saut en T) -> Puis, le taux de croissance de l'offre de monnaie revient à sa position antérieure. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

56 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
-> Dès lors, tout contribue à ramener l'économie vers son équilibre initial. -> La baisse du chômage par rapport à son niveau de long terme crée une pression à la hausse sur le salaire nominal qui tend à augmenter le salaire réel -> la hausse des prix est en diminution du fait de l’arrêt de la politique monétaire -> le salaire réel augmente ce qui ramène progressivement l'économie vers son état stationnaire. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

57 Politique Monétaire : Choc Transitoire
Hausse Progressive du chômage u Politique Monétaire : Choc Transitoire u* temps Pas d’Effet à Long Terme Saut Initial du taux de chômage et de l’inflation p Hausse Transitoire du taux de croissance de la masse monétaire Baisse Progressive de l’Inflation p* temps T Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

58 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Conclusion Section 2 La courbe de Phillips (version Samuelson – Solow) implique que les politiques de régulation de la demande agrégée permettent de déterminer la combinaison optimale de chômage et d'inflation tant à court terme qu'à long terme. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

59 Section 2. La Courbe de Phillips 2.2. Dynamique du Chômage
Mais alors comment expliquer la stagflation des années 70 où inflation et chômage coexistent ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

60 Plan de la Présentation
Section 1. Le Modèle Offre Globale / Demande Globale : une Analyse en Statique Comparative Section 2. La Courbe de Phillips : L’équation Manquante de l’Economie Keynésienne Section 3. La Boucle Prix – Salaires : l’Indexation des Salaires et le NAIRU Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

61 Section 3. La Boucle Prix - Salaires L’indexation des salaires et le NAIRU

62 Section 3. La Boucle Prix - Salaires Introduction
Le principal message associé à la courbe de Phillips est que la gestion de la demande agrégée permet de fixer de façon optimale les niveaux respectifs de l’inflation et de chômage à court terme mais aussi à long terme. C’est précisément cette dernière assertion qui va être critiquée dès les années 60 Observation Empirique : il est nécessaire d’amender la courbe de Phillips si l’on veut expliquer de façon plus satisfaisante l’évolution des salaires nominaux Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

63 Section 3. La Boucle Prix - Salaires Introduction
Idée : l’inflation joue un rôle essentiel dans la détermination des salaires nominaux (processus de négociations salariales) L’inflation doit donc être introduite dans la spécification de la courbe de Phillips originelle Le taux de croissance des salaires nominaux dépend alors : du chômage (observation de Phillips) de l’inflation (indexation) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

64 Section 3. La Boucle Prix - Salaires Introduction
C’est le principe de l’indexation des salaires nominaux qui donne lieu à l’apparition d’une Boucle Prix - Salaires Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

65 Section 3. La Boucle Prix – Salaires Introduction
Plan de la Section 3 3.1. La courbe de Phillips avec indexation 3.2. La dynamique Inflation Chômage 3.3. Politique Monétaire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

66 Section 3. La Boucle Prix - Salaires
3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

67 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Définition : la courbe de Phillips avec indexation postule que le taux d’inflation influence directement la dynamique des salaires nominaux : où le paramètre g désigne le degré d’indexation des salaires à long terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

68 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Remarque 1 : à long terme, nous avons vu que on obtient alors une relation d’indexation du taux de croissance des salaires de long terme sur l’inflation C’est pourquoi g désigne le coefficient d’indexation de long terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

69 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Remarque 2 : à long terme, l’inflation s’explique par : - la croissance de la masse monétaire - et par l’indexation des salaires au prix on assiste donc à l’apparition d’une boucle Prix - Salaires Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

70 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Remarque 3 : boucle prix – salaires à court terme - si les prix augmentent à la date t : pt>0 - les salaires nominaux augmentent : Dwt>0 - le salaire réel augmente en t+1, ce qui réduit la demande de travail - Baisse de l’emploi et baisse de l’offre de biens - A demande constante, la baisse de l’offre conduit à une nouvelle hausse des prix - Dynamique jointe prix – salaires ou boucle Prix - Salaires Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

71 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Courbe de Phillips avec Indexation Remarque 4 : Sur le plan formel, l’introduction d’une indexation des salaires sur les prix va se traduire par l’apparition d’un système linéaire dynamique d’ordre 1 Exactement, comme nous l’avions fait pour la courbe de Phillips originelle, il convient de se ramener à des équations dynamiques sur le chômage et l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

