ANIMATION PEDAGOGIQUE du Mercredi 12 décembre 2007

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1 ANIMATION PEDAGOGIQUE du Mercredi 12 décembre 2007
Développer la CULTURE LITTERAIRE au cycle 1

2 Construire une culture littéraire : quels objectifs?
«Une culture littéraire se constitue par la fréquentation régulière des oeuvres. Elle suppose une mémoire des textes, mais aussi de leur langue, une capacité à retrouver, chaque fois qu’on lit, les résonances qui relient les oeuvres entre elles. Elle est un réseau de références autour desquelles s’agrègent les nouvelles lectures.»

3 Construire une culture littéraire : quels objectifs?
Extraits documents officiels ou ouvrages pédagogiques Socle commun 1. La maîtrise de la langue française Savoir lire, écrire et parler le français conditionne l’accès à tous les domaines du savoir et l’acquisition de toutes les compétences. La langue française est l’outil premier de l’égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la civilité : elle permet de communiquer à l’oral comme à l’écrit, dans diverses situations ; elle permet de comprendre et d’exprimer ses droits et ses devoirs. Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines. Chaque professeur et tous les membres de la communauté éducative sont comptables de cette mission prioritaire de l’institution scolaire. La fréquentation de la littérature d’expression française est un instrument majeur des acquisitions nécessaires à la maîtrise de la langue française.

4 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 Des parcours de lecture doivent être organisés afin de construire progressivement la première culture littéraire, appropriée à son âge, dont l’enfant a besoin. Le programme de littérature du cycle 3 vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à son âge et puisées dans la littérature de jeunesse, qu’il s’agisse de son riche patrimoine ou de la production toujours renouvelée qui la caractérise. Il permet ainsi que se constitue une culture commune susceptible d’être partagée, y compris entre générations

5 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 Ces cheminements permettent de rencontrer des oeuvres fortes, souvent rééditées, qui constituent de véritables “classiques” de l’école maternelle, tout autant que des œuvres nouvelles caractéristiques de la créativité de la littérature de jeunesse d’aujourd’hui. Pour programmer les parcours de lecture des élèves, les maîtres de l’équipe de cycle prennent appui sur la bibliographie publiée dans les documents d’accompagnement des programmes et régulièrement mise à jour. Chaque année doivent être lus deux “classiques” et cinq ouvrages appartenant à la bibliographie de littérature de jeunesse contemporaine.

6 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 Ils conduisent à rapprocher des personnages ou des types de personnages, à explorer des thèmes, à retrouver des illustrateurs ou des auteurs… Pour que l’élève puisse acquérir des références culturelles, il importe que les lectures ne soient pas abordées au hasard, mais se constituent, tout au long du cycle, en réseaux ordonnés : autour d’un personnage, d’un motif, d’un genre, d’un auteur, d’une époque, d’un lieu, d’un format, etc. Au cycle 3, c’est cet aspect de la lecture littéraire qui doit être privilégié plutôt que l’explication approfondie d’une oeuvre.

7 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 Si, pour les plus petits (deux ans), l’essentiel de l’activité réside dans l’impact de la lecture faite par le maître ainsi que dans la verbalisation suggérée à propos des images qui accompagnent le texte, dès trois ans il convient de demander à l’enfant qu’il reformule ce qu’il a entendu dans son propre langage. La mémorisation est soutenue par les images. C’est par le dialogue qui accompagne ces tentatives que l’enseignant reconstruit les passages qui, parce qu’ils n’ont pas été compris, n’ont pas été mémorisés ou encore qui ont été compris de manière erronée. Dès cinq ans, des débats sur l’interprétation des textes peuvent accompagner ce travail rigoureux de la compréhension

8 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 On évitera de passer de trop longs moments à analyser de manière formelle les indications portées par les couvertures. Par contre, on peut, à partir des illustrations qu’elles comportent, apprendre aux enfants à retrouver le texte qu’ils cherchent, à faire des hypothèses sur le contenu possible d’un nouvel album. Loin d’expliquer dans le détail et dans sa totalité chacun des textes choisis, ou d’enfermer les élèves plusieurs semaines durant dans un livre qui perdrait ainsi tout intérêt pour eux, on privilégiera au contraire le parcours rapide, en visant la compréhension d’ensemble de l’œuvre. Une séance peut suffire pour une courte nouvelle ou un poème, une à deux semaines sont nécessaires pour terminer un roman un peu long. L’enseignant peut lire le texte à haute voix, résumer des passages trop longs ou faisant trop digression, inviter ses élèves à des lectures oralisées, à des lectures silencieuses faites en classe ou hors de la classe...

