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EPIDEMIOLOGIE DES CANCERS DIGESTIFS

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1 EPIDEMIOLOGIE DES CANCERS DIGESTIFS
Cours intensif de cancérologie digestive ENSM – 6/7 mai 2009 Chers collègues , honorables invités ,tout d’abord monsieur Abid s’excuse de ne pas être présent aujourd’hui : un voyage dont le départ était prévu pour le 7 mai a malheureusement était avancé d’un jour et c’est la raison pour laquelle je vous présente ce cours sur l’épidémiologie des cancers digestifs, localisation néoplasique importante de par sa fréquence comme nous allons le voir mais également grave et posant des problèmes dans sa prise en charge. L. Abid & S. Berkane Service de chirurgie viscérale & oncologique Hôpital Bologhine – Alger Mail :

2 DEFINITION DE L’EPIDEMIOLOGIE
Etude de la distribution des maladies et des facteurs qui contrôlent leur fréquence, leur répartition géographique, leur histoire naturelle. Trois volets caractérisent cette discipline : L’épidémiologie descriptive : sous ce nom, sont classées les recherches consacrées à la description de la maladie : fréquence, distribution géographique, catégories des sujets atteints, évolution naturelle. L’épidémiologie analytique : elle s’attache à identifier des facteurs étiologiques dans la survenue des maladies. L’épidémiologie évaluative ou d’intervention qui concentre son action sur les résultats des actions de santé dans la collectivité. Coût des soins et de la prévention Avant de rentrer dans le vif du sujet , une définition s’impose : L'épidémiologie étudie la distribution des maladies et les facteurs qui contrôlent leur fréquence, leur répartition géographique, leur histoire naturelle. Trois étapes successives caractérisent le développement de cette discipline : - L’épidémiologie descriptive : sous ce nom, sont classées les recherches consacrées à la description de la maladie : fréquence, distribution géographique, catégories des sujets atteints, évolution naturelle. - L’épidémiologie analytique qui s’attache à identifier des facteurs étiologiques dans la survenue des maladies. - L’épidémiologie évaluative qui concentre son action sur les résultats des actions de santé dans la collectivité . Evaluation des différentes actions de prévention : Primaire: modification du comportement individuel pour diminuer l’incidence des cancers dû au mode de vie et à l’environnement Secondaire : dépistage précoce de certains cancers Tertiaire : diminution de la prévalence des incapacités chroniques. Ce 3ème volet est important non seulement pour le médecin mais également pour les décideurs car chaque programme de santé se fait au dépens d’autres programmes possibles. Les possibilités d’intervention sont limités et ne peuvent dépasser le cadre de ce qui est offert par le système de santé . Chaque programme de santé se fait au dépens d’autres programmes possibles. Les possibilités d’intervention sont limités et ne peuvent dépasser le cadre de ce qui est offert par le système de santé .

3 Sources d’information
Statistique de mortalité : dénombrement des décès selon la cause ; les 1ères à être utilisées pour l’estimation de l’importance du cancer dans un pays donné. En Algérie, les statistiques de mortalité très mauvaise qualité , certificat de décès très mal remplis et inexploités ne pouvant être utilisés comme indicateurs fiables pour mesurer les tendances de l'évolution des cancers. Statistique de morbidité : dénombrement de tous les cas de cancers apparaissant (incidence) ou existant (prévalence) à un moment donné. L’enregistrement exhaustif et permanent des nouveaux cas de cancers, effectué à partir d'organismes de soins, dans une zone géographique bien déterminée , constitue un registre du cancer. Pour ce qui est de l’épidémiologie descriptive , les sources d’information sont représentées par : Statistique de mortalité Elles sont fondées sur le dénombrement des décès selon la cause ; elles existent dans tous les pays et ont été les 1ères à être utilisées pour l’estimation de l’importance du cancer dans un pays donné. En Algérie, les statistiques de mortalité, très mal remplies et inexploités ne peuvent être utilisés comme des indicateurs fiables pour mesurer les tendances de l'évolution des de cancer au cours du temps. Statistique de morbidité Elles sont fondées sur le dénombrement de tous les cas de cancers apparaissant (incidence) ou existant (prévalence) à un moment donné. L’enregistrement exhaustif et permanent des nouveaux cas de cancers, effectué à partir d'organismes de soins, dans une zone géographique donnée, constitue un registre du cancer.

