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M1S1 PHD F3e3 « Emotion & Cognition » Véronique QUAGLINO UPJV Amiens Master de Psychologie.

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1 M1S1 PHD F3e3 « Emotion & Cognition » Véronique QUAGLINO UPJV Amiens veronique.quaglino@u-picardie.fr Master de Psychologie

2 INTRODUCTION MODÈLES PSYCHOLOGIQUES DES ÉMOTIONS 1)Marques et déterminants : les changements physiologiques à l’origine de l’émotion 2)Évaluation & interprétation de la situation à l’origine de de la valeur émotionnelle 3)Phylogénèse et Universalités des émotions 4)Approche cognitive des émotions (Théories de l’évaluation cognitive) MODÈLES NEUROBIOLOGIQUES DES ÉMOTIONS Joseph LE DOUX (2002) Nouveaux modèles des émotions : cognitif etbiologique Théorie des marqueurs somatiques Damasio (1994) Fonctions frontales régulatrices du comportement et des émotions PSYCHOPATHOLOGIES EMOTIONNELLES Syndromes dysexécutifs et troubles comportementaux Neuropsychopathologies émotionnelles Encéphalopathies métaboliques TESTS, QUESTIONNAIRES, ÉPREUVES… PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE Prises en charges médicamenteuse et psychologique Les Thérapies Comportementales et Cognitives

3 Retard considérable dans la connaissance des émotions… Antiquité: conception naïve qui considère l’émotion comme s’apparentant aux passions et s’opposant à la raison ( Platon, -428 / -348) Aristote : Conception optimiste : interprétation d’un état émotionnel façonnée par l’évaluation de la situation, par l’utilisation des croyances et des connaissances; Inversement, les émotions influencent les jugements portés ou les actions entreprises Descartes (1596 - 1650) : Conception dualiste de : l’âme et le corps sont deux entités distinctes Darwin : (1809 – 1882) Courant naturaliste: expressions faciales émotionnelles sont utiles pour la survie de l’espèce, innées ou héréditaires, donc universelles. => début de l’approche scientifique des émotions

4 Traitement des émotions = système de traitement de l’information : -sélection des stimuli significatifs, -production de réponse appropriée et -mémorisation de l’ensemble « stimulus- réponse- résultat »  L’opposition entre émotion et cognition n’a plus cours  Neuropsychologie des émotions : Étude des processus cognitifs et des réactions neuro-physiologiques  Identifier les composants psychologiques et neurobiologiques :  pour l’étude des impacts de ces composants dans l’émergence et l’installation des troubles comportementaux (clinique)  pour décrire les systèmes cognitif et émotionnel et leurs interactions (fondamental) … actuellement un des axes majeurs de recherche

5 Courants expérimental et clinique regroupés vers les années 1980 Le courant expérimental basé sur des études chez l’animal s’intéresse aux structures primitives du cerveau (TC et NGC, cerveau reptilien) Le courant clinique (1930) analyse le comportement chez l’homme, chez qui les expériences émotionnelles sont importantes et complexes (mécanismes limbiques et corticaux) MODÈLES PSYCHOLOGIQUES DES ÉMOTIONS

6 1) Marques et déterminants : les changements physiologiques à l’origine de l’émotion William James (1884) : théorie périphérique des émotions : états émotionnels assimilés à des perceptions corporelles. La prise de conscience des changements corporels engendre le ressenti émotionnel, l’émotion est consécutive aux manifestations physiologiques, sans que le système nerveux central n’intervienne « nous ne tremblons pas parce que nous sommes effrayés mais nous sommes effrayés parce que nous tremblons ». Carl Lange (1885) : Existence d’un centre émotionnel spécifique dans le cerveau, le centre « vasomoteur », qui commande le système vasculaire : la perception d’un stimulus émotionnel exciterait directement le centre vasomoteur, qui produirait en retour une modification vasculaire spécifique, agissant sur les muscles et les viscères. C’est la perception de ces changements vasculaires qui crée l’émotion. => Théorie périphérique de James-Lange

7 James Lange Perception par les centres moteurs Perception par le centre « vasomoteur » Stimulus Emotionnel Représentation schématique simplifiée des théories périphériques des émotions de James et Lange Réponses Physiologiques Conscience de ces changements périphériques Emotion