72 Section 3. La Boucle Prix - Salaires
3.2. La Dynamique Inflation Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

73 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage On considère le même modèle que précédemment Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

74 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Pour un niveau de salaire nominal prédéterminé, l’équilibre (modèle AS-DS) est défini par : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

75 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Comme dans le modèle précédent, la variation de l'emploi d'équilibre est égal à la différence entre la variation de la masse monétaire et la variation du salaire En utilisant la courbe de Phillips indexé, on obtient une relation dynamique : ou encore Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

76 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage De la même façon, en différentiant le niveau général des prix on obtient : En utilisant la courbe de Phillips indexé, on obtient une seconde relation dynamique : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

77 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Résultat : Si l’on suppose une indexation des salaires sur l’inflation, la dynamique jointe de l’inflation et du chômage est résumée par le système dynamique suivant : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

78 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Nous allons à présent successivement étudier : - l’état stationnaire assimilé au long terme - la dynamique transitoire de l’économie Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

79 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Etat Stationnaire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

80 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Etat Stationnaire (long terme) : que change la prise en compte d’une indexation ? - On cherche un couple de valeurs (u*,p*) telles que - Pour cela, on doit résoudre le système : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

81 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Résultat : l’équilibre stationnaire du modèle avec indexation des salaires sur les prix est défini par : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

82 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Remarque 1 : De façon logique pour g=0, on retrouve l’état stationnaire du modèle avec Courbe de Phillips originelle Remarque 2 : Tant que g<1, c’est-à-dire tant que l’indexation des salaires aux prix est partielle, on retrouve à long terme un arbitrage entre inflation et chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

83 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage - Une hausse du rythme de croissance de la masse monétaire conduit à une hausse permanente du taux d’inflation et à une baisse du taux de chômage - En cas d’indexation partielle, les politiques de gestion de la demande agrégée permettent de choisir la combinaison optimale inflation – chômage à long terme. - Ce résultat est la conséquence de l’illusion monétaire des salariés, le salaire nominal n’incorporant pas l’évolution des prix même à long terme. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

84 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Remarque 3 : En revanche, en cas d’indexation parfaite, c’est-à-dire lorsque g=1, le taux de chômage de long terme est indépendant du niveau d’inflation : la courbe de Phillips de long terme est alors verticale L’arbitrage inflation – chômage disparaît à long terme : on retrouve la propriété de neutralité de la politique monétaire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

85 Dilemne Inflation / Chômage à Long Terme
Inflation p* Dilemne Inflation / Chômage à Long Terme Indexation Partielle Indexation Parfaite Courbe de Phillips de long Terme Chômage de long terme u* Taux de chômage Structurel ou naturel Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

86 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3. 1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Etat Stationnaire avec Indexation Parfaite Conséquence 1 : La Banque Centrale ne doit se préoccuper à long terme que de la gestion de l’inflation Neutralité de la politique monétaire à long terme Conséquence 2 : Seules les réformes de structure sur le marché du travail permettent de modifier durablement le niveau du chômage Taux de chômage structurel Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

87 Le cas d’une Indexation Parfaite g=1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Stabilité de l’Etat Stationnaire Le cas d’une Indexation Parfaite g=1 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

88 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Question : l’équilibre stationnaire est il stable ? Définition : On dit qu'un équilibre stationnaire est stable si et seulement si : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

89 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage En cas d’indexation parfaite, g=1, le système dynamique se réécrit sous la forme suivante : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

90 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Ce qui peut se récrire sous forme matricielle sous la forme avec On note : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

91 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3. 1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Un peu de technique… Solution au système dynamique = Solution Particulière (Etat Stationnaire) + Solution du Système Dynamique Homogène Associé Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

92 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage On cherche à résoudre un système de la forme : Problème : la matrice A n’est pas diagonale Solution : on va diagonaliser la matrice A Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

93 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Des souvenirs… Théorème : Pour toute matrice A de déterminant non nul, il existe une relation du type où la diagonale de la matrice D correspond aux valeurs propres l1 et l2 de A , et où les colonnes de la matrice P correspondent aux vecteurs propres de A Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

94 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Définition : Soit un vecteur, Xtild, dont les éléments sont des combinaisons linéaires de Xt, c’est-à-dire de l’inflation et du chômage, telles que : Cela implique : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

95 On obtient un système diagonale que l’on sait résoudre
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Quel est l’intérêt de cette transformation ? Soit le système homogène (que l’on ne sait pas résoudre) En pré-multipliant à gauche par P-1, il vient : soit encore : On obtient un système diagonale que l’on sait résoudre Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

