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Nutrition et comportement alimentaire IV : facteurs de dysrégulation et solutions Michèle Chabert EPHE UMRS 872 505 INSERM-Paris VI

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1 Nutrition et comportement alimentaire IV : facteurs de dysrégulation et solutions Michèle Chabert EPHE UMRS 872 505 INSERM-Paris VI mchabert@bhdc.jussieu.fr - DUSEN Paris 13 – 2006/07 (3 cours, total = 10h)

2 2 Titre des cours I Le repas ; le signal de faim : rythme prandial II La séquence alimentaire ; rythme nycthéméral la gestion des réserves d’énergie III Le choix des aliments ; le contrôle du rassasiement IVFacteurs de dysrégulation du bilan d’énergie ; intérêt des allégés

3 3 IV Causes de dysrégulation du bilan d’énergie ? 1°) Rappels sur dysrégulation bilan d’énergie 2°) Causes de surconsommation surconsommations actives –consommations non motivées par la « faim » surconsommations à la fois actives et passives surconsommations passives –consommations inadaptés aux besoins 3°) Autres causes de dysrégulation instabilité association entre images sensorielles et métaboliques absence de repères sensoriels âge 4°) Intérêts des aliments « allégés » en gras ou en sucre

4 4 Adaptation à la dépense en énergie

5 5 La ration alimentaire dépend des besoins (Homme)

6 6 Minimum d’activité physique nécessaire Rat : nombre de tours roue/jour est fixe. Homme : une minimum d ’1/2 heure de marche rapide est conseillé (US Guidelines) mais… (Reuters Health, Sept 2001) sur 26 études menées entre 80 et 2000 (US, UK, F, JP, SA,…) 1900 enfants, 3-17 ans, équipés de moniteur cardiaque 8h/jr ;  exercice intense  1/2 h/jour et exercice modéré  1 h/jour donc : l’insuffisance de l’activité physique n’explique pas tout

7 7 Coût de l’exercice physique

8 8 Télévision, inactivité et prise de poids Espagne, 814 hommes et 958 femmes, 15-65 ans –temps devant télévision –niveau activité physique loisirs –niveau activité physique travail –temps de sommeil si au moins 4 h de télé. /jour  risque relatif d’obésité de 2.36 par rapport à moins 1 heure/jour risque dose-dépendant : +30% par heure supplémentaire si 9h de sommeil/jour ou plus  moins de risque d’obésité que si 6 heure/jour ou moins. Vioque J. et al., IJO, 2000; 24: 1683-88

9 9 Télévision, intervention possible à 8 ans USA, 192 enfants de 8 ans, 7 mois d ’intervention (18 leçons de 30 à 50 min, avec information des parents) au début : pas d ’écrans pendant 10 jours puis réduction de 7 heures/semaine (mouchard sur les écrans) –temps devant télévision, cassettes et jeux vidéo –repas et snacks devant télé –autres activités sédentaires –activité physique –paramètres anthropométriques åbaisse tous les temps devant écrans et repas devant écrans åBMI, tour de taille, plis cutanés et rapport taille/ hanches baissent Robinson TM., JAMA, 1999, 282, 1561-1567

10 10 Si l’excès de réserves en énergie est perçu,  stimulation du VMH (en charge de gestion réserves) Perte de poids spontanée ? Oui, si le surpoids est perçu assez tôt et si les raisons du surpoids ont disparu + stimulation du métabolisme énergétique perte de poids Lipolyse utilisation des lipides hypophagie

11 11 CHO overfeeding

12 12 n =13 n = 10 RAT m  SE

13 13 Le sujet en surpoids ou obèse (36 % des français en 2000) sujet qui mange trop / besoins phase dynamique temps poids sujet qui a trop mangé / besoins phase statique

14 14 Le sujet en surpoids ou obèse (36% des français) (1) C’est un sujet qui mange trop par rapport à ses besoins (il est en phase dynamique d’obésité : il prend encore du poids). (2) C’est un sujet qui a trop mangé par rapport à ses besoins (il est en phase statique d’obésité : il ne prend plus de poids mais est maintenant plus gros que son voisin). temps poids (2) (1)

15 15 Les surconsommations Les surconsommations conduisent à l’augmentation des réserves adipeuses jusqu’à ce qu’un mécanisme de rattrapage intervienne quand un certain niveau d’adiposité propre à chacun est atteint.