8 => théorie centrale de Cannon-Bard Walter Cannon (1927) : les réactions physiologiques ne sont pas suffisamment rapides pour déclencher l’émotion  recherche des structures à l’origine des manifestations émotionnelles : ablations système sympathique chez le chat : élimination des réponses viscérales = les manifestations émotionnelles sont toujours présentes Philippe Bard : les manifestations émotionnelles disparaissent après atteinte du thalamus. stimulation des régions thalamiques dorsales = sensation d’émotion stimulation de l’hypothalamus = expression émotionnelle  Rôle des structures cérébrales -pour les manifestations physiologiques des émotions (réponses viscérales) -pour l’expérience émotionnelle subjective (ressenti émotionnel) 2) Évaluation & interprétation de la situation à l’origine de de la valeur émotionnelle

9 3) Phylogénèse et Universalités des émotions Théories contemporaines néo-darwinennes : Existence innée de processus pour chaque émotion communs à chaque être humain  manifestations universelles d’émotions (auxquelles se rapportent les émotions primaires)  mouvements corporels qui varient en fonction de la culture  Influences des facteurs âge, sexe, apprentissage ou encore culture

10 Expérience s d’électrisation de Duchène de Boulogne (1862) Delaporte François (2003). Anatomie des Passions. Paris: PUF

11 Hypothèse universaliste de Paul EKMAN (1972) 6 émotions primaires (de base) présentes chez tous les êtres humains: joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût

12 Autres Catégorisation des émotions de base: Robert Plutchik (1980) : 8 émotions fondamentales: joie, tristesse, peur, colère, surprise, dégoût, acceptation, anticipation Philip Johnson-Laird (1984) : 5 émotions de base : joie, tristesse, colère, peur, dégoût Paul Ekman (1990) : liste de 15 émotions de base, ne correspondent pas forcément à une expression du visage : amusement, mépris, satisfaction, gêne, excitation, culpabilité, fierté dans la réussite, soulagement, plaisir sensoriel, honte

13 Le modèle de Plutchik (1980)

14 Ekman, P., & Rosenberg, E.L. (2004). What the Face reveals : Basic and Applied Studies of Spontaneous Expression using the Facial Action Coding System (FACS). New York: Oxford University Press.

15 FACS (Ekman & Friesen, 1978) Facial Action Coding System codification standardisée de toutes les unités d’actions visibles sur un visage photographié ou filmé. Le système décrit les actions faciales les plus basiques et leurs effets sur les expressions. Toutes les actions des muscles faciaux pouvant être contrôlées indépendamment sont inclues. Jeu de toutes les unités d’action possibles de base pouvant être reproduites par un humain et être visibles. Exemples : baisser les paupières, bouger les lèvres, …

16 4) - Approche cognitive des émotions 1960: étude des processus cognitifs dans l’élaboration de l’émotion ( influence des facteurs sociaux et environnementaux) Question du rapport émotion / cognition…??? Robert Zajonc (1980) Théorie de l’effet de simple exposition se caractérise par une augmentation de la probabilité d'avoir un sentiment positif envers quelqu'un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet. « Feeling and Thinking: Preferences Need No Inferences» (Ressentir et réfléchir : les préférences se passent de logique): article largement controversé => regain d'intérêt pour l'étude du rôle de l’affect en psychologie! Théorie des affects premiers : les systèmes affectifs et cognitifs sont indépendants, l'affectif prenant le pas sur le cognitif et possédant une plus grande influence sur les comportements. STIMULUS -> AFFECT -> INTERPRÉTATION -> RÉPONSE La cognition n’est pas seulement un rapport conscient et explicite

17 Théories de l’évaluation cognitive (appraisal) Magda ARNOLD (1960) : tendance d’approche / ce qui est intuitivement jugé bon (bénéfique)ou tendance d’évitement face à ce qui est intuitivement jugé mauvais (nocif). Attirance ou aversion accompagnée par un patron de changements physiologiques orienté vers l’approche ou l’évitement. Richard LAZARUS (1984, ) : Un stimulus doit être perçu comme une menace par l’individu afin qu’une réaction de stress puisse être produite. Ainsi, un même stimulus peut donc être un stresseur ou non, dépendamment de la nature de l’évaluation cognitive que l’individu en fait STIMULUS -> INTERPRÉTATION -> AFFECT -> RÉPONSE Théorie « Cognitive-Motivational-Relational » (1991) : « Appraisals » = signification relationnelle ou bien l’implication spécifique de la situation pour l’individu Conduite cognitive = nécessaire à toute expérience émotionnelle

