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Charles LACOUR, présentation arts visuels : conseil des directeurs du 16/01/2015. Présentation d’une démarche d’enseignement des arts visuels : “A la manière.

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1 Charles LACOUR, présentation arts visuels : conseil des directeurs du 16/01/2015. Présentation d’une démarche d’enseignement des arts visuels : “A la manière de…”

2 Introduction 1 - Les Arts Visuels et les textes officiels. a) - Bulletin Officiel hors série n° 3 du 19 juin 2008 b) - Livret personnel de compétences – note de service n°2012-154 du 24 septembre 2012 (octobre 2012) c) - Nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture (Juin 2014) 2 - Vaincre les réticences possibles des élèves et des enseignants. 3 - Une pratique régulière des arts visuels en classe : mise en place d’activités autres que les séances : « A la manière de …». a) - L’activité libre du « coin Arts Visuels » b) - Le cahier d’Art c) - Le commentaire d’œuvre d’art picturale 4 - Activités transversales contribuant à la dextérité des élèves dans le dessin en arts visuels. a) - La copie b) - L’illustration 5 - Trame d’une séquence type. a) - Découverte de l’œuvre étudiée b) - Tracé c) - Mise en couleurs 6 - Exemples : reproductions d’œuvres originales étudiées puis productions d’élèves. Conclusion Présentation d’une démarche d’enseignement des arts visuels : « A la manière de … »

3 Introduction Dans le domaine musical chacun s’accorde à dire qu’apprendre le solfège est nécessaire afin de pouvoir ensuite, lorsqu’on possède les bases techniques, s’exprimer musicalement et être reconnu enfin artistiquement par ses pairs. De plus, un musicien quel qu’il soit (pianiste, violoniste, …) fait ses gammes sur des morceaux des musiciens classiques reconnus et lors d’un concert où il reproduit une œuvre en jouant, on loue son interprétation. Le travail de composition ne représente qu’une partie du domaine musical et vient pour le musicien, après avoir pratiqué et expérimenté les techniques qu’il réinvestit pour pouvoir s’exprimer alors personnellement et rentrer dans une démarche de création. Or, lorsqu’il s’agit du dessin, de la peinture ou de la sculpture certains pensent qu’il est possible, sans rien apprendre, d’être un artiste à part entière. Ainsi, mettre en place une démarche pédagogique « A la manière de… » en arts visuels serait une hérésie car : - les élèves ne seraient plus créatifs et ne seraient que copistes - leur spontanéité serait brimée, leur expression muselée - leur donner l’œuvre étudiée à colorier reviendrait au même,… Mais dans ce cas, les « œuvres » produites seraient toutes les mêmes ! … Cela fait maintenant longtemps que je mets en place une démarche d’enseignement des arts visuels « A la manière de… » et j’ai pu en constater les bienfaits auprès des élèves. Comment donc un tel enseignement peut-il ne pas limiter les élèves dans leur créativité mais au contraire les libérer, leur faire prendre confiance en eux et les conduire à réaliser des productions plastiques de qualité ?...

4 1 - Les Arts Visuels et les textes officiels. a) - Bulletin Officiel hors série n° 3 du 19 juin 2008 : PROGRAMME DE L’ÉCOLE MATERNELLE - PETITE SECTION, MOYENNE SECTION, GRANDE SECTION PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER L’école maternelle propose une première sensibilisation artistique. Les activités visuelles et tactiles, auditives et vocales accroissent les possibilités sensorielles de l’enfant. Elles sollicitent son imagination et enrichissent ses connaissances et ses capacités d’expression ; elles contribuent à développer ses facultés d’attention et de concentration. Elles sont l’occasion de familiariser les enfants, par l’écoute et l’observation, avec les formes d’expression artistique les plus variées ; ils éprouvent des émotions et acquièrent des premiers repères dans l’univers de la création. Ces activités entretiennent de nombreux liens avec les autres domaines d’apprentissage : elles nourrissent la curiosité dans la découverte du monde ; elles permettent à l’enfant d’exercer sa motricité ; elles l’encouragent à exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens d’expression privilégiés. Les enfants expérimentent les divers instruments, supports et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des images et des objets de natures variées. Ils construisent des objets en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage... Dans ce contexte, l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective.

