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Hélène Hagège Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’UM2 Module HLSE302, 24 février 2015.

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1 Hélène Hagège Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’UM2 Module HLSE302, 24 février 2015

2  Reprendre, structurer et enrichir ce qui a été vu jusque là sur la base de : i) recherches en sciences cognitives et psycho-sociologie, ii) mes travaux de recherche  3 questions = 3 parties de l’exposé:  Comment fonctionne un être humain?  Comment définir la responsabilité?  Quel est le lien entre le fonctionnement d’un être humain et sa responsabilité?

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5  Voir Hagège, 2014  Opposition classique sujet/objet  Ce qui sous-tend (su-) quelque chose jeté en avant (-jet) : projet, but, intention…, et qui dit « je ».  NB : alors que sens premier = support passif (sujet d’examen, sujet du roi etc.)  Terme utilisé aujourd’hui en recherches pour exprimer la prise en compte de cette dimension créatrice de l’être humain

6  Le modèle du pilote dans l’avion « Je » ACTION cause « Je » = source de l’intention Sujet rationnel transparent à lui-même The self illusion (Hood, 2012)

7  Basée sur une vision dualiste (cf. épistémo)  Qui implique une franche séparation entre les deux parties (=> « étanchéité du moi »)  Et une forme de permanence (=> « durée du moi ») « Je »« Non-je » SujetObjet MoiAutrui IntérieurExtérieur IndividuEnvironnement ……

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9  i) Tout ne vient pas de l’intérieur :  L’avion est une girouette : influence forte des différents éléments de l’environnement humain (manipulations, soumission etc. ; Milgram, 1974 ; Stanley Prison Experiment... ) ou non humains (objets, atmosphère etc. ; Ross & Nisbett, 1991… ) = de la situation. Voir aussi Myers, 2014

10  Le modèle d’un homme à la mer sur un radeau et qui tente de rejoindre un rivage Je ACTION cause => Quel est ce lien entre le sujet et l’action? environnement

11  i) Tout ne vient pas de l’intérieur :  ii) Lien entre décision consciente et action? :  Si quelque chose contrôle, c’est l’avion : le cerveau prend la décision avant le sujet (Libet et al., 1983 ; Fried et al., 2011 ; Bode et al, 2011… - compte-rendu d’étudiants sur Bode et al. ; Wikipedia : neurosciences of free will)

12  i) Tout ne vient pas de l’intérieur :  ii) Lien entre décision consciente et action? :  Si quelque chose contrôle, c’est l’avion : le cerveau prend la décision avant le sujet (Libet et al., 1983 ; Fried et al., 2011 ; Bode et al, 2011… - compte-rendu d’étudiants sur Bode et al. ; Wikipedia : neurosciences of free will)

13  Sujets allongés dans un scaner  Doivent appuyer sur un bouton avec main droite ou main gauche  Et repérer quand ils décident ça sur un écran avec des lettres qui défilent

14 Zone activée jusqu’à 10 seconde avant la décision consciente => La conscience, un épiphénomène inutile?

15  i) Tout ne vient pas de l’intérieur  ii) Décision inconsciente => action  iii) Selon certains, il n’y a tout simplement pas de pilote dans l’avion car le contrôle est une illusion (Wegner, 2002) => Remettent en cause notions de libre-arbitre, de sujet, de soi etc.

16  Se base sur volition pré- consciente (potentiel de préparation latéralisé de Libet, 1983 ou patients split-brain)  Défend la volition consciente comme une reconstruction post-hoc (si il y a antériorité de la pensée sur l’action, consistance entre les 2 et exclusivité de la pensée par rapport à l’action).

17 je Mais où est la barre???