16 16 Bilan d'énergie d'un adulte dont les apports dépassent les dépenses de 5,21 % : Besoin en énergie2 400 kcal / jour Si excès en énergie125 kcal / jour Gain d'énergie en une année45 625 kcal Gain de poids en une année ~ 6 kg or 310 ml de soda (sucré à 10%) apporte 125 kcal L’augmentation du nombre des jeunes obèses américains est liée à l’augmentation de la consommation des sodas.

17 17 Indice de Masse Corporelle poids IMC = ------------------------ (kg / m 2 ) hauteur au carré Chez le jeune adulte (1,70 m) Poids (kg) ------(49) 58----------------72 -----78-(87) -------115 ------202 IMC (kg/m 2 ) --(18) 20----------------25 -----27-(30) --------40 --------70 sous-poids normal sur-poidsobésité obésité -morbide 36,7 % Français sont en sur-poids ou obèses. La fréquence des obésités massives a doublé en dix ans chez les jeunes ! Est-ce la conséquence d’une mutation génétique ? NON ! Les nouvelles conduites alimentaires sont responsables du surpoids

18 18 Taux de mortalité d ’une population âgée de 20 à 39 ans en fonction de l ’Indice de Masse Corporelle

19 19 Répartition des niveaux d'IMC chez français de plus de 15 ans

20 20 Prévalence de l'obésité, adultes, USA (JAMA oct 2002 ; 288(14):1723-7)

21 21 Les français grossissent ?!... Si rien ne change

22 22 Progression de l ’IMC chez jeunes français (SU.VI.MAX 2000) enfants 10 ans : 1984 : obésité définie par IMC >20 (97èp) : 5.4 % 2000 : "" 12.5 % soit x 2.3 en 16 ans enfants 5 ans : 1988 : à peine 2 % enfants de 5 ans obèses 1995 : 5 % …. 2001 : 10 % …. (x 5 en 12 ans)

23 23 Mutation ? La fréquence des obésités massives a doublé en dix ans chez les jeunes ! conséquence d’une mutation génétique ? NON ! Les nouvelles conduites alimentaires sont responsables du surpoids

24 24 Prédispositions génétiques insuffisantes Prédispositions génétiques Facteurs environnementaux Personnes obèses ? ?

25 25 Prise poids chez l’Homme après 100 jours de sur- alimentation (+ 1000 kcal /j; 6 jr/sem.)

26 26 Prise poids chez des jumeaux monozygotes après 100 jours de sur-alimentation (+ 1000 kcal /j; 6jr/sem.) C. Bouchard, Medecine and science in sport and exercise 1991

27 27 NUTRIENT-GENE INTERACTIONS C.BOUCHARD et al. Proceeding of the Nutrition Society (1991) Corrélations in relatives for the resting metabolic rate (RMR) and the thermic response (TEM) to a 4.2 MJ carbohydrate meal (adapted from Bouchard et al. (1989) Parent-childDZ twinsMZ twins (31 pairs)(21 pairs)(37 pairs) RMR: kj0.290.50  0.7  kj/kg fat-free mass 0.210.300.77  TEM (% of intake)0.300.35  0.52   P<0.05.  P<0.01.  P<0.001. Interclass correlation for parent-child: intraclass coefficient for the twins.

28 28 2°) Causes de surconsommation 2-1 ) Les surconsommations actives prises d'aliments "sans faim" dues : aux grignotages socioculturels aux états de stress (47% hommes et 37% femmes) aux états d’ennui (40% hommes et 68% femmes) mais aussi : aux aliments très palatables à la variété alimentaire

29 29 Il n’existe pas de définition consensuelle de ce que constitue un repas et un grignotage.  l’horaire (Fabry et al., 1964)  la composition (Skinner et al., 1985)  la quantité ingérée (Bernstein et al., 1981)  la présence ou non de convives (Rotenberg, 1981) Le grignotage ne correspond pas à un besoin métabolique, il n’est pas motivé par la faim. Il induit une surconsommation qui est peu ou pas du tout compensée à court terme. (C. Marmonier et al., 1999) 2-1 ) Causes de surconsommations actives a) le grignotage

30 30 Un grignotage équilibré, quelle que soit sa place dans l’intervalle interprandial, –ne modifie pas la durée de l’état de satiété –ne modifie pas la quantité ingérée au repas suivant. L’excès dû au grignotage équilibré n’est donc pas compensé dans les heures qui suivent. (Marmonier & al., 1999)

31 31 (Marmonier & al., 1999)

32 32 La réponse insulinique induite par cette prise inhabituelle en est directement responsable. Un grignotage équilibré, quelle que soit sa place dans l’intervalle interprandial, semble être de l’énergie stockée –soit sous forme de glycogène quand la consommation est précoce, –soit sous forme de lipides quand la consommation est tardive.