5 PROGRAMME DU CP ET DU CE1 - CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par des références culturelles liées à l’histoire des arts. Ces activités s’accompagnent de l’usage d’un vocabulaire précis qui permet aux élèves d’exprimer leurs sensations, leurs émotions, leurs préférences et leurs goûts. Un premier contact avec des œuvres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer. Arts visuels Les arts visuels regroupent les arts plastiques, le cinéma, la photographie, le design, les arts numériques. Leur enseignement s’appuie sur une pratique régulière et diversifiée de l’expression plastique, du dessin et la réalisation d’images fixes ou mobiles. Il mobilise des techniques traditionnelles (peinture, dessin) ou plus contemporaines (photographie numérique, cinéma, vidéo, infographie) et propose des procédures simples mais combinées (recouvrement, tracés, collage/montage). Ces pratiques s’exercent autant en surface qu’en volume à partir d’instruments, de gestes techniques, de médiums et de supports variés. Les élèves sont conduits à exprimer ce qu’ils perçoivent, à imaginer et évoquer leurs projets et leurs réalisations en utilisant un vocabulaire approprié.

6 PROGRAMME DU CE2, DU CM1 ET DU CM2 - CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS – PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS Pratiques artistiques La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par la rencontre et l’étude d’œuvres diversifiées relevant des différentes composantes esthétiques, temporelles et géographiques de l’histoire des arts. - Arts visuels Conjuguant pratiques diversifiées et fréquentation d’œuvres de plus en plus complexes et variées, l’enseignement des arts visuels (arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques) approfondit le programme commencé en cycle 2. Cet enseignement favorise l’expression et la création. Il conduit à l’acquisition de savoirs et de techniques spécifiques et amène progressivement l’enfant à cerner la notion d’œuvre d’art et à distinguer la valeur d’usage de la valeur esthétique des objets étudiés. Pratiques régulières et diversifiées et références aux œuvres contribuent ainsi à l’enseignement de l’histoire des arts. b) - Livret personnel de compétences – note de service n°2012-154 du 24 septembre 2012 (octobre 2012) : Compétence 5 - La culture humaniste - Palier 2 PRATIQUER LES ARTS ET AVOIR DES REPÈRES EN HISTOIRE DES ARTS - Distinguer les grandes catégories de la création artistique (littérature, musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture, architecture) - Reconnaître et décrire des œuvres préalablement étudiées - Pratiquer le dessin et diverses formes d’expressions visuelles et plastiques - Inventer et réaliser…, des œuvres plastiques,… à visée artistique ou expressive.

7 c) - Nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture (Juin 2014) : Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun S’exprimer et communiquer L’épanouissement de la personnalité et le développement culturel de l’élève appellent la rencontre avec des pratiques artistiques variées. Sensibilisé à la démarche artistique, l’élève a appris à s’exprimer et à communiquer par l’art et a découvert les particularités des langages artistiques. Il réalise des représentations visuelles, plastiques et sonores et en justifie les choix et les intentions en s’appuyant sur quelques notions d'analyse des oeuvres musicales, plastiques, filmiques, photographiques. L’évolution des moyens de communication, la place des images fixes ou mobiles et des univers sonores, la diversité de leur production et de leurs supports, le déploiement des supports numériques et des réseaux à tous les niveaux de la société, rendent nécessaire la connaissance de leur mode de production et de signification, et des codes qu’ils utilisent. L’élève en identifiant la nature et le fonctionnement de ces différents types de communication en comprend les enjeux, est capable de les démystifier et accède à un usage raisonné et responsable des médias.