18 MOI ACTION => Des champs d’étude spécialisés dans les processus inconscients vs. conscients environnement conscient inconscient  Modèle d’un homme à la mer avec des gros poissons dans l’eau qui déplacent son radeau

19  Différence avec l’inconscient psychanalytique, critiqué par les scientifiques  Trois champs de recherche interdépendants et se recoupant partiellement :  sur l’inconscient (Bargh & Morsella, 2008 ; Berlin, 2011)  sur les processus duaux (Gawronski & Creighton, 2013)  sur les attitudes implicites (Pearson et al, 2009)

20 = deux systèmes biologiques de traitement de l’information = deux types de lien entre intériorité du sujet et son action System 1System 2 UnconsciousConscious ImplicitExplicit AutomaticControlled Low effortHigh effort High capacityLow capacity Default processInhibitory Holistic, perceptualAnalytical, reflective (NB : Le système 2 favorise la responsabilité)

21  Constat : beaucoup de discrimination raciale aux USA même si la plupart des sujets se déclarent non racistes.  Qu’est-ce qui est à l’origine de ces biais de comportements racistes?  Etudes des attitudes implicites

22 Temps de réaction => attitude implicite Implicit association test : évaluer les attitudes raciales implicites 1) Tache d’association simple 2) Tache d’association double https://implicit.harvard.edu/implicit/takeatest.html

23  Etude de Green et al., 2007  Auprès de 220 médecins américains  Mesure des attitudes explicites, implicites et des décisions de prescrire une thrombolyse en cas de risque d’infarctus  Résultats : les médecins blancs ont une attitude raciste implicite envers les noirs (mais pas explicite). Pas de biais observé chez les médecins noirs. L’attitude implicite prédit le biais de prescription de la thrombolyse.

24  Expérience en temps limité : tirer virtuellement sur porteurs d’armes

25  Expérience en temps limité : tirer virtuellement sur porteurs d’armes => corrélation entre tir rapide et injuste et association implicite raciste.  Effet disparaît en cas de motivation implicite à contrôler les préjugés élevée (Glaser et Knowles 2008)  passage de l’inconscient au conscient ?

26  Les sujets explicitement non racistes sont en général implicitement racistes  Les comportements sont en général plus cohérents avec les attitudes implicites  => implications pour la responsabilité (cf. troisième partie de l’exposé)

27 Information inconsciente Information consciente Aliénation totale, 100% automate (réaction, passé/futur, peur/espoir) Autonomie totale, 100% conscient (réponse, présent, création) Le sujet fonctionne quelque part entre les deux Vers plus de responsabilité

28  Quatre causes (/déterminants) de l’action d’un sujet :  Où rajouter conscience/inconscient?  Plutôt une dimension orthogonale à mon avis situation cognition sujet dispositions émotions /conscience / inconscient OU BIEN Conscience Inconscient

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30  Les études vues précédemment le concernent  Fonctionnement ordinaire basé sur une illusion (cf. modèle implicite du sujet), l’égo, la saisie cognitive, les projections, identifications, le mental ordinaire, l’inconscient, une variation de l’état de conscience, la partialité de la phénoménologie, les conditionnements extérieurs et passés…  Il concerne vraisemblablement la majorité des personnes.

31  Ego : source illusoire du fonctionnement ordinaire, qui fait que le sujet se vit comme permanent, séparé du reste et s’identifie à son corps (et aux autres objets d’identification).  Saisie cognitive : dynamique de la conscience qui fait qu’elle est absorbée par un phénomène perçu (matériel comme une tartelette aux fraises ou immatériel comme une pensée) et donc, dans l’instant, réduite à celui-ci, avec oblitération du reste (=> partialité de la phénoménologie). Ce processus est inconscient dans l’instant : au moment où il y a saisie, le sujet n’en est pas conscient. Cf. méthode de capture des singes en Indonésie.  Identification : dynamique inconsciente qui fait que le sujet se sent exister à travers des phénomènes, qui deviennent alors objets d’identification. Paradoxe que c’est parce que le sujet se sent séparé d’un phénomène qu’il s’y identifie. On peut distinguer deux types d’identification : i) en lien avec la saisie cognitive, lorsque la conscience est absorbée par un phénomène perçu, le sujet se prend pour lui dans l’instant. Cette identification peut être fugace. ii) en lien avec l’identité du sujet au sens psycho-sociologique, le sujet a l’impression de vivre, d’exister à travers des phénomènes. Cette identification est plus diffuse et plus rémanente (ex : « si je n’ai plus mon rôle de mère, mon travail ou telle croyance, je ne me sens plus exister »).  Objets d’identification : ce à travers quoi on se sent exister. Exemples : corps physique, rôle social, nom, pensées, émotions, objets extérieurs (cigarette, autre personne…), élément d’un rêve, situation, élément de l’environnement (appartenance à un groupe : équipe de foot, patrie), attentes extérieures cf. idéal de soi...