18 George MANDLER (1975) : le système cognitif seul gérerait les informations avec une certaine forme globale, rapide et inconsciente d’automatisation. Processus cognitifs : évaluation de la situation émotionnelle, régulation des réponses, identification des sentiments et décisions sur les conduites à adopter L’Évaluation est consciente ou non (automatique et rapide) Primaire (= ressenti global); secondaire (= signification) Stimulus -> évaluation (+/-) -> tendance à agir (planification ou arrêt) -> réponses (physiologiques, comportementales, expressives, subjectives)

19 Klaus SHERER (1984) : Émotion est une séquence de changements d’état intervenant dans les systèmes organiques, de manière interdépendante et synchronisée, en réponse à l’évaluation d’un stimulus externe ou interne, par rapport à un intérêt central pour l’individu. «Multi dimensionnalité» : évaluation cognitive; activation physiologique ; composante motivationnelle (ébauches d’actions et les préparations comportementales); expression motrice; composante subjective Stimulus Evaluation Checks (SEC’s) Nouveau? Agréable/non agréable? Important pour mes buts? Suis-je capable de faire face à ’événement? Légitimité de l’événement Nico FRIJDA (1986) : émotion comme processus à plusieurs composantes s’influençant mutuellement : l’évaluation, la préparation à l’action et la réponse. Averil LUTZ ( 1980) : Perspectives de construction sociale “Les émotions sont des artéfacts culturels dont les significations sont élaborées et apprises” (Lutz, 1988)

20 James GROSS (2001) : the emotion-generative process model Stratégies de régulations d’une émotion spécifique: processus exécutés consciemment mais souvent automatiquement, sans conscience, ni intention Figure 1. A process model of emotion regulation. According to this model, emotion may be regulated at five points in the emotion generative process: (1) selection of the situation, (2) modification of the situation, (3) deployment of attention, (4) change of cognitions, and (5) modulation of experiential, behavioral, or physiological responses. The first four of these processes are antecedent-focused, whereas the fifth is response-focused. The number of response options shown at each of these five points in the illustration is arbitrary, and the heavy lines indicate a particular option that might be selected. Our particular focus is reappraisal and suppression. Gross, J. J. (2001). Emotion Regulation in Adulthood: Timing Is Everything. Current Directions in Psychological Sciences, 10, p. 215

21 Valences émotionnelles et jugement d’arousal positif à négatif Activation physiologique (arousal) Interprétation cognitive de la situation (appraisal) Aspects physiologique, expressif, comportemental et ressenti subjectif, et interactions … Fonction de communication importante, pour l’expression comme pour la perception. Contenu émotionnel où valence émotionnelle et arousal sont obligatoirement des rapports subjectifs, basés sur la conception de représentations individuelles

22 L’évaluation : processus de réponse émotionnelle et de préparation à l’action. Les dimensions de l’évaluation sont : la nouveauté (nouveau ou pas?) la valence (intrinsèquement agréable ou non?) le rapport au but (aide ou obstacle aux buts poursuivis?) la capacité à faire face (en fonction du but) et le rapport aux normes culturelles et sociales Réponse à la situation émotionnelle : mobilisation des tendances à l’action, activation de ressources logistiques pour permettre certaines actions comportementales : réponses physiologiques, expressives, comportementales et cognitives. Régulation : soit au niveau de l’évaluation, soit au niveau des réponses

23 Marqueurs comportementaux et indices physiologiques Déterminants des comportements émotionnels Organisation sous-corticale Néocortex et latéralisation hémisphérique Lobes frontaux MODÈLES NEUROBIOLOGIQUES DES ÉMOTIONS

24 RAPPELS système nerveux central (SNC) moelle épinière et encéphale = tronc cérébral, cervelet, et deux hémisphères qui forment le « cerveau au sens strict ». système nerveux périphérique (SNP)  système nerveux somatique gère l’action des muscles et mouvements volontaires,  système nerveux autonome assure les processus inconscients indispensables à notre survie (digestion, respiration, etc.).  système nerveux parasympathique, en œuvre dans les situations routinières,  système sympathique, relais en cas d’urgence ou de danger Capture les informations venant de l’intérieur du corps (intéroceptives) et de l’environnement extérieur (extéroceptives). Transmission au SNC, qui élabore des réponses, à charge pour le SNP d’assurer ensuite leur exécution…

25 Le système nerveux somatique : neurones sensitifs et neurones moteurs (collecte d'informations) Le système nerveux végétatif, ou sympathique, ou autonome petits noyaux de neurones ou ganglions, et fibres reliées aux organes internes (les glandes, les muscles lisses, les vaisseaux, la peau,...). fonctionne de façon autonome et quasiment réflexe pour assurer la régulation dans les muscles lisses et viscères (respiration, rythme cardiaque, digestion, sécrétions hormonales...)