8 Domaine 4 : l’observation et la compréhension du monde Objectif de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun Concevoir, créer, réaliser Alors que les sciences conduisent à « savoir pour comprendre », les développements technologiques s’efforcent de « savoir pour faire ». Aux notions clés qui structurent les sciences sont associées des applications technologiques mises au service des femmes et des hommes ; par exemple, matière et matériaux, énergie et « énergies », mouvement et transport, information et informatique, vivant et biotechnologies … En découvrant ce qui se cache derrière des démarches simples telles que « allumer la lumière », « jardiner », « téléphoner », l’élève développe un intérêt pour les progrès scientifiques et techniques et leurs effets au quotidien. Concevoir et créer un objet matériel ou un autre type de réalisation concrète, pour répondre au mieux et au plus simple à un besoin exprimé, s’adapter aux écosystèmes pour en bénéficier, met en œuvre chez l’élève l’observation, l’imagination, la créativité, le sens de l’esthétique et de la qualité, les talents manuels et le sens pratique, autant que la sollicitation des savoirs scientifiques et techniques. Domaine 5 : Les représentations du monde et l’activité humaine Objectif de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun Comprendre les représentations du monde L’élève a découvert le sens et l’intérêt de quelques grandes œuvres du patrimoine national et mondial dans les domaines de la littérature et des arts. Il découvre également la façon dont les grandes étapes du progrès scientifique et technique font évoluer nos représentations du monde et nos modes de vie. Il comprend que les aspects essentiels de l’existence humaine (naissance et mort, âges de la vie, famille, amour, vie sociale, etc.) nourrissent des œuvres qui ont une histoire inscrite dans les créations du passé et qui se prolonge dans la création contemporaine… Il comprend que les œuvres littéraires constituent des représentations du monde et des interrogations sur celui-ci. La découverte de ces œuvres, et l’étude de leur forme et de leurs significations, contribuent au renforcement des compétences d’interprétation qui sont au cœur d’une culture humaniste.

9 2 - Vaincre les réticences possibles des élèves et des enseignants. Pour certains élèves, le moment d’arts visuels est attendu avec impatience et ils y produisent avec passion. Mais souvent, j’ai pu constater que les élèves les plus âgés, notamment ceux du cycle 3, ont tendance à être « paralysés » lorsqu’on leur demande de dessiner pour la première fois en début d’année scolaire. L’apport incontestable des pratiques artistiques spontanées expérimentées à la maternelle semble s’être évanoui au fur et à mesure du passage dans les classes supérieures. Grandir, devenir raisonnable c’est semble-t-il, tuer « l’artiste » qui est en nous ou, comme disait Pablo Picasso, « Chaque enfant est un artiste. Le problème, c’est de rester un artiste lorsqu’on grandit ». Quelles pourraient être les raisons d’une telle attitude ?... Les visions du dessin et plus généralement de l’art dans l’esprit des gens : > parce que les élèves pensent, comme beaucoup, que le dessin est une activité inutile et vaine réservée aux petits et qu’il y a autre chose à faire quand on grandit à moins de faire du dessin utile comme du dessin industriel ou des plans d’architecte,… > car le sens commun associe souvent un aspect dilettante, fantaisiste, à l’activité artistique et ceci peut conduire les élèves, s’ils ne sont pas guidés, sans garde-fou, à se lâcher et à produire n’importe comment : « On se détend. Ce n’est pas des mathématiques ou du français et donc, je fais ce que je veux ! ». > ou bien au contraire parce que les élèves placent certainement de façon inconsciente comme la plupart des gens, le dessin ou plus généralement le travail des artistes, les oeuvres d’art, comme hors de leur portée, sacralisant ainsi l’Art comme un domaine réservé aux initiés. Un manque de pratique car les arts visuels sont souvent et surtout au cycle 3, une matière d’enseignement laissée de côté compte tenu de : > la lourdeur du programme dans les autres domaines d’enseignement. > le côté chronophage et le désordre engendrés par la mise en place de séances d’arts visuels qui peuvent décourager les enseignants.

10 Il revient donc au maître de rassurer les élèves sur leurs aptitudes, de leur donner le moyen de sortir de ces réticences en leur proposant une pratique régulière des arts visuels. Mais comment ?... - en ayant les mêmes attentes en arts visuels que dans les autres domaines : mise en valeur de l’activité qui n’est plus alors considérée comme secondaire. En effet, le niveau d’exigence de l’enseignant dans le soin apporté au travail par les élèves dans toutes les activités de classe est une des clés de voûte de leur réussite. - en leur disant que tous peuvent arriver à une production de qualité même si on croit ne pas savoir dessiner : désacralisation de l’activité qui rentre alors dans la sphère de ce que l’on peut atteindre. - en leur donnant les moyens de produire un travail qui sera affiché et donné à voir (tout est affiché, aucune production ne reste sur la table ou dans un coin de la classe…) : > varier les façons de produire : à plat sur une table ou sur le sol, verticalement sur un chevalet ou sur un mur, sur un grand drap à l’occasion de la confection des décors pour un spectacle, … > mettre à disposition du matériel et des outils variés, des supports de qualité et de grande taille (papier dessin de grammage épais type Canson format A3, format raisin,… pastels secs, craies grasses, feutres pinceaux, marqueurs, plumes, encre à dessiner, peintures à l’eau, pâte à modeler, …). La taille du support est en effet déterminante. Plus le format est petit moins l’élève développe les compétences liées à la composition de sa production, moins il peut s’exprimer car limité dans l’espace. Certes, il peut se perdre dans l’espace d’une feuille trop grande et dessiner trop petit, trop à droite, trop à gauche, trop haut, trop bas,…Mais c’est alors à l’enseignant de lui donner des clés pour éviter cet écueil. - en les accompagnant au maximum au fur et à mesure de l’exécution : > leur donner des astuces pour s’aider et justement investir correctement le support proposé (formes initiales tracées, silhouettes découpées, gabarits, points de repères, mesures en situation,…). A force de pratiquer, en fin de cycle 2 et au cycle 3 ces aides ne sont plus nécessaires et les élèves arrivent à se débrouiller seuls.