33 33 Un grignotage non-équilibré, pris 4h après le déjeuner, –retarde peu le retour de la faim –ne modifie pas la quantité ingérée au repas suivant. L’excès dû au grignotage n’est donc que peu compensé dans les heures qui suivent. La meilleure compensation est obtenue avec le grignotage hyper-protéique (moins d’insuline sécrétée) (Marmonier & al., 1999)

34 34 (Marmonier & al., 1999)

35 35 2-1 ) Causes de surconsommations actives b) Le stress prises d'aliments "sans faim", uniquement pour le plaisir, dues état de stress (47% hommes et 37% femmes) état d’ennui (40% hommes et 68% femmes) (Morley, 1986; Robbins & Fray, 1980) Cette réponse comportementale ne répond pas à un besoin métabolique, elle peut perturber le contrôle du comportement et induire un surpoids si le stress est fréquent. (modèle du pincement de la queue chez le rat)

36 36 Modèles de stress chez l’animal

37 37 Le stress, cause possible de sur-consommation… 1ère hypothèse : effet direct du stress les opiacés (morphine) stimulent la prise alimentaire Naloxone (antagoniste opiacés) réduit préférence pour aliments gras et sucrés, (homme) stress  opiacés endogènes  prise alimentaire

38 38 2ème hypothèse : effets attendus d’une ingestion diminution contenu hypothalamique rat en  -endorphine élévation du seuil à la douleur, diminution des vocalisations de stress, de l’anxiété....  corrélation positive entre analgésie postprandiale et quantité ingérée ou palatabilité de l’aliment, rat. Naloxone réduit plaisir alimentaire, homme prise alimentaire  sécrétion d’opiacés  mieux-être. Certains sujets pourraient choisir la prise alimentaire comme stratégie comportementale pour supprimer l’état de stress. Le stress, cause possible de sur-consommation…

39 39

40 40 2-2 ) Les surconsommations à la fois actives et passives dues à la palatabilité à la variété alimentaire

41 41 2-2 ) Causes de surconsommations actives-passives a) La palatabilité La palatabilité augmente volume ingéré (effet actif) hyperphagie immédiate vidange gastrique accélérée absorption plus rapide insulinémie plus forte stockage plus fort  pouvoir satiétogène diminué. compensation incomplète de l’hyperphagie induite par la palatabilité  hyperphagie moyen terme (effet passif)

42 42 La palatabilité augmente la vitesse d’ingestion – le sujet mange plus vite, les mécanismes du rassasiement s’installent trop tard : le repas est plus gros, 2-2 ) Causes de surconsommations actives- passives a) La palatabilité (suite 1)

43 43 2-2 ) Causes de surconsommations actives-passives a) La palatabilité (suite 2) À quantité d’énergie égale, l’ingestion d’un aliment palatable est suivi d’un intervalle de satiété plus court; – la thermogenèse non-obligatoire du repas est plus forte, le signal de faim revient plus vite.(vu chez l’homme et l’animal) (effet passif)  se méfier activement de la palatabilité

44 44 Palatabilité et thermogenèse Leblanc J. & Brondel L. 1985

45 45 Palatabilité et satiété (rat)

46 46 2-2 ) Causes de surconsommations actives-passives b) la variété alimentaire La diversité alimentaire augmente la taille du repas. hyperphagie immédiate (effet actif) –vidange gastrique accélérée –absorption plus rapide –insulinémie plus forte –stockage plus fort  pouvoir satiétogène diminué compensation incomplète de l’hyperphagie induite par la variété  hyperphagie moyen terme (effet passif)  se méfier activement de la variété … et pourtant….