26 SNPv comprend trois sous-ensembles : - Le système orthosympathique (relations d’alerte) 2 chaînes de ganglions organisés verticalement de part et d'autre de la colonne vertébrale. Largement excitateur, il exerce une fonction de préparation à l'action en mobilisant les ressources du sujet - Le système parasympathique (conditions normales) composé de ganglions situés à la base du tronc cérébral et dans la partie basse de la moelle épinière. Largement inhibiteur, il exerce une action de mise au repos des fonctions végétatives entraînant une économie de l'énergie de l'organisme -Le système entérique (système digestif) 2 systèmes ganglionnaires qui s'étendent sur toute la longueur du tube digestif. Plexus myentérique (ou plexus d'Auerbach) contrôle la motricité, et le plexus submuqueux (ou plexus de Meissner) contrôle les sécrétions

27 Les neurotransmetteurs Parmi les plus connues : l’acétylcholine, impliquée aussi bien dans les processus musculaires que dans l’apprentissage et la mémorisation ; la sérotonine, régulatrice de l’humeur ainsi que des cycles veille-sommeil ; la dopamine, associée à la régulation du mouvement (Parkinson), mais aussi au plaisir (addiction) ; les endorphines, des opiacés libérés en cas de plaisir intense (orgasme), mais aussi pour contrer la douleur et associations des 2 états (performance sportive) Les hormones Sécrétions par les glandes endocrines (exemple l’épiphyse et l’hypophyse) avec l’hypothalamus, puis transport sanguin pour réguler notre organisme (digestion, croissance, calcémie…), mais aussi nos comportements (appétit sexuel, agressivité…)

28 Le système limbique (Purves et al., 2005, p.695) en bleu les éléments du circuit de Papez en vert les nouveaux éléments du système limbique

29 Joseph LE DOUX (2002) L’émotion est le processus par lequel le cerveau calcule la valeur d’un stimulus Afin de survivre, de rester en bonne santé, et de se reproduire, les animaux doivent être en mesure de: Détecter des ennemis et des amis, Identifier la nourriture bonne pour lui, Sélectionner des partenaires sexuels, Répondre de manière adéquate à ces stimuli et situations.

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31 Nouveaux modèles des émotions : cognitif ET biologique Antonio DAMASIO (1999; 2003) Etude des régions orbito-frontales Analyse des données du Dc Harlow sur la base des photographies du cerveau de P. Gage Cas EVR : fonctionnement intellectuel normal (Q.I. normal) tout en étant incapable de prendre des décisions personnelles et sociales adéquates "sociopathie acquise"

32 Théorie des « marqueurs somatiques » Stimulus → Evaluation inconsciente Émotions → Évaluation consciente Sentiment Cortex orbito-frontal 1.associe les sensations émotionnelles, qui sont implicites et automatiques, avec un stimulus 2.enregistre cette relation 3.réactive les sensations émotionnelles lors d'une rencontre ultérieure avec le stimulus conditionnant.

33 Théorie des marqueurs somatiques Damasio (1994) « sensations viscérales » concernant le choix d'une option donnée et attirant l’attention sur les conséquences négatives ou positives de l’action permettraient à un individu :  de prendre en considération ses précédentes rencontres avec les stimuli et d'en tirer parti pour la réalisation de ses choix et de ses plans d'actions.  d’opérer très rapidement, en écartant d’emblée certains scénarios d’action et en présélectionnant d’autres  de dépasser les processus d’évaluation rationnelle en rapidité, en économie de moyens, en efficacité

34 Perturbations entre le lobe frontal et l’amygdale : difficultés à mettre en œuvre cette pondération émotionnelle des contenus d’action projetés. Échec à prendre des décisions délicates et personnelles. => les processus émotionnels sont impliqués dans ceux qui président à la prise de décision Emotions : condition indispensable à la prise de décision rationnelle dans la vie quotidienne. modes de fonctionnement qui permettent de réagir de façon optimale à des situations données. permettent l’harmonisation des processus cognitifs pour s’adapter à une situation donnée. Par exemple, lorsqu’on a été malade à la suite de l’ingestion d’un aliment, nous ressentons instantanément du dégoût pour ce produit, et notre réaction immédiate est la nausée : l’émotion nous permet alors de réagir beaucoup plus rapidement à un danger potentiel qu’un véritable raisonnement.