96 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage En effet, Donc, la solution est : où les paramètres f1 et f2 sont déterminés par les conditions initiales Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

97 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Comment revenir à la solution sur le vecteur Xt ? Il suffit de considérer la définition de Xtild : D’où l’on déduit : Donc la solution du système homogène est : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

98 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage En résumé, après quelques petits calculs , on montre que : Résultat : La solution général du système dynamique associé au modèle avec indexation s’écrit soit encore Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

99 Cet équilibre stationnaire est-il- stable ?
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Cet équilibre stationnaire est-il- stable ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

100 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Résultat : Sous l’hypothèse les deux valeurs propres de la matrice A sont réelles, positives et inférieures à l’unité L’équilibre stationnaire est stable. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

101 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Ce résultat implique que quelles que soient les conditions initiales du système (c’est à dire quelles que soient les valeurs des paramètres f1 et f2) on a : Donc, convergent vers leur valeur de long terme Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

102 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Implication économique - Si l’ES est stable, cela signifie que l’économie aura naturellement tendance à aller vers cette situation - Si le taux de chômage est en dessous de sa valeur de long terme, le chômage aura dans les périodes à venir, tendance à augmenter jusqu’à retrouver sa valeur de long terme. - Si l’inflation est en dessous de sa valeur de long terme, l’inflation aura tendance à augmenter jusqu’à retrouver sa valeur de long terme. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

103 Le cas d’une Indexation Parfaite g=1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Dynamique de Transition Le cas d’une Indexation Parfaite g=1 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

104 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Mais comment l’économie converge-t-elle vers l’état stationnaire ? -> Question de la dynamique de transition -> Construction du diagramme des phases -> On se place dans une repère (ut,pt) et l’on cherche tout d’abord à décrire les lieux d’invariance du chômage et de l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

105 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Lieu d’invariance de l’inflation Dans le cas d’une indexation parfaite, on a : Dès lors, le taux d’inflation est contant dans le temps si et seulement si ou encore : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

106 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Lieu d’invariance de l’inflation Résultat : le lieu d’invariance de l’inflation est représenté par une droite décroissante dans le repère (ut,pt) Tous les points situés au nord de cette courbe, correspondent à une situation où l’inflation décroît. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

107 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Preuve : Soit un couple (u,p) tel que l’inflation soit constante. Supposons que l’on considère une inflation supérieure à p pour un même taux de chômage. Il vient alors, soit Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

108 Zone de Baisse de l’inflation Zone de Hausse de l’inflation
pt Dp=0 Zone de Baisse de l’inflation Lieu d’invariance de l’inflation.. Dp<0 Zone de Hausse de l’inflation Dp>0 ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

109 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Lieu d’invariance du chômage Dans le cas d’une indexation parfaite, on a : Dès lors, le taux de chômage est contant dans le temps si et seulement si ou encore : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

110 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Lieu d’invariance du chômage Résultat : le lieu d’invariance du chômage est représenté par une droite croissante dans le repère (ut,pt) Tous les points situés au nord de cette courbe, correspondent à une situation où le chômage croît. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

111 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Preuve : Soit un couple (u,p) tel que le chômage soit constant Supposons que l’on considère une inflation supérieure à p pour un même taux de chômage (partie nord du plan). Il vient alors, soit Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

112 Zone de Hausse du Chômage Zone de Baisse du Chômage
pt Du=0 Lieu d’invariance du chômage Du>0 Zone de Hausse du Chômage Du<0 ut Zone de Baisse du Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

113 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Construisons à présent le diagramme des phases afin d’étudier la dynamique transitoire du modèle Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

114 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases Etat Stationnaire ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

115 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Puis l’inflation diminue L’inflation devient constante pt Le chômage devient constant, puis baisse Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases On converge à l’ES ut L’inflation et le chômage augmentent Supposons que l’économie soit en ce point Quel que soit le point initial, on converge à l’ES : un puit Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

116 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Décrivons l’ajustement dans le temps de l’inflation et du chômage : On est parti d’un point initial où Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

117 Dynamique Transitoire
temps p Inflation et chômage augmentent En t1, l’inflation dépasse son niveau de long terme p* Puis continue d’augmenter jusqu’à une date t2 p0 t2 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

118 En t1, l’inflation dépasse son niveau de long terme
En t2, l’inflation est constante, le chômage est toujours en dessous de son niveau de long terme pt Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases En t1, l’inflation dépasse son niveau de long terme ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