47 47 Effet de la diversité sur la taille du repas Le Magnen, 1977

48 48 Avec isocafétéria RAT

49 49 régime fortement insulinogénique (précipitent le stockage des graisses et inhibent leur utilisation) avec index glycémique élevé, boissons caloriques... régime hyperlipidique (notre organisme cherche les glucides) aliments gras contenant des « glucides rapides » aliments liquides (mauvais apprentissage ; attention, la soupe est à conserver) 2°) Causes de surconsommation 2-3 ) Les surconsommations passives

50 50 2-3 ) Causes de surconsommations passives a : aliments contenant des "glucides rapides » L’insuline précipite le stockage des glucides et inhibe l’utilisation des réserves de graisse.

51 51 Interaction entre glucose et lipides; rôle de l’insuline Ritz P et al.1991, Am J Clin Nutr 54: 855-9 (Index glycémique de cet amidon= 0,57)

52 52 Interaction entre glucose et lipides; rôle de l’insuline Ritz P et al.1991, Am J Clin Nutr 54: 855-9 (Index glycémique de cet amidon= 0,57)

53 53 Interaction entre glucose et lipides; rôle de l’insuline Ritz P et al.1991, Am J Clin Nutr 54: 855-9 (Index glycémique de cet amidon= 0,57)

54 54 2-3 ) Causes de surconsommations passives b : régime hyperlipidique Notre organisme a besoin de glucides. L’énergie apportée par les lipides ne peut dépasser 30 -35% de la ration énergétique des 24 heures. Au delà de 35 %, l’apport en lipides ne peut être que stocké (il n ’y a pas de pertes !)…et l’organisme a faim et espère trouver le reste de sa ration énergétique dans les glucides ou les lipides.

55 55 En effet, dans les conditions normales, chez le sujet humain : – La balance protéique est toujours maintenue – un apport glucidique est toujours utilisé – le QR moyen, en général voisin de 0,85 augmente si le régime est hyper glucidique ne descend pas même si le régime est hyper lipidique : –l’excès de lipides est mis en réserves.

56 56 Composition estimée au Paléolithique (% apport énergie) Paléolithique« actuel » % Protéines 3311 % Glucides4552 % Lipides2237 P/S Rapport1.400,2-0,3 mg Cholestérol590480 Régime actuel : régime d'un travailleur de force dans une société industrialisée.D ’après EATON et al. 1985

57 57 REGIMES ALIMENTAIRES (3000 kcal) apports (g.) Paléolithique« Actuel » % origine anim. % origine anim. Protides 250758462 Lipides 724112475 Glucides 330348 Saccharose traces90 Lactose traces15 Fibres 4620 Cholestérol 0,590,46 Vitamine C 0,390,07 Calcium 1,60,7 Sodium 0,694,8 Alcool 025 Acides gras 1,40,2-0,3 polyinsat./sat D’après EATON et al. 1985

58 58 Fréquence obésité augmente avec régimes lipidiques Suède BMI militaires vs consommation nationale (L. Lissner & B.L. Heitmann EJCN, 1995)

59 59 2-3 ) Causes de surconsommations passives c : aliments gras contenant des « glucides rapides » frites : aliment gras + « glucides rapides » les glucides stimulent sécrétion d’insuline insuline stimule le stockage des graisses et inhibe leur utilisation

60 60 Tournier & Louis-Sylvestre 1989 Prise alimentaire spontanée, aux deux principaux repas de la journée, si frites (F) servies ad libitum ou si pommes vapeur et beurre (P) servis ad lib.

61 61 La consommation de frites augmente (étude norvégienne 1970s-1990s) Wandel M. & col. Appetite 36: 211-223, 2001 Consommation des frites augmente au détriments de celle des pommes de terre bouillies: + si jeunes + si famille avec enfants même phénomène pour pâtes, riz, pommes de terre sautées

62 62 La consommation des frites augmente (étude norvégienne 1970s-1990s) Wandel M. & col. Appetite 36: 211-223, 2001 < 35 ans 35-55 ans > 55 ans Consommation frites

63 63 1 g lipides = 9 kcal 1 g glucides = 4 kcal 1 g protéines = 4 kcal Comment satisfaire nos besoins en énergie ? Apports en % énergie AG poly-insaturés AG mono-insaturés AG saturés 30 % lipides (huiles, beurre, crème, graisses cachées...) 15 % protéines (viande, poisson, œufs, laitages,… légumes secs…) 55 % glucides (sucres, féculents, légumes...) sucres Glucides lents animales végétales