4 Les registres du cancer
outils privilégiés pour étudier les caractéristiques épidémiologiques des cancers et évaluer les orientations politiques et sanitaires prises pour améliorer leur prise en charge. Le plus ancien registre de cancer est celui du Connecticut ( USA) créé en 1936. En Europe, le 1er registre est celui du Danemark (1942). Les 1ers registres français ont été créés entre 1975 et 1978 dans le Bas-Rhin, la Côte-d’Or, le Doubs, le Calvados et l’Isère . Les registres du cancer sont des outils privilégiés pour étudier les caractéristiques épidémiologiques des cancers et évaluer les orientations politiques et sanitaires prises pour améliorer leur prise en charge. Le plus ancien registre de cancer est celui du Connecticut ( USA) créé en 1936. En Europe, le 1er registre est celui du Danemark (1942). Les 1ers registres français ont été créés entre 1975 et 1978 dans le Bas-Rhin, la Côte-d’Or, le Doubs, le Calvados et l’Isère . C’est la visite et le séjour dans 3 d’entre eux dirigé alors par les Prs. Schaeffer , Faivre et S. Schraub , après une formation au CIRC qui nous a permis de mettre en place le 1er registre des cancers digestifs d’Alger en Schraub Schaeffer (Ŧ) Faivre

5 Les registres du cancer en Algérie
En Algérie, on est passé par plusieurs étapes : Registres hospitaliers : RALAC 1956, Pr. Allouache 1980, Pr. Illoul (13ème CMM, 1983) Registre anatomopathologique : Pr. Yaker 1975 Registres de population : 1er registre mis en place en 1985 (registre des cancers digestifs de la wilaya d’Alger, étendu à l’ensemble des localisations à partir de 1992). Registre des cancers de la wilaya de Sétif : 1989 Registre des cancers de la wilaya d’Oran :1994 Actuellement 17 willayas couvertes par un registre En Algérie, on est passé par plusieurs étapes : Registres hospitaliers : RALAC 1956, Pr. Allouache 1980, Pr. Illoul (13ème CMM, 1983) Registre anatomopathologique : Pr. Yaker 1975 Registres de population : 1er registre mis en place en 1985 (registre des cancers digestifs de la wilaya d’Alger, étendu à l’ensemble des localisations à partir de 1992). Registre des cancers de la wilaya de Sétif : 1989 Registre des cancers de la wilaya d’Oran : 15 willayas couvertes par un registre

6 17 registres du cancer en Algérie
Registre du réseau Centre Registre du Cancer d’Alger Registre du Cancer de Blida Registre du Cancer de Tizi Ouzou Registre du réseau Ouest Registre du Cancer d’Adrar Registre du Cancer de Ain Témouchent Registre du Cancer de Bechar Registre du Cancer de Mascara Registre du Cancer de Mostaganem Registre du Cancer d’Oran Registre du Cancer de Relizane Registre du Cancer de Saïda Registre du Cancer de Tiaret Registre du Cancer de Tlemcen Registre du réseau Est Registre du Cancer de Annaba Registre du Cancer de Batna Registre du cancer de Constantine Registre du Cancer de Sétif  Validé par le CIRC  Validé par le CIRC Il y a 17 registres du cancer en Algérie à l’heure actuelle qui couvre pratiquement le 1/3 de la population .La qualité des données fournies est variable d’un Registre à un autre et à ce jour seuls les 3 premiers ( Alger ,Sétif et Oran) ont été validés par le CIRC et leurs données figurent sur ‘’ Cancer Incidence in Five Continents’’  Validé par le CIRC Les registres du cancer sont des outils privilégiés pour étudier les caractéristiques épidémiologiques des cancers et évaluer les orientations politiques et sanitaires prises pour améliorer leur prise en charge

7 Les registres du cancer
Constituent une banque de données utile pour les médecins et les décideurs à un niveau local et national. Les données d’incidence issues de chaque registre permettent de comparer entre elles les wilayas couvertes par un registre de cancers et de rechercher d’éventuelles disparités de la répartition géographique, permettant ainsi de susciter et / ou conduire des études épidémiologiques visant à vérifier certaines hypothèses étiologiques.