35 Fonctions frontales régulatrices du comportement et des émotions Faciliter l'adaptation du sujet aux exigences et aux fluctuations soudaines de l'environnement lorsque ses routines d'actions ne sont plus suffisantes

36 IMPLICATIONS  Gestion des émotions: contrôle de ses propres émotions et de celles d’autrui  Conscience de Soi: Métacognition, cognition sur sa propre cognition : avoir des plaintes cognitives réalistes  Théorie de l’esprit: attribution d’états mentaux à autrui  Self-monitoring: Reconnaissance de ses propres actions comme étant bien les siennes : savoir que l’on contrôle ses propres actions (atteint dans la schizophrénie)

37 Motivation : notion d’agir avec une certaine énergie, mais aussi avec discernement: réponse aux besoins, orientation du besoin vers des choix réfléchis pour aboutir à une prévision des conséquences Jugement : comparer et trouver le rapport adapté entre état de conscience et réalité. Se faire une opinion en atteignant une connaissance raisonnée adaptative Raisonnement : ratio = calcul du rapport précis entre deux quantités, peser, soupeser le pour et le contre. Raisonnement construit, enchaînement déductif des vérités assurées aboutissant à la synthèse exacte. Synthèse des concepts de l’entendement comme synthèse des éléments sensibles (Kant).

38 Gérer ses émotions stratégies internes (pensée positive et optimisme) stratégies externes (communication avec des personnes ou des médias, sport, consommation de nourriture, d’alcool, de cigarettes ou de drogues). => exprimer ou se décharger simplement de ses sentiments (Goleman, 1995)

39 L’intelligence émotionnelle (Mayer & Salovey, 1995) avoir conscience des émotions et de la façon dont elles peuvent influencer l’intelligence traditionnelle cinq facteurs : maîtrise de ses émotions : la capacité d’adapter ses sentiments à chaque situation, auto-motivation : le fait d’être capable de remettre à plus tard la satisfaction de ses désirs et de réprimer ses pulsions, perception des émotions d’autrui : l’empathie ; maîtrise des relations humaines : savoir entretenir des relations courtoises avec les autres. connaissance de soi : le fait de pouvoir identifier ses émotions

40 PSYCHOPATHOLOGIES EMOTIONNELLES Syndromes dysexécutifs et troubles comportementaux - impulsivité, irritabilité, colère, hypo-hypersexualité - crises de rires ou de pleurs - apathie, syndrome de dépendance environnementale, pseudo- dépression => différents troubles

41 Aboulie Diminution de la volonté Alexithymie Incapacité à exprimer les émotions Masque d’expression des fantasmes Anhédonie Perte du goût et de la sensibilité aux plaisirs Anosognosie Perte de conscience de la maladie Anosodiaphorie Absence de réaction affective aux déficits liés à la maladie Amimie Perte de l’expression faciale des émotions Syndrome Amotivationnel Perte de la motivation à l’action et à la réflexion Apathie Incapacité d’être ému ou d’agir Apragmatisme Incapacité de réaliser une action Athymormhie Syndrome clinique associant perte de l’affect et de l’élan vital

42 Pseudo habileté professionnelle Maintien d’une activité automatique. Sclérose du comportement. Erreurs grossières non reconnues Pseudo dépressif Apathie Apragmatisme Syndrome amotivationnel Pseudo maniaque Jeux de mots Grossièretés Mégalomanie Pas de logorrhée Pseudo troubles de la personnalité Troubles caractériels, violences, colère, impulsivité, apragmatisme, troubles sexuels, troubles compulsifs Pseudo hystérique Troubles sexuels, crises motrices spectaculaires, perturbations de la vigilance Pseudo délinquance Vols, dénudation, exhibition, masturbation en public, Violence brusque Pseudo collectionneur Collectionnisme dérisoire et accumulatif Pseudo obsessionnel compulsif Stéréotypies. Phrases et gestes répétitifs. Négligence corporelle. Syndrome de Diogène

43 syndromes confusionnels trouble de l'humeur : instabilité émotionnelle, anxiété, dépression. modification du caractère, irritabilité, indifférence, oppositionnisme modification du comportement : apathie, fatigabilité ou plus rarement hyperactivité manifestations délirantes et hallucinatoires agressivité inexpliquée, récidivante névrose d'angoisse dépression manie schizophrénie

44 Nombreuses étiologies  Démences corticales (DTA, DFT) et sous-corticales (maladie de Parkinson, de Huntington)  Atteintes neurologiques des régions limbiques (épilepsie partielle-complexes, tumeurs)  Neurochirurgies : amygdalectomies, cingulotomie  Séquelles des TC ou AVC : hématome sous-dural, syndrome subjectif, troubles du comportement  Pathologies infectieuses (Syphilis, Herpès, Sida)