64 64 1 g lipides = 9 kcal 1 g glucides = 4 kcal 1 g protéines = 4 kcal 90 g protéines (18 %) (viande, poisson, œufs, laitages,… légumes secs…) Apports alimentaires en g, pour un homme 70 kg (2400 kcal/jour) 80 g lipides (16 %) (huiles, beurre, crème, graisses cachées...) 330 g glucides (66 %) (sucres ; féculents : pâtes, pain ; légumes ;...) sucres Glucides lents

65 65 Contenu maximum en lipides ? composition pour 100g de produit sec sans fibres: aL+bP+cG=100g b+c=d a+d=100 si 30 % énergie apportée par lipides énergie totale = a*9+ b*4+c*4 0.30 = a*9/(a*9+d*4) å16 g maximum de lipides pour 100g d'aliments secs sans fibres ! åsi l'aliment contient de l'eau ou des fibres, il doit contenir encore moins de lipides en g/100g!

66 66 (l’aliment traditionnel n’est pas liquide, sauf le lait du nourrisson). Au déjeuner, un plat servi liquide ou solide... A. Tournier J. Louis-Sylvestre 1989 A = liquide (507 kcal) B = solide (546 kcal) total déjeuner = 603kcal  = 280 kcal (N = 6 hommes + 7 femmes normo-pondéraux) 2-3 ) Causes de surconsommations passives d : aliments liquides

67 67 Boissons sucrées aux USA Nbr. jeunes obèses : + 100% entre 80 et 94 consommation boissons sucrées : + 500% / 50 ans 65% filles et 74% garçons conso. boissons sucrées Ludwig et al., Lancet, 2001, 357:505-508 sans boissons sucrées : –7650 kJ/jr avec boissons sucrées : –8435 kJ/jr ( + 10%)

68 68 Effet augmentation spontanée consommation boissons sucrées sur le poids ? Suivi de 19 mois sur ado. 11-12 ans ; Massachusetts, 1995-97; questionnaires de fréquence pour adolescents : –consommation alimentaire, –activité physique (14 activités) –temps passé devant la télévision, vidéo (11 activités) l’incidence de l’obésité (nouveaux cas) est liée à  l’augmentation de conso. boissons sucrées  (pas à conso. initiale de boissons sucrées, ni conso. gras, ni activité physique, ni télévision). Ludwig et al., Lancet, 2001, 357:505-508

69 69 Effet du niveau de consommation des sodas sur la composition du reste du régime ? (rappel sur 2 jours) Chez les jeunes américains, quel que soit l’âge, les plus fortes consommations de sodas accompagnent :  consommation lait et jus de fruits  20 -30% apports calcium, riboflavine, folates, vitamines A et C.  apports énergétiques avec  apports protéiques P lus forte conso. sodas : blancs > noirs garçons > filles pas d’effet du milieu social (aux USA ! ) (Harnack, Stang, Story; J Am Diet Asso, 1999, 99: 436-41)

70 70 Principales sources de « sucres cachés » en France, CEDUS, 1999 * : estimations

71 71 3°) Autres causes de dysrégulation a) instabilité association entre images sensorielles et images métaboliques (Causes de surpoids sans surconsommation) Si grande diversité d’association entre images sensorielles et images métaboliques,  l’apprentissage est impossible, phase céphalique et thermogénèse alimentaire inadaptées  gain pondéral augmenté sans hyperphagie. (Warwick et Schiffmann, 1991)

72 72 3°) Autres causes de dysrégulation b) absence de repères sensoriels (Causes de surpoids sans surconsommation ) si rats anosmiques (ablation chirurgicale des bulbes olfactifs)  pas de régulation au terme des 24h mais régulation à moyen terme. (Larue-Achagiotis & Le Magnen, 1972) si gavage rats dans estomac  accroissement du dépôt adipeux sans augmentation de poids (« obésité non-obèse » de Cohn et Joseph, 1959) ou gain de poids et de tissu adipeux sans hyperphagie (Rothwell & Stock, 1979)

73 73 3°) Autres causes de dysrégulation c : Sous-consommations liées à l’âge Avec l’âge, les régulations sont moins bonnes. Le sujet compense mal une diminution ou augmentation de sa ration énergétique, il s’hydrate mal (gelée parfumée) Pour éviter les graisses, il mange moins. Il dépense peu et ses besoins énergétiques baissent. Il y a risque de sous-poids et des carences (en protéines, vit., etc...). Les perceptions sensorielles sont moins bonnes (moins de récepteurs, moins d’acuité et de sensibilité), Le sujet âgé va préférer les aliments aux saveurs fortes (intérêt de l’ajout d ’un exhausteur de goût - glutamate) refus de la nouveauté ; ajouter des sauces connues.