8 Bases de diagnostic Pour approcher le près possible de l’incidence réelle , on ne peut se baser sur les seuls diagnostics histologiques puisque l’histologie de la tumeur ne représente , comme c’est le cas ici pour le Registre d’Oran pour la période , que 80 % environ . Dans d’autres pays africains que nous avons pu visiter ce chiffre chute à moins de 60 % .

9 Le cancer dans le monde 300.000 France Algérie 30.000
Pour une population 2 fois moindre que celle de la France , l’Algérie compte environ nouveaux cas de cancers chaque année soit 10 fois moins que la France ( nouveaux cas /an) .

10 Néanmoins même si cette incidence est faible comparée à celle des pays occidentaux , elle est en augmentation comme le montre bien le graphe emprunté au registre du cancer de Sétif pour la période

11 Évolution des principales localisations chez l’homme
Augmentation de l’incidence du colon-rectum Parmi les localisations digestives , cette augmentation de l’incidence touche en particulier le cancer colorectal alors qu’on note une chute marquée de l’incidence du cancer de l’estomac . Chute de l’incidence du cancer de l’estomac

12 CANCERS: 650,000 cas en 2002 Foie: 53,000 Estomac: 26,000
Œsophage: 24,000 Colon-rectum: 23,500 Place des cancers digestifs par rapport aux autres localisations : Si l’on exclue les cancers du sein et les cancers gynécologiques , les cancers digestifs représentent la 3ème localisation par ordre d’importance comme le montre ce graphe de l’incidence des cancers en Afrique . Bouche,pharynx: 21,000

13 Cancers digestifs en Afrique pourcentage du total, par région
Algérie : % Toujours en Afrique , les cancers digestifs représentent 20 à 30 % des cancers . En Algérie , selon les registres du cancers , il représentent ¼ des cancers soit un peu plus que dans les autres pays de l’Afrique du Nord.

14 Toujours en matière de cancers digestifs , les cas incidents deviennent notables dès l’âge de ans comme le montre ces courbes empruntés au registre d’Oran

15 Digestive Cancer in Algiers male ( 2006 )
Incidence Rate percentage Esophagus Stomach Small Intestine Colon - Rectum Liver Gallbladder Pancreas 2.4 % 23,8% 2,7 % 53,0% 3,6% 8,5 % 6,0 % Esophagus Stomach Small Intestine Colon -rectum Liver Gallbladder Pancreas Au niveau du registre d’Alger , la répartition de ces cancers montre que les 2 localisations principales sont le cancer colorectal ( 53 % des cancers digestifs avec une incidence de 18/ ) et le cancer de l’estomac ( environ 25 % des cancers digestifs) et une incidence inférieure à 10 .

16 Digestive Cancer in Algiers female
Incidence Rate Percentage 2,9 % 24,1 % 3,8 % 47,4 % 3,2 % 14,5% 4,0 % Esophagus Stomach Small intestine Colon- rectum Liver EH biliary tract Pancreas Esophagus ,0 Stomach Small intestine Colon- Rectum ,8 Liver and IHBDC Gallbladder and EHBD 5,2 Pancreas Chez la femme outre ces 2 localisations colorectale et gastrique , les voies biliaires extra-hépatiques et plus particulièrement la vésicule biliaire occupe une place importante . Au cours de l’année 2006 c’est 14,5 % de l’ensemble des cancers digestifs et un taux d’incidence de Durant d’autres années et au niveau des registres du cancer de Sétif et d’Oran , la part de ces cancers a atteint près de 25 % avec une incidence de 7/ Il s’agit là d’une spécificité algérienne et probablement maghrébine .