9 Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature
Construire une culture littéraire : quels objectifs? Mise en lien des attendus au cycle 1 et 3 en littérature Cycle 1 Cycle 3 Chaque fois que l’enseignant lit un texte à ses élèves, il le fait d’une manière claire avec une voix correctement posée et sans hésiter à mobiliser des moyens d’expressivité efficaces. Contrairement à ce qu’il fait lorsqu’il raconte, il s’interdit de modifier la lettre des textes de manière à permettre aux enfants de prendre conscience de la permanence des œuvres dans l’imprimé. C’est dire combien, au moment du choix, l’enseignant a dû tenir le plus grand compte de la difficulté de la langue utilisée ou des références auxquelles le texte renvoie. Les lectures autonomes doivent relever d’abord du plaisir de la découverte d’une oeuvre. Elles peuvent faire une large place à des rituels qui développent les sociabilités de la lecture : signaler à la classe une découverte, partager avec un autre lecteur du même livre ses impressions, conseiller une lecture à Un camarade, faire partie d’un jury de sélection, participer à un débat avec d’autres classes, etc. On peut aussi encourager les élèves à se doter d’un "carnet de lecture" qu’ils utilisent très librement pour conserver en mémoire les titres des oeuvres lues et le nom de leurs auteurs, pour noter un passage ou une réflexion et ainsi se donner les moyens d’une relation plus intime avec le livre.

10 La Littérature « La littérature est un univers construit, cohérent, où chaque œuvre parle d’une façon ou d’une autre d’autres œuvres ». C’est pourquoi les Instructions Officielles encouragent à pratiquer des parcours de lecture avec les enfants.  « La littérature ne nourrit pas seulement de lettres, de mots, de phrases, même si certaines phrases ou certains vers peuvent vous accompagner jusqu’en prison, elle ne donne pas seulement l’amour de la langue, même si c’est un amour qui ne déçoit pas, non, elle distribue avec égalité le temps, tous les temps que nous n’avons pas connus, et l’espace, tous les espaces que nous serions incapables de parcourir seuls. Elle offre un frère à une fille unique, une lanterne au néon, la haute montagne en pleine banlieue, du courage au découragé, des illusions à perdre, des idées quand on n’en a pas, de l’humidité quand on est sec, de la compassion, de la rage, de l’ambition. Ses desseins nous corrigent. Ses fins ne nous abaissent pas. Bref, elle fait grandir, elle agrandit. » Florence Delay

11 La Littérature Citation de François Place, auteur illustrateur : « Je ne suis jamais allé au Groenland. J’ai lu, bien après des livres sur les Inuits. J’ai vu Nanouk l’Esquimau, le film de Flaherty. Mais c’est toujours Apoutsiak qui me guide et m’accompagne dans les voyages en lecture de ces froides contrées.. Adulte, et faisant profession d’écrire et d’illustrer, je m’attache à prolonger ce plaisir.. à deux voix. Je crois que la lecture des images « grandit » tout autant que celle des textes .»

12 La Littérature Particularités du texte littéraire :  texte de fiction : à faire découvrir par les élèves, à rappeler, à faire différencier (trouver les livres où l’on passe du réel à l’imaginaire)  une forme d’écrit particulière : des formules spécifiques (il était une fois, des formulettes, des ritournelles…)  un usage de la langue spécifique : mots créés , plaisir de les mettre en bouche de les dire et les redire, à collectionner  des textes avec une mise en forme particulière : structures parfois déroutantes, mais qui aident aussi à la compréhension du récit et à son anticipation (structures répétitives, récits enchâssés etc..)  le temps, l’espace qui ne sont pas toujours précisés : il était une fois, il y a très longtemps, dans un pays lointain  des personnages : originaux amusants, tels qu’on ne les rencontre pas dans la vie de tous les jours

13 Culture et Compréhension
LITTERATURE AUTRES DOMAINES : arts visuels, domaine scientifique… Construire une culture commune Développer la compréhension Activités spécifiques autour de textes choisis en fonction de problèmes de compréhension repérés Pour l’élève : Parcours de lecture Pour l’enseignant : Réseaux de lecture Carnet de lecture Programmations de lectures