32  Projection : désigne un second aspect de la saisie cognitive. Processus par lequel la conscience est absorbée par un objet ou une situation inconsciemment perçus comme extérieurs et qui sont changés, déformés, colorés par l’égo et les conditionnements extérieurs présents et passés, qui conduit à « rêver » sa vie, à la vivre d’une manière subjective. Ex : le fait de projeter sur les autres les jugements que l’on a envers soi.  Mental ordinaire : pensées (voix dans la tête) et images mentales liées à l’égo.  Inconscient : ensemble des fonctions d’un sujet (actions, pensées, émotions, sensations et perceptions) non perçues par sa conscience.

33  Variation du niveau de conscience : Niveau de conscience Illusion subjective de continuité de la conscience Temps objectif ab a et b : durées objectives identiques, mais subjectivement « a<b » à cause des zones tampon Intervalle de temps discret où la conscience a un niveau constant Zone tampon = absence totale de conscience

34  Partialité de la phénoménologie : fait que la conscience ne perçoive que ce qui rentre dans les catégories désirées (« j’veux ») ou repoussées (« j’veux pas ») par l’égo et que le reste (« j’m’en fous ») soit perçu de manière sub- ou in- consciente.  Équanimité : état de conscience dans lequel tous les phénomènes sont perçus à égalité, indépendamment de leur origine ou de préférences subjectives. Elle se distingue donc de l’état de conscience ordinaire dans lequel l’individu interagit d’une manière biaisée avec son environnement en fonction de préférences culturelles et personnelles.  Conditionnements extérieurs et passés : ensemble des conditionnements (sociaux, culturels, personnels…). Ils font percevoir le réel à travers un filtre qui catégorise, juge, nomme les phénomènes perçus et leur donne une signification en fonction de ces conditionnements. Ils induisent donc une partialité de la phénoménologie.

35 projection Conditionnements extérieurs et passés (langage etc.) Ego Saisie cognitive : la signification donnée à l’objet est perçue comme vraie et l’objet est perçu comme extérieur et permanent. Effet miroir entre cette perception et la perception de soi comme séparé et permanent. Objet (phénomène) de l’environnement (ou intérieur) « projecteur » = filtre à travers lequel la perception de l’environnement de l’individu est changée.

36 objet environnement de l’objet moi mon environnement miroir

37  Fonctionnement ordinaire : la conscience est identifiée à l’individu et le sujet se vit comme séparé de son environnement. (voir diapo 10)  Fonctionnement pleinement conscient : la conscience est celle du fonctionnement objectif du sujet, de son émergence de l’interaction entre individu et environnement. Le sujet se vit comme co-naissant de cette interaction. « Je » et ses fonctions - psychologiques - spirituelles Individu biologique Environnement - social - non humain

38  La pleine conscience est aussi celle de l’impermanence des systèmes et de l’interdépendance système (individu) – environnement.