17 Répartition des cancers du Tube digestif selon les périodes d’étude
Auteurs Organe Bréhant 501 cas Medjahed 66-73 376 cas Yaker 66-75 1410 cas Allouache 75-79 679 cas Illoul 78-82 1205 cas Abid 85-86 482 cas Œsophage 6,2 % 5,8% 6,1% 8,7% 8,0% 3,1% Estomac 44,9% 51,1% 43,2% 50,2% 45,7% 43,8% Grêle 3,4% 3,5% 1% 9,3% 13,5% Colorectal 39,2% 37,2% 47,0% 40,1% 37,1% 39, 6% Nous avons comparés les résultats obtenus par les 2 années d’enregistrement prospectif à Alger avec les études rétrospectives réalisées antérieurement en Algérie et on constate que pour le tube digestif , de tout temps ce sont les localisations gastrique et colorectale qui prédominent .

18 Répartition des cancers digestifs selon les périodes d’étude
Auteur Organe Yaker 2157 cas Illoul(1) 2470 cas Illoul(2) 1602 cas Abid 734 cas INSP 2006 710 cas Œsophage 4,0% 3,2% 6,0% 2,0% 2,6% Estomac 28,3% 37,0% 34,4% 28,7% 23,9% Grêle 2,3% 6,7% 7,0% 8,8% Colorectal 30,8% 33,2% 27,8% 26,0% 50,3% Foie 17,6%? 7,6% 9,2% 3,4% VBEH 10,8% 10,0% 13,2% 11,4% Pancréas 2,5% 1,6% 5,5% 7,1% 5,0% Digestif SAI 7,3 - 8,0 Lorsque l’on prend l’ensemble des localisations digestives c’est-à-dire le tube digestif et les annexes , on voit effectivement apparaître les voies biliaires extra-hépatiques .Dans les séries rétrospectives , la part relativement importante des cancers du foie est certainement en rapport avec les métastases hépatiques probablement incluses . 1- série histologique série clinique

19 Place des cancers digestifs parmi les cancers à Alger
Les cancers digestifs représentaient 24,7 % des cancers chez l’homme, 17,5 % chez la femme. Le cancer colorectal se situait au 2ème rang des cancers (50% environ des cancers digestifs ) Le cancer de l’estomac se situait au 5° rang (1/4 des cancers digestifs). Chez la femme , le cancer des VBEH et plus particulièrement le cancer de la vésicule biliaire occupe une place importante. Ainsi , à travers les résultats du registre du cancer d’Alger , Les cancers digestifs représentaient 24,7 % des cancers chez l’homme, 17,5 % chez la femme, avec 3 localisations prépondérantes : le colorectal , l’estomac et les VBEH.

20 Fréquence des cancers digestifs selon le sexe par rapport à l’ensemble des tumeurs Registre du cancer d’Oran - Années Le même constat est fait au niveau du registre du cancer d’Oran où on voit ici la fréquence de chacune des localisations digestives selon le sexe .

21 Incidence standardisée sur l’âge des cancers digestifs selon le sexe par rapport à l’ensemble des tumeurs - Années Ou encore les incidences

22 Age moyen au diagnostic
selon la localisation LOCALISATION Âge moyen Oran Œsophage 62.6 ± 2.0 Estomac 57.2 ± 0.7 Intestin grêle 53.2 ± 2.1 Colo-rectum 54.0 ± 0.7 Anus 58.2 ± 4.0 Foie 59.8 ± 1.8 Voies biliaires 61.9 ± 0.7 Pancréas 60.4 ± 1.2 Âge moyen Alger 59,1 ± 8,4 56,6 ± 1.7 26,7± 8,5 53.0 ± 3.8 58.9 ± 3.6 61.7 ± 2.7 53.7 ± 4.5 Quant à l’âge où sont diagnostiqués ces cancers , à l’exception du grêle à Alger où on note une relative importance des lymphomes non hodgkiniens et où l’âge moyen au diagnostic est très jeune ,pour les autres localisations cet âge moyen se situe vers la 5ème- 6ème décennie . Néanmoins , les sujets de moins de 40 ans représentent quand même 23 % des cancers digestifs à Alger , autre caractéristique algérienne .