74 74 4°) Intérêt des aliments allégés ? Les produits allégés peuvent entrer dans une stratégie ayant pour but : – la maîtrise du poids, et/ou – un meilleur équilibre nutritionnel (moins de graisses, un bon rapport ag saturés/polyinsaturés. Une stratégie susceptible de produire des résultats durables doit tenir compte des contraintes irréductibles de la physiologie (le sujet apprend à compenser ses besoins).

75 75 ALLEGER UN PRODUIT ALIMENTAIRE EN LIPIDES C’est réduire la quantité de lipides à l’unité de poids C’est enlever tout ou partie des lipides et remplacer par une quantité égale –1 du produit privé de lipides –2 d’eau avec un agent de texture (gommes) –3 d ’eau avec des protéines microparticulées plus sucres, plus….. –4 de lipides peu ou pas absorbés –5 de glucides bien, peu ou pas absorbés

76 76 Une compensation intervient-elle? Prise ponctuellesujets d’âge moyen, de poids normal plat-repas allégé en lipides : 260 kcal contre 435 kcal  compensation de 40 % au cours des huit heures suivantes  Hill et al. 1987 Prise répétée sujets 22-25 ans de poids normal 1 fois par semaine, 4 semaines, plat allégé en lipides dans un repas : 292 kcal contre 493 kcal  aucune compensation au cours du repas  compensation de 70 % au cours des 24 heures suivantes  amélioration de la composition nutritionnelle - du repas - de la journée  pas d’évolution de semaine en semaine

77 77 REGIME ALLEGE EN LIPIDES Kendall et AL. 1993 Sujets de poids normal 22 - 56 ans, femmes 11 semaines sur chaque régime (avec intervalle de 7 semaines) 2 Régimes : A : 35-40 % calories lipidiques B : 20-35 % calories lipidiques Sous A : 2000 kcalories Sous B :1ère semaine 1675 kcalories puis légère augmentation 11 ème semaine ; différence = 175 kcalories Perte de poids totale = 2,5 kg

78 78 11 semaines de régime hypo-lipidique Kendal et al., Am J Clin Nutr 1993 Prise alimentairePoids

79 79 REGIMES Trois régimes ; 15 jours chacun –femmes 22 à 41 ans de poids normal –A. 15 à 20 % de calories lipidiques –B. 30 à 35 % de calories lipidiques –C. 40 à 50 % de calories lipidiques par rapport à B : sous A, prise calorique -11 % sous C, prise calorique +15 %(lissner 1987) Pendant 20 jours, remplacement de 60 g de lipides par 60 g de SPE; hommes et femmes obèses. allègement 540 kcal non compensé poids corporel diminué de 180 g par jour bilan lipidique sanguin amélioré diminution de 10 % du cholestérol total diminution de 14 % du LDL-cholestérol (Glueck et al. 1982)

80 80 Alléger un produit alimentaire en glucides C'est réduire la quantité de glucides par unité de poids, C'est enlever tout ou partie des glucides et remplacer par une quantité égale –du produit privé de glucides avec édulcorant intense –d'eau avec agent de texture (gommes), –de glucides absorbés en partie au niveau de l'intestin grêle, en partie au niveau du colon, –de glucides non absorbés.

81 81 Édulcorants de charge usuels Le saccharose : disaccharide (glucose + fructose) –pouvoir sucrant = 1 (par convention) –absorption au niveau de l'intestin grêle : rapide et complète (4 kcal/g) Le fructose : monosaccharide –pouvoir sucrant  1 (variable avec les produits) –absorption au niveau de l'intestin grêle : plus lente et complète (4 kcal /g) Les polyols –pouvoir sucrant < 1 –absorption au niveau de l'intestin grêle : lente, partielle (1,5 à 3,9 kcal/g) ; fermentation colique

82 82 Édulcorants intenses usuels Pouvoir sucrant sucre de table1 acésulfame K 120-200 saccharine 300 (stimule sécrétion d’insuline in vitro ?) cyclamate de sodium30 aspartame pur300 aspartyl-phénylalanine-méthyl-ester aspartame de table1 / volume 3% d’aspartame et 97% de maltodextrines

83 83 Présentations répétées d’un aliment GLUCIDES SUCRES REMPLACES PAR EDULCORANTS INTENSES Louis-Sylvestre & al., 1989 : –Sujets de poids normal, 15 -17 ans, –au goûter, 2 mousses de fraises : 37 kcal, 262 kcal. –Pas de compensation au dîner suivant (servi 2 h après le goûter), –Après apprentissage : compensation complète au dîner suivant.