119 Dynamique Transitoire
En t4, le chômage devient constant, puis commence de décroître u0 Après t2, l’inflation baisse et le chômage augmente En t3, le chômage dépasse son niveau de long terme temps p p* p0 t2 t3 t4 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

120 pt En t4, le chômage devient constant, puis commence à décroître Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases En t3, le chômage dépasse son niveau de long terme ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

121 Remarque 1 On a sur-ajustement de l’inflation et du chômage
Dynamique Transitoire Remarque 2 : On peut observer durant la transition t1-t2, une hausse simultanée de l’inflation et du chômage u0 Remarque 1 On a sur-ajustement de l’inflation et du chômage temps p p* p0 t2 t3 t4 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

122 Phénomène de stagflation
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Conclusions Section 3.1 Résultat 1 : en présence d’une indexation parfaite, le dilemme inflation chômage disparaît à long terme Résultat 2 : Mais même à court terme, dans la dynamique de transition, une hausse du taux chômage peut parfaitement coïncider avec une hausse de l’inflation Phénomène de stagflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

123 Section 3. La Boucle Prix - Salaires
3.3. Politique Monétaire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

124 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Que ce passe-t-il si les autorités monétaires décident d’augmenter la base monétaire (ou d’abaisser les taux directeurs) de façon permanente ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

125 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
On sait qu’à long terme la courbe de Phillips avec indexation parfaite est verticale Résultat : A long terme, la politique monétaire est neutre et ne conduit qu’à une augmentation de l’inflation (dichotomie classique) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

126 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Mais que se passe-t-il durant la transition ? - Analyse Graphique - Interprétation Economique Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

127 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Analyse Graphique Quel est l’impact d’une hausse de m sur les lieux d’invariance et sur l’état stationnaire ? 1ère courbe d’invariance (inflation) Si m augmente, cette courbe se déplace vers le Nord Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

128 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Analyse Graphique 2ème courbe d’invariance (chômage) Si m augmente, cette courbe se déplace vers le Nord Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

129 Nouvel Etat Stationnaire L’Economie se situe en ce point
pt Politique Monétaire Dp=0 Du=0 Nouvel Etat Stationnaire ut L’Economie se situe en ce point Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

130 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Dp=0 Du=0 Politique Monétaire ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

131 Politique Monétaire En t1, le chômage devient constant, puis augmente
En t3, l’inflation devient constante, puis diminue pour rejoindre l’ES En t0,le chômage baisse et l’inflation augmente u0 temps p p*2 En t2, l’inflation excède son nouvel état stationnaire p*1 t2 t3 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

132 Politique Monétaire Neutalité de la politique Monétaire
temps p Sur-ajustement de l’inflation p*2 Hausse de l’inflation et du chômage p*1 t2 t3 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

133 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Interprétation Economique Période t0 – t1 - Si m augmente à la date t0, l’offre de monnaie croit plus vite, ce qui déséquilibre le marché de la monnaie et induit une demande de biens excédentaire : les prix augmentent - Les prix augmentent plus vite que les salaire nominaux : le salaire réel et le chômage diminuent - la baisse du chômage et la hausse des prix induisent t un accroissement progressif du rythme de croissance des salaires nominaux : la baisse du salaire réel devient de plus en plus faible Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

134 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Interprétation Economique Période t1 – t3 - le chômage est si faible que le rythme de croissance des salaires nominaux devient supérieur au rythme de croissance des prix : le salaire réel commence à augmenter. - le chômage augmente - l’inflation continue d’augmenter car même si le chômage augmente, on a encore u<ubar, donc les salaires nominaux continuent d’augmenter, ce qui réduit l’offre et donc conduit à une hausse des prix : d’où le sur-ajustement de l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

135 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Interprétation Economique A partir de t3 - les prix augmentent de moins en moins vite du fait de la hausse du chômage (qui induit un relâchement sur les salaires nominaux) - L’inflation se met à décroître et à rejoindre progressivement son niveau d’état stationnaire. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

136 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.3. Politique Monétaire
Conclusion de la Politique Monétaire (avec indexation parfaite) De façon transitoire, il existe toujours un arbitrage inflation – chômage. Les politiques de demande restent efficaces pour stabiliser le système économique à court terme. Les fluctuation transitoires du chômage peuvent être éradiquées au prix d’une variabilité accrue de l’inflation. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