23 Aspect morphologique le plus fréquent
Pour l’ensemble des organes digestifs Adénocarcinome Sur le plan histologique par contre , rien de bien particulier : l’ADK est le type histologique prédominant .

24 Le cancer colorectal Ne pouvant passer en revue l’épidémiologie de toutes les localisations digestives en un cours d’une demi heure , nous nous sommes concentrés sur les 3 localisations prédominantes . L’incidence du cancer colorectal varie dans un rapport de 1 à 25 dans le monde. Elle est la plus élevée en Amérique du Nord et Nouvelle-Zélande et la plus faible en Inde, Asie, Afrique du Sud. En Europe, elle est plus élevée au Nord qu’au Sud et à l’Ouest qu’à l’Est. Pour ce qui est de notre pays , en 2002 , l’association des registres du cancer classait l’Algérie dans la région de faible incidence ( inf à 7.7 ) . Depuis le taux a nettement augmenté puisqu’il est de 14 pour chez la femme et de 18 pour chez l’homme faisant de l’Algérie un pays plutôt à risque modéré. Il vient en 2è position après le cancer du poumon chez l’homme et le cancer du sein chez la femme .

25 Taux d’incidence du cancer colorectal pour les 2 sexes
dans quelques pays africains et aux USA La courbe d’incidence du cancer colorectal en Algérie ( en bleu) , comparée à celle de quelques pays africains ainsi qu’à celle des noirs américains , ne montre rien de particulier : on voit que la fréquence croit avec l’âge dans tous les pays mais que cette croissance est beaucoup plus élevée chez les noirs américains à partir de l’âge de ans .

26 Incidence du cancer colorectal (2001)
Registre Hommes Femmes Alger 14,3 13,8 Blida 12,0 8,0 Tizi Ouzou 10,3 7,0 Oran 9,9 Ici quelques incidences rapportés par quelques registres algériens au cours de l’année 2001

27 Enquête de prévalence année 2002 (INSP – 2005)
29089 cas de cancers diagnostiqués et / ou traités: Poumon : 1681 cas  12,3 % Colorectal :1180 cas  8,6% Vessie 1180 cas  8,5 % Homme Peau 1005 cas  7,3 % Estomac 942 cas  6,9 % Sein : 4541 cas  29,5 % Col utérin :1612 cas  10,5 % Colorectal :1082 cas  7,1% Femme Thyroïde : 737 cas  4,8 % Estomac : 586 cas  3,8 % Ici nous rapportons les résultats d’une enquête de prévalence réalisée par l’INSP pour l’année 2002 dans les différentes structures d’hospitalisations en Algérie et on voit que le cancer colorectal occupe la 2ème place en matière de motif d’hospitalisation après le cancer du poumon chez les hommes et la 3ème place après le cancer du sein et du col utérin chez la femme.

28 Nombre de nouveaux cas de cancers selon le registre des cancers d'Alger (Femmes)
  Période Total 18312 cas 1993/95 5803 cas 1996 1616 cas 1997 1698 cas 1998 1882 cas 1999 2158 cas 2000 2354 cas 2001 3091 cas Sein 2215 667 223 225 246 254 239 361 Col utérin 1139 385 143 112 133 136 74 156 Ovaires 456 146 35 46 50 49 95 Colorectal 691 192 55 79 81 125 Voies biliaires 423 47 41 38 Lors de la mise en place du registre du cancer d’Alger , le taux d’incidence des CCR retrouvé était de 7.1 / En 20 ans , le taux a plus que doublé puisqu’il est actuellement de 18/ chez l’homme .