39  L’élévation du niveau de conscience va avec une modification de son état (état de conscience supérieur) 1. Fonctionnement ordinaire : perception subjective des phénomènes 2. Changement du point de vue de la conscience : observation du fonctionnement ordinaire 3. Pleine conscience : perception « objective » et équanime des phénomènes

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41 Première sous-partie

42  Le dilemme de Heinz (travaux de Kohlberg):  « La femme de Heinz est très malade. Elle peut mourir d’un instant à l’autre si elle ne prend pas un médicament X. Celui-ci est hors de prix et Heinz ne peut le payer. Il se rend néanmoins chez le pharmacien et lui demande le médicament, ne fût-ce qu’à crédit. Le pharmacien refuse. Que devrait faire Heinz ? Laisser mourir sa femme ou voler le médicament ? Justifiez. »

43  Années 1950 à 1980  Jugement de dilemmes moraux  6 stades: 1 Éviter les punitions 2 Intérêt personnel 3 Attitude du « bon garçon » 4 Maintien de l’ordre social 5 Contrat social 6 Principes éthiques universels (justice…)

44  Rapport entre jugement moral et action ?  Reproductibilité des évaluations ?  « étanchéité » des stades?  Généralité du modèle ?  Le stade 6 est si rare qu’il a été enlevé.  Les stades 4 et 5 sont limités essentiellement aux classes moyennes et hautes des adolescents et adultes occidentaux ou occidentalisés des zones urbaines (Jensen, 2008). => cf. approches culturelles  Androcentrisme =>biais des valeurs

45  Fin des années 1970  Interviews de filles et de femmes  2 orientations morales :  Justice cf. hommes  Care (& besoins) cf. femmes: 1 Orientation vers la survie indiv. 2 Le bien = sacrifice de soi 3 Non violence (plus de dualisme)  Limites : culturelles, vision développementale…

46 Ccl : différentes zones du cerveau sont activées pour sensibilité au care ou à la justice.

47  Harry Frankfurt, Necessity, Volition, and Love (Cambridge: Cambridge University Press, 1999)  Dans cette perspective on peut voir l’approche de Gilligan comme une analyse réflexive

48  Interview chez des étudiants  Étude de leurs relations à l’apprentissage  3 segments liant développement intellectuel et moral : 1 absolutiste (vrai/faux…) 2 multiplicisme (= « relativisme absolu ») à relativisme contextuel 3 engagement basé sur les valeurs  NB : prise en compte de l’aspect affectif (même si angle surtout cognitif)  Limites cf. Kohlberg

49  Fin des années 1970  Utilisation de vignettes  3 domaines :  Moral = universel et inaltérable (cf. tradition rationaliste occidentale)  Personnel = pour mon bien-être  Conventionnel = pour le groupe  limites : réduction drastique du domaine moral, non consistance entre thèmes, critère et raisonnement…

50  Stades où détresse empathique = 1 imitation, conditionnement 2 réaction égocentrique 3 réaction quasi-égocentrique 4 empathie véritable* 5 au-delà de la situation (rôle de la cognition comme régulateur des préférences et de la contagion émotionnelle) Empathie = « psychological processes that make a person have feelings that are more congruent with another’s situation than with his own »

51  Problématique éducative  « anatomie » de la personne morale:  Comportement, caractère, valeurs, raison, émotion et identité moraux  Ex émotion morale : autocritique (culpabilité et regret) ou prosociale (empathie, compassion)  Vision englobant différentes facettes de l’individu

52  Comme en « sciences cognitives » (ou avec le concept d’empathie), tendance générale à intégrer le « cognitif » et l’affectif dans la compréhension des processus  Nécessité de contextualiser culturellement (e.g. modèle des 3 éthiques – autonomie, communauté, divinité – Jensen, 1991)  Limite importante de ces études = lien entre les données recueillies et le comportement? + non prise en compte de la relation avec l’environnement non humain  => voir du côté des neurosciences et de la psychologie cognitive

53 ENH AFFECTS Composant cognitif Composant affectif Humains ++ Intérêt pour l’ENH ou l’autre -+ +-- Actions responsables vis-à-vis de l Apparentement Coupure dans l’humain:ContagionEmpathieCoupure ATTITUDES envers l’ENH ENH = Environnement Non Humain Fusiondans l’ENH: Hagège et al. 2009, 2011. attitude responsable Dogmatisme Non dogmatisme (Searles, 1960)