137 Plan de la Présentation
Section 2. La Courbe de Phillips : L’équation Manquante de l’Economie Keynésienne Section 3. La Boucle Prix – Salaires : l’Indexation des Salaires et le NAIRU Section 4. La vision monétariste de la courbe de Phillips : Friedman (1968) et Phelps (1970) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

138 Section 4. La Vision Monétariste de la Courbe de Phillips
Edmund Phelps Milton Friedman

139 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Préambule : La vision Monétariste de la courbe de Phillips est le fondement théorique principal du comportement des Banques Centrales. C’est la principale justification théorique de l’indépendance des Banques Centrales Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

140 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Les monétaristes vont « revisiter » la courbe de Phillips et vont mettre en évidence le rôle fondamental des anticipations d’inflation Courbe de Phillips Augmentée des Anticipations Remarque : on va arriver à peu près aux mêmes conclusions que celles du modèle avec indexation parfaite, mais l’histoire est tout autre…. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

141 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Point de départ : la courbe de Phillips originelle accrédite l’idée selon laquelle le salaire nominal ne réagit que graduellement aux tensions sur le marché du travail qui se clôt à chaque période en situation de déséquilibre. Dans cette, analyse un point essentiel est le caractère involontaire du chômage. Chez Samuelson, le dilemme inflation – chômage à long terme est fondé sur une vision keynésienne du marché du travail et l’existence de rigidités nominales Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

142 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Objectifs de Friedman et de Phelps : Objectif 1 : Montrer qu’à long terme, il n’y a pas d’arbitrage inflation – chômage et que l’inflation est un phénomène purement monétaire “Inflation is always and everywhere a monetary phenomenon” Conséquence : à long terme, les politiques monétaires de régulation de la demande n’engendrent que de l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

143 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Objectifs de Friedman et de Phelps : Objectif 2 : Montrer qu’à court terme, s’il existe bien un arbitrage inflation – chômage, cet arbitrage n’implique pas nécessairement une vision keynésienne du marché du travail Idée : les écarts du chômage à son niveau naturel résultent d’un choix volontaire de la part des salariés qui fondent leur décision d’offre de travail sur le salaire réel qu’ils anticipent. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

144 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Friedman et Phelps placent les anticipations d’inflation et leur mode de détermination au cœur de l’analyse de la dynamique de court terme avec l’apparition du concept de courbe de Phillips augmentée On peut avoir un arbitrage inflation – chômage à court terme, mais cette relation se déforme dans le temps en fonction de l’évolution des anticipations d’inflation. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

145 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Conséquence principale L’efficacité des politiques de régulation de la demande qui permettait dans la vision keynésienne de choisir le couple optimal (inflation / chômage) dépend dorénavant des anticipations d’inflation des agents Plus les salariés anticipent mal l’évolution des prix, plus les politiques de demande permettent d’arbitrer entre inflation et chômage. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

146 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Plan de la Section 4 4.1. La courbe de Phillips augmentée 4.2. Dynamique Inflation Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

147 Section 4. La Vision Monétariste
4.1. La Courbe de Phillips Augmentée Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

148 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Définition : On appelle courbe de Phillips augmentée des anticipations, une relation de la forme suivante où pa désigne le niveau anticipé de l’inflation. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

149 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Remarque 1 : la relation inflation / chômage (courbe de Phillips) est paramétrée par le niveau d’inflation anticipée, c’est pour cela que l’on utilise le terme de Courbe de Phillips Augmentée Remarque 2 : à court terme, à inflation anticipée donnée, on retrouve un arbitrage inflation / chômage Remarque 3 : mais cette relation va se déformer dans le temps en fonction des anticipations d’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

150 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Conséquence : on distingue deux courbes de Phillips : - Courbe de Phillips de court terme paramétrée par l’inflation anticipée qui est décroissante - Courbe de Phillips de long terme obtenue dans le cas d’anticipations parfaite : cette courbe est verticale Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

151 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Courbe de Court terme Courbe de Phillips Augmentée Courbe de Long terme ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

152 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Que se passe-t-il lorsque les anticipations d’inflation des agents augmentent ? Résultat : Une hausse de l’inflation anticipée augmente le taux de chômage compatible avec un taux d’inflation effectif donné. En ce sens, on dit que la hausse de l’inflation anticipée dégrade l’arbitrage entre inflation et chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

153 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Pour une même inflation, le taux de chômage compatible augmente Hausse de l’Inflation Anticipée u1 u2 ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