29 Épidémiologie générale
CCR: 50 % des cancers digestifs 1500 nouveaux cas par an Variation d’incidence : ,5 %/an Âge moyen de survenue : 50 ans mais 23% surviennent avant l’âge de 40 ans . Sex-ratio : voisin de 1 au niveau du colon 1,2 au niveau du rectum Alors qu’au niveau des pays à haut risque on note une diminution significative de l’incidence : Au USA : diminution de 2,8% par an entre 1998 et 2005 chez l’homme diminution de 2,2% par an entre 1998 et 2005 chez la femme Diminution moindre chez les noirs américains et les hispaniques : 1,0% entre 1996 et 2005 En Algérie par contre l’incidence est en augmentation de 0,5 % par an depuis une vingtaine d’année environ , probablement en relation avec les changements dans les modes de vie .

30 Tendances des taux d’incidence du cancer colorectal
à Kampala, Uganda Cette tendance à l’augmentation se retrouve dans d’autres pays africains comme le montre ce graphe à Kampala en Ouganda.

31 Les facteurs de risque du CCR
Les 2 principales causes de CCR sont génétiques et environnementales : schématiquement, le CCR résulte de l’impact de facteurs environnementaux sur un terrain génétiquement prédisposé. Plus rarement, le CCR peut résulter d’une inflammation chronique. L’importance relative de ces facteurs varie selon les cas et l’on décrit classiquement 3 niveaux de risque. Risque moyen: 80 % des CCR surviennent dans un tel contexte. rôle essentiel des facteurs environnementaux principalement l’alimentation . Risque élevé : 1,5 à 5 fois >au risque moyen. Conséquence soit d’une prédisposition génétique soit d’une inflammation chronique ( RCUH, Crohn) . Risque très élevé :atteint que lors de maladies héréditaires rares : PAF , Sd. de Lynch .Ces 2 maladies ne sont responsables que de 2 à 3 % des CCR.    Risque moyen: défini comme étant celui des personnes > 50 ans, sans facteur de prédisposition connu. 80 % des CCR surviennent dans un tel contexte. Dans ce cas, le rôle essentiel des facteurs environnementaux (hygiène de vie, aspirine, anti-inflammatoires, Traitement Hormonal Substitutif de la ménopause), principalement de l’alimentation , est bien démontré : un migrant acquiert le niveau de risque de son pays d’accueil en 10 à 20 ans. Le rôle de l’aspirine et des traitements hormonaux de la ménopause est plus accessoire. Risque élevé         Les personnes concernées ont un risque 1,5 à 5 fois supérieur au risque moyen. Ce risque élevé est la conséquence soit d’une prédisposition génétique en cas d’antécédent familial de CCR ou d’adénome chez un parent proche (père, mère, frère, sœur), soit d’une inflammation chronique en cas de rectocolite hémorragique ou de maladie de Crohn après de nombreuses années d’évolution. Ce contexte de sur-risque n’est présent que dans moins de 20 % des CCR. Risque très élevé         Un tel niveau de risque n’est atteint que lors de maladies héréditaires rares : Polypose Adénomateuse Familiale (PAF) et Syndrome de Lynch. 80 à 100 % des personnes atteintes auront un CCR au cours de leur vie. Dans ces maladies, la prédisposition génétique joue un rôle quasi exclusif. Ces 2 maladies ne sont responsables que de 2 à 3 % des CCR. 

32 Les facteurs de risque du CCR
Alimentation et cancer du colon : Facteurs favorisants : Régime alimentaire hypercalorique et riche en graisses animales ( viandes rouges) Facteurs protecteurs : Légumes et fruits ( fibres) ..de plus en plus discuté Calcium et Vit D Activité physique Rôle de l’alcool et du tabac : faible mais non controversé

33 Les facteurs de risque du CCR
Autres facteurs de risque : Age : rapide de l’incidence après 60 ans Pathologie inflammatoire de l’intestin ( MICI) diabète de type II Travail de nuit (rupture du rythme circadien) Traitement hormonal substitutif de la ménopause (oestrogènes) effet protecteur si prescription longue ( >5ans) . On estime que 70 % des CCR pourraient être évités par une meilleure alimentation . Les migrants  rejoignent dès la 1ère génération le risque de la population d’accueil.