54 Apparentement Coupure Q1 - Dans certaines parties du globe, les forêts disparaissent progressivement du fait de l’activité de l’homme : a.Quand j’y pense, cela provoque en moi une émotion vive (angoisse, colère, dégoût…). b. Je me sens touché(e), mais cela n’affecte pas pour autant ma joie de vivre. c. Je ne me sens pas vraiment concerné(e). Fusion D’accord Pas d’accord 5 3 2 1 4 D’accord Pas d’accord D’accord Pas d’accord => Calculs de scores (= moyennes A, F ou C)

55 Deuxième sous-partie

56  Responsabilité : « conditions d’imputabilité de nos actes et omissions » (Canto-Sperber)  Notion de responsabilité au cœur de toute éducation (Viellard-Baron, 1994) et de l’éthique (Paturet, 2003),  Chez Iung (1934) : fonctionnement ordinaire = comme un enfant  Chez Paturet (2003) : l’  et l’   : la responsabilité correspond à des choix et des actions engageant le caractère spécifique du sujet, appelant au dépassement de soi-même et de la norme.  : obéissance aux règles. les mœurs, la conformité aux pratiques sociales, aux codifications et aux habitus, correspond grossièrement à la notion spontanée, i.e. socialement répandue, de responsabilité (Such & Walker, 2004).  => cheminement éthique comme un dialogue entre les deux ethos

57  Les théories incompatibilistes postulent que si le monde est déterminé, alors la responsabilité morale n’existe pas.  Dans les théories anglo-saxones « compatibilistes », deux courants majoritaires (revu dans Knobe et Doris, 2010) : - Attributionnistes : sujet responsable si le caractère dont découle son action correspond à son « vrai moi ». Ex : sujet responsable d’un vol s’il revendique la légitimité de s’accaparer de ce dont il a envie quitte à voler, mais pas s’il subit une pulsion cleptomaniaque malgré lui. - Volitionnistes : c’est le contrôle volontaire sur une action (en opposition avec l’automatisme) qui est l’élément crucial pour l’attribution de la responsabilité morale.  Ces théories reposent implicitement sur l’hypothèse qu’un choix opéré dans la pensée cause l’action et que c’est donc la pensée causale qui peut être l’objet d’un contrôle (ibid.).

58  Moral philosophy (revu dans Knobe et Doris, 2010) : les volitionnistes tels que « contrôle responsabilité »  Notion de contrôle liée à ajustement vers un but (Suhler et Churchland, 2009)  Or contrôle et automatisme étudiés en sciences cognitives => modèles tangibles du sujet (Hagège, 2014).  régulation

59  Régulation des fonctions* du sujet par lui-même, au détriment de ses automatismes  Cohérence entre les valeurs et les actions du sujet (cf. concept de cohérence ; Schlenker, 2008 ).  Définition temporaire de la responsabilité (Hagège, 2014) : choisir des buts associés à des valeurs responsables et ajuster ses fonctions subjectives de telle sorte qu’elles contribuent à l’accomplissement de ces buts. * perceptions, sensations, actions, émotions et pensées.

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61 Première sous-partie

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64 Ces sujets ont des troubles dans les décisions sociales alors que la plupart des fonctions cognitives semblent intactes (Bechara & Damasio. 2005) Comme les patients amygdala, ils continuent à choisir le tas désavantageux même en connaissance de cause.

65 Réaction somatique après récompense ou punition Réaction somatique avant de tirer une carte  Amygdale liée à inducteur primaire de la réponse émotionnelle  VM lié à l’inducteur secondaire (rappel de l’inducteur primaire)  Jugements rationnels et logiques normaux chez ces patients et conscience de ce qui est avantageux ou pas.  Marqueur somatique = marqueur émotionnel et inconscient qui guide les décisions avant qu’il y ait connaissance consciente.