11 - en leur laissant aussi des espaces de liberté : choix de certaines couleurs, choix de signes graphiques, un endroit de la production où l’on peut dessiner ce qu’on veut,… - en se donnant et en leur donnant du temps : > pour arriver à finaliser une production (tracé et mise en couleurs), quatre à cinq séances voire plus peuvent être nécessaires. Ne pas hésiter à se servir de moments d’activités libres pour laisser les élèves reprendre et terminer leur travail. - en leur donnant la possibilité de faire appel à leurs pairs : > pour aider les élèves qui ont pris du retard et finaliser leur production (tutorat et aide apportée par ceux qui ont déjà fini et qui prennent le relais du maître dans les explications en s’aidant de leur production terminée et affichée qui sert de modèle). - en arrivant pour l’enseignant et pour l’élève à se sortir de l’obsession de la propreté liée à ce type d’activité : > on peut donc prévoir des blouses et protéger les tables. Mais petit à petit, cela n’est plus nécessaire pour des élèves de cycle 2 ou 3 habitués à produire en arts visuels. De plus, en fin de séance, ranger sa classe et nettoyer font partie intégrante de l’activité voire de la vie de la classe en général : prendre soin de son cadre de travail ou de vie est important et contribue au respect de soi et à celui des autres. - en expliquant aux élèves que le travail demandé en arts visuels est tout aussi important que le reste et fera l’objet d’une évaluation. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cela ne les bloque pas mais au contraire, cela les motive. - en les félicitant pour ce qu’ils ont réalisé. Au fur et à mesure de l’année et de l’accrochage des productions aux murs de la classe, j’ai pu constater souvent la fierté des élèves pour leur cadre de travail ainsi décoré. Ils l’oralisent : « C’est beau ! », « Notre classe est un musée ! »,… et vont même parfois jusqu’à proposer aux autres élèves de l’école voire aux enseignants de venir visiter cette « exposition permanente ». Ils prennent confiance en eux et tous réussissent !...

12 Aujourd’hui, je suis allé(e) au coin arts visuels et j’ai réalisé une production plastique à partir des verbes : ____________________________________________________ Prénom : ______________Cours Moyen ____ Nom : ______________ Année scolaire 2014/2015 Mon Cahier d’Art Prénom : ______________Cours Moyen ____ Nom : ______________ Année scolaire 2014/2015 Mon Cahier d’Art 3 - Une pratique régulière des arts visuels en classe : mise en place d’activités autres que les séances : « A la manière de …». a) - L’activité libre du « coin Arts Visuels » : Des verbes d’action du type déchirer/coller, tracer avec la règle/découper/coller, éclabousser/souffler, frotter/imprimer, croquer, reproduire … sont proposés chaque mois. A partir de ces verbes incitateurs, les élèves qui sont en activité libre « Arts Visuels » doivent créer une production plastique qui est ensuite collée dans leur cahier d’art. Ce type d’activité entraîne une pratique quotidienne différente du dessin et des arts visuels dans la classe. Elle permet aux élèves d’expérimenter et de se familiariser avec des techniques, des matériaux et outils divers tout en développant leur imagination. Ils doivent y obtenir un résultat rapide et de qualité. Si on a assez d’espace dans la classe, il est donc important de prévoir un endroit consacré aux arts visuels où les élèves peuvent expérimenter mais aussi se documenter. b) - Le cahier d’Art : Dans ce cahier sont collés ou rangés les commentaires d’œuvres d’art,les productions et les essais de techniques que les élèves ont réalisés à partir de verbes incitateurs mais aussi les biographies des artistes dont on a étudié les œuvres ainsi que des reproductions de ces dernières. Ce cahier est une mémoire du travail réalisé en arts visuels sur toute l’année scolaire. C’est un outil auquel l’élève peut se référer à tout moment lorsqu’il en a besoin : pour rédiger un commentaire d’œuvre, pour y consulter la signification de termes spécifiques relatifs au vocabulaire artistique (couleurs, contrastes, …), pour situer l’époque d’une œuvre sur laquelle on a travaillé,…