34 Prévention et dépistage
La prévention est basée sur la connaissance des facteurs de risque : Alimentation équilibrée avec réduction de consommation de viande rouge , riche en fibre ? Ça ne marche pas Aspirine : probablement efficace ? Calcium ? Oestrogènes : Oui mais effets négatifs connus. Le dépistage : Détection de sang occulte dans les selles (hemocult , FOBT :fecal occult blood test )  réduction de 33 % de la mortalité par cancer . Tous les 2 ans à partir de 50 ans ? Mais VPP faible ( 10 %) et Se 50 % seulement pour le cancer. Développement :test immunologique de détection de l’HB , de l’oncogène Ki-Ras ou de la protéine P53 :non rentable actuellement. Simoidoscopie flexible et colonoscopie pour les sujets à haut risque, réduit de 50 % la mortalité par cancer du colon.

35 Taux de survie du cancer colorectal
Ici nous vous rapportons les taux de survie à 5 ans en matière de cancer colorectal d’une étude multicentrique auquel a participé le registre du cancer de Sétif et qui classait notre pays au dernier rang avec un taux de survie global à 5 ans dépassant à peine les 20 % Algérie Algérie

36 Le cancer de l’estomac

37 Cancer de l’estomac: Taux standardisés (hommes)
< 4.2 < 5.4 < 6.8 < 12.5 < 20.3 AFROCAN 2ème cancer par ordre de fréquence dans notre pays , celui de l’estomac qui malgré la diminution de son incidence demeure une préoccupation pour nous thérapeutes car il est encore diagnostiqué à un stade tardif . Jusqu’au années , il représentait en Algérie pratiquement 50 % des cancers digestifs . L’amélioration des conditions socio-économiques des populations a fait diminuer son incidence un peu partout dans le monde . En Afrique centrale et dans une partie de l’Afrique de l’ouest il demeure encore prédominant.

38 2ème cause de décès par cancer dans le monde
Le cancer gastrique , 2ème cause de décès par cancer dans le monde

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40 Épidémiologie générale en Algérie
25 % des cancers digestifs à Alger Incidence <10/ ,en diminution ? 2ème rang des cancers digestifs dans les 3 registres (Alger , Oran , Sétif) ,mais encore au 1er rang au niveau des autres régions du pays ? Âge moyen de survenue : 56 ans Sex-ratio :1,2

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42 Ducreux IGR , France En France la chute d’incidence aussi bien chez l’homme que chez la femme concernent les cancers distaux om sont incriminées les facteurs environnementaux ( alimentation essentiellement) alors que les cancers proximaux sont en légère augmentation .Nous n’avons pas d’étude similaire dans notre pays .

43 Facteurs de risque de cancer gastrique
Facteurs environnementaux : faible niveau socio-économique faible consommation de vitamine A et C , consommation de nitrates, alimentation salée, le tabagisme. Pathologies favorisant le cancer de l'estomac : les antécédents de chirurgie gastrique les gastrites dont l'infection à HP. Prédisposition génétiques aux cancers gastriques : syndrome HNPCC polypose adénomateuse rectocolique familiale Syndrome de Peutz-Jeghers polypose juvénile cancers gastriques diffus héréditaires (mutation de la E.cadhérine) Le cancer de l'estomac est statistiquement lié a un faible niveau socio-économique et a des modes alimentaires spécifiques (fumages, salages). Les facteurs de risque environnementaux sont donc : Les pathologies favorisant le cancer de l'estomac sont : Il existe enfin des prédisposition génétiques aux cancers gastriques : faible niveau socio-économique faible consommation de vitamine A et C (produits frais), consommation de nitrates, alimentation salée le tabagisme les antécédents de chirurgie gastrique les inflammations de l'estomac (gastrites) dont l'infection à Helicobacter pylori syndrome HNPCC polypose adénomateuse rectocolique familiale Syndrome de Peutz-Jeghers polypose juvénile cancers gastriques diffus héréditaires (mutation de la E.cadhérine)

44 Facteurs de risque Rôle protecteur Rôle favorisant
Facteurs alimentaires Fruits et légumes Vit C Vit E Betacarotène Oignons ? Haut niveau socio-économique Rôle favorisant Facteurs alimentaires Sel Nitrosamines Alcool, tabac, obésité. Gastrectomie Faible niveau socio-économique

45 Rôle de Helicobacter Pylori
Processus en 4 étapes : HP présent en même temps que le cancer. Corrélation entre incidence d’infection à HP et cancer gastrique. Présence plus fréquente d’HP chez les sujets atteints de cancer. Présence d’HP avant le cancer. On ne saurait parler de cancer de l’estomac sans évoquer le rôle de HP qui est retrouvé chez 79 % de la population adulte en Algérie .