66  But = établir bases biologiques des jugements et émotions moraux  Patients VMPFC :  capacités de raisonnement et de connaissance des règles morales intactes.  Mais faibles performances pour décisions réelles.  Biais utilitariste dans la prise de décision morale pour certains dilemnes (Koenigs et al., 2007)  Si lésions du VMPC pendant l’enfance => adultes à un stade préconventionnel  Activation sélective du VMPC devant images ou phrases d’émotions morales, pendant jugements moraux (vs. non moraux) (Young et al. 2007)

67  Cas de David (lésion amygdale et hippocampe)  Émotions sous contrôle cingulaire mais pas volontaire (sf expression manifeste) Régulation biologique fondamentale Émotions (primaires, secondaires, d’arrière-plan) Sentiments Raison supérieure conscience Modèle de Damasio (Le sentiment même de soi, 2002) Jouent un rôle dans le « contrôle » et dans la prise de décision

68  La séparation cognition/émotions a été fondatrice et heuristique et elle apparaît aujourd’hui partiellement limitante sur les plans psycho-sociaux (biais épistémologique culturel et psychologique cf. philosophie rationaliste occidentale) et neurologique (séparabilité pour certaines fonctions cérébrales mais implication conjointe dans la prise de décision).  Une autre distinction semble également opératoire : celle entre processus conscients et inconscients  Doutes sur la possibilité de contrôle (conscient)

69 Deuxième sous-partie

70  Se réfère à Hume plutôt qu’à Kant  Expériences de jugements moraux  Argumentation sur la force potentielle plus importante des facteurs émotionnels dans le comportement. contrôle action Le modèle rationaliste classique

71 NB : Proposition alternative : développement moral fondamentalement de l’ordre du jugement, des croyances, des valeurs et les émotions constituent des informations dans les jugements moraux, mais ces processus ne seraient pas automatiques ni instinctifs (Smetana et Killen, 2008). Dual process of moral reasoning : Saunders et al.

72  Evans (2008)

73  Principe de l’expérience :  Résultats : en condition inconsciente, les sujets font un choix plus « utilitariste » Groupe 2 Condition inconsciente Groupe 1 Condition consciente dilemme moral temps t1t1+3min décision réflexion distraction

74  Les sujets explicitement non racistes sont en général implicitement racistes  Les comportements sont en général plus cohérents avec les attitudes implicites Implication pour la responsabilité : Les attitudes implicites peuvent faire obstacle à la responsabilité (Hagège, 2014) En prendre conscience est un bon début pour pouvoir les changer (revu dans Sritharan & Gawronski, 2010)

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76  Types d’arguments utilisés dans ce domaine : - Pratiques pénales - Jugements communs de responsabilités - Conceptions communes de la responsabilité (« philosophie expérimentale ») - Plus accessoirement (mais de plus en plus) résultats de sciences cognitives…  Difficultés supplémentaires : - Concepts centraux tous controversés (conscience, contrôle, responsabilité, self etc.) - Beaucoup d’implicites théoriques (par ex assimilation automatisme = inconscient et contrôle = conscient or cela ne tient pas (e.g. Rolnick et al., 2011 ; Suhler et al. 2009).

77  Articles récents concernant la nécessité d’une conscience des attitudes propositionnelle pour la responsabilité morale (King et Carruthers, 2012) et le rôle des attitudes implicites (Levy, 2012). NB : limite dissociation implicite/explicite (Nier, 2005)  Théories du « vrai moi »  Théories du « vrai moi » (Smith, Frankfurt, Sher…): c’est le caractère dont découle l’action qui est blâmé (même s’il n’y a pas de choix conscient). Possibilité de s’identifier à des valeurs etc. NB: Wigley (2007) ajoute qu’il n’est pas suffisant de rejeter, après réflexion, un état mental comme n’étant pas le sien ; il faut encore faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il ne cause pas de tort moral.  Théories volitionnistes  Théories volitionnistes: contrôle (vs. automatisme)  raisonnement  choix  action. L’action (Lévy, 2008) ou le contrôle (Wigley, 2007) doit être conscient(e) pour responsabilité.  Mais les discriminés ne sont pas toujours d’accord – cf. oubli d’anniversaire (Faucher, 2012). Notion de tâche aveugle par rapport aux préjugés (Pronin, 2006).