14 Culture et Compréhension
COMPREHENSION Une instrumentalisation de ces textes serait inopportune : la littérature de jeunesse n’est pas un prétexte aux approches syntaxiques ou phonologiques. Catherine Tauveron : «  La lecture littéraire n’est donc ni un acte mécanique, réductible à la seule technique de la combinatoire, ni un investissement subjectif débridé, mais une activité créatrice contenue et régulée qui se déploie sur les lignes du texte, entre ses lignes et hors de ses lignes. »  travail de compréhension, explicite, implicite et d’interprétation  toujours en lien avec le texte : confronter au texte ; ne pas être en contradiction avec celui-ci « A quoi bon interpréter si l’on ne peut confronter son hypothèse à celle des autres ? » Nécessité d’instaurer des temps d’échanges Mise en réseau : livre – noyau  pour renforcer le travail sur la problématique littéraire, en l’identifiant dans d’autres livres Choix de l’œuvre : Texte qui pose des difficultés de compréhension : texte « résistant » Pas de mise en réseau :  ce n’est pas un des axes essentiels de la programmation de l’enseignant ;  le texte suffit à lui-même  le texte sera mis en réseau plus tard

15 Culture et Compréhension Un EXEMPLE: « Bébés chouettes »

16 LE RESEAU DE LECTURES Pourquoi développer cette démarche en réseau ? Cette démarche de comparaison est au cœur de tous les apprentissages : repérer des analogies ou des différences

17 LE RESEAU DE LECTURES Quels objectifs à la mise en réseau ? « Il s’agit de rendre lisibles, c’est à dire visibles et intelligibles, les liens qu’entretient un livre avec d’autres livres » « Lire, c'est se doter de références, pour se créer des attentes, et pouvoir s'en étonner quand l'auteur n'y répond pas. » « La mise en réseau est une opération intellectuelle fondamentale, qui permet aux élèves de comparer, d’associer , de dissocier, d’expliciter et de déduire, si cela est possible, des règles qui seront par la suite stabilisées et formalisées. »

18 LE RESEAU DE LECTURES Quels objectifs à la mise en réseau ? Les résultats des évaluations de CE2 mettent en évidence des difficultés de quatre ordres : - la désignation des personnages (repérer le nombre de personnages, faire la différence entre personnages présents, personnages évoqués) - les repérages spatio-temporels, la chronologie de l'action - le système d'énonciation(qui parle et à qui s'adresse le texte ?) - le repérage des connecteurs logiques et des connecteurs de temps

19 Comment constituer un réseau?
Le thème abordé est souvent le seul élément fédérateur, sans attention particulière pour la manière dont le sujet est traité, et de ce fait, cette pratique n'est pas susceptible d'organiser des savoirs sur le fonctionnement des textes et de la langue écrite. La mise en réseau se distingue de la pratique courante de la lecture thématique (ou plus précisément de la lecture par centre d’intérêt) en invitant les enfants à associer, dissocier , comparer des aspects du texte. Il convient d'opérer des groupements d'ouvrages construits selon des principes analogues, afin de permettre aux enfants d'accéder au fonctionnement des textes. : permanence des personnages, rôles des héros, diversité des structures narratives…Ces principes, identifiables par les enfants, permettent de développer des pouvoirs de lecteur, en fonction des groupements proposés par le maître.

20 Typologie des réseaux possibles
Comment constituer un réseau? Typologie des réseaux possibles Des réseaux pour faire découvrir ou structurer le socle des lieux communs culturels Autour des genres Autour des symboles Autour des mythes et des légendes Autour des personnages types Des réseaux pour identifier des singularités Singularité d’un auteur ou d’un illustrateur Singularité d’une reformulation Singularité d’un procédé d’écriture

21 Conditions de l’efficacité d’une mise en réseau
Comment constituer un réseau? Conditions de l’efficacité d’une mise en réseau Une bonne sélection des textes Un ordre de présentation pensé