45 Neuropsychopathologies émotionnelles  Phobies, troubles paniques, états de stress post-traumatiques (EPST), troubles obsessionnel compulsifs (TOC), troubles de l’anxiété généralisée  Syndrome de Klüver-Bucy : lésion bilatérale de l’amygdale (origine chirurgicale post traumatique, postencéphalitique, atrophique) => troubles émotionnels et diminution considérable de la peur (spécifiques / amygdale) + Astéréognosie, prosopagnosie, troubles mnésiques, Émoussement émotionnel (placidité), Hypermétamorphose (tendances orales à porter à la bouche les objets de façon compulsive), Besoin d'explorer l'environnement, Boulimie, Hypersexualité, Akathisie (impossibilité de rester dans la position assise, ou sentiment d'angoisse assis debout et couché : changement de position engendre un soulagement)

46 Encéphalopathies métaboliques La porphyrie aiguë (accumulation d'acide 5-aminolaevulinique toxique pour les neurones : prise médicamenteuse, épisode infectieux, alcool, stress : augmentation du taux de la créatinine ) Triade clinique : signes psychiatriques, syndrome abdominal aigu et syndrome neurologique périphérique La maladie de Wilson ( accumulation de cuivre dans l'organisme : atteintes du foie et SN) troubles du caractère, désintérêt, modifications de l'humeur (hyperémotivité, labilité ), syndromes dépressifs : problèmes diagnostiques au début Les avitaminose la maladie de Biermer (carence en vitamines B12) avec son syndrome neuro- psycho-anémique Autres: respiratoires, pancréatiques, hépatiques : atteinte somatique sévère : pas de problème diagnostique / affection psychiatrique pure.

47 TESTS, QUESTIONNAIRES, ÉPREUVES… NRS (Neurobehaviral Rating Scale) Levin et al. 1987 NBAP (Neuropsychology Behavior and Affect profile) Nelson et al. 1989 NPI ( Neuropsychiatric Inventory) Cummings et al. 1994 DEX de la BADS (Behavioral Assesment of the Dysexecutive Sundrome) Wilson et al. 1996 PSDS (Post-Stroke Depression Scale) Gainotti et al. 1997 VAMS (Visual Analog Mood Scale ) Nyenhuis et al. 1997 EBIQ (European Brain Injury Questionnaire) Teasdale et al. 1997 MOT-Q (Questionnaire de Motivation) Chervinsky et al. 1998 ETMA (Echelle de l’évaluation des troubles de la motivation et de l’Action) Habib et al. 1995 ISPC (Iowa Scale of personnality Change) Barrash et al. 1997 ISDC (Inventaire du Syndrome Dysexécutif Comportemental) Grefex, 2001)

48 Evaluation : Etat affectif (aspects comportementaux et cognitifs) Dépression et anxiété L’inventaire de dépression de Beck II (BDI II : Beck Depression Inventory II) : 21 séries de quatre propositions, cotée de 0 à 3. Pour chaque série, le sujet doit choisir celle qui décrit le mieux son état actuel (Beck, Steer, & Brown, 1996). L’inventaire d’anxiété état-trait de Spielberger (STAI : Spielberger State Anxiety Inventory) comprend des échelles distinctes pour évaluer d’une part l’anxiété-trait (STAI forme Y-B), c’est-à-dire ce que le sujet ressent généralement et d’autre part, l’anxiété-état (STAI forme Y- A), ce que le sujet ressent sur le moment. Chacune des échelles comprend 20 propositions, cotée de 1 à 4 (Spielberger, Gorsuch, & Lushene, 1970). Impulsivité La 11 ième version de échelle auto évaluative de quantification de l‘impulsivité développée initialement par Barratt en 1959, traduite et validée en français par Baylé, Caci, Barratt, Guelfi, Jouvent et Olié (1998) (Patton et al. 1995). 30 items, cotés de 1 à 4, trois aspects de l’impulsivité : cognitive (8 items), motrice et de planification (11 items). La note totale varie de 30 à 120.