78  Des questions centrales dans ces débats  Des questions centrales dans ces débats : - Peut-on connaître ses états mentaux? (qu’ils ressortent du soi ou du contrôle de l’action) - A-t-on ou peut-on avoir une prise sur les déterminants inconscients de nos comportements?  Ma conclusion  Ma conclusion : notre responsabilité morale est de mieux connaître ses états intérieurs, y compris ceux initialement inconscients et d’orienter consciemment nos actions vers des buts consciemment endossés (« vrai soi »). NB : il existe aussi impact des pensées sur autrui (e.g. effet Pygmalion) => impliquent responsabilité. + Rôle des projections (ToM).  Problématique :  Problématique : mais comment alors orienter cette action et faire que cette connaissance (par exemple des préjugés) aie un impact positif sur l’action?

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80  Comment orienter l’action?  Comment orienter l’action? En posant des buts (Voir The Psychology of Goals, Moskovitz et al., 2009). Précision du but. But posé consciemment puis se réalisant même inconsciemment lorsque le contexte s’y prête.  Rôle de la réflexivité dialogique ( des « communauté de pratique » (Wenger, 1998), le développement de curricula (Swanner, 2005)…). cf. limite de la méditation seule (qui peut provoquer une dépersonnalisation; Castillo, 1990).  Comment connaître ses états intérieurs?  Comment connaître ses états intérieurs? Par des techniques dédiées (méditations, approches basées sur la pleine conscience ; cf. diapo suivante)  Comment faire en sorte que cette conscience aie un impact positif (=choisi)? voir et accepter c’est transformer Rappel : disparition de l’effet turban en cas de motivation implicite à contrôler les préjugés élevée (Glasser et Knowles 2008)  passage de l’inconscient au conscient… voir et accepter c’est transformer (dans le sens du but posé)  Ex. données de thérapies comportementales et cognitives qui utilisent Mindfulness et permettent des transformations comportementales (vs. automatismes ; Cottraux, 2007)

81  Le concept de Mindfulness  Le concept de Mindfulness :the awareness that emerges through paying attention on purpose, in the present moment, and nonjudgmentally to the unfolding of experience moment by moment(Kabbat-Zinn, 2003) le protocole Mindfulness Based Sress Reduction et le protocole Mindfulness Based Sress Reduction (MBSR  applications médicales, managériales…).  La notion de méditation  La notion de méditation comme une famille de pratiques (e.g. distinction focused attention et open monitoring ; Lutz et al., 2008)  neurosciences (comparaison de méditants experts…)

82  La méditation permet de détecter des émotions subtiles (Nielsen et al. ; 2006) et la MBSR augmente la perception des émotions (Lane et al., 2007).  La méditation diminue l’impact de l’émotionnel et augmente celui du rationnel dans la prise de décision (Kirk et al., 2011)  Et aussi permet de dé-automatiser la pensée (Kihlstrom, 2010), d’augmenter la flexibilité cognitive (Moore et al., 2009) et de diminuer le mind wandering (Lutz et al. 2008).  La mindfulness corrèle inversement avec la sensibilité aux manipulations subliminales (Radel et al., 2009)  MBSR augmente self-compassion et partiellement empathie et (Birnie et al., 2009)  Conclusion :  Conclusion : ces pratiques semblent favoriser le passage de l’inconscient au conscient, en passant notamment par la connaissance et l’acceptation des pensées et émotions. Elles permettent une régulation des émotions et de l’attention avec un impact à long terme sur le cerveau. et le comportement (Lutz et al., 2008 ; Delorme et al., 2010)

83  Méditation  Connaissance de soi  Responsabilité.  Elle doit être accompagnée par des explications, un travail sur les valeurs etc.  Elle permet le développement d’une conscience plus objective de soi et donc du réel. MOI ACTION environnement conscient inconscient méditation Actions plus cohérentes avec les valeurs endossées consciemment

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