154 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Conséquence : Lorsque l’inflation anticipée est introduite dans la courbe de Phillips, on peut expliquer l’instabilité de cette courbe à court terme tandis qu’à long terme on retrouve une courbe verticale Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

155 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Il existe une famille de courbe de Phillips de court terme paramétrées par l’inflation anticipée et l’on peut sauter de l’une à l’autre Adéquation à la conjoncture des années 70 où inflation et chômage se sont mis à varier apparemment indépendamment l’une de l’autre (stagflation) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

156 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

157 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt pa2 L’instabilité de la courbe de Phillips pa1 p2 p1 u1 u2 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

158 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt pa4 L’instabilité de la courbe de Phillips pa3 pa2 pa1 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

159 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
A long terme, la courbe de Phillips est verticale, on a donc les mêmes implications théoriques que dans le cas d’un modèle avec indexation parfaite, mais l’explication théorique est totalement différente : C’est le basculement d’une information imparfaite et asymétrique à une information parfaite qui fonde le passage CT à LT Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

160 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Comment fonder théoriquement la courbe de Phillips augmentée ? Hypothèse 1 : Le marché du travail est équilibre, le salaire nominal est parfaitement flexible Il n’y a donc pas de rigidité nominale Hypothèse 2 : La demande de travail est déterminée par l’égalité du salaire réel à la productivité marginale du travail Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

161 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Hypothèse 3 : L’offre de travail fait l’objet d’un choix explicite de la part des salariés et est une fonction croissante du salaire réel anticipé. où k>0 est l’élasticité de l’offre de travail au salaire réel et n : niveau d’offre de travail incompressible Hypothèse d’asymétrie d’information Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

162 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Supposons que la demande de travail soit : A l’équilibre : on obtient le salaire nominal en fonction de p et pa Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

163 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Ce qui permet d’obtenir le niveau d’emploi effectif en fonction de p et pa Ce qui peut se réécrire globalement sous la forme avec Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

164 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Remarque 1 : on retrouve les conclusions du modèle AS-DS, et en particulier le fait que le niveau d’emploi est une fonction croissante de l’erreur d’anticipation p-pa Remarque 2 : Le niveau nbar désigne le logarithme de l’emploi lorsque le niveau général des prix est parfaitement anticipé : c’est donc le niveau naturel d’emploi ou niveau d’emploi walrassien. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

165 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Admettons que les erreurs d’anticipations sur les prix correspondent ( à un facteur près) aux erreurs d’anticipations sur l’inflation, on obtient une relation : ce qui peut se réécrire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

166 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Enfin, si l’on définit un taux de chômage naturel (qui correspond au niveau naturel d’emploi) et qui résulte des seules imperfections du marché du travail en dehors de toute erreur sur les anticipations Si l’on définit de la même manière un taux de chôamge à toute date A court terme, u est différent de ubar en raison des erreurs d’anticipations (choix volontaire d’offre de travail) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

167 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Il vient alors On retrouve la courbe de Phillips augmentée des anticipations Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

168 Section 4. La Vision Monétariste 4.1. La Courbe de Phillips Augmentée
Conséquence : On peut fonder théoriquement une relation décroissante entre inflation et chômage paramétrée par les anticipations à partir d’une analyse du marché du travail caractérisée par une imperfection asymétrique de l’information. Chez Friedman : Erreur d’anticipation → Arbitrage Inflation-Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

169 Section 4. La Vision Monétariste
4.2. La Dynamique Inflation Chômage Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

170 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Considérons à présent un modèle AS-DS complet : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

171 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Comment lier les anticipations d’inflation à l’inflation effective ? Friedman considère un schéma d’anticipation adaptatif à la Cagan (étudiant de Friedman). Idée : la révision d’anticipation est proportionnelle à l’erreur commise à la période précédente Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

172 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Remarque 1 : Si b=0, les anticipations sont statiques Remarque 2 : Si b=1, les anticipations sont extrapolatives Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

173 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Remarque 3 : dans le cas général 0<b<1, plus b est élevé plus l’adaptation des anticipations suite à une erreur d’anticipation est rapide Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

174 Ancticipations Adaptatives
Hypothèse : inflation constante pt=p Processus d’Ajustement avec beta plus faible Processus d’Ajustement temps Hypothèse : Date 1 erreur d’anticipation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

175 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Critique des anticipations adaptatives : présence d’une erreur systématique durant la phase d’ajustement Conditionnellement à une anticipation initiale, on sous(sur) estime l’inflation pendant une certaine période (qui peut être plus ou moins longue suivant la valeur de b) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