13 c) - Le commentaire d’œuvre d’art picturale :

14 Ce premier document est rempli avec les élèves en début d’année scolaire. Il fait le point sur un vocabulaire spécifique simple relatif à l’art pictural. Il va permettre ensuite aux élèves de préparer le commentaire d’une œuvre sur laquelle ils ont travaillé, commentaire qu’ils présenteront à leurs pairs en langue orale (voir ci-dessous). Le premier document exposant un vocabulaire spécifique qu’ils ont découvert avec le maître, leur permet de s’exprimer de façon adaptée sur l’œuvre en en faisant une analyse technique sommaire. En approfondissant, ils peuvent même arriver à s’exprimer sur leur goût ou non pour l’œuvre étudiée en argumentant et en se justifiant grâce aux caractéristiques techniques du tableau : « Je n’aime pas ce tableau car ses couleurs rompues me rendent triste »,…

15 4 - Activités transversales contribuant à la dextérité des élèves dans le dessin en arts visuels. a) - La copie : La pratique régulière voire quotidienne de la copie par les élèves semble conduire à la libération du geste graphique, à une plus grande souplesse du poignet et donc à une plus grande dextérité manuelle dans le dessin. Le geste graphique se libère après être passé par une phase initiale de crispation. Dans ma classe, les élèves copient presque tout : les leçons de français et de mathématiques, les consignes, les exercices, des textes relatant la vie de la classe et plus largement de l’école dans le cahier de vie, … S’ils éprouvent des difficultés au début, cette pratique régulière devient finalement pour eux une habitude, une seconde nature, une activité qu’ils accomplissent finalement de façon rapide et adaptée même s’ils font encore quelques fautes de copie ! … b) - L’illustration : Les poésies et les chants étudiés doivent être illustrés de même que les textes produits en expression écrite. Une leçon de sciences, d’histoire ou de géographie, un exposé, les événements relatés dans le cahier de vie, le changement de saison,… peuvent aussi donner lieu à une illustration, un schéma ou faire l’objet d’un dessin explicatif. Ces illustrations ne doivent pas être bâclées et sont visées et évaluées par le maître. Elles sont réalisées au crayon à papier puis aux crayons de couleurs et la totalité de la feuille doit être coloriée avec soin : plus de blanc apparent à part si cela se justifie : nuage, neige,… Souvent, en début d’année, les élèves doivent réapprendre un geste aussi simple que celui de colorier (tenir son crayon penché et non droit en appuyant trop fort, ne pas déborder en utilisant une butée à l’aide du doigt ou de la règle,…). Les élèves prennent petit à petit conscience qu’il s’agit d’un travail tout aussi important que le reste car le maître leur a explicité ses attentes en début d’année et notamment la nécessité de soigner tout travail quel qu’il soit. Les plus réticents finissent eux aussi par s’y mettre car devant leur dessin terminé, ils éprouvent la satisfaction du travail bien fait et agréable à regarder. Et ils sont de plus, souvent félicités à la maison.

16 5- Trame d’une séquence type. a) - Découverte de l’œuvre étudiée : Lecture et langue orale : Biographie de l’artiste et photocopie de l’œuvre étudiée en couleur (collées dans le cahier d’Art) Thème représenté, type d’œuvre (nature morte, paysage, portrait,…) Éléments plastiques : couleurs, formes, lignes directrices,… Présentation sommaire d’autres œuvres du même artiste. b) - Tracé : Astuces, aides données aux élèves : tracé par le maître sur la feuille blanche donnée à chaque élève d’une forme initiale (ovale du visage d’un personnage représenté par exemple, encadrement d’une fenêtre, …) ou découpage par les élèves de silhouettes dans la photocopie noir et blanc de l’œuvre étudiée, silhouettes qui serviront de gabarits ou découpage et collage d’un élément de l’œuvre ou mesures en situation : on suit le maître pas à pas qui effectue le tracé au tableau et qui donne des indications au fur et à mesure (placement de la règle, grandeurs des segments tracés, …) Ceci fonctionne pour les tracés rectilignes comme les portes, les fenêtres dans une scène d’intérieur par exemple) ou... ou reproduction sans aide, quand les élèves sont habitués à pratiquer. c) - Mise en couleurs : La mise en couleurs est différente suivant le matériel utilisé : peinture, encres, feutres, crayons de couleurs, pastels secs ou craies grasses,… Dans tous les cas le maître alterne des phases de consignes collectives et de conseils individuels en passant voir chaque élève. Ne pas hésiter à associer deux procédés. En effet il est intéressant par exemple de terminer une production avec du pastel sec pour accentuer des ombres ou au contraire apporter de la lumière et donner ainsi du relief ou de la profondeur à son dessin.