22 Comment constituer un réseau?
Petits Moyens Grands Objectif Construire la notion de personnage (dont le loup) Définir les caractéristiques du personnage archétypal Prendre de la distance avec le personnage archétypal ( humour) Critères de sélection des ouvrages Des albums avec un personnage central qui s’identifie clairement Des albums qui permettent de définir les principaux traits physiques et / ou moraux du loup Des albums qui présentent une autre image du loup et jouent avec le stéréotype Titres d’ouvrages Histoire d’un … (crocodile, éléphant..) Je suis un loup – C. Sellon Loup, y es-tu ? – S. Auzary - Luton Le plus féroce des loups - S. Poillève C’est encore la faute du loup – R. Giraud Les 3 petits cochons Le petit chaperon rouge Loup – O. Douzou Je m’habille et je te croque – B. Guettier Au loup – S. Bernard Pendant que le loup n’y est pas – E. Battut Chapeau rond rouge – Geoffroy de Pennart Le loup mon œil de S. Meddaugh Loup noir – A. Guillope Loulou – Solotareff Plouf - Corentin Savoirs à construire Je sais reconnaître (montrer dans les pages, nommer) le personnage central de l’histoire lue Je sais dire « c’est le même … » Je reconnais le loup Quand je rencontre un loup dans une histoire, je sais qu’il est… Tous les loups ne se ressemblent pas. Parfois le loup peut être… Remarque: les livres déjà lus constituent une mémoire; ils vont donc être intégrés au nouveau réseau étudié (comparer, opposer…) Exemples d’activités liées au réseau Repérer le personnage au fil des pages Associer page / couverture Associer plusieurs images d’un même album Retrouver l’album (les albums) qui correspond au personnage Définir le portrait physique du loup Associer une description à un loup donné Définir le portrait moral Anticiper la suite d’une histoire , en s’appuyant sur ses connaissances du personnage Faire une relecture de quelques histoires en comparant les personnages du loup Synthèse (affiche) Le personnage et les différents albums qui racontent ses aventures Mise en lien personnages / album Relier toutes les représentations du même personnage Les différents loups rencontrés Les termes qui caractérisent le personnage Définir les traits de caractère des différents personnages de loups (vocabulaire) Classification des loups des différentes histoires (PS, MS et GS) suivant leurs caractères

23 Eléments pour une programmation
Document joint avec titres de livres à télécharger Autour du personnage Le personnage Le personnage archétypal Autour des structures narratives Des structures qui s’appuient sur la répétition Des structures avec retour au point de départ Des structures avec plusieurs récits Autour des genres littéraires Autour du rapport texte - image Autour des auteurs - illustrateurs

24 Au niveau du texte et des personnages Au niveau de l’illustration
Auteur / illustrateur Thèmes abordés Au niveau du texte et des personnages Au niveau de l’illustration A. Browne La solitude, la famille, la recherche d’affection, l’imaginaire Des chimpanzés, des gorilles Nombreuses références aux peintres (surréalisme) Illustrations riches, (souci du détail) Humour C. Ponti Univers poétique, onirique Quête d’identité Peu de personnages humains Beaucoup d’inventivité : jeux de mots, néologismes.. Illustration foisonnante : nombreux détails et clins d’oeil P. Corentin La nourriture Le cauchemar Personnages typés, avec des caractères forts Nombreux idiomatismes (« gros plein de soupe.. ») Lexique des desserts, des gâteaux, de la nourriture Un trait proche de la caricature G. Solotareff Le rapport à l’autre et l’acceptation de soi La solitude, l’amitié , la différence Personnages de loups et de lapins Aplats de couleurs vives C. Boujon Les difficultés de la relation sociale La différence, le rêve, l’amitié, le conflit Personnages animaux : lapins, renards.. Des citations qui se retrouvent d’un album à l’autre Humour (formules récurrentes dialogues savoureux) Utilisation de substituts nominaux (le croqueur de noisettes), de termes zoologiques (le palmipède..) Utilisation de pastels et d’aquarelle ; traits aufusain puis mise en couleurs Profils de personnages caractéristiques : traits marqués (un peu caricaturaux) Décors et lieux d’action récurrents

25 Quelles activités? Quels outils?
Organiser des retrouvailles régulières Activités qui suscitent des rapprochements, des comparaisons Des outils pour garder trace Voir le cédérom « Construction d’une culture partagée » Liens Landivisiau SITE Formuler un savoir en fin de parcours

26 et une petite bibliographie des livres présentés
Quelques remarques… pour finir et une petite bibliographie des livres présentés