176 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Le modèle complet s’écrit donc : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

177 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
On détermine tout d’abord l’équilibre conditionnellement à une anticipation pa : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

178 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Commentaire : on retrouve une relation croissante entre prix et prix anticipé : - si les prix anticipé augmentent, les salariés souhaitent une hausse des salaires nominaux pour maintenir leur pouvoir d’achat - si salaires augmentent, à prix constant, le salaire réel augmente - Réduction de la demande de travail, de l’emploi et de l’offre de biens - la demande de biens devient supérieure à l’offre : les prix augmentent Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

179 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Cet équilibre va être rendu « dynamique » via la courbe de Phillips augmentée et le processus d’anticipation 1ère équation dynamique D’où l’on tire Comment lier l’inflation anticipée à l’inflation effective passée ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

180 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
On part de la définition des anticipations : En réarrangeant les termes, il vient : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

181 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
On obtient ainsi la première équation de la dynamique inflation chômage D’où finalement : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

182 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
2ème équation dynamique On sait que En différentiant En utilisant la fonction de production, on montre que : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

183 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Par substitution de pa, on déduit immédiatement la seconde équation dynamique On en déduit que : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

184 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Résultat : la dynamique inflation chômage est résumée par le système dynamique suivant Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

185 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Ce qui peut se récrire sous forme matricielle sous la forme avec Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

186 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Analysons successivement : - l’état stationnaire - la dynamique de transition Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

187 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3. 1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Etat Stationnaire : Existence et Stabilité Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

188 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
A l’état stationnaire, le chômage et l’inflation sont invariants Donc, on a : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

189 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Résultat : A l’état stationnaire, le taux d’inflation correspond au taux de croissance de la masse monétaire et le taux de chômage correspond au taux naturel, appelé au NAIRU Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

190 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Remarque 1 : A long terme, on retrouve la Théorie Quantitative de la Monnaie. Les anticipations ont convergé, la politique monétaire n’a pas d’impact. En l’absence d’illusion monétaire, on retrouve la dichotomie classique économie réelle / économie monétaire : Les actions de la Banque Centrale ne déterminent à long terme que le rythme de croissance des prix (l’inflation) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

191 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Remarque 2 : A long terme, il n’y a pas d’arbitrage inflation – chômage. Chez Friedman, l’arbitrage de court terme est fondé sur l’asymétrie d’information. A long terme, cette asymétrie disparaît puisque les anticipations ont pu converger vers la vraie valeur de l’inflation. A long terme, le niveau du taux de chômage est indépendant de l’inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

192 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Remarque 3 (NAIRU) : On appelle NAIRU (Non Accelerating-Inflation Unemployment Rate) le taux de chômage garantissant une invariance de l’inflation Cas des anticipations statiques Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

193 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
L’équilibre stationnaire est-il stable ? On montre ici que si b<=1, alors les deux valeurs propres de la matrice A vérifient Si l’on admet que l’inflation est pré-déterminée, on a donc autant de valeurs propres stables que de variable pré-déterminée Il existe une trajectoire selle convergente Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

194 Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3. 1
Section 3. La Boucle Prix - Salaires 3.1. La Dynamique Inflation Chômage Dynamique de Transition Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

195 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Lieu d’invariance du chômage : On considère l’équation dynamique Le chômage est stable si et seulement si : Ce qui implique : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

196 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Lieu d’invariance du chômage Résultat : le lieu d’invariance du chômage est représenté par une droite décroissante dans le repère (ut,pt) Tous les points situés au nord de cette courbe, correspondent à une situation où le chômage croît. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

197 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Preuve : Soit un couple (u,p) tel que le chômage soit constant Supposons que l’on considère une inflation supérieure à p pour un même taux de chômage (partie nord du plan). Il vient alors, soit Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

198 Zone de Hausse du Chômage Zone de Baisse du Chômage
pt Du=0 Zone de Hausse du Chômage Lieu d’invariance du Chômage Du<0 Zone de Baisse du Chômage Du>0 ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

199 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Lieu d’invariance de l’inflation : On considère l’équation dynamique L’inflation est stable si et seulement si : Ce qui implique : Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

200 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Lieu d’invariance de l’inflation Résultat : le lieu d’invariance de l’inflation est représenté par une droite croissante dans le repère (ut,pt) Tous les points situés au nord de cette courbe, correspondent à une situation où l’inflation décroît. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