49 L’inventaire d’estime de soi de Coopersmith (SEI ECPA, 1967) : mesure directe des perceptions et des opinions qu'un individu a de lui-même dans les domaines social, professionnel ou scolaire, familial, et général. 58 items composant le SEI répartis sur 5 échelles évaluant les sentiments positifs Inventaire du Caractère et du tempérament (TCI) Version française réduite composée de 125 items (Pélissolo et al., 1996) 7 dimensions de la personnalité du modèle psychobiologique de Cloninger : 4 tempéraments (recherche de nouveauté, évitement du danger, dépendance à la récompense, persistance) et 3 caractères (détermination, coopération et transcendance). Les scores varient de 0 à 5 jusqu’à 25 en fonction du nombre d’items que comprend la dimension. Questionnaire de Recherche de Sensation de Zuckerman (Loas., et al, 2001) de mesure le besoin d’expérience et de sensations recherché par les sujets. modèle de Zuckerman : sujets en recherche de sensation souhaitent maintenir un niveau optimum de fonctionnement, si non activation (état de base) : niveaux d’activité catécholaminergique trop faible. 40 items = recherche de nouveauté, tolérance à l’ennui, appétence pour l’aventure ou les situations dangereuses, et non-respect des conventions sociales.

50 Trouble de l’expression émotionnelle Alexithymie, anhédonie, émoussement émotionnel etc. Troubles de l’émotion : répercussions sur fonctionnement cognitif et comportemental Pathologies neurologiques et troubles émotionnels associés Entretien + échelles cliniques Trouble de la reconnaissance et du partage émotionnels Empathie et théorie de l’esprit Evaluation : présentation des épreuves « RME », « Les faux pas », « tâche d’attribution d’états mentaux » de Sarfati PeC : programme d’habiletés sociales utilisés notamment dans la prise en charge de patients schizophrènes.

51 Etude de la partie ventro-médiane (VM) du cortex frontal (Bechara et al.,1999; & Bechara, 2000) BA11, 12, 13, 25, 32, et 10 " la tâche du casino " (Gambling task)  Absence de réponses somatiques suite à la présentation de stimuli émotionnels  Faiblesse des réponses somatiques  Remémoration des événements émotionnels mais intensité subjective basse

52 Schwartz (2000). Emotion, Cognition et Prise de décision Bechara, A. (2004). Le rôle de l'émotion dans la prise de décision : étude des patients orbitofrontaux Glimcher et al. (2004). Neuroeconomie: L'alliance du cerveau et de la décision Phelps, E. A., & al. (2006). L'émotion facilite la perception et aide l'orientation de l'attention Dapretto, M. & al. (2006). Comprendre les émotions des autres : les dysfonctionnements des neurones miroirs chez les autistes Brosch, T. & al. (2007). Au delà de la peur : orientation de l'attention rapide vers les stimuli positifs Hsu, M., & al. (2008). Le juste et le bon : justice distribuée et encodage neuronal de l'équité et de l'efficacité Ewbank, M. P. & al. (2009). La réponse de l'amygdale cérébrale aux images fortes Jackson (2012). La réponse cérébrale à la douleur d’autrui

53 Analyse des conséquences sur la qualité de vie de la personne et de son entourage : durée des troubles de l'émotion, conséquences sur le travail, la vie relationnelle, et le sentiment d'impuissance à contrôler ses symptômes, etc. => Source de handicap et de réduction de la qualité de vie des patients ▼ Nécessité de prise en charge

54 PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE  Prise en charge médicamenteuse  Prise en charge psychologique

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56 Prise en charge médicamenteuse En France, 21 % des sujets interrogés (n = 590) avaient pris au moins une fois un psychotrope dans l'année (Gasquet et al., 2005). -> Importance de l’évaluation comparative dans l’évaluation de l’efficacité des traitements.

57 Thérapie de soutien Méthode éducative Thérapie familiale et systémiqueThérapie cognitivo-comportementalePsychothérapie et psychanalyseArt thérapieRelaxation et sophrologie Prise en charge psychologique Un large choix…

58 Thérapie de soutien Principe -limitée dans le temps - fait appel à la notion de « conseil » - entretien dynamique et conversationnel - moment de discussion mené habilement, dénué de jugement NE PAS FAIRE : questions fermées, morale, menace FAIRE : avoir un discours empathique et compréhensif, poser des question ouverte, pratiquer l'écoute active, susciter des déclarations de motivation personnelle, valoriser le patient, laisser le patient développer des arguments…

59 Méthode éducative Principe -Expliquer les troubles, leurs origines, corriger les fausses idées Dans la SEP, Jopson et Moss-Morris (2003) montrent qu’une mauvaise compréhension de la maladie augmente l’anxiété. Croquelois et al. 2005 : 15% des patients avec différents troubles neurologiques donnent une explication médicale congruente de leur maladie Miche et al. (2003) démontrent l’efficacité d’un programme éducatif sur les paramètres cardio-pulmonaires et sur le sentiment de bien-être physique des patients, mais pas sur les mesures de dépression et d’anxiété. L’absence d’effet constaté sur l’humeur des patients suggère l’utilité d’associer à l’approche éducative, des techniques cognitives qui ciblent spécifiquement les pensées négatives.