46 Seroprévalence des anticorps H. pylori chez des adultes africains
Ivory Coast Megraud et al., % Algeria Megraud et al., % Nigeria Holcombe et al., % Zaire (DRC) Glupzynski et al., % South Africa Sitas et al., % South Africa Sathar et al., 1994 Africans 93% Indians 83% Mixed race 81% Whites 42% HP est retrouvé chez 79 % de la population adulte en Algérie d’après l’étude de Megraud . Cette incidence serait encore plus élevée selon les résultats du laboratoire de recherche sur HP( Pr. Touchène) .

47 H. Pylori & risque de cancer gastrique
(sauf cardia) (HCCG, 2001) Study UK USA (California) USA (Hawaii) Taiwan Finland I China I Sweden Japan Norway Iceland Finland II China II Total Matched OR and 95% CI OR = 3.0 HP détecté >10 années avant le diagnostic: OR = 5.9

48 WORLD 63.2 % gastric cancer cases (590,000) Developing countries: 64% cases (399,000)

49 Les différentes étapes de la carcinogenèse gastrique

50 Sur le plan diagnostique , il est très souvent diagnostiqué à un stade avancé

51 Countries of highest incidence of GBC in the world
3ème localisation digestive de par la fréquence , les cancers des VBEH. Considerable variation exists in the incidence of gallbladder cancer throughout the world. Areas with high incidence rates include Chile, Bolivia, Peru , Algeria , Israel, and Japan.

52 Incidence extra-hepatic bile duct cancers
D’après Cancer incidence in Five Continents de l’UICC, les populations et régions de forte incidence pour cette localisation néoplasique sont représentées par : Les amérindiens du Nouveau Mexique Les populations d’Amérique Latin L’Algérie Et à un degré moindre certaines régions d’Europe Centrale

53 Variation d’incidence des cancers digestifs selon l’âge à Alger
Sexe féminin

54 Cancers des voies biliaires Registre du cancer d’Alger

55 AGE Gallbladder cancer
AFC : 76 % of patients are 60 years old and older ALGIERS : 55 % of patients are under 60 years old % The incidence rises from age 40 years and is highest in the years group.

56 GBC : Major risk factors
Lithiase biliaire Facteurs génétiques  ? Anomalie de jonction bilio-pancréatique Fièvre Typhoïde   infection par Helicobacter pylori Inflammation chronique du côlon  Travailleurs du caoutchouc

57 Morphologie et pathogénie
The process of gallbladder carcinogenesis is usually related to a history of cholelithiasis, which is frequently present for at least 20 years before the tumor appears. It has been established that dysplasia and carcinoma in situ precede most gallbladder carcinomas (1). 1: Albores-Saavedra, J, et al .The precursor lesions of invasive gallbladder carcinoma. Hyperplasia, atypical hyperplasia and carcinoma in situ. Cancer 1980;45:919–927.

58 Stage of diagnosis ( GBC )
locorégional À distance local N.P.

59 GBC treatment in Algiers

60 Conclusion L’analyse de ces données épidémiologiques succinctes montre : Que les cancers digestifs sont relativement fréquents Qu’il touchent une population nettement plus jeune qu’en Occident. Que les localisations prévalentes sont représentées par le CCR ; l’estomac et les VBEH. Qu’une voie de dépistage ou de prévention est loin de voir le jour. Que l’impact des nouvelles technologies de Dg et de traitement ont des coûts , dont les budgets forcement limités doivent être correctement répartis pour le bien de la collectivité.


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