201 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Preuve : Soit un couple (u,p) tel que l’inflation soit constante Supposons que l’on considère une inflation supérieure à p pour un même taux de chômage (partie nord du plan). Il vient alors, soit Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

202 Zone de Baisse de l’Inflation Zone de Hausse de l’Inflation
pt Dp=0 Lieu d’invariance de l’inflation Dp>0 Zone de Baisse de l’Inflation Dp<0 ut Zone de Hausse de l’Inflation Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

203 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Construisons à présent le diagramme des phases afin d’étudier la dynamique transitoire du modèle Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

204 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases Etat Stationnaire ut Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

205 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
pt Dp=0 Du=0 Diagramme des Phases ut Trajectoire selle Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

206 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Ajustement u* temps p p* p0 t2 t3 t1 temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

207 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Conclusion : durant la transition vers l’état stationnaire on retrouve le dilemme inflation chômage Le temps que les anticipations s’ajustent, les politiques de régulation de la demande conservent leur efficacité Plus les salariés ajustent rapidement leurs anticipations, plus la transition sera rapide et donc moins les politiques économiques seront efficaces Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

208 Section 4. La Vision Monétariste
4.3. Politique Monétaire Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

209 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
Que ce passe-t-il si les autorités monétaires décident d’augmenter la base monétaire (ou d’abaisser les taux directeurs) de façon permanente ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

210 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
Analyse de long terme : Résultat : à long terme, la hausse permanente du rythme de croissance de la masse monétaire conduit uniquement à une hausse proportionnelle de l’inflation (théorie quantitative de la monnaie) Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

211 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
Analyse de la dynamique de transition Comment s’effectue l’ajustement vers ce nouvel état stationnaire ? La politique Monétaire est elle efficace à court terme ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

212 Saut initial du chômage Hausse continue de l’Inflation
Puis hausse continue Dynamique Transitoire u u* Saut initial du chômage u0 temps p p*2 Hausse continue de l’Inflation p*1 T temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

213 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Dynamique Transitoire u u* u0 temps p p*2 p*1 T temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

214 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
BILAN La Politique Monétaire reste efficace à court terme parce que les agents sous estiment l’inflation. Durant la période où les anticipations d’inflation s’ajustent progressivement sur la nouvelle inflation de long terme, le chômage reste en dessous de son niveau naturel Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

215 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
BILAN (suite) C’est parce que les agents commentent une erreur d’anticipation que la politique monétaire peut être transitoirement efficace . Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

216 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Conséquence : l’indépendance des Banques Centrales Comment convaincre que l’inflation sera faible ? La BC doit trouver un moyen pour prouver qu’ellle ne cèdera pas à la tentation de faire monter l’inflation par surprise, seule façon de convaincre les agents d’anticiper une inflation basse. On doit donc renoncer au pouvoir monétaire et rendre la banque centrale indépendante, avec pour principale mission de combattre l’inflation. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

217 Section 4. La Vision Monétariste Introduction
Conséquence : l’indépendance des Banques Centrales Comment convaincre que l’inflation sera faible ? Seule une banque centrale dont l’objectif est réellement une inflation à 2% et qui n’a pas de soucis de réélection ou de promesses électorales à tenir saura convaincre les agents qu’ils ne se feront pas avoir s’ils anticipent une inflation basse. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

218 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
LIMITES On conçoit que dans cette perspective, la faiblesse de la conception monétariste c’est précisément le processus d’anticipation adaptatif. Peut on croire à une erreur systématique d’anticipation pendant ne serait ce que quelques périodes successives ? Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

219 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
You can fool all of the people some of the time You can fool some of the people all of the time BUT You can’t fool all of the people all of the time Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

220 Section 4. La Vision Monétariste 4.2. La Dynamique Inflation Chômage
Imaginons que les agents ajustent plus rapidement leurs anticipations …. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

221 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Dynamique Transitoire u u* u0 Encore plus vite Si les agents ajustent instantannément leurs anticipations, la politique monétaire est inefficace à court terme temps p p*2 p*1 T temps Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

222 Section 4. La Vision Monétariste 4.3. Politique Monétaire
Et c’est précisément la thèse des nouveaux classiques…. Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

223 Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.
Section 4. La vision monétariste de la courbe de Phillips : Friedman (1968) et Phelps (1970) Section 5. La vision néoclassique de la courbe de Phillips : l’apport des anticipations rationnelles Macro-économie, Mai 2007, C. Hurlin.

224 Section 5. La Nouvelle Economie Classique Les anticipations rationnelles
Lucas, Robert


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