60 Principe Technique et méthode à médiation corporelle. Technique de régulation respiratoire par hyperventilation volontaire et ralentissement respiratoire pour réduire les symptômes physiques de l’anxiété. Technique de relaxation contrôlée que le sujet déclenche lui même quand il ressent un indice psychologique ou physique émotionnel, même minime. Relaxation et sophrologie

61 Principe méthode issue des lois de l'apprentissage - efficaces dans le traitement des troubles anxieux psychogènes (phobies, TOC, anxiété généralisée, trouble panique, stress post-traumatique) - efficacité reconnue dans les troubles dépressifs, les troubles des conduites alimentaires et les dépendances. Thérapie cognitivo-comportementale

62 Principe Prise en charge de la problématique identitaire. Dans la pathologie neurologique, la reconstruction passe par un travail de deuil de l'identité antérieure et une acceptation de la nouvelle identité porteur de handicap. Psychanalyse : cure prolongée de 5 à 10 ans avec 3 à 5 séances par semaine. Procédure non directive Psychothérapie et psychanalyse

63 Principe accompagnement thérapeutique par approche systémique. - entretiens réguliers patient, famille et équipe menés par un systémicien. accompagner vers un questionnement sur le sens du symptôme et les modifications survenus dans le système familial. Thérapie familiale et systémique

64 Principe - support artistique et sollicitation de la créativité de l’individu - mettre à jour des expériences négatives, des souffrances - support de communication non verbale (Tzaut Sciarini P., 2004). - interactions groupales Art thérapie

65 Autres pistes de prise en charge…. -> les prises en charge de groupe fonctionnement en groupe de thérapies échanges formels et informels autour d'expériences concrètes travail des thèmes du regard d'autrui, de l'apparence physique travail de socialisation -> écouter et soutenir : place des associations de familles écoute téléphonique, rendez-vous dans les locaux de l'association orientation vers des professionnels adaptés à la problématique création de réseaux d'aide centre relais lieu d'informations et conseils

66 Les Thérapies Comportementales et Cognitives Modèle linéaire et modèle bi-mnésique des émotions Thérapie rationnelle-émotive d’Ellis et thérapie cognitive de Beck : fusion avec les approches cognitives et donne naissance aux psychothérapies proprement cognitivo-comportementales Succès des TCC = résultats efficacité (niveau de preuve) et cadre théorique ACT = Thérapie d’Acceptation et d’Engagement de Hayes vise à restaurer une flexibilité psychologique chez les patients Thérapies de pleine conscience pratiques méditatives (stress, dépression) Techniques d’immersion virtuelle (troubles phobiques) technologies de réalité virtuelle

67 Thérapies Comportementales et Cognitives Intuitions cliniques Beck (1976); Ellis (1962) Modèle cognitif canonique reposant sur la notion de schéma Croyances générales et stables Motivations, émotions, comportements déterminés  Induction d ’émotion  Enchaînement de pensées automatiques  Techniques de la sonde cognitive => Identifications des renforcements, des évaluations inadaptées, des stimuli pertinents

68 BIBLIOGRAPHIE Cohen, H. (1993). Neuropsychologie Expérimentale et Clinique. G. Morin : Montréal. Damasio, A. (1994). L’Erreur de Descartes. Paris : Odile Jacob Damasio, A. (2003). Spinoza Avait Raison. Paris : Odile Jacob Gil, R. (2006). Neuropsychologie (4 e édition). Paris : Masson Lane, RD, Nadel, L (2000). Cognitive Neuroscience of Emotion. Oxford Univ. Press. LeDoux J. (1998). The Emotional Brain. Phoenix. LeDoux, J. (2005). Le Cerveau des Emotions. Paris : Odile Jacob Michel, B, Touchon, J, Pancrazi, MP, Verdier, JM (1999). Affect, Amygdale, Alzheimer. Solal : Marseille. Purves, D. (2005). Neurosciences. De Boeck Vincent, J.-D. (1986). Biologie des Passions. Odile Jacob : Paris Vincent, J.-D. (2007). Voyage Extraordinaire au Centre du Cerveau. Odile Jacob : Paris Vincent, J.-D. (2010). La Chair et le Diable, 1996. Odile Jacob : Paris


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