84 84 REGIMES - (glucides sucrés remplacés par édulcorants intenses) Porikos & al; 1982 : –sujets de poids normal, 40 ans, –3 semaines, –dans tous les aliments sucrés d'un régime (12 jours) le "sucre" est remplacé par l'aspartame.  Compensation de 85 % des calories manquantes. Tordoff and Alleva 1990 : –sujets dont le BMI =25, 20-30 ans, –3 semaines, –adjonction au régime de 1,5 L de soda à l'aspartam,  prise alimentaire totale :  7 %, –adjonction au régime de 1,5 L de soda au fructose,  prise alimentaire totale :  13 %.

85 85 Peut-on maigrir sans avoir faim ? (1) OUI….. si la prise de poids est légère ; il n’y a pas encore eu augmentation du nombre des adipocytes (il y a eu hypertrophie mais pas hyperplasie). Les conditions environnementales qui ont conduit au surpoids ont disparu et l’organisme a perçu l’excès de masse adipeuse ; L’organisme stimule l’utilisation des réserves et le métabolisme énergétique ;  le sujet mange moins et brûle plus d’énergie ;  le sujet maigrit sans le savoir...

86 86 Peut-on maigrir sans avoir faim ? (2) NON….. si la prise de poids a été ou est trop forte ; il y a eu hypertrophie puis hyperplasie des adipocytes. Les conditions environnementales qui ont conduit au surpoids existent encore ou : l’organisme n’a pas perçu a temps l’augmentation du tissu adipeux…... ou n’a pas pu stimuler suffisamment la lipolyse ou le métabolisme énergétique (défauts génétiques);  les besoins du sujet ont augmenté.  même si les conditions environnementales sont normales, le sujet a maintenant plus faim qu’avant. pour maigrir, le sujet devra se restreindre et aura faim.

87 87

88 88 Pour un apport énergétique comparable (600 kcal)

89 89 Pour un apport énergétique comparable (600 kcal)

90 90 « Plan National Nutrition Santé » (2001-2005) Plan de lutte contre l’obésité L’obésité est une maladie qui fait 100 000 morts / an. 36,7 % des français sont en surpoids ou obèses (2000). La croissance du nombre des obèses est plus forte chez les enfants que chez les adultes. En 2000, 16 % des enfants de 5 à 12 ans étaient obèses (situation comparable à celle des américains en 1975 !) (Plus de la moitié des américains sont maintenant obèses) 1) Le constat en France:

91 91 adultes réduire de 20 % le nombre d’adultes en surpoids ou obèses (IMC > 25) réduire de 5 % la cholestérolémie moyenne réduire de 10 mm de Hg la pression artérielle systolique femmes et grossesse améliorer le statut en folates et en fer enfants interrompre la croissance du nombre des enfants obèses améliorer le statut en fer, calcium, vitamine D personnes âgées améliorer le statut en calcium, vitamine D prévenir la dénutrition personnes en situation de précarité ; sur régime restrictif ; avec troubles du comportement alimentaire ; etc… : lutter contre les déficiences vitaminiques et minérales et contre la dénutrition 2) Les objectifs du Plan National Nutrition Santé 2001 :

92 92 3) Les consignes (PNNS 2001) : Réduire la consommation des lipides (matières grasses), – moins de 35 % des apports énergétiques de la journée. Augmenter la consommation des glucides (plus d’amidons, plus de fibres, moins de sucre) –plus de 50 % des apports énergétiques de la journée Augmenter la consommation des fruits et légumes Augmenter la consommation du calcium Réduire consommation de sodas Réduire la consommation d’alcool à 20 g / jour (2 verres vin) faire des repas ; ne pas grignoter sans faim Augmenter l’activité physique (1/2 heure marche rapide/jour) Promouvoir l’allaitement maternel


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