17 6 - Exemples : reproductions d’œuvres originales étudiées puis productions d’élèves. « La chambre à Arles » de Vincent Van Gogh

18 « Un bar aux Folies Bergères » de Édouard Manet

19 « Idylle » de Francis Picabia

20 « Nature morte au magnolia » de Henri Matisse « Nature morte au panier » de Paul Cézanne

21 « Nature morte à l’échiquier » de Lubin Baugin « Intérieur en jaune et bleu » de Henri Matisse. « Guitare et Mandoline » de Pablo Picasso.

22 « Nature morte au guéridon » de Pablo Picasso. « La montagne Sainte Victoire » Paul Cézanne. « Les chaumes à Cordeville » de Vincent Van Gogh

23 « Paysage de Provence » de Vincent Van Gogh « Hyde park » de André Derain « Les chaumes à Cordeville » de Vincent Van Gogh

24 « Moi et le village » de Marc Chagall « Le violoniste bleu » de Marc Chagall « Jeune fille à la fenêtre » de Balthus (Balthasar Kłossowski)

25 «Les quatre cyclistes » de Fernand Léger « Le violoniste bleu » de Marc Chagall « Jeune fille à la fenêtre » de Balthus (Balthasar Kłossowski)

26 « Le cheval blanc » de Paul Gauguin « Nafea Faa Ipoipo (Quand te maries-tu ?) » de Paul Gauguin « Jeune fille à la fenêtre » de Balthus (Balthasar Kłossowski)

27 « Autoportrait » de Vincent Van Gogh « Tête de femme, Méduse » de Alexei von Jawlensky « Portrait de Nusch Eluard » de Pablo Picasso

28 « La Joconde » de Léonard De Vinci « Portrait de Paul Picasso comme un enfant » de Pablo Picasso

29 « Les Musiciens » de Nicolas de Staël « Les Musiciens » de Fernand Léger

30 « Et même sur le mur d’un préau !... »

31 A partir d’un travail sur le cubisme, création originale d’un élève qu’il a intitulée : « Cubiste au restaurant ».

32 Conclusion Les arguments contre une démarche : « A la manière de… » semblent donc désormais être levés. En effet, une fois affichées dans la classe,les productions des élèves sont semblables certes, mais toutes différentes. Le dessin de « Paul » est reconnaissable et se différencie de celui de « Jacques ». On y reconnaît sa façon de tracer, de mettre en couleur ou de composer, son application et son calme ou au contraire sa nervosité,… D’autre part, l’expression personnelle de l’enfant s’est montrée dans sa production et l’acquisition de techniques et d’astuces pour produire l’ont libéré : l’élève n’est pas un artiste contemporain qui peut trouver seul une démarche de création pour commenter ou interroger le monde. Il verra cela plus tard, s’il choisit une carrière d’artiste. Pour l’instant, l’enseignant lui transmet des savoir-faire, des techniques et des astuces qu’il utilise pour produire, se libérer et finalement être satisfait voire être fier de ce qu’il a réalisé. Ainsi, l’élève qui produit « A la manière de… » en arts visuels, est dans la même situation qu’un enfant qui, apprenant le piano, s’entraîne en déchiffrant une partition de Chopin par exemple. En côtoyant régulièrement des modèles, l’élève apprend des règles, des techniques qu’il pourra ensuite dépasser et dont il pourra finalement se passer. Et cette démarche peut tout aussi bien être utilisée dans d’autres champs d’activités du domaine artistique comme la sculpture ou la photographie voire même en dehors, notamment en production d’écrits : « Écrire une poésie à la manière de… » par